- Lettre ouverte au président d’Yves de Kerdrel
- Jean Ziegler à la loupe et TV palestinienne : La shoah est l’oeuvre des juifs, chez Alain Jean-Mairet
- Deux articles de Vincent Bénard, sur le site de l’institut Hayek La libéralisation mondiale du commerce agricole, seule solution à la crise alimentaire et sur son blog Objectif Liberté Crise alimentaire : crise publique, remèdes libéraux !
- Revue de presse en image chez Polluxe
- La faute de l’historien incorrect sur le blog d’Yvan Rioufol
- Services publics et secteur public, chez René Foulon (Ce que je crois)
- Rigueur ? Quelle rigueur ?, chez Brice Couturier
Étiquette : Fonction publique
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Conseils de lecture #2
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Lecture utile
Je me suis abonné l’autre jour à la revue de l’iFRAP, « Société Civile ». Dans un pays où 1 actif sur 4 est payé par l’Etat, il me semble que les voies de progrès ne viendront que d’une évaluation claire et objective de la fonction publique. Sans constat partagé et factuel, quelles réformes sont possibles ? C’est le travail que fait l’iFRAP, dont voici la fiche d’identité :
L’iFRAP, Institut Français pour la Recherche sur les Administrations et les Politiques Publiques, est l’un des premiers think tank (laboratoire d’idées) privé français, par son ancienneté (1985) et son rayonnement.
L’Institut publie dans son magazine mensuel, Société Civile, des enquêtes d’investigation sur l’Etat, les administrations et les dysfonctionnements des politiques publiques.
Grâce à ses dossiers étayés par des comparaisons internationales, l’iFRAP est en mesure de faire des propositions de réformes concrètes dans des domaines aussi variés que la création d’entreprises et d’emplois, la lutte contre le chômage, le contrôle de la dépense publique, l’avenir du système de santé et l’éducation.
Nombre de propositions de l’iFRAP ont été reprises dans la législation (fin du monopole de l’ANPE, déduction d’ISF pour les investissements dans les PME, société à transparence fiscale, recrutement des directeurs d’hôpitaux publics dans le privé…).
Apolitique, l’institut a pour objectif de faire entendre au travers de notes, d’articles dans la presse et de colloques, des propositions issues de la société civile auprès des politiques et de participer ainsi à la recherche de l’efficience des politiques publiques et à la réforme de l’Etat.Ils viennent de mettre en ligne une nouvelle version de leur site internet, avec pas mal de dossiers et de publications en ligne.
Je vous recommande également l’article du fondateur, Bernard Zimmern, intitulé « Arrêtons de diviser la France entre public et privé« , dont voici un petit extrait :Il ne faut plus qu’il y ait deux France : le service public ne présente pas de difficultés si importantes qu’il ne puisse recruter sur titres et sur contrats comme le font les entreprises privées, grandes ou petites. On nous donne toujours comme modèle les réformes du Canada ou des USA. Mais, dans ces pays, le personnel public n’a pas de statut, pas d’emploi à vie.
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Le nombre de fonctionnaires : indicateur de la volonté de réforme ?
On a appris ce matin, par la voix du rapporteur général du budget à l’Assemblée Nationale, que l’objectif de ne pas remplacer un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique ne serait pas tenu en 2008. On pourrait s’en affliger, si cet objectif n’apparaissait pas – au vu de ce qui s’est fait dans les autres grands pays occidentaux – comme déjà particulièrement peu ambitieux. Si cet objectif était tenu (et il ne le sera pas!), on arriverait sur une diminution de l’ordre de 4% du nombre de fonctionnaires, là où les autres pays ont réduits de l’ordre de 20% leurs effectifs.
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Les traditions, et la vache à lait
Tout ce monde qui va dans la rue. Toutes ces manifs. Les fonctionnaires qui y vont de leur petite grêve d’automne. Les traditions, vous savez ! Mais il faudrait rappeler l’évidence : pour payer mieux les fonctionnaires, il faut enlever de l’argent ailleurs. Sauf à raisonner avec des moyens extensibles à l’infini pour l’Etat, ce qui serait une bien funeste conception de la rigueur budgétaire, et de la société.
Les fonctionnaires seraient donc bien inspirés, comme les cheminots d’ailleurs et les syndicats, de nous expliquer où et comment ils veulent prendre de l’argent. Sur quel ligne budgétaire ? Demander une revalorisation des salaires dans la fonction publique, tout en demandant plus de moyens pour travailler ne peut se faire que de deux manières : en faisant diminuer le nombre de fonctionnaires, ou prenant plus à la population sous forme d’impôts et de taxes. Que l’on m’explique donc quelle est le but de ces manifs : « On veut être moins nombreux ! » ou « On veut vous prendre plus d’argent ! ». C’est soit l’un, soit l’autre. Les contraires ne se marient pas bien dans le monde de la logique. J’ai cru comprendre que ce n’était pas le premier slogan qui était à la mode parmi les fonctionnaires.
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La minorité sans tête
On savait depuis longtemps que les syndicats ne représentaient qu’une toute petite partie des salariés. Depuis quelques jours, on découvre en plus qu’ils ne représentent vraiment personne puisque les représentants syndicaux ne sont pas capables de discipliner leurs troupes. Il apparait, comble du comble, que ces mêmes représentants sont les plus modérés parmi les syndicalistes ! Il ne reste donc plus qu’à espérer, en serrant les dents, que le gouvernement tienne bon (j’ai abandonné l’espoir qu’il tape du poing sur la table), afin que cette ultra-minorité beuglante n’ait pas raison de la forte majorité qui s’est exprimé par les urnes, à quatre reprises, il y a 6 mois.
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Lettre ouverte d'un greviste aux citoyens
Nous allons faire grève. Pour défendre notre bout de pain. C’est ça, la société individualiste ! Chacun défend son petit pré carré, et puis voilà . Ce n’est pas tellement notre vision du monde, mais puisqu’il faut s’adapter : nous nous adaptons. Le système nous a régulièrement, et depuis longtemps, envoyé un signal clair que nos grèves permettaient de conserver nos avantages : pour quelle raison absurde agirions-nous autrement ? La solidarité, l’intérêt général sont des utopies sociales mises en place pour endormir les citoyens. Nous, nous savons que chacun défend son intérêt personnel, et celui de sa corporation, de sa classe.
L’argent du contribuable, votre argent, qui sert à nous payer, est le symbole de cette relation. Vous nous payez pour assurer un service. Vous êtes donc nos employeurs. Quoi de plus logique, pour une grêve, que de viser à ennuyer son employeur ? C’est le principe même de la grêve, non ? Nous n’avons que faire des millions de gens qui vont passer des heures dans les transports, en voiture, à vélo, pour arriver pas trop en retard à leur travail. Nous n’avons que faire de leur vie de famille. Chacun sa croix.
Nous savons que certains libéraux vicieux mettront en avant le fait que les clients ont payés un service, et qu’il est donc normal de le rendre. Ils qualifieront cela de vol. Ils prétendront que nous devrions rendre ce service, et laisser tomber nos privilèges. Au motif qu’un privilège est toujours un abus de pouvoir, une spoliation. Ils prétendent – les fous ! – que la Loi devraient être la même pour tout le monde. Mais nous savons, nous, que la Loi n’est pas la même pour tous : certains naissent riches, et d’autres pauvres. Ils nous disent qu’il ne faut pas confondre l’égalité devant la Loi, et l’égalité dans les faits. Nous ne confondons pas les deux. Nous avons simplement compris qu’il suffit d’avoir un loi spéciale pour nous, pour pouvoir – de fait – tirer son épingle du jeu. Nous avons réussi à mettre en place un système dans lequel nous vivons au dépend des contribuables, avec leur argent, en ayant des conditions de travail meilleures, et nous devrions avoir la bêtise de lâcher cela ? Au nom de quoi ? Nos enfants payeront pour nous nos retraites ; il n’est pas nécessaire de se projeter dans l’avenir.
De toute façon, nous ne sommes pas responsables : ce sont les politiques qui le sont. De droite comme de gauche, ils ont cautionné ce mode de fonctionnement « ancien régime ». Ils essayent maintenant de changer la donne. Nous savons que la société ne s’organise pas autour d’un droit commun, mais sur la base de rapports de force entre les classes. Nous nions l’existence des individus ; nous croyons dans la lutte des classes. Et nous serons les plus forts, même minoritaires, parce que nous avons une arme que vous n’avez pas : on vous emmerde !
Pour ceux que tout cela exaspère, j’ai trouvé grâce à jmj arras un appel de l’association Liberté Chérie pour faire une contre-manif dimanche prochain. Je passe l’info, mais je ne m’y associe pas : je ne supporte plus toutes ces manifs qui sont le symbole que notre démocratie a depuis longtemps faussé ses règles du jeu. Ce n’est pas la rue qui décide, ce sont les urnes. Ou alors, qu’on me l’explique clairement : nous ne sommes plus en démocratie…Mais qui s’en soucie ? Sinon, il y a plein d’infos intéressantes chez Damoclès.