CatĂ©gorie : 💬 Citations

  • Citation #89

    L’Ă©galitĂ© devant la loi conduit à  la revendication que tous les hommes prennent une part Ă©gale à  la dĂ©termination de la loi. Tel est le point de rencontre entre le libĂ©ralisme traditionnel et le mouvement dĂ©mocratique. Cependant, ils n’en ont pas moins une autre prĂ©occupation essentielle. Le libĂ©ralisme (dans le sens que ce mot avait en Europe au siĂšcle dernier) se soucie surtout de limiter le pouvoir de contrainte que possĂšde n’importe quel gouvernement, qu’il soit dĂ©mocrate ou non, cependant que le dĂ©mocrate dogmatique ne connaĂźt qu’une seule limite au gouvernement, l’opinion courante de la majoritĂ©. La diffĂ©rence entre ces deux idĂ©aux apparaĂźt en toute clartĂ© si nous dĂ©signons le terme auquel chacun s’oppose : la dĂ©mocratie s’oppose au gouvernement autoritaire ; le libĂ©ralisme au totalitarisme. Aucun des deux systĂšmes n’exclut nĂ©cessairement le contraire de l’autre : une dĂ©mocratie peut dĂ©tenir des pouvoirs totalitaires et il est concevable qu’un gouvernement autoritaire agisse selon des principes libĂ©raux.

    Friedrich HayekEconomiste et philosophe britannique d’origine autrichienne.

  • Citation #88

    Utopie, comme idĂ©ologie, est aujourd’hui un mot pĂ©joratif ; et il vrai que la plupart des utopies visent à  remodeler la sociĂ©tĂ© de fond en comble et souffrent de contradictions internes qui rendent leur rĂ©alisation impossible. Mais une image idĂ©ale d’une sociĂ©tĂ© qui ne serait pas entiĂšrement rĂ©alisable, ou une conception pilote de l’ordre global à  viser, n’en est pas moins la condition prĂ©alable et indispensable d’une politique rationnelle, en mĂȘme temps que la contribution essentielle que la science peut apporter à  la solution des problĂšmes de politique pratique.Friedrich Hayek (1899-1992)

  • Citation #87

    Il n’y a rien dans les principes du libĂ©ralisme qui permette d’en faire un dogme immuable ; il n’y a pas de rĂšgles stables, fixĂ©es une fois pour toutes. Il y a un principe fondamental : à  savoir que dans la conduite de nos affaires nous devons faire le plus grand usage possible des forces sociales spontanĂ©es, et recourir le moins possible à  la coercition.
    Friedrich Hayek (1899-1992)

  • Citation #86

    Tandis que la rĂšgle du capitalisme amĂ©ricain est « permettre aux nouvelles entreprises de voir le jour », il semble que celle du capitalisme français soit « permettre aux vieilles entreprises de ne pas mourir » ! Mais le capitalisme français ne peut obtenir ce rĂ©sultat contre nature sans une intervention active de l’Etat. C’est ce qui doit changer.

    Léon Blum

    Citation trouvée chez Libertas

  • Citation #85

    Et cependant, comme ce mot sacrĂ© a encore la puissance de faire palpiter les coeurs, on dĂ©pouille la LibertĂ© de son prestige en lui arrachant son nom ; et c’est sous le nom de concurrence que la triste victime est conduite à  l’autel, aux applaudissements de la foule tendant ses bras aux liens de la servitude.

    Frédéric Bastiat (1801-1850)

  • Quelques mots que j'aurais aimĂ© Ă©crire


    Existerait-il une hiĂ©rarchie entre les otages binationaux de mouvements terroristes ? Si l’opinion s’est passionnĂ©e jusqu’à  l’excĂšs pour la libĂ©ration de la franco-colombienne Ingrid Betancourt, dĂ©tenue durant plus de six ans par les Farc, elle ne porte aucun intĂ©rĂȘt au sort du jeune soldat franco-israĂ©lien, Gilad Shalit. Ce dernier a Ă©tĂ© enlevĂ© en juin 2006 par le Hamas et il est dĂ©tenu depuis à  Gaza. Il y a un an, deux Ă©lus UMP de Paris (Martine Weill-Raynal et Jacques Bohbot) avaient demandĂ©, en vain, au maire de Paris, Bertrand DelanoĂ«, de placer le portrait de Shalit à  cĂŽtĂ© de celui de Betancourt (accrochĂ© en 2004 et enlevĂ© vendredi soir), sur la façade de l’HĂŽtel de Ville. Ne serait-il pas temps de rĂ©parer cette injustice ?

    « Je voudrais que mes derniers mots soient pour le soldat Shalit et pour ses parents. Nous ne l’oublions pas », avait dĂ©clarĂ© Nicolas Sarkozy, dĂšs l’annonce, mercredi soir, de la libĂ©ration d’Ingrid Betancourt par l’armĂ©e. Mais la gauche pacifiste, qui n’a jamais cachĂ© ses indulgences pour la « guĂ©rilla » des Farc et leur idĂ©al guĂ©variste, a de semblables comprĂ©hensions pour « l’activisme » du Hamas face à  IsraĂ«l. Le comitĂ© de soutien à  Ingrid Betancourt, le chanteur Renaud en tĂȘte, avait toujours prĂŽnĂ© la nĂ©gociation avec les terroristes, en faisant passer le prĂ©sident Alvaro Uribe pour le responsable du sort des otages. Cette stratĂ©gie a Ă©tĂ© spectaculairement dĂ©mentie. NĂ©anmoins elle fait du soldat Shalit une cause indĂ©fendable pour les professionnels de l’indignation.

    Chez Ivan Rioufol

    Je pique cette rubrique à  Rubin, car je la trouve super !