Catégorie : 🦉 Libéralisme
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Salin à Lugano – #1
L’association
italiennesuisse Associazione liberisti ticinesi avait organisé une conference à Lugano, le 15 mars dernier, avec Pascal Salin. Grâce à Dimitri (lecteur d’ExpressionLibre, et maintenant ami), j’ai appris l’existence de cette conférence, et des vidéos de cette conférence. Je ne peux pas résister au plaisir de les partager avec vous…J’en posterai une par semaine, mais rien ne vous empêche, bien sûr, de toutes aller les voir dès à présent !
Vous pouvez également aller voir l’introduction du chairman -
DLL – Les thèses du rationalisme cartésien
Chapitre Premier : Raison et évolution
Les thèses du rationalisme cartésien
Telle devient l’attitude caractéristique du constructivisme cartésien, avec son mépris pour la tradition, la coutume et l’histoire en général. Seule la raison de l’homme devait le rendre capable de bâtir à neuf la société. Cette façon de voir « rationaliste » avait en fait la signification d’une rechute dans des modes de pensée anthropomorphiques de jadis. Elle amorça une propension renouvelée à attribuer l’origine de toutes les institutions de la culture à l’invention et au plan préconçu. La morale, la religion et la loi, le langage et l’écriture, la monnaie et le marché avaient été, pensait-on, élaborés délibérément par quelqu’un, ou, du moins devaient à un tel dessein chaque perfection qu’ils présentaient. Cette façon intentionnaliste ou pragmatique de représenter l’histoire trouva son expression la plus complète dans la conception de la formation de la société par un contrat social, d’abord dans Hobbes puis dans Rousseau qui, à bien des égards, était un disciple direct de Descartes.
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Avancement sur DLL
Vous le savez peut-être (ou pas), j’ai commencé la lecture d’un ouvrage monumental de Friedrich Hayek : « Droit, Législation et Liberté ». J’en suis à la fin de la première partie, et mon impression initiale s’est précisée. Il s’agit d’un grand livre, profond, humble, rigoureux. Il est assez difficile à lire, parce que la pensée d’Hayek n’est pas linéaire ; elle ressemble plutôt à ça :
C’est une pensée lente, solide, qui passe du temps à préciser les termes, qui revient et peaufine les arguments. Le défaut, c’est que c’est long et pas toujours « funky » à lire. Le gros avantage, c’est que c’est très solide et rigoureux. L’édifice est étayé par de nombreuses références, aucune idée n’est lancée en l’air. J’adore ce livre !
J’avais fait un billet pour servir de point central, avec l’index des chapitres. Et puis j’ai publié les extraits qui me paraissaient bien résumer l’introduction.
La grande question qui se pose à moi, au moment de publier les extraits du chapitre premier, est la suivante : soit je publie en un seul article tous les extraits, et le billet sera indigeste et difficile à lire, soit je résume à l’extrême (car c’est possible), mais alors le billet n’aura plus le caractère démonstratif que possède le texte d’Hayek. J’ai choisi de couper la poire en mille morceaux, et d’utiliser le découpage interne (sous titres) de chaque chapitre : je publierai donc chaque chapitre dans plusieurs billets. Cela permettra de faire des billets plus courts, avec seulement quelques idées à chaque fois. Et j’imagine que du coup, il sera également plus facile de réagir en commentaires…
A bientôt, pour les premiers extraits du chapitre premier…! -
Une idée simple, et quelques questions…
Une idée simple…
Une idée simple lue l’autre jour dans un article d’Hans-Hermann Hoppe[1. Cet article se trouve dans le livre « L’homme Libre », ouvrage collectif rédigé en l’honneur de Pascal Salin. J’en ai déjà parlé un peu l’autre jour] : c’est un fait économique établi que pour un bien de consommation ou un service donné, la mise en concurrence des producteurs de ce bien permettra au consommateur d’y avoir accès à moindre coût, et que ce bien sera de meilleure qualité (plus grand choix, notamment). A l’inverse, en situation de monopole[2. il faut distinguer les monopoles légitimes des monopoles illégitimes : le monopole illégitime est celui obtenu par la contrainte et interdisant aux nouveaux acteurs d’entrer sur le marché], un service ou un bien sera produit à un coût supérieur et sera de qualité moindre. L’explication économique en est toute simple : si au lieu de confier la production d’un service à quelques personnes, on autorise n’importe qui à le proposer, on fait appel potentiellement à des millions de personnes (à leur créativité, à leur intelligence, à leur envie). La créativité de 1000 personnes sera toujours plus prolifique et riche que celle d’une personne, aussi intelligente soit-elle. L’émergence de la nouveauté et du changement est d’ailleurs conditionnée par l’ouverture à la concurrence.
…et quelques questions
Si on utilise cette idée dans le domaine des services publics, on peut se poser les questions suivantes :
- Les services produits par l’Etat, en situation de monopole la plupart du temps, sont-ils donc plus coûteux et de moindre qualité que ce à quoi nous aurions accès si leur production était confiée à des acteurs privés sur un marché concurrentiel ?
- Peut-on tenir le même raisonnement pour les services d’ordre et de justice – pour les fonctions dites régaliennes de l’Etat ?
Ce sont là des questions cruciales et intéressantes, je trouve. Et vous ?
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Clic, Clic, Clic
C’est ce que je vous demande de faire, chers lecteurs : Nicolas J, de Partageons mon avis (un dangereux gauchiste) veut se servir de son influence pour réduire à néant nos efforts pour faire triompher le libéralisme : luttons pour faire vivre nos idéaux de liberté, humanistes et fraternels. La vérité finira par s’imposer, sans usage de la force. Pour cela, il faut cliquer ici[1. Le but de ce jeu très intelligent est simplement de voir qui apportera le plus de visites à l’autre. Une sorte de duel blogosphérique à distance, entre un « gauchiste mangeur d’enfant et un libéral avec du poil dans les oreilles »].