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  • Citation #31

    Il faut juger à  froid et agir à  chaud. Mais rien de plus rare à  obtenir des circonstances et de soi.
    Paul Valéry

  • Les vacances : le drame du bloggeur !

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    Je viens de réaliser avec stupeur que dans 3 semaines, je serai en vacances ! C’est super, les vacances : je vais pouvoir profiter de ma femme et de ma fille, on va aller un peu au bord de la mer, un peu à la campagne, on va profiter de nos familles ! Profiter du temps avec un rythme plus lent, plus propice à la contemplation, au repos et au calme. J’aime les vacances.

    Faire une pause dans le boulot, aussi. Ca, ça me plait moins en général ; non pas que je sois un dingue de travail, mais je trouve toujours plus facile de travailler à un rythme régulier. Les pauses rendent le retour au travail plus difficile : il faut se replonger dedans !

    Il y a un aspect des vacances que je vais découvrir cette année : la cure de désintoxication blogistique ! Eh oui, c’est la première fois depuis le lancement du blog que je vais devoir, par la force des choses, ne plus rien poster pendant 3 ou 4 semaines ! Drame absolu.
    Les vacances sont l’angoisse du bloggeur : lui qui s’acharne tout au long de l’année à poster régulièrement ses billets, à couvrir un peu l’actualité, à donner son avis sur tout et rien, lui qui surveille son nombre d’abonnés toutes les 3 minutes, va devoir faire autre chose pendant plusieurs semaines…
    Et vous ? comment envisagez-vous la pause estivale (si vous avez la chance / malchance d’avoir des vacances) ? avez-vous programmé des billets automatiques pour maintenir un rythme à peu près régulier ? avez-vous peur ?

    Si vous sentez que l’approche des vacances provoque en vous un irrésistible stress, je vous conseille de faire une première évaluation de votre dépendance ici (trouvé sur l’excellent Daily Blog Tips) ; personnellement je suis à 61% de dépendance…

  • Améliorer la lisibilité de votre blog : utilisez des résumés !

    Cet article est le premier à être affiché en mode « résumé » sur BLOmiG. Ce billet décrit les arguments qui militent pour l’affichage sur la « home » des billets résumés (rythme graphique, et analyse des stats facilitée), et la manière de mettre en oeuvre tout cela (utilisation du « more » dans les billets, utilisation d’une classe spéciale dans style.css pour personnaliser le résumé, et installation du plugin Full Text Feed pour conserver un flux RSS complet). Simple à mettre en oeuvre, et efficace pour améliorer la lisibilité de votre blog !

    (suite…)

  • Le moment décisif arrive…

    On arrive au pied de la muraille. Le bras de fer a commencé entre le gouvernement et les différents représentants de l’immobilisme du monde universitaire. Certains syndicats (représentant les étudiants ou les directeurs d’universités, ou les professeurs) commencent à  jouer le bloquage, en refusant d’entendre parler de sélection, de prise d’autonomie des universités. La suite nous montrera ce qu’il en est : mais on peut déjà  craindre un peu que le projet ne s’amollisse et finisse par perdre de sa force si on évacue les notions qui fâchent (sélection et orientation, concurrence entre les établissements, financement privé de la recherche, évaluation des profs).
    Le seul sujet qui ne fâche pas les immobiles : celui des moyens. Et il est vrai que l’université en manque cruellement. Il suffit de lire l’article que Mme Canto-Sperber (directrice de l’ENS de la rue d’ULM) écrivait dans le Figaro il y a peu pour s’en convaincre : il faut plus de moyens, mais cela doit s’accompagner de réformes structurelles ambitieuses pour un système poussiéreux et sclérosé par des batailles de clochers, et des mandarins séculaires. Le California Institute of Technology (le fameux CalTech) dispose, pour un nombre d’étudiants et de profs comparables, d’un budget de fonctionnement 8 fois supérieur à  celui de la rue d’Ulm (pourtant un des pôles d’excellence en France, source de prix Nobel et de médailles Fields). Cela montre bien l’ampleur du chemin à  parcourir. Et on voudrait le parcourir en restant immobiles ?
    La négociation a été habile de la part du gouvernement sur le sujet de l’autonomie : comme les immobilistes sont également égalitaristes à  tout crin, ils ont préféré accepter une autonomie pour tous les établissements, plutôt que de voir la sacro-sainte égalité entre les établissement disparaitre. Plutôt bouger tous ensemble, plutôt que de créer une différence entre les volontaires et les autres. Pourquoi pas, du moment que ça bouge ! Le refus du mouvement aura été moins fort que celui de l’inégalité et de la concurrence. Je ne sais pas s’il faut s’en réjouir d’un point de vue intellectuel ; espérons qu’au moins cela porte ses fruits et commence à  remettre tout ce petit monde en mouvement. Et qu’une fois en mouvement, il comprendra que la concurrence est une nécessité : il importe de l’intégrer dans la construction du système au lieu d’en nier l’existence…C’est le seul moyen d’en limiter les effets néfastes, et de profiter pleinement de ses effets positifs, sources de création de richesse – intellectuelle et matérielle – par l’émulation.

  • Pauvres Americains et riches Francais

    Lorsque l’on discute au Café du Commerce, la discussion finit souvent sur une comparaison des USA (ou du Royaume-Uni) et de la France. Et lorsque l’on avance l’argument consistant à  dire que les USA sont plus riches que nous, on se voit rétorquer quasi-invariablement l’argument massue : « ils sont plus riches globalement, mais ce sont les riches qui en profitent ! les inégalités là -bas sont énormes ! Ils ont plus de pauvres au final que nous. Quel super système qu’un système qui produit plein de richesses et plein de pauvres ! ». A cela il n’y a qu’une réponse : aller regarder les chiffres et la réalité…
    Une première mise en garde consiste à  rappeler qu’inégalité n’est pas synonyme de pauvreté. Une deuxième étape dans la réflexion consiste à  préciser que si les inégalités peuvent être choquantes, elles ne sont pas vécues, pensées et compensées de la même manière dans toutes les sociétés.
    Pour ne pas tout confondre, il est également utile d’aller regarder les comparaisons chiffrées, et d’en retenir les conclusions.
    Une étude très complète se trouve sur le site de Daniel Martin : j’en rappelle ici les principales conclusions :

    En définitive, à  niveau de vie comparable, les taux de pauvreté américain, 12.5 %, et français, 11.7 %, sont très voisins. Dans ce domaine aussi, la vérité des chiffres dément les allégations de nos concitoyens antiaméricains qui essaient de nous faire croire que les Américains sont bien plus malheureux que nous. Rappelons-nous que :

    • Le taux de chômage français fin 2006 est de 8.8 %, alors qu’il est de 4.4 % aux Etats-Unis selon le Department of Labor (ministère du travail des Etats-Unis), statistique téléchargée le 30/11/2006 de la page d’accueil http://www.bls.gov/
    • Le niveau de vie moyen est 50 % plus élevé aux Etats-Unis qu’en France.
    • La France reprend l’avantage en matière d’inégalités de revenu disponible, avec un indice de Gini de 0.268 contre environ 0.466 aux Etats-Unis (où les impôts ne changent pas beaucoup cet indice).

    Pour bien comprendre pourquoi, malgré ces chiffres éloquents, on entend souvent parler d’une proportion inquiétante de pauvres aux USA, il est bon d’aller lire l’excellent article de Christophe Vincent, « Le seuil de pauvreté, un indicateur qui n’indique rien. » Il faut vraiment lire cet article court, simple à  comprendre et direct. Il y redéfinit deux notions importantes : le salaire médian, et le seuil de pauvreté.

    • Le revenu médian : c’est le revenu qui coupe en deux la population (la moitié gagne moins, la moitié gagne plus). A ne pas confondre avec le revenu moyen.
    • Le seuil de pauvreté : il correspond à  la moitié du revenu médian

    Christophe Vincent montre ensuite, à  l’aide d’un exemple limpide, comment le seuil de pauvreté ne permet ni de refléter la réalité de la pauvreté, ni de comparer deux pays. L’exemple est très simple : on considère deux populations, avec deux répartitions de revenus. Extrait :

    Supposons qu’aux États-Unis, 30% des habitants aient un revenu compris entre 200 et 300 KF, que 20% aient un revenu compris entre 300 et 600 KF, et que les 50% restants aient un revenu encore supérieur. Le revenu médian pour la population des États-Unis serait alors de 600 KF ( 50% gagnent plus, 50% gagnent moins ). Le « seuil de pauvreté » serait donc de 300 KF (la moitié du revenu médian). Trente pour cent des habitants des États-Unis vivraient en dessous du « seuil de pauvreté »! Mais avec un revenu compris entre 200 et 300 KF, pourrait-on vraiment dire que les États-Unis comptent 30% de pauvres?
    Supposons maintenant qu’en France, 50% des habitants aient un revenu compris entre 50 et 100 KF, les autres 50% ayant un revenu supérieur. Le revenu médian français serait donc de 100 KF. Le « seuil de pauvreté » serait de 50 KF. Personne en France ne vivrait donc en dessous de ce fameux « seuil de pauvreté »! Pourrait-on dire pour autant que la France ne comporte que des gens riches?
    Avec ces deux exemples, on voit déjà  bien que ce prétendu seuil de pauvreté ne reflète absolument pas la réalité de la pauvreté.
    Mais en plus, il ne permet absolument aucune comparaison entre les différents pays, le « seuil de pauvreté » de chacun n’étant pas le même. Dans notre exemple, pourrait-on sérieusement soutenir que la situation des Français est plus enviable que celle des Américains?
    Ce seuil de pauvreté est donc un très mauvais indicateur. On ne peut en tirer aucune conclusion valable. C’est un indicateur… qui n’indique rien du tout. Il ne permet pas de dire si les 19% d’Américains considérés comme pauvres sont réellement pauvres. Il ne permet pas de dire s’il y a trois fois plus de pauvres aux États-Unis qu’en France (ce dont je doute).
    Ce « seuil de pauvreté » n’a en fait qu’un seul intérêt: c’est un bon épouvantail. Les adversaires du libéralisme de mauvaise foi n’ont donc sans doute pas fini de l’agiter.

    Que dire de plus ? Maintenant, si au détour d’une conversation quelqu’un dénonce le système américain à  cause de son injustice (rendez-vous compte : 19% de pauvres, ma bonne dame!), vous pourrez lui dire que ce n’est pas si simple, ou mieux, l’envoyer ici pour lire cet article ! ;)

  • Accrochez vos lecteurs de passage !

    Comment accrocher les lecteurs de passages sur un blog ?
    Un article lu sur le très bon 16 secrets m’a fait rebondir, parce qu’il rejoignait mes réflexions du moment pour accroitre l’intérêt de BLOmiG. Thierry Belanger Clermont explique pourquoi il ne pense pas qu’il soit une bonne chose de ne publier que des extraits d’articles sur la home page.
    Si je suis d’accord avec lui sur le confort de lecture (flux complets dans les lecteurs RSS et les newsletter, bien sûr, restent de mise), je pense qu’il est bon de ne publier que des extraits d’articles en home. Pourquoi ? parce que la plupart du traffic (c’est le cas ici, en tout cas) concerne des visiteurs ayant les caractéristiques suivantes :

    • arrivés depuis un moteur de recherche
    • première visite

    Je me dis donc en ce moment que le meilleur moyen de transformer ces visiteurs de passage en abonnés est de leur permettre – en quelques tours de roulettes – d’avoir une bonne vue d’ensemble de plusieurs posts. Tous, en effet, ne vont pas rester pour naviguer dans les catégories ou le calendrier…
    Je pense donc changer la manière de publier les articles. Qu’en pensez-vous ? Vous pouvez vous exprimer dans le sondage ci-dessous :

    Edit (28/06/2007) : d’autres arguments se trouvent sur un nouveau billet de Thierry Bélanger Clermont. Ils ont achevé de me convaincre, avec les discussions que nous avons eues en commentaire ici et avec le sondage auquel vous avez répondu, de continuer à afficher mes billets entiers sur la home page.