Étiquette : Richesse

  • Citation #97

    Il existe une fausse vision du libéralisme selon laquelle la seule chose qui intéresserait un libéral est la richesse matérielle, autrement dit l’argent. L’erreur est sans doute entretenue à  dessein par les non-libéraux. Je leur retourne le compliment : ce sont les marxistes et socialistes qui s’intéressent aux richesses matérielles en prélevant des impôts, répartissant la richesse, etc. Ils oublient la dimension humaine des choses. Pour un libéral véritable, ce qui est important, c’est l’esprit humain et ce qu’il est capable de créer. La richesse matérielle n’en est qu’une conséquence éventuelle. Un des ouvrages essentiels de Ludwig von Mises, figure de proue de l’école libérale autrichienne avec Friedrich von Hayek, a pour titre L’action humaine. Son raisonnement de base : être libre — ne pas être esclave — c’est être propriétaire de son corps et de son esprit. Or, si l’on est propriétaire de son esprit, on l’est automatiquement de ce que son esprit a créé. Voilà  ce que veut dire « être propriétaire des fruits de son activité », et c’est pour moi le fondement du libéralisme.
    Pascal Salin

  • Les Français sont-ils des cons ?

    On peut se poser la question. En effet, entre les 35h qui sont toujours là , mais de moins en moins (tant mieux), et l’ISF qui est toujours là , mais de moins en moins là  (tant mieux), on a franchement l’impression que les membres du gouvernement ne sont pas capables de faire la pédagogie toute simple des bases de l’économie, pour aller vite et fort vers la rupture promise.
    Oui, en laissant les gens négocier leurs contrats, on responsabilise les gens, et on leur redonne la liberté de travailler comme ils l’entendent. Dans les pays où cela s’est fait (par exemple la Nouvelle-Zélande dans les années 80), les gens ont choisi majoritairement de négocier eux-mêmes directement leur contrat, et non pas de se reposer sur les accords de branches comme ils en avaient la possibilité.
    Oui, en diminuant les impôts, y compris pour les plus riches, on favorise la création de richesses, on incite les entrepreneurs à  prendre des risques (puisqu’ils pourront garder un peu plus ce qu’ils auront créé). Et cela finit rapidement par augmenter l’assiette de l’impôt, et donc cela conduit, non pas à  diminuer les ressources de l’Etat (et donc les possibilités de solidarité), mais bien à  les augmenter. Moins d’impôts pour tout le monde, moins d’impôts pour les plus riches, cela signifie dans les faits, plus d’emplois, plus d’argent pour l’Etat, et plus de liberté. Les gens qui expliquent à  chaque détour de discussion que « diminuer les impôts des riches, c’est un cadeau fait aux classes aisées sur le dos des pauvres » sont des menteurs. Les humains sont raisonnables : ils intègrent dans leur comportement les signaux de leur environnement. C’est aussi bête que cela. Si en produisant 100, l’Etat me prend 60, j’ai moins de raison de le faire que s’il ne m’en prend que 30. Il y a aura donc d’autant plus de richesses produites, et de gens incités à  le faire, que les impôts seront bas. Et il y aura donc, dans la foulée, plus de richesses à  répartir, plus de revenus pour la solidarité collective. Est-ce si difficile à  comprendre ?
    Tout cela est simple ; et prouvé puisque les exemples de pays ayant suivis cette voie sont nombreux. Qu’attendent les politiques français pour tenir ce discours ? J’ai le sentiment de vivre dans un pays où la vérité fait peur, parce qu’une bande de religieux marxistes désinforme tout le monde à  longueur de journée. J’ai le sentiment d’un gouvernement qui manque singulièrement de virilité dans la mise en oeuvre de la politique pourtant majoritairement plébiscitée un an plus tôt.
    Je ne sais pas si les français sont cons ; mais, de deux choses l’une : soit on leur parle comme si c’était le cas, soit ceux qui leur parlent le sont.

  • L'échange crée de la richesse

    Poignée de mainRetour sur la notion de richesse, avec deux idées très importantes. La richesse est toujours créée, et l’échange libre est créateur de richesses. Pascal Salin est décidemment un penseur lucide et clair, éclairant même ! Voyons ça en détail.
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  • L'argent fait-il maigrir ?

    L'argent fait-il maigrir ?

    C‘est assez rageant de constater que des intervenants dans des débats médiatisés, auréolés de leur statuts de spécialistes ou d’experts, viennent véhiculer des idées préconçues à  la radio ou à  la télé, sans recevoir de contradiction. J’ai entendu vendredi une émission portant sur l’obésité. Une sociologue était présente, et dont l’obésité est l’objet d’étude. Une explication qu’elle avançait souvent portait sur le fait que les comportements « déviants » par rapport à  la bouffe se retrouvaient plus souvent dans les milieux défavorisés que dans les milieux aisés. Et elle en déduisait, sans que personne ne vienne tempérer cet avis, que le niveau de vie était une facteur important de l’obésité. Or, deux choses peuvent varier ensembles, sans pour autant que l’un soit la cause de l’autre. Et à  aucun moment, les autres intervenants (qui étaient pourtant plus fins qu’elle), n’ont fait remarquer que le problème de l’obésité est un comportement face à  la nourriture dont la cause est bien plus le manque d’éducation que le manque d’argent. Et il se trouve (oh, surprise !) que globalement les milieux aisés financièrement sont aussi ceux où l’éducation prend une place plus importante. L’idéologie véhiculée par l’explication purement financière est donc la suivante : c’est le manque d’argent qui cause une expression par la nourriture, une affirmation sociale par la consommation excessive pour combler un manque (sous-entendu, manque d’argent). C’est présenter l’argent comme un but, et non comme un moyen. Et c’est vouloir à  tout prix éviter de dire que ceux qui laissent leurs enfants boire du coca devant la télé ou la console de jeux 5 heures par jour sont avant tout des « pauvres » éducationnels. Il est plus commode de les présenter comme des pauvres tout court : c’est de la faute du système, et de la société. Et ça évite d’aller regarder dans le détail, et d’insister sur la responsabilité parentale. Responsabilité, mot horrible !
    L’écologiste de service présente sur le plateau avait d’ailleurs une autre explication, tout aussi réductrice et simplificatrice : la pression doit être mise sur les groupes agroalimentaires pour qu’ils produisent des produits moins gras, moins sucrés, etc. Les méchants groupes industriels se faisant leur beurre sur le dos des pauvres, voilà  encore une belle explication. C’est-à -dire, au final, de la plus pure logique « diet » ou « light » : plutôt que d’apprendre à  manger de manière rationnelle (pas entre les repas, pas d’excès de graisse et de sucres), on va se fabriquer de la bouffe fadasse pour pouvoir s’empiffrer toute la journée sans dommages (soi-disant). Bel exemple d’écologie, et d’arguments insupportablement creux.
    Un argument simple suffit pourtant à  renverser cette « théorie » : on trouve des obèses chez les riches, et des gens sachant gérer leur rapport à  la bouffe chez les plus démunis. La richesse affective, l’éducation nutritionnelle expliquent – mieux que l’argent – le comportement sain vis-à -vis de la nourriture. Qu’une sociologue ne soit pas capable de mettre ces facteurs bien plus importants que l’aspect financier dans le coeur de son argumentation montre qu’elle souhaitait simplement faire passer un message idéologique, et non pas des résultats de recherche. L’argent, cause de tous les maux ? Je dirais plutôt l’absence d’éducation, quitte à  simplifier…

  • Le mythe de l'indépendance

    Le mythe de l'indépendance

    Ce texte est le premier d’une série consacrée au décryptage et à  l’analyse critique des messages véhiculés par les médias. Et c’est également le premier article « invité » sur ce blog, puisqu’il a été écrit par Zorro.
    Revue Prescrire
    Septembre 2007, page 697-98
    Auteur : « la revue Prescrire »

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  • Le progres existe, et il se mesure

    Courbe d'IDH sur les 25 dernières annéesComment savoir si le progrès existe ? Peut-être en se demandant ce qui pourrait caractériser le développement des populations dans le monde. C’est ce que font les Nations Unies depuis longtemps. L’indice qui est calculé pour évaluer cela est l’Indice de Développement Humain. Il est calculé en moyennant 3 indices quantifiant le savoir, la santé et le niveau de vie. Et depuis 30 ans, il augmente dans toutes les régions du monde. Le progrès existe !
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