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  • Fillon : premier ministre utile !

    François Fillon doit prononcer aujourd’hui son très attendu « discours de politique générale » devant l’Assemblée Nationale. Pour ma part, j’attends ce discours avec grand intérêt, sinon avec impatience. Certains commentateurs dans les médias, pour ne pas dire beaucoup, ne se privent pas de rappeler à  chaque fois le peu de place laissée au 1er ministre par N. Sarkozy, et de suggérer très finement de réflechir à  la suppression de cette fonction devenue, selon eux, inutile. Je trouve que c’est un peu facile ! Pour plusieurs raisons :

    • C’est totalement sous-estimer le boulot qu’il y a faire (je ne suis pas sûr que pour tenir un programme ambitieux comme celui de Sarkozy, on soit trop de deux pour mener la barque) ; du style, mais Fillon doit passer son temps à  se gratter les couilles, alors ?
    • c’est un peu paradoxal de la part d’un milieu qui est très prompt à  critiquer le pouvoir soi-disant absolu de Sarkozy, que d’appeler de ses voeux la suppression du poste de 1er ministre, non ? C’est être soit idiot et contradictoire, soit manipulateur – mais avec une telle grossiereté que ça en devient risible –

    En ce qui me concerne, je suis très heureux du choix de François Fillon comme 1er ministre. Il semble être un homme déterminé, posé, orienté vers l’action; épris de vérité et pragmatique. Je pense que Sarkozy et lui forment un sacré tandem pour mener l’équipe gouvernementale. Attendons le discours pour juger. J’espère qu’on retrouvera intacts dans ce discours important toute la volonté de réforme, et tout le pragmatisme démontrés pendant la campagne et depuis l’élection.

  • Smic : enfin du courage politique !

    Sarkozy et Fillon ont raison de ne pas augmenter le Smic plus vite que l’inflation. On sait effectivement que les coups de pouce donnés régulièrement au Smic ont été des coups de pieds pour l’emploi, et ont produit un tassement des salaires vers le bas (smicardisation des salaires). Rappel de quelques évidences économiques, et critique de la position poliquement correcte.
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  • Citation #31

    Il faut juger à  froid et agir à  chaud. Mais rien de plus rare à  obtenir des circonstances et de soi.
    Paul Valéry

  • Les vacances : le drame du bloggeur !

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    Je viens de réaliser avec stupeur que dans 3 semaines, je serai en vacances ! C’est super, les vacances : je vais pouvoir profiter de ma femme et de ma fille, on va aller un peu au bord de la mer, un peu à la campagne, on va profiter de nos familles ! Profiter du temps avec un rythme plus lent, plus propice à la contemplation, au repos et au calme. J’aime les vacances.

    Faire une pause dans le boulot, aussi. Ca, ça me plait moins en général ; non pas que je sois un dingue de travail, mais je trouve toujours plus facile de travailler à un rythme régulier. Les pauses rendent le retour au travail plus difficile : il faut se replonger dedans !

    Il y a un aspect des vacances que je vais découvrir cette année : la cure de désintoxication blogistique ! Eh oui, c’est la première fois depuis le lancement du blog que je vais devoir, par la force des choses, ne plus rien poster pendant 3 ou 4 semaines ! Drame absolu.
    Les vacances sont l’angoisse du bloggeur : lui qui s’acharne tout au long de l’année à poster régulièrement ses billets, à couvrir un peu l’actualité, à donner son avis sur tout et rien, lui qui surveille son nombre d’abonnés toutes les 3 minutes, va devoir faire autre chose pendant plusieurs semaines…
    Et vous ? comment envisagez-vous la pause estivale (si vous avez la chance / malchance d’avoir des vacances) ? avez-vous programmé des billets automatiques pour maintenir un rythme à peu près régulier ? avez-vous peur ?

    Si vous sentez que l’approche des vacances provoque en vous un irrésistible stress, je vous conseille de faire une première évaluation de votre dépendance ici (trouvé sur l’excellent Daily Blog Tips) ; personnellement je suis à 61% de dépendance…

  • Améliorer la lisibilité de votre blog : utilisez des résumés !

    Cet article est le premier à être affiché en mode « résumé » sur BLOmiG. Ce billet décrit les arguments qui militent pour l’affichage sur la « home » des billets résumés (rythme graphique, et analyse des stats facilitée), et la manière de mettre en oeuvre tout cela (utilisation du « more » dans les billets, utilisation d’une classe spéciale dans style.css pour personnaliser le résumé, et installation du plugin Full Text Feed pour conserver un flux RSS complet). Simple à mettre en oeuvre, et efficace pour améliorer la lisibilité de votre blog !

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  • Le moment décisif arrive…

    On arrive au pied de la muraille. Le bras de fer a commencé entre le gouvernement et les différents représentants de l’immobilisme du monde universitaire. Certains syndicats (représentant les étudiants ou les directeurs d’universités, ou les professeurs) commencent à  jouer le bloquage, en refusant d’entendre parler de sélection, de prise d’autonomie des universités. La suite nous montrera ce qu’il en est : mais on peut déjà  craindre un peu que le projet ne s’amollisse et finisse par perdre de sa force si on évacue les notions qui fâchent (sélection et orientation, concurrence entre les établissements, financement privé de la recherche, évaluation des profs).
    Le seul sujet qui ne fâche pas les immobiles : celui des moyens. Et il est vrai que l’université en manque cruellement. Il suffit de lire l’article que Mme Canto-Sperber (directrice de l’ENS de la rue d’ULM) écrivait dans le Figaro il y a peu pour s’en convaincre : il faut plus de moyens, mais cela doit s’accompagner de réformes structurelles ambitieuses pour un système poussiéreux et sclérosé par des batailles de clochers, et des mandarins séculaires. Le California Institute of Technology (le fameux CalTech) dispose, pour un nombre d’étudiants et de profs comparables, d’un budget de fonctionnement 8 fois supérieur à  celui de la rue d’Ulm (pourtant un des pôles d’excellence en France, source de prix Nobel et de médailles Fields). Cela montre bien l’ampleur du chemin à  parcourir. Et on voudrait le parcourir en restant immobiles ?
    La négociation a été habile de la part du gouvernement sur le sujet de l’autonomie : comme les immobilistes sont également égalitaristes à  tout crin, ils ont préféré accepter une autonomie pour tous les établissements, plutôt que de voir la sacro-sainte égalité entre les établissement disparaitre. Plutôt bouger tous ensemble, plutôt que de créer une différence entre les volontaires et les autres. Pourquoi pas, du moment que ça bouge ! Le refus du mouvement aura été moins fort que celui de l’inégalité et de la concurrence. Je ne sais pas s’il faut s’en réjouir d’un point de vue intellectuel ; espérons qu’au moins cela porte ses fruits et commence à  remettre tout ce petit monde en mouvement. Et qu’une fois en mouvement, il comprendra que la concurrence est une nécessité : il importe de l’intégrer dans la construction du système au lieu d’en nier l’existence…C’est le seul moyen d’en limiter les effets néfastes, et de profiter pleinement de ses effets positifs, sources de création de richesse – intellectuelle et matérielle – par l’émulation.