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  • Sur les ”superprofits » …

    Un petit billet juste pour signaler un article intéressant à  lire aujourd’hui dans le Figaro : Qui profite des superprofits? . Y. de Kerdrel et L. Mauduit continuent leurs intéressantes controverses. Cet article m’a fait penser à  un billet que j’avais écrit l’autre jour, concernant les « superprofits ».
    Une petite citation de l’article, pour la route :

    Je vous l’avoue : moi, cela me laisse pantois. Il s’agit certes d’un record historique. Mais ce mot de superprofit n’a aucun sens. Ou plutôt si. Dans la bouche de ceux qui l’utilisent, il suggère que le bénéfice de Total serait excessif. Ce qui revient à  dire qu’il y aurait une norme pour les profits : petits, ils seraient tolérables ; gros, ils seraient outranciers. Ceci procède d’une conception ringarde de l’entreprise qui me choque. C’est une conception de l’économie qui est profondément choquante et qui témoigne à  quel point le pays a été gangrené par soixante ans d’idéologie marxiste. Qu’on en revienne donc aux bases : une entreprise est faite pour gagner de l’argent. Et plus elle en gagne, mieux cela vaut. Mieux cela vaut pour tous, pour les salariés, pour les actionnaires, les clients et même pour l’État. La seule question qui vaille : vaut-il mieux les profits historiques de Total ou les 10 000 suppressions d’emplois d’Airbus ?

  • Frédéric Bastiat contre la démagogie !

    Voilà  la fin du texte de Bastiat sur l’Etat :
    Citoyens, dans tous les temps deux systèmes politiques ont été en présence, et tous les deux peuvent se soutenir par de bonnes raisons. Selon l’un, l’État doit beaucoup faire, mais aussi il doit beaucoup prendre. D’après l’autre, sa double action doit se faire peu sentir. Entre ces deux systèmes il faut opter. Mais quant au troisième système, participant des deux autres, et qui consiste à  tout exiger de l’État sans lui rien donner, il est chimérique, absurde, puéril, contradictoire, dangereux. Ceux qui le mettent en avant, pour se donner le plaisir d’accuser tous les gouvernements d’impuissance et les exposer ainsi à  vos coups, ceux-là  vous flattent et vous trompent, ou du moins ils se trompent eux-mêmes.
    Quant à  nous, nous pensons que l’État, ce n’est ou ce ne devrait être autre chose que la force commune instituée, non pour être entre tous les citoyens un instrument d’oppression et de spoliation réciproque, mais, au contraire, pour garantir à  chacun le sien, et faire régner la justice et la sécurité.

  • C’est le système qu’il faut changer, pas les hommes !

    Vouloir sortir de la violence et de la bêtise par un changement des hommes, de leur manière de se comporter, est une grave erreur politique, et qui est celle qui conduit aux dictatures…Et puis, c’est aussi d’une grande prétention : changer sur quelques années ou dizaines d’années ce que la nature a mis des millénaires à  construire, n’est-ce pas la preuve d’une légère tendance à  la tentation du démiurge ? En tout cas c’est un signe de manque d’humilité.

    Empecher la violence

    On sort de la violence par le droit, qui à  la fois limite notre champ d’action, et nous le prépare. Les règles communes empêchent la violence, et permettent de maximiser la liberté individuelle et collective.

    Le droit est l’ensemble des conditions qui permettent à  la liberté de chacun de s’accorder à  la liberté de tous.
    Emmanuel Kant

    Le droit empêche la violence, et affirme également le droit à  la propriété. Ce n’est pas un hasard si dans les premières lois (les 10 commandements) figurent – après tout le blabla concernant Dieu – ces 5 points :

    • Tu ne tueras point.
    • Tu ne commettras point d’adultère.
    • Tu ne déroberas point.
    • Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.
    • Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à  ton prochain.

    On retrouve là  les points de bases de toute doctrine libérale du droit : pas de violence, pas de vol, pas de mensonge.

    Le premier des droits de l’homme c’est la liberté individuelle, la liberté de la propriété, la liberté de la pensée, la liberté du travail.
    Jean Jaurès

    Sortir de la violence est déjà  un progrès immense. Et c’est pourquoi on ne doit et peut pas tolérer les atteintes à  la liberté individuelle, à  la propriété : ce sont les fondements du contrat social.

    Sortir de la bêtise par l’éducation

    Mais il reste la bêtise, l’intolérance, la petitesse d’esprit, l’égoïsme. C’est un problème différent : on peut empêcher la violence par la force ; mais on ne pourra jamais interdire la connerie. On ne sort de ces maux que par l’éducation, le travail, les projets communs, la confiance mutuelle. Ce sont là  des choses qui demandent du temps.
    Ceux qui disent vouloir sortir l’humanité de ses maux en un temps court se moquent de nous. Le système est ce qu’il faut changer bien sûr, de préférence régulièrement et sereinement. Car qu’est ce que le système, sinon l’ensemble des règles que nous nous donnons à  nous-même pour vivre ensemble ? Il est normal et naturel de les changer…

    A la base de toutes les doctrines totalitaires se trouve la croyance que les gouvernants sont plus sages et d’un esprit plus élevé que leurs sujets, qu’ils savent donc mieux qu’eux ce qui leur est profitable.
    Ludwig von Mises

  • La Ronde des Lutins

    La Ronde des Lutins

    Je me rappelle que mon frangin Max avait joué ce morceau. Il l’avait travaillé au corps pendant plusieurs mois, parce que c’est un morceau extrêmement technique et difficile.

    Voilà  une interprétation qui date un peu, mais par un pianiste excellent Georges Cziffra.

    Le morceau s’appelle « La ronde des Lutins« , il est de Franz Liszt. C’est un morceau d’une incroyable fraicheur, d’une harmonie très subtile, et d’une énergie et d’une vivacité époustouflantes. Attention les yeux !

  • Citation #15

    Toutes les personnes sont respectables, mais aucune croyance n’est respectable.Alain

  • Journée de la Femme : levons le voile !

    Aujourd’hui se tenait la journée de la femme. Comme j’étais au travail, je ne sais pas trop ce qui s’est organisé ou dit. Lors d’occasions comme ça, je suis toujours partagé : à  quoi sert une journée symbolique face à  des sujets aussi vastes et longs à  changer ? n’est-ce pas du bruit médiatique, oublié le lendemain ? Peut-être. Il y a des chances.
    Mais bon là , je suis allé fouiner un peu, et on ne peut pas taire ce qui se passe, en France, en 2007 ! Donc je profite de la journée de la Femme pour dire ce qui me révolte sur ces sujets…
    Je ne parle pas ici de la situation de la femme dans le monde : c’est là  qu’il y a le plus de travail (un exemple sur Fraternet, avec quelques chiffres sur l’Ethiopie), mais commencons par balayer devant notre porte…
    Un extrait du livre coordonné par Christine Ockrent, Le livre Noir de la condition de la femme, permet de pointer du doigt les principales violences faites aux femmes en France :

    Brimades, précarité, violences conjugales, prostitution, criminalité, chômage, sexisme : les femmes sont toujours les premières victimes. Pire, il existe chez nous des zones d’ombre où des femmes vivent en état de subordination totale, sinon d’esclavage, dans ces milieux immigrés où les coutumes défient la loi. Les filles ont beau fréquenter l’école de la République, elles sont excisées, voilées, mariées de force, violentées dans leurs choix les plus intimes. Pour celles-là  comme pour les autres, l’exemple de la France et surtout des pays scandinaves le prouve, seule la loi et son imprégnation dans le tissu social améliorent le sort des femmes. Il reste néanmoins beaucoup à  faire, ne serait-ce que pour exiger l’application effective de ce qui a été obtenu.

    Qu’il est monstrueux de penser qu’en France, en 2007, on n’applique pas la loi, pourtant garde-fou le plus élémentaire pour assurer l’intégrité corporelle des personnes ! Comment accepter ça ?
    Il faut rappeler ce qu’est l’excision : une mutilation ! Comment peut-on mutiler sa propre fille ? Quelle tolérance est possible concernant celà  ?
    Il faut rappeler ce qu’est le mariage forcé : un viol ! Comment peut-on livrer sa propre fille aux mains d’un vieillard qui a trois fois son âge ?
    Trouvé par le biais de l’article Femme de Wikipedia :

    L’excision est l’ablation de la partie externe prépondérante du clitoris et de son capuchon, et des petites lèvres (clitoridectomie). Elle est considérée comme une mutilation génitale féminine (MGF) dans la plupart des pays du monde, y compris ceux où elle est pratiquée. De nombreuses organisations militent pour son abolition mondiale.

    Pour finir, l’ Espace Action sociale, Intégration et Parité du Ministère de l’Emploi, de la cohésion sociale et du logement donne un état des lieux qui résume « bien » la situation chiffrée, sur la base d’estimations, de la situation des femmes en France sur ces sujets choquants :

    • Mariage forcés : 70000 jeunes filles concernées ou menacées / an
    • Polygamie : entre 8000 et 20000 foyers concernés
    • Mutilation sexuelle féminine : 30000-35000 fillettes excisées ou menacées

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes…
    En fouinant sur Internet, je suis tombé sur un article extrêmement choquant du Monde Diplomatique : sous prétexte que les chiffres ne sont que des estimations, l’article conclut, en substance, que ceux qui colportent ces chiffres sont simplement des islamophobes ! Quand bien même tous les chiffres ci-dessus seraient divisés par deux (et ils semblent être plutôt sous-évalués), qu’est ce que ça changerait à  la réalité de l’horreur dont on parle ici ? Refuser à  ce point de regarder la réalité, c’est au mieux de l’aveuglement, au pire de l’idéologie forcenée et capitularde.
    Quittons ces intellectuels parisiens, et allons donc voir du côté de celles(ceux) qui connaissent le terrain, et la réalité de ces régressions sociales insupportables (2 associations parmi d’autres) :

    Pour finir cet article déjà  trop long, une citation de la présidente de Regards de Femmes, Michèle Vianès, pour nous rappeler à  la vigilance, et ne pas laisser la tolérance devenir une faiblesse dangereuse :

    Imposer dans l’espace public la nécessité pour les « bonnes musulmanes » de se cacher, donc une séparation visible dans l’espace commun, entérine l’idée d’une différence fondamentale entre les « bonnes musulmanes » et les autres. Cela engendre des représentations des femmes, aussi bien par les filles que par les garçons, totalement contradictoires avec le principe constitutionnel d’égalité entre les hommes et les femmes. Cela enferme les personnes dans une unique identité religieuse. Les ravages de cette séparation sont dramatiques dans les pays multiculturalistes, tels la Grande-Bretagne ou les Pays-Bas, qui voudraient dorénavant affirmer un socle de valeurs communes. Si les intéreÌ‚ts particuliers priment sur l’intéreÌ‚t général, comment s’étonner ensuite de l’absence de lien social avec la communauté nationale, du non-respect des reÌ€gles essentielles du vivre ensemble dans la République? Le port du voile manifeste un pur et simple refus des principes républicains et une tentative de désintégration de l’espace commun.