Jean-François Revel (1924-2006) Journaliste et essayiste français
Jean-François Revel (1924-2006) Journaliste et essayiste français
Il est temps de faire apparaître les véritables responsabilités. Ce n’est pas l’économie de marché, ni le Capitalisme qu’il faut rendre responsables des malheurs des années 1930; mais le monde de la politique, les bureaucrates, et tous ces économistes soi disant éclairés qui n’ont jamais compris que la gravité des cycles économiques est moins liée à la logique des affaires elles-mêmes qu’à la multiplication par les pouvoirs publics des entraves au fonctionnement des mécanismes économiques de régulation. Il est vrai que les fluctuations conjoncturelles font partie intégrante des mécanismes de l’économie de marché. Mais ces fluctuations ne se seraient jamais transformées en dépression si l’Etat ne s’en était pas mêlé. Il en fut ainsi en 1929, comme il en avait été lors des dépressions précédentes de 1837, 1873 ou de 1892: un examen attentif des événements qui précédèrent ces accidents montre que, contrairement à la légende, ceux-ci n’ont jamais été le fruit d’un quelconque « laissez-faire », mais bien au contraire la conséquence d’attitudes irresponsables de la part des pouvoirs publics utilisant l’action économique et monétaire à des fins spécifiques.
Murray Rothbard (1926-1995)
On ne peut qu’être frappé par l’importance de la générosité privée dans des pays libéraux comme les Etats-Unis. On l’a un peu oublié en Europe, à cause de l’Etat providence. On y devient égoïste, parce que c’est à l’Etat de s’en occuper et qu’on paie suffisamment d’impôts pour cela… L’Etat détruit tout, même les sentiments altruistes.
Friedrich HayekEconomiste et philosophe britannique d’origine autrichienne.
Utopie, comme idéologie, est aujourd’hui un mot péjoratif ; et il vrai que la plupart des utopies visent à remodeler la société de fond en comble et souffrent de contradictions internes qui rendent leur réalisation impossible. Mais une image idéale d’une société qui ne serait pas entièrement réalisable, ou une conception pilote de l’ordre global à viser, n’en est pas moins la condition préalable et indispensable d’une politique rationnelle, en même temps que la contribution essentielle que la science peut apporter à la solution des problèmes de politique pratique.Friedrich Hayek (1899-1992)
Il n’y a rien dans les principes du libéralisme qui permette d’en faire un dogme immuable ; il n’y a pas de règles stables, fixées une fois pour toutes. Il y a un principe fondamental : à savoir que dans la conduite de nos affaires nous devons faire le plus grand usage possible des forces sociales spontanées, et recourir le moins possible à la coercition.
Friedrich Hayek (1899-1992)