Catégorie : 💰 Economie

  • Pas d’excuses : deux grands livres gratuits

    Pas d’excuses : deux grands livres gratuits

    C’est pour partager deux liens passionnants que je fais ce court article aujourd’hui. Plus que des liens, ce sont deux livres accessibles gratuitement en ligne. De grands ouvrages du libéralisme : Harmonies économiques (Bastiat) et L’action humaine (Von Mises). Les deux sont des ouvrages d’économie, mais pas d’économie au sens technique du terme. Non : simplement des ouvrages qui parlent de l’action humaine, et des choses que l’on sait sur cette action, sur les éléments qui influencent les choix des individus, et sur les phénomènes qui en résultent.

    Harmonies économiques : la valeur est subjective

    Le premier est le magnifique « Harmonies économiques« , de Frédéric Bastiat. Profond, enthousiaste, optimiste et écrit dans un français vraiment beau et précis. Dans cet ouvrage (mais il faut lire tout Bastiat), Bastiat livre sa vision de la société et pose les bases, en partie, de ce qu’on appellera par la suite l’école autrichienne d’économie. Quelques points saillants (communs aux deux auteurs je trouve, et c’est pourquoi ils sont dans une même école de pensée) :

    • la société est harmonique, c’est-à -dire qu’un certain nombre de mécanismes auto-régulent une bonne partie des phénomènes à  l’oeuvre dans une société de droit, pour autant que l’on respecte de manière stricte la liberté d’action (liberté étant entendu au sens de « libre dans le cadre de la loi »). Cette vision est explicitement opposée à  une vision socialiste ou communiste, et avant que Marx ne sévisse, Bastiat avait déjà  démonté une bonne partie de la doxa socialiste/communiste.
    • la valeur est toujours subjective : toute tentative pour décrire une valeur absolue est par principe vouée à  l’échec. La valeur, c’est ce que chaque individu va associer, dans un contexte donné, à  telle ou telle action ou choix. La valeur c’est toujours une préférence dans l’action. Rien d’immuable ou de constant ou d’objectif, donc. La valeur est subjective.

    L’action humaine, traité de praxéologie

    Le second livre est le non moins important traité de « L’action humaine« , de Ludwig Von Mises. Ce fabuleux livre, clair, concis et direct apporte des éléments fondamentaux pour comprendre ce qui distingue, comme science, l’économie des autres autres sciences. L’économie, ce n’est pas l’histoire, ce n’est pas la biologie, ce n’est pas la philosophie, c’est une science de l’action humaine (praxéologie).
    La praxéologie traite de l’action humaine en tant que telle, d’une façon universelle et générale. Elle ne traite ni des conditions particulières de l’environnement dans lequel l’homme agit ni du contenu concret des évaluations qui dirigent ses actions. Pour la praxéologie, les données sont les caractéristiques psychologiques et physiques des hommes agissants, leurs désirs et leurs jugements de valeur, et les théories, doctrines, et idéologies qu’ils développent pour s’adapter de façon intentionnelle aux conditions de leur environnement et atteindre ainsi les fins qu’ils visent.
    (Ludwig von Mises, L’Action humaine, 1949)

    Je ne saurais assez vous recommander la lecture de ces deux ouvrages. Commencez par le Bastiat, plus simple, et antérieur dans le temps. Harmonies économiques devrait être au programme d’étude du cycle normal de tout lycéen. Découvrir ce qu’est la valeur, l’échange, la monnaie, la propriété, au travers de textes courts, bien écrits, riches philosophiquement tout en étant limpides : voilà  une mission qui devrait être remplie par tout système éducatif bien pensé.
    Donc, vous ne savez pas ce qu’est l’économie, ni par où prendre le morceau ? Il y a des ressources merveilleuses en ligne, gratuitement accessibles: Pas d’excuses !

    >> Harmonies économiques
    >> L’action Humaine

  • Réseaux sociaux d’entreprise et évolution de la structure de l’entreprise

    Media_httpwwwlomigung_uylje

    Dans une grosse entreprise, il est nécessaire d’avoir une structure : un découpage en directions, métiers, secteurs. Cela permet de travailler de manière efficace et rationnelle, et d’optimiser l’utilisation des ressources.

    Le défaut de ces grosses structures, c’est le manque de souplesse, de réactivité, d’évolutivité. De plus, les processus qui permettent de définir les fonctions et le rôle de chacun finissent, lorsqu’ils sont mal utilisés, par empêcher la communication là où justement elle était nécessaire. Le processus définit qui doit travailler avec qui, et donc qui doit parler avec qui. Un des apports importants des réseaux sociaux d’entreprises, en introduisant de la conversation dans les processus, est donc d’assouplir le fonctionnement des grandes entreprises, efficaces dans l’action, mais peu réactives.

    En introduisant cette souplesse, cette conversation, ce mode de fonctionnement transverse, les réseaux sociaux d’entreprise impactent nécessairement la manière de travailler. Ils apportent plus de transversalité, plus de communication spontanée. Cela implique l’émergence de projets transverses qui n’étaient pas prévus dans les plans. Comment permettre aux salariés de travailler sur des sujets non prévus ? Le plus simple est de mettre en place un slack organisationnel, à la mode Google, Pixar ou 3M.

    Faut-il installer d’abord les réseaux sociaux ? Faut-il installer d’abord la souplesse organisationnelle ? A mon sens, la réponse est la même que pour la célèbre problématique de l’œuf et de la poule : un cercle n’a pas de commencement. Il faut mettre en place en même temps les RSE et le slack, car ce ne sont que des moyens, l’un comme l’autre, de faire bien son travail, de manière ouverte et réactive. Donc de faire changer la culture de l’entreprise, et donner une vraie place aux individus, comme au travail collectif.

  • Les marchés ne pensent pas

    Je pense que les mots sont importants. Les mots sont le support qui permet de structurer la pensée.
    Et lorsque j’entends, comme ce matin à  la radio, que « les marchés ont été déçus par le plan de relance de l’Etat », je ne peux que réagir. « L’Etat » ne fait aucun plan de relance : ce sont les hommes et les femmes qui composent le gouvernement et Nicolas Sarkozy qui ont pondu un plan de relance. De même, les « marchés » ne sont pas « déçus », ou « satisfaits ».
    Les cours sur les marchés évoluent en fonction de la conjoncture, mais ils ne sont que le reflet de centaines de milliers de choix individuels, dont la résultante permet de calculer un prix. Ce que le journaliste voulait dire, c’est que le plan de relance a été conçu pour faire « repartir la machine », et que l’absence de réaction des cours suite à  l’annonce des mesures, montre que le plan de relance n’a pas dû provoquer d’enthousiasme excessif, en tout cas pas chez suffisamment de monde pour que l’effet en soit palpable sur les cours. La déception dont il parle peut donc être la sienne, et/ou celle des acteurs sur les marchés, mais certainement pas celle des « marchés ».
    Les abstractions intellectuelles sont indispensables pour penser, mais ne leur prétons pas de caractéristiques humaines. Ni les marchés, ni les Etats ne pensent. Ce sont les individus qui pensent.

  • Le libéralisme capitaliste triomphera

    J’avais déjà  parlé sur ce blog de ma croyance dans le progrès, grâce notamment au développement de l’éducation, de l’économie, de la santé, et des sociétés libérales. L’IDH est un moyen – imparfait, mais qui a le mérite d’exister – de mesurer le progrès humain.
    Je vous cite[1. Info communiquée par Libertas] donc, car le propos est proche, cet excellent billet, lu sur Gauche Totalitaire (j’avais vu passer une info similaire cet été, sans avoir pu retrouver la source : 500 millions de « pauvres » en moins) :

    En dépit d’une hausse de population du monde de 2 milliards d’individus, le nombre de personnes vivant dans la pauvreté absolue a été réduit de 500 millions, de 1.9 à  1.4 milliard. Ceci signifie que 57.000 personnes par jour ont quitté la pauvreté extrême depuis 1981. Et la dernière décennie a été la plus avantageuse dans ce sens[2. le détail des chiffres est dans la source des données]. »
    Bono, le chanteur du groupe U2 s’insurge sur son blog contre le manque de connaissance de cette information capitale « C’est indéniable, il y a eu de fantastiques succès, et c’est un crime que ces avancées contre la pauvreté ne soient pas plus connues. Est-ce que vous, dans la blogosphère, pourriez parler un peu de ces chiffres de succès, et m’aider à  comprendre pourquoi ils ne sont pas plus connus ? »

    Voilà  : j’aide à  faire connaitre ces statistiques – plus qu’importantes à  rappeler, effectivement -.
    Pour ce qui est d’aider à  comprendre pourquoi ces chiffres ne sont pas plus souvent évoqués, je dirais bien que c’est par manque de culture des chiffres.
    Mais ce serait une manière de ne pas dire ouvertement que certains médias et intellectuels « oublient » sciemment d’en parler parce que ça va à  l’encontre de leurs thèses anticapitalistes et antilibérales : si la pauvreté diminue de manière significative, c’est bien la preuve que l’économie libérale capitaliste, sur le long terme, finira par triompher de la pauvreté. Malgré toutes les imperfections d’un tel système.
    Contre qui pourront-ils se battre, si leur ennemi a raison ? Ou plutôt, contre qui se battent-ils, eux qui prétendent combattre la pauvreté, s’ils se battent contre le système qui permet le mieux de la faire diminuer ?


  • La Commission casse des pare-brise

    La Commission casse des pare-brise

    La Commission européenne combat les cartels, nous dit-on. Est-ce là  une saine attitude, consistant à  défendre le consommateur contre les ententes illicites entre industriels ? Ou assiste-t-on plutôt à  des mesures dogmatiques consistant à  vouloir « tordre » la réalité pour la faire coller à  des théories fumeuses ? Un bref aperçu du sens de ces mots, et un rappel de ce qu’est la concurrence permettent de répondre à  cette question.
    (suite…)

  • 70 ans de travaux forcés !

    Le fait de permettre aux gens de travailler jusqu’à  70 ans est-il une chance pour la liberté de travailler, ou une menace pour les salariés, un coin mis en place pour repousser l’âge légal de la retraite à  70 ans ? On retrouve sur ce sujet bien des clivages, et un PS égal à  lui-même : gravement à côté de la plaque…
    (suite…)