Blog

  • Aimez-vous les habitudes ?

    J’aime les habitudes. C’est rassurant et puissant, les habitudes. Notre vie est faite – en partie – d’habitudes. Beaucoup de gens confondent les habitudes, et la routine. La routine n’est qu’une habitude mal vécue :

    Routine : Habitude de penser ou d’agir selon des schémas invariables, en repoussant a priori toute idée de nouveauté et de progrès.

    Si l’idée de nouveauté ou de progrès, ainsi que l’idée de variation, sont exclues, là , oui, ça devient insupportable, les habitudes. Ce sont les côtés systématiques et machinals, l’action « sans y penser » qui rendent les habitudes si énervantes. Mais faire quelque chose « sans y penser », c’est plus de la faute de celui qui le vit, que de la faute de la répétition.
    Il suffit d’habiter ce qu’on vit, et le vouloir, pour transformer une routine en une habitude, et y trouver de la joie; la conscience de l’action transforme l’habitude en experience sans cesse renouvelée. La peur de la nouveauté fait se réfugier certains dans l’habitude ; c’est confortable l’habitude. Je pense cependant qu’il faut continuer à  voir la nouveauté, même dans nos habitudes. Il faut mettre de la volonté dans le moindre de nos actes, et dans nos habitudes.
    Et puis l’habitude, c’est aussi la capacité acquise par répétition. Il faut refaire ses gammes, souvent, et de manière presque invariable, pour atteindre la liberté du jeu.
    L’important, en somme, c’est de savoir identifier les bonnes habitudes (le travail, les relations humaines, par exemple) et les mauvaises (la drogue, par exemple). Savez-vous identifier vos mauvaises habitudes ? et vos bonnes ? Abandonner les mauvaises ? faire fructifier les bonnes ?

    Il faut prendre très tôt de bonnes habitudes, surtout celle de savoir changer souvent et facilement d’habitudes.
    [Pierre Reverdy]

  • Etes-vous vertueux : les quatre vertus cardinales

    Il y a un mois, un gars dans une formation a évoqué – pour illustrer son propos – les 4 vertus cardinales. Comme je n’aime pas trop rester dans l’ignorance, je suis allé chercher ce que c’est, et je vous livre le résultat de mes recherches.
    Tout d’abord, qu’est-ce qu’une vertu ?

    Vertu : Disposition habituelle, comportement permanent, force avec laquelle l’individu se porte volontairement vers le bien, vers son devoir, se conforme à  un idéal moral, religieux, en dépit des obstacles qu’il rencontre.

    Beau programme, n’est-ce pas ? Cela donne envie d’être vertueux…
    Les quatre vertus cardinales sont les suivantes : Prudence, tempérance, force et justice. Le christianisme considère qu’elles jouent un rôle central (cardinale vient de « cardo », qui signifie = charnière, pivot) dans l’action humaine, et pour le comportement des hommes entre eux. Elles sont issues de l’antiquité (Platon, Aristote, philosophes stoïciens). Voilà  les définitions que l’on peut trouver sur Wikipédia et Lexilogos, assorties de quelques citations piochées sur Evene. Je ne suis l’auteur de rien dans cet article, ce ne sont que des copiés-collés, mais ces définitions donnent à  réfléchir, je trouve. Et permettent de se poser les questions : suis-je vertueux ? La vertu est-elle un idéal à  viser ou non ?

    Prudence

    La prudence dispose la raison pratique à  discerner en toute circonstance le véritable bien et à  choisir les justes moyens de l’accomplir.
    Définitions :

    1. Première vertu cardinale, celle qui allie force d’esprit, faculté de discernement, connaissance de la vérité dans la conduite de la vie.
    2. Qualité, attitude d’esprit de celui qui prévoit, calcule les conséquences d’une situation, d’une action qui pourraient être fâcheuses ou dangereuses moralement ou matériellement, et qui règle sa conduite de façon à  les éviter

    La prudence ne prévient pas tous les malheurs, mais le défaut de prudence ne manque jamais de les attirer.
    [Proverbe espagnol]

    Tempérance

    La tempérance assure la maîtrise de la volonté sur les instincts et maintient les désirs dans les limites de l’honnêteté, procurant l’équilibre dans l’usage des biens.
    Définition :
    Modération, sobritété, retenue, mesure

    La tempérance est un arbre qui a pour racine le contentement de peu, et pour fruits le calme et la paix.
    [Ferdinand Denis]

    Force

    La force, c’est-à -dire le courage, assure dans les difficultés la fermeté et la constance dans la poursuite du bien, affermissant la résolution de résister aux tentations et de surmonter les obstacles dans la vie morale.
    Définition :
    Ensemble des ressources physiques, morales ou intellectuelles qui permettent à  une personne de s’imposer ou de réagir.

    C’est la force et la liberté qui font les excellents hommes. La faiblesse et l’esclavage n’ont fait jamais que des méchants.
    [Jean-Jacques Rousseau]

    Justice

    La justice consiste dans la constante et ferme volonté de donner à  chacun ce qui lui est dû.
    Définition :
    Principe moral impliquant la conformité de la rétribution avec le mérite, le respect de ce qui est conforme au droit.

    L’injustice ne se trouve jamais dans les droits inégaux, elle se trouve dans la prétention à  des droits égaux.
    [Friedrich Nietzsche]

    Bien sûr, personne n’est à  la fois prudent, fort, juste et faisant preuve de tempérance ; mais on doit essayer d’y tendre, non ?
    Rappelons que les vertus sont des attitudes fermes, des dispositions stables, des perfections habituelles de l’intelligence et de la volonté qui règlent les actes, ordonnent les passions et guident la conduite.
    Elles procurent facilité, maîtrise et joie pour mener une vie moralement bonne. L’homme vertueux, c’est celui qui librement pratique le bien.
    Sources :

  • Ségolène Royal : séductrice, démago et calculatrice.

    En quelques jours au moyen-orient, Ségolène Royal a définivement achevé de nous montrer son vrai visage : tout comme elle explique que son programme pour 2007 lui sera dicté par les français (démagogie ou incompétence ?), elle parcoure le moyen-orient en accumulant les maladresses coupables. Comment peut-on ne pas préparer mieux que cela une visite dans des lieux sensibles comme le Liban ou Israël ? Excès de confiance et/ou incompétence ?
    Deux pays, deux âneries, méprisantes pour deux peuples (Libanais et Iranien) :

    • Au Liban, que l’Islam radical mine depuis des années, elle choisit d’aller parler avec les terroristes du Hezbollah (lesquels prônent la destruction d’Israël, et la haine de l’occident en général. Mépris des Libanais qui aspirent à  vivre sans guerre sur leur terrain ?
    • En Israël, elle rencontre Ehoud Olmert pour lui dire – entre autres – qu’elle est d’accord sur le fait que l’Iran ne doit pas se doter de nucléaire civil. Mépris des Iraniens qui peuvent légitimement vouloir se doter du nucléaire civil ?

    On peut se poser les questions suivantes :

    • Pourquoi Ségolène Royal est-elle allée parler avec le Hezbollah ? Pourquoi personne dans son entourage ne lui a dit de ne pas le faire ? Sauf à  imaginer une incompétence rare, et une improvisation douteuse, il faut se rendre à  l’évidence : cette visite était voulue, et annoncée. Pourquoi, alors ? sur le plan international, on ne voit pas vraiment l’interêt. Sur le plan intérieur, c’est peut être une manière, cynique, de récupérer les voix d’une frange des musulmans et/ou des extrêmegauchistes qui voient, dans un amalgame inquiétant, une communauté de buts entre le terrorisme musulman et les relents de lutte des classes ?
    • Pourquoi ne pas laisser le peuple Iranien décider seul de sa stratégie énergétique ? Le nucléaire militaire et civil sont deux choses différentes, et les résolutions de l’ONU ne portent que sur les applications militaires. Limiter la menace du fou Ahmadinejad n’est pas la même chose qu’empêcher un peuple de se développer comme bon lui semble.

    Ségolène Royal s’est déplacée pour aller dire ce qu’il voulait entendre à  Olmert, et pour aller parler avec des terroristes, dans un but pour le moins flou. Les diplomates français doivent apprécier cette intervention pleine d’à -propos ! Je laisse le mot de la fin à  notre ami Desproges :

    Mieux vaut rire d’Auschwitz avec un juif, que de jouer au scrabble avec Klaus Barbie.

  • Citation #1

    Je veux que la mort me trouve plantant mes choux, mais nonchalant d’elle, et encore plus de mon jardin imparfait.

    Michel Eyquem de Montaigne (1533 – 1592) philosophe, humaniste et moraliste français de la Renaissance

  • Etes-vous matérialistes ? (la cause de l’esprit)

    Etes vous matérialistes ?
    Laissons de côté la définition courante qui sert à  décrire les gens « s’attachant avec jouissance aux biens, aux valeurs et aux plaisirs matériels ; cela n’a pas grand interêt…
    La définition du matérialisme est la suivante (issue de Lexilogos, découvert grâce à  Max) :

    Matérialisme : Doctrine qui, rejetant l’existence d’un principe spirituel, ramène toute réalité à  la matière et à  ses modifications.

    Nous voilà  bien avancés, n’est-ce pas ? En fait, oui ! Il faut définir ce qu’est un « principe spirituel », et la « matière ».
    Commençons par la « matière » :

    Matière : substance dont sont faits les corps perçus par les sens, et dont les caractéristiques fondamentales sont l’étendue et la masse.

    Admettons que les physiciens soient les mieux placés pour la définir : la matière est constituée d’atomes (on peut raffiner, mais l’essentiel est là ).
    Définissons maintenant, et c’est plus difficile, « principe spirituel ». Un principe, c’est l’idée de début, et/ou de cause. Ici, c’est l’idée de cause qui nous intéresse. Spirituel, ensuite :

    Spirituel : de l’ordre de l’esprit, de l’âme, qui concerne sa vie, ses manifestations, qui est du domaine des valeurs morales ou intellectuelles.

    Un principe spirituel, c’est donc en gros (dites moi si je me trompe…) : la cause de la pensée, de l’esprit.
    La pensée a t’elle une cause autre que matérielle ?
    En ce qui concerne le siège de la pensée, je pense que tout le monde est d’accord : les neurones sont le siège biologique de la pensée, et ils sont eux-mêmes constitués de cellules, elles-mêmes constituées d’atomes.
    Mais, avoir identifié le siège matériel de la pensée, de la spiritualité, ne nous dit pas grand-chose sur sa cause. C’est là  le point de séparation entre les croyants et les non-croyants. Trois options sont possibles à  partir de là  :

    • vous croyez que la cause de la pensée, de la vie spirituelle est ailleurs que dans cet enchevêtrement de neurones, et vous croyez donc en un principe spirituel (Dieu?)
    • vous croyez que la cause de la pensée, ce sont les mouvements des atomes dans les neurones, et vous êtes matérialiste
    • vous croyez que la pensée est bien le résultat de l’activité neurale, mais que la « cause » elle-même de la pensée restera un mystère, vous êtes ce qu’on pourrait appeler un agnostique

    Pour ma part, la raison me pousse à  considérer la troisième solution comme la plus sage, mais ma conviction est plus proche de la deuxième.
    Et vous ?

  • Vive le libéralisme !

    Pour vérifier la qualité et l’aspect complet du dictionnaire en ligne TLFI cité dans le message précédant, j’ai recherché la définition du mot « Libéralisme ». Comme on entend souvent les gens critiquer le libéralisme, je pense qu’il est toujours bon pour la qualité du débat de faire circuler sa définition. Je vous la livre, ainsi que deux des citations qui y figuraient.
    Définition du libéralisme :

    • 1. [Sur le plan moral] Attitude de respect à  l’égard de l’indépendance d’autrui, de tolérance à  l’égard de ses idées, de ses croyances, de ses actes.
    • 2. [Sur le plan politique ou socio-économique]
      • a. Attitude ou doctrine favorable à  l’extension des libertés et en particulier à  celle de la liberté politique et de la liberté de pensée. En partic. Ensemble des doctrines politiques fondées sur la garantie des droits individuels contre l’autorité arbitraire d’un gouvernement (en particulier par la séparation des pouvoirs) ou contre la pression des groupes particuliers (monopoles économiques, partis, syndicats). Anton. autoritarisme
      • b. Ensemble des doctrines économiques fondées sur la non-intervention (ou sur la limitation de l’intervention) de l’État dans l’entreprise, les échanges, le profit. Anton. dirigisme, étatisme, interventionnisme, planisme.

    Et les deux citations :

    Le libéralisme pose des limites à  l’intervention de l’État par la reconnaissance des droits du citoyen, tempère le pouvoir exécutif par le contrôle législatif et le pouvoir judiciaire, protège l’individu contre les abus de la puissance publique, admet la représentation des minorités et les droits de l’opposition, tient grande ouverte la lice où s’affrontent, sous la tutelle de la loi, les compétitions individuelles et se nouent les solidarités sociales…
    L. ROUGIER, Les Mystiques écon. Paris, Librairie de Médicis, 1938, p. 15.

    Le système capitaliste (…) est caractérisé, au moins en principe, par le régime de la libre concurrence, de la non-intervention de l’État dans l’organisation du travail, de la liberté théorique des contrats entre employeurs et ouvriers : le régime capitaliste coïncide avec le libéralisme économique.
    LESOURD, GÉRARD, Hist. écon., 1968, p. 18

    Tout ça montre bien à  quel point les idées d’extrême gauche ont pénétré les mentalités, et vont jusqu’à  déformer le sens même des mots !
    Tout cela m’a rappelé l’article de Maurice Druon en juillet dernier dans Le Figaro :

    Nos gauchistes de tout poil sont parvenus à  faire un terme d’opprobre ou d’insulte du mot « libéral », qui veut dire « partisan de la liberté, défenseur des libertés ».
    On vous traite de libéral comme si on vous envoyait un crachat. Si le libéralisme est si haïssable, c’est donc que le bonheur est dans l’oppression et le totalitarisme. Libéraux, mes frères, quand donc allez-vous vous rebiffer ?
    Maurice Druon, 19 juillet 2006

    Aux armes, citoyens ?