CatĂ©gorie : đŸ§‘đŸ»â€đŸ€â€đŸ§‘đŸ» SociĂ©tĂ©

  • Les Jourdain de LinkedIn

    Les Jourdain de LinkedIn

    Etre respectable … à  tout prix ?

    Je passe un certain temps sur le rĂ©seau professionnel LinkedIn. C’est un outil trĂšs bien pensĂ© qui permet de faire de la veille (pour des jobs ou des infos dans son domaine) et qui permet de rester en contact facilement avec un rĂ©seau professionnel Ă©largi, dans la durĂ©e. Dans un espace de ce type, il n’est pas Ă©tonnant que les gens se mettent en avant et se sur-valorisent. Pour certains, il y a des enjeux de recrutement. Il est piquant de constater les moyens que les gens utilisent pour se valoriser. Il y en a un qui est devenu omniprĂ©sent, jusqu’à  l’Ă©coeurement : celui de se donner une « respectabilité » (au sens de Bock-CĂŽtĂ©) par le biais de messages trĂšs politiquement corrects. Les thĂšmes sont rĂ©currents : diversitĂ© & inclusion, Ă©cologisme, et les « grandes missions » qui donnent du sens. Ce qui est terrible, c’est la naĂŻvetĂ© de ceux qui font cela. Ils pensent s’acheter une respectabilitĂ© à  peu de frais, mais, de fait, font à  la maniĂšre du Bourgeois Gentilhomme, de la politique sans le savoir. Loin de leur confĂ©rer une quelconque respectabilitĂ©, cela montre plutĂŽt leur manque de recul, de rĂ©fĂ©rences intellectuelles, de rĂ©flexion, et leur grande naĂŻvetĂ©.

    L’idĂ©ologie gauchiste sous-jacente

    Car enfin, ces thĂšmes sont ceux de l’extrĂȘme-gauche qui a rĂ©ussi à  infiltrer à  peu prĂšs tous les cercles. Sous couvert de vertus, en utilisant des mots biens choisis, il y est question d’idĂ©ologie politique. Sous couvert de tolĂ©rance, les thĂšmes de diversitĂ© et d’inclusion sont souvent utilisĂ©s pour promouvoir une idĂ©ologie diversitaire, « woke », visant à  tout sauf à  la tolĂ©rance, mais plutĂŽt à  l’oppression d’une majoritĂ© pensĂ©e comme « oppressive ». Sous couvert d’Ă©cologie, le thĂšme du rĂ©chauffement climatique, ou de la RSE, sont utilisĂ©s pour promouvoir une idĂ©ologie anti-capitaliste, dĂ©croissante, et anti-business.
    Vous avez bien le droit de faire ce que vous voulez sur LinkedIn. Mais par pitiĂ©, si vous faites de la politique, soyez-en au moins conscients, et assumez-le ! ArrĂȘtez de nous manipuler, ou d’ĂȘtre les Jourdain de LinkedIn.

  • Absurde et dĂ©sobĂ©issance

    Absurde et désobéissance

    Délire obsessionnel

    J’ai beau tourner le sujet dans tous les sens, le regarder sous diffĂ©rents angles : le gouvernement, et une partie de la population est en plein dĂ©lire obsessionnel, encouragĂ© en cela par la plupart des mĂ©dias. Les dĂ©cisions et les rĂšgles absurdes s’enchainent, au mĂ©pris des faits. Devrons-nous dĂ©sobĂ©ir ? J’aimerais me tromper : j’aimerais comprendre qu’ils ont raison, que les mesures sont sensĂ©es, qu’on les Ă©value avec les bons indicateurs. Je voudrais croire que j’ai tort, et qu’ils ont raison. Cela me faciliterait la vie, et je m’en remettrai à  leur intelligence et à  leur bon sens. Mais ce n’est pas le cas.
    Avec le recul, nous savons maintenant que :

    • la COVID n’est pas une maladie grave pour la plupart des gens. Notamment les jeunes, chez qui elle n’a aucun caractĂšre de gravitĂ©. Les plus impactĂ©s, et c’est bien malheureux, sont les malades et les vieux. Pourquoi s’exciter autant alors ?
    • les masques dans la rue ne servent à  rien : pourquoi continuer à  les imposer ?
    • la seule chose qui compte avec un virus et une maladie, c’est le nombre de morts par million d’habitant. Ou pour faire plus prĂ©cis le taux de mortalitĂ©/lĂ©talitĂ© et le fameux R0 coefficient de transmissibilitĂ©. Pourquoi regarder un coup le nombre de morts, un coup le nombre de cas, un coup le nombre de gens en rĂ©a ? Pourquoi ne pas simplement montrer l’actualisation du taux de mortalitĂ© ?
    • les confinements ne servent à  rien, ou pas à  grand-chose (du cĂŽtĂ© des bĂ©nĂ©fices), mais ils sont dĂ©vastateurs (du cĂŽtĂ© des risques) pour la libertĂ©, pour l’Ă©conomie, pour la psychologie, pour la sociabilitĂ© : pourquoi continuer à  en imposer malgrĂ© cette balance bĂ©nĂ©fices/risques dĂ©sastreuse ?

    Les émotions au pouvoir

    Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que les gouvernants soient malveillants. Je pense qu’ils sont incompĂ©tents, et qu’ils manquent de courage. Je pense qu’ils gouvernent presqu’uniquement en surfant et en jouant avec les Ă©motions mĂ©diatiques, tant ils ont baissĂ© les bras et renoncĂ© à  se coltiner le rĂ©el. Autant de communication, et d’Ă©nergie, sur un sujet comme la COVID le montre assez : comme s’ils avaient Ă©tĂ© Ă©lu pour gĂ©rer une sorte l’hĂŽpital gĂ©ant à  ciel ouvert. Au passage, pas un n’en a profitĂ© pour souligner l’extrĂȘme dĂ©sorganisation de l’hĂŽpital et du systĂšme de soin français. SystĂšme oĂč l’on laisse des cliniques privĂ©es vides tandis que les services de rĂ©a hurlent à  l’urgence, et oĂč l’on Ă©carte les traitements et les mĂ©decins libĂ©raux pour tout envoyer à  l’hĂŽpital, soi-disant dĂ©jà  surchargĂ©.

    Une mauvaise histoire

    Il y a tant de postures, et si peu de recherche de vĂ©ritĂ©. L’opposition brille par son absence. A part quelques rares Ă©lus et responsables, la grande majoritĂ© d’entre eux se contente de critiquer la mauvaise gestion technocratique (pas assez de masques, pas assez de vaccins, pas assez vite), sans jamais remettre en question la narration du gouvernement. Car le sens est toujours histoire de narration. Celle de Macron est une catastrophe : « nous sommes en guerre ». Contre un virus, qui s’avĂšre maintenant ĂȘtre peu dangereux. Ce serait drĂŽle, si ce n’Ă©tait pas aussi triste. L’armistice aurait dĂ» ĂȘtre sonnĂ© depuis longtemps. Cette narration guerriĂšre, outranciĂšre, porte en elle tous les germes du jusqu’au-boutisme technocratique que l’on peut constater depuis. Et elle induit de fausses alternatives : le choix n’est pas entre « avoir vaccinĂ© tout le monde » ou « reconfiner ». C’est pourtant cette narration qui est reprise en boucle, par les mĂ©dias, et par les gens. Reconfiner ne sert à  rien, et vacciner n’a de sens que pour ceux qui sont trĂšs à  risques.
    Je disais que le sens est toujours affaire de narration : le problĂšme de nos politiciens actuels, encouragĂ© en cela par le prisme d’immĂ©diatetĂ© mĂ©diatique, c’est qu’ils ont l’outrecuidance et la bĂȘtise de croire que l’histoire commence avec eux. La narration, pour le peuple français, commence à  diffĂ©rents moments de l’histoire lointaine, enracinĂ©s eux-mĂȘmes jusque dans la plus ancienne antiquitĂ©. Quelle absurde et incroyable hybris, en 2020, de croire que l’histoire peut-ĂȘtre faite par quelques technocrates, s’occupant du nombre de lits d’hĂŽpitaux disponibles, plutĂŽt que du sort de la Nation. N’ont-ils donc dans leur entourage que d’affreux lĂšche-bottes qui les confortent en permanence dans l’espoir de grappiller un petit morceau du sacro-saint pouvoir ?

    Faut-il désobéir aux rÚgles absurdes pour retrouver le sens ?

    Et le plus absurde dans tout cela, c’est que nous avons tellement l’habitude de suivre les rĂšgles imposĂ©s – de force – par l’Etat, que nous suivons tout cela sans broncher. La dĂ©sobĂ©issance devrait s’imposer à  nous, devant tant d’absurditĂ©s et de dĂ©lires. Mais nous obĂ©issons, nous courbons l’Ă©chine, avec un mĂ©lange de crainte et de rage. Nous sommes nous-mĂȘmes, en ne dĂ©sobĂ©issant pas à  des injonctions si dĂ©biles, promoteur de cet absurde qui contraint et tue le pays à  petit feu. C’est peut-ĂȘtre là  encore ce qu’il y a de plus absurde. La prise de position de Didier MaĂŻsto me parait courageuse et salutaire. Qu’en pensez-vous ? Devrions-nous afficher des formes plus ou moins nettes de dĂ©sobĂ©issance pour contrer ce dĂ©lire ?

    C’est bien le peuple qui dĂ©laisse la libertĂ©, et non pas le tyran qui la lui prend.

    Etienne de La BoĂ©tie(1530 – 1563) Ă©crivain humaniste et poĂšte français

  • La rĂšgle d’or

    La rĂšgle d’or

    RĂšgle d’or

    Connaissez-vous la rĂšgle d’or ? Egalement connue comme rĂšgle de rĂ©ciprocitĂ©, c’est « simplement » la rĂšgle qui consiste à  reconnaitre autrui comme une personne à  part entiĂšre, et à  limiter notre propre libertĂ© pour ne pas lui porter prĂ©judice. Et à  faire preuve de compassion. Le rabbin Hillel l’Ancien, à  qui l’on demandait de rĂ©sumer la Torah l’avait formulĂ© ainsi :

    Ce qui est dĂ©testable à  tes yeux, ne le fais pas à  autrui. C’est là  toute la Torah, le reste n’est que commentaire. Maintenant, va et Ă©tudie.

    Il me semble que cette rĂšgle morale est essentielle, vitale, et qu’elle ouvre le champ conceptuel à  ce qu’est la libertĂ© : l’action avec des limites, ces limites Ă©tant posĂ©es par le droit d’autrui à  ne pas ĂȘtre emmerdĂ©. Reconnaitre l’autre comme un Ă©gal, un frĂšre, libre, et ne pas lui infliger ce que je ne voudrais pas moi-mĂȘme que l’on me fasse. LibertĂ©, EgalitĂ©, FraternitĂ©.

    Parabole du Bon Samaritain

    On retrouve une prolongation de cette idée dans la parabole du Bon Samaritain :
    Un docteur de la loi se leva, et dit à  JĂ©sus, pour l’éprouver : MaĂźtre, que dois-je faire pour hĂ©riter la vie Ă©ternelle ? JĂ©sus lui dit : Qu’est-il Ă©crit dans la loi ? Qu’y lis-tu ?
    Il rĂ©pondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton Ăąme, de toute ta force, et de toute ta pensĂ©e ; et ton prochain comme toi-mĂȘme. Tu as bien rĂ©pondu, lui dit JĂ©sus ; fais cela, et tu vivras. Mais lui, voulant se justifier, dit à  JĂ©sus : Et qui est mon prochain ?
    JĂ©sus reprit la parole, et dit : Un homme descendait de JĂ©rusalem à  JĂ©richo. Il tomba au milieu des brigands, qui le dĂ©pouillĂšrent, le chargĂšrent de coups, et s’en allĂšrent, le laissant à  demi mort.
    Un sacrificateur, qui par hasard descendait par le mĂȘme chemin, ayant vu cet homme, passa outre.
    Un LĂ©vite, qui arriva aussi dans ce lieu, l’ayant vu, passa outre.
    Mais un Samaritain, qui voyageait, Ă©tant venu là , fut Ă©mu de compassion lorsqu’il le vit.
    Il s’approcha, et banda ses plaies, en y versant de l’huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à  une hĂŽtellerie, et prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à  l’hĂŽte, et dit : Aie soin de lui, et ce que tu dĂ©penseras de plus, je te le rendrai à  mon retour.
    Lequel de ces trois te semble avoir Ă©tĂ© le prochain de celui qui Ă©tait tombĂ© au milieu des brigands ? C’est celui qui a exercĂ© la misĂ©ricorde envers lui, rĂ©pondit le docteur de la loi. Et JĂ©sus lui dit : Va, et toi, fais de mĂȘme.
    Evangile selon Luc

    C’est la formulation positive de la mĂȘme idĂ©e : « Aime ton prochain comme toi-mĂȘme ». Les deux formulations ne sont pas Ă©quivalentes, sur le plan de la logique ou sur le plan de la morale. Ne pas faire aux autres ce qu’on ne voudrait pas que l’on nous fasse, c’est la libertĂ©. Aimer notre prochain comme nous-mĂȘmes, c’est la fraternitĂ©, et la misĂ©ricorde. L’une pose des limites à  notre action, l’autre exhorte à  oeuvrer pour autrui, à  ĂȘtre son prochain.

    Et si nous redevenions moraux ?

    En ces temps complexes, oĂč la libertĂ© n’a plus tant que ça d’attrait, et oĂč la pauvre sĂ©curitĂ© sanitaire, à  base de masques, d’auto-autorisations, d’affichage de vertu, a fini par devenir l’alpha et l’omega de mes concitoyens, j’aimerais qu’ils repartent de là . Qu’ils reprennent goĂ»t pour la libertĂ©, et pour la vĂ©ritĂ©. Qu’ils se secouent les puces et arrĂȘtent d’Ă©couter uniquement la litanie enfermante et toxique du couple infernal gouvernants/mass medias. Est-ce que votre coeur saigne en voyant les enfants de 6 ans masquĂ©s toute la journĂ©e à  l’Ă©cole ? Est-ce que votre Ăąme se fige à  l’Ă©vocation de ces millions de français à  qui l’on interdit, simplement, de faire leur mĂ©tier pour pouvoir vivre, librement, sans causer de tort à  personne ? Est-ce que votre raison dĂ©raille en constatant les mensonges insupportables de ces groupes parasites ? Est-ce que la colĂšre vous Ă©treint en voyant ceux qui sont censĂ©s assurer protection et justice laisser circuler librement parmi nous des ennemis sanguinaires ? Est-ce que votre bon sens explose en constatant que les fraudes sont lĂ©gions, et jamais corrigĂ©es ? Si non : Etes-vous donc totalement anesthĂ©siĂ©s, ou aveugles ? Si oui : qu’attendez-vous pour le dire, le crier ? Car soyons bien clair : toutes ces choses – brimades, mensonges, coercition injuste et technocratique, lĂąchetĂ© coupable – sont immorales, à  l’aune de la rĂšgle d’or. Les accepter, c’est se renier un peu chaque jour, en silence. Commençons par nous dire la vĂ©ritĂ©. N’achetons pas une forme de paix sociale en disant jamais rien, pour ne pas ĂȘtre jugĂ©s. C’est un mauvais pari : cela ne change pas l’Ă©chĂ©ance, cela la retarde, simplement. La vĂ©ritĂ©, la libertĂ© valent mieux que cela.

    Amis, repartez de la rĂšgle d’or. Elle contient une bonne part de la sagesse et de l’humanitĂ© qui sont en train, inexorablement si nous ne changeons pas les choses rapidement, de nous quitter.

  • Fragile libertĂ©

    Fragile liberté

    Notre libertĂ© est fragile, et menacĂ©e. En ces temps troublĂ©s, il nous faut la dĂ©fendre. Deux axes – ce ne sont pas les seuls – : libertĂ© absolue d’expression pour lutter contre l’idĂ©ologisation et la pauvretĂ© des dĂ©bats, et rĂ©formes institutionnelles limitant les abus de pouvoir.

    Elites pourries

    Pierre Mari avait malheureusement raison : une partie de nos Ă©lites est pourrie. Pourrie, dans le sens du dictionnaire : « corrompue moralement ». Sur la scĂšne internationale, comme dans la gestion des affaires intĂ©rieures, tout semble ĂȘtre en roue libre, sans aucune dignitĂ©, sans aucun sens. On parle de « lĂącher la bride » à  des citoyens, de dĂ©crets pour « autoriser » (!) la vente de sapin de NoĂ«l, on dĂ©cide à  notre place ce qui est nĂ©cessaire ou non, on libĂšre les islamistes au lieu de les laisser croupir en prison, on connait la fraude sociale monstrueuse sans rien y changer. Comment le peuple pourrait-il ne pas ĂȘtre en colĂšre, lui qu’on laisse crever Ă©conomiquement, socialement, pour protĂ©ger (trĂšs mal) les plus fragiles ? Depuis quand la mort des plus anciens et des plus malades conduit-elle à  bloquer tout le reste du pays ? Depuis quand accepte-t-on de sacrifier la libertĂ© des plus jeunes pour les plus vieux ?

    Car le coeur du sujet, Sylvain Tesson le dit magnifiquement, est bien notre attachement à  la libertĂ© : « sommes-nous vĂ©ritablement passionnĂ©s par la libertĂ© ? ». Je suis profondĂ©ment attristĂ© par l’abandon somme toute assez facile de notre libertĂ©. Pour quelle raison acceptons-nous cela ? Pour sauver des vies. Les plus optimistes y verront la marque de notre solidaritĂ©. Sauf qu’il n’y a pas de preuves de l’efficacitĂ© du confinement, alors qu’il y a par contre des preuves de sa nuisance. Mais cette acceptation n’est que la consĂ©quence logique des multiples atteintes à  la libertĂ© qui ont Ă©tĂ© faites, depuis de nombreuses annĂ©es. Plus le sens de la libertĂ© est rĂ©duit, plus est facile de faire l’entorse suivante. Je ne vais pas faire ici une liste complĂšte, mais il suffit de voir les atteintes à  la propriĂ©tĂ© privĂ©e, la perversion fiscale, la gabegie gĂ©nĂ©ralisĂ©e, l’instrumentalisation idĂ©ologique permanente de la justice, le non-respect du vote dĂ©mocratique, on comprend que nous avons laissĂ©, collectivement et depuis trop longtemps filer notre libertĂ©. Il est temps de se ressaisir. Cela passe par plusieurs choses, mais je partage ici les deux piliers qui me semblent majeurs : libertĂ© d’expression, et rĂ©formes institutionnelles.

    LibertĂ© d’expression

    Pas de libertĂ©, sans libertĂ© d’expression. Tout commence par la description du rĂ©el, et par le dĂ©bat d’idĂ©es. Toutes les opinions doivent pouvoir s’exprimer, mĂȘme les plus dĂ©lirantes.
    Nous avons maintenant affirmĂ© la nĂ©cessitĂ© — pour le bien-ĂȘtre intellectuel de l’humanitĂ© (dont dĂ©pend son bien-ĂȘtre gĂ©nĂ©ral) — de la libertĂ© de pensĂ©e et d’expression à  l’aide de quatre raisons distinctes que nous allons rĂ©capituler ici :
    1° PremiĂšrement, une opinion qu’on rĂ©duirait au silence peut trĂšs bien ĂȘtre vraie : le nier, c’est affirmer sa propre infaillibilitĂ©.
    2° DeuxiĂšmement, mĂȘme si l’opinion rĂ©duite au silence est fausse, elle peut contenir — ce qui arrive trĂšs souvent — une part de vĂ©ritĂ© ; et puisque l’opinion gĂ©nĂ©rale ou dominante sur n’importe quel sujet n’est que rarement ou jamais toute la vĂ©ritĂ©, ce n’est que par la confrontation des opinions adverses qu’on a une chance de dĂ©couvrir le reste de la vĂ©ritĂ©.
    3° TroisiĂšmement, si l’opinion reçue est non seulement vraie, mais toute la vĂ©ritĂ©, on la professera comme une sorte de prĂ©jugĂ©, sans comprendre ou sentir ses principes rationnels, si elle ne peut ĂȘtre discutĂ©e vigoureusement et loyalement.
    4° Et cela n’est pas tout car, quatriĂšmement, le sens de la doctrine elle-mĂȘme sera en danger d’ĂȘtre perdu, affaibli ou privĂ© de son effet vital sur le caractĂšre ou la conduite : le dogme deviendra une simple profession formelle, inefficace au bien, mais encombrant le terrain et empĂȘchant la naissance de toute conviction authentique et sincĂšre fondĂ©e sur la raison ou l’expĂ©rience personnelle. John Stuart Mill

    Il faut mettre fin à  toute possibilitĂ© de pĂ©naliser la parole publique, et arrĂȘter la censure soft obtenue par une scandaleuse promiscuitĂ© entre les mĂ©dias et le pouvoir. Toutes les subventions, quelles qu’elles soient, vers des mĂ©dias, doivent ĂȘtre supprimĂ©es. Libre à  chacun de publier des opinions et de faire de la propagande, mais ce n’est pas au contribuable de payer cela. Trouvez des lecteurs/auditeurs. Si vous avez besoin d’un exemple pour vous convaincre de cette urgence, regardez simplement la couverture mĂ©diatique des Ă©lections aux USA.

    Réformes institutionnelles

    Je viens de commander le livre de Jean-FrĂ©dĂ©ric Poisson, car il a raison : nous avons besoin de rĂ©formes institutionnelles. Pourquoi les suĂ©dois n’ont pas confinĂ© la population ? Non pas que leurs dirigeants soient plus intelligents, ou la pression populaire moins forte pour paniquer et dĂ©cider n’importe quoi sous le coup de l’Ă©motion ; non : simplement il n’est pas possible en SuĂšde d’interdire aux gens de circuler car la constitution protĂšge ce droit fondamental. Et en France aussi, me direz-vous ! Que fait le Conseil Constitutionnel ? Il est clair dans la Constitution et la DĂ©claration des droits de l’homme à  laquelle elle fait rĂ©fĂ©rence, qu’il n’est possible d’entraver la libre circulation d’un individu que s’il nuit à  autrui. Peut-on prouver que l’on nuit à  autrui en se promenant simplement dans la rue ? Peut-on prouver que le confinement a permis de sauver des vies ? Non, et non. Cette absurditĂ© est donc non-constitutionnelle. Deux grands plans me paraissent à  travailler sur les institutions : sortir de l’Ă©tatisme bureaucratique, et remettre de l’ordre dans la limitation des pouvoirs.

    Sortir de l’Ă©tatisme bureaucratique

    Pour l’absurditĂ© bureaucratique, je n’y reviens pas : David Lisnard a signĂ© une excellente tribune sur le sujet, et j’avais abordĂ© dans un article les dĂ©rives rĂ©glementaires.
    (..) il existe des procĂ©dures de protection du domaine rĂ©glementaire contre les empiĂštements du pouvoir lĂ©gislatif. Il n’existe pas, par contre, de procĂ©dures de protection du domaine lĂ©gislatif contre l’empiĂštement du pouvoir rĂ©glementaire. En d’autres termes : le gouvernement peut prendre des dĂ©cisions, et mettre en place des rĂ©glementations qui ne sont pas fidĂšles à  l’esprit des lois.
    Il faut par ailleurs prĂ©ciser que cette inflation rĂ©glementaire et bureaucratique, Ă©tatiste, est encouragĂ©e par une forme d’hybris, de dĂ©mesure, liĂ©e à  l’exercice du pouvoir conçu comme nĂ©cessairement centralisĂ© et meilleur dĂ©cisionnaire que les individus.

    Limitation du pouvoir

    Ce n’est pas la source mais la limitation du pouvoir qui l’empĂȘche d’ĂȘtre arbitraire. F. Hayek

    Sur le plan de la limitation du pouvoir, il y aurait besoin de spĂ©cialistes du sujet (droit constitutionnel), mais on peut dĂ©jà  lister quelques pistes : rééquilibrer les rĂŽles respectifs du gouvernement et du parlement, redonner la dĂ©cision finale au Conseil constitutionnel, rĂ©introduire l’usage rĂ©gulier (et respectueux du vote) du rĂ©fĂ©rendum, modifier les modes de scrutin (passer au suffrage par Jugement majoritaire), supprimer les strates de pouvoir multiples en donnant la prĂ©fĂ©rence aux niveaux infĂ©rieurs.

    Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses le pouvoir arrĂȘte le pouvoir. Monstequieu

    La libertĂ© est une noble institution, faite des limites mĂȘmes qui la rendent possible (au niveau individuel comme collectif). C’est le socle moral de nos sociĂ©tĂ©s. Cessons donc de la laisser filer, sans sourciller : elle est fragile. J’ose espĂ©rer qu’il existe encore un certain nombre de voix, en France, prĂȘtes à  porter un discours de vĂ©ritĂ© et de libertĂ©. Il est plus que temps.

  • IdentitĂ© française

    Identité française

    Tournant ?

    Le discours d’Emmanuel Macron sur le sĂ©paratisme a marquĂ© un tournant pour notre pays. Un tournant pourquoi ? Parce qu’enfin, le constat est à  peu prĂšs posĂ©, du problĂšme posĂ© par l’islam dans notre pays. Je n’y reviens pas : progression de l’islam radical, infiltration des islamistes dans les services de l’Etat, communautĂ© musulmane pressurisĂ©e par les plus radicaux. J’en ai parlĂ© là , avec plein de liens vers les sources, rapports, etc… : Etat de guerre.

    Paroles, paroles

    Le problĂšme, c’est que ce constat a dĂ©jà  Ă©tĂ© fait il y a longtemps. Il est vrai pas aussi clairement de maniĂšre officielle par un PrĂ©sident de la RĂ©publique. Mais si le problĂšme Ă©tait, aux yeux du gouvernement, aussi crucial que le disent les mots de ce discours, il aurait du ĂȘtre la prioritĂ© dĂšs l’Ă©lection. Pourquoi pas plus tĂŽt ? J’ai la faiblesse de penser que les politiciens sont avant tout des machines à  gagner des Ă©lections, et je vois dans ce discours, juste aprĂšs celui sur la France, comme une entrĂ©e en campagne de Macron. J’en ai dĂ©jà  entendu des beaux discours (sincĂšrement). Je n’ai pas souvent vu les actes suivre.

    Le problĂšme identitaire de la gauche

    Dans le discours, et c’est la cause de ma dĂ©ception, on retrouve tous les points aveugles de la pensĂ©e de la gauche depuis longtemps. Le premier, trĂšs bien dĂ©crit dans l’article de H16, est de ne pas voir qu’un Etat diluĂ© sur tous les sujets, faibles, est une cause de grand dĂ©sordre par non application des Lois. Le blogueur libĂ©ral, comme souvent les libĂ©raux, sous-estime totalement le problĂšme intrinsĂšque du multiculturalisme, de l’immigration, et de l’absence de politique d’assimilation.
    Les mots d’intĂ©gration et d’assimilation sont absents du discours, ce qui montre que Macron, dans sa maniĂšre d’aborder le sujet, ne fait aucun lien entre sĂ©paratisme islamique, islam et immigration. Avant de vouloir rĂ©former l’islam il faut commencer par fermer nos frontiĂšres à  l’immigration extra-occidentale.
    Comme le dit dans son excellente analyse Gilles-William Goldnadel :
    Symboliquement au moins, il a le mĂ©rite d’exister et de poser enfin un diagnostic juste sur une maladie jusqu’à  prĂ©sent dissimulĂ©e. C’est dĂ©jà  cela, mĂȘme si ce n’est que cela.(…) La principale, l’impardonnable [lacune], celle qui fait que ce plan est gĂ©omĂ©triquement biaisĂ©, est de n’avoir pas dit un mot sur la nĂ©cessitĂ© existentielle de freiner l’immigration massive et illĂ©gale en train de dĂ©truire l’équilibre français. C’est cette invasion sans fin par une population, principalement islamique, qui empĂȘche une bonne intĂ©gration et renforce ce sĂ©paratisme enfin reconnu comme maladie mortelle.

    Pour comprendre cela, il faut parler d’identitĂ© culturelle et civilisationnelle. Pour parler d’identitĂ©, il faut avoir en tĂȘte des modĂšles mentaux que l’on appelle Civilisations et Cultures. Notre pensĂ©e s’est tellement appauvrie, sous la pression du politiquement correct et de la non-discrimination, que ne nous sommes plus capables, collectivement, de comprendre que la civilisation islamique n’est pas une civilisation occidentale avec une religion diffĂ©rente. L’islam n’est pas qu’une religion. Il faut lire Levi-Strauss, Huntington, Heinich et Nemo. Sur un certain nombre de points majeurs, la civilisation islamique est incompatible avec la civilisation occidentale (libertĂ© de conscience, droits humains universels, statut des femmes, pluralisme critique, etc…).
    Je m’insurge contre l’abus de langage par lequel, de plus en plus, on en vient à  confondre le racisme et des attitudes normales, lĂ©gitimes mĂȘme, en tout cas inĂ©vitables. Le racisme est une doctrine qui prĂ©tend voir dans les caractĂšres intellectuels et moraux attribuĂ©s à  un ensemble d’individus l’effet nĂ©cessaire d’un commun patrimoine gĂ©nĂ©tique. On ne saurait ranger sous la mĂȘme rubrique, ou imputer automatiquement au mĂȘme prĂ©jugĂ© l’attitude d’individus ou de groupes que leur fidĂ©litĂ© à  certaines valeurs rend partiellement ou totalement insensibles à  d’autres valeurs. Il n’est nullement coupable de placer une maniĂšre de vivre et de la penser au-dessus de toutes les autres et d’éprouver peu d’attirance envers tels ou tels dont le genre de vie, respectable en lui-mĂȘme, s’éloigne par trop de celui auquel on est traditionnellement attachĂ©. Cette incommunicabilitĂ© relative peut mĂȘme reprĂ©senter le prix à  payer pour que les systĂšmes de valeurs de chaque famille spirituelle ou de chaque communautĂ© se conservent, et trouvent dans leur propre fonds les ressources nĂ©cessaires à  leur renouvellement. Si comme je l’ai Ă©crit ailleurs, il existe entre les sociĂ©tĂ©s humaines un certain optimum de diversitĂ© au-delà  duquel elles ne sauraient aller, mais en dessous duquel elles ne peuvent non plus descendre sans danger, on doit reconnaĂźtre que cette diversitĂ© rĂ©sulte pour une grande part du dĂ©sir de chaque culture de s’opposer à  celles qui l’environnent, de se distinguer d’elles, en un mot d’ĂȘtre soi : elles ne s’ignorent pas, s’empruntent à  l’occasion, mais pour ne pas pĂ©rir, il faut que, sous d’autres rapports persiste entre elles une certaine impermĂ©abilitĂ©.
    Claude Levi-strauss

    En France, on parle français

    Un point qui symbolise, en mal, tout cela, c’est l’apprentissage de l’arabe à  l’Ă©cole. François-Xavier Bellamy en a dit ce qu’il fallait. Renvoyer des enfants à  l’apprentissage c’est les dĂ©signer comme non-français. Les assigner à  rĂ©sidence civilisationnelle islamique. Quel terrible aveu, dans un discours qui se veut lutter contre le sĂ©paratisme. L’assimilation doit ĂȘtre obligatoire. L’apprentissage (et la maĂźtrise) du français en fait partie. Assimiler les nouveaux arrivants, leur transmettre notre culture, notre langue, notre histoire afin qu’ils puissent se les approprier. Nous leur donnons en partage, et c’est le seul et le meilleur accueil que l’on puisse faire. Le reste, c’est du discours multiculturaliste et politiquement correct. Ce qu’au final, je crois, est le discours de Macron. Un habile positionnement sur un thĂšme crucial, en disant des choses justes, mais en mĂȘme temps en caressant la gauche dans le sens de ses vieux poils faussement universalistes (relativiste en fait). Un discours de campagne. Laissons le bĂ©nĂ©fice du doute sur les actions qui suivront : pour les raisons expliquĂ©es ci-dessus, j’ai peu d’espoir.
    L’image qui illustre cet article, montrant NapolĂ©on, a Ă©tĂ© choisi pour l’action de celui-ci sur le judaĂŻsme à  l’Ă©poque (1806) en provoquant une sorte de grand SanhĂ©drin. C’est le niveau d’action nĂ©cessaire pour mettre sous pression les responsables religieux de l’islam.

  • Gabegie gĂ©nĂ©ralisĂ©e

    Gabegie généralisée

    Le mot a été inventé, dirait-on, pour décrire la situation française actuelle :

    Gabegie subst. fĂ©m. : DĂ©sordre provenant d’une mauvaise gestion financiĂšre ou autre dans un pays, une administration ou une entreprise.

    Constat

    Je risque une image. Les politiciens sont comme des boulangers qui feraient un pain dĂ©goutant, avec le monopole sur la ville, et qui trouveraient le moyen d’enguirlander les clients qui rentrent dans la boulangerie sur la couleur de leurs chaussures, ou le choix du journal qu’il tiennent Ă   la main. Le bon sens conduirait Ă   rapidement leur expliquer qu’ils pourraient commencer par faire du bon pain, et nous lĂącher la grappe. Que les politiciens commencent par faire bien leur boulot, avant de donner des leçons de morale permanentes aux français ! Faire du pain, pour un politicien, c’est assurer de maniĂšre impeccables les fonctions rĂ©galiennes, centrales de l’Etat.

    • SĂ©curitĂ© : les actes de violences sont au plus haut. 120 attaques au couteau par jour en France. C’est la premiĂšre des missions rĂ©galiennes : assurer la sĂ©curitĂ© des citoyens. Et je ne parle pas des zones de non-droit.
    • Immigration : un des sujets majeurs pour l’avenir de la sociĂ©tĂ©. Toujours pas d’assimilation obligatoire, toujours pas de politique claire, toujours plus de clandestins, mineurs ou non, en droit d’asile ou non. Source de tension quotidienne, jamais pris en charge par les politiciens qui l’ont abandonnĂ© comme un thĂšme maudit au Rassemblement National.
    • Justice : justice Ă   l’abandon, instrumentalisĂ©e par l’idĂ©ologie, sans aucun suivi dans le temps des peines. Toujours pas de place de prison construites, malgrĂ© le manque soulignĂ© 1000 fois.
    • Diplomatie & DĂ©fense : toujours moins de moyens pour l’armĂ©e, politique internationale illisible (on fait la fine bouche ou les malins avec la Russie et les US, ou encore IsraĂ«l, qui sont tous nos alliĂ©s naturels et historiques, tout en s’acoquinant avec des dictatures sanguinaires, on dĂ©ploie nos troupes lĂ   oĂč elle ne devraient plus ĂȘtre depuis longtemps)
    • Education : l’Ă©cole publique est en ruine, avec des professeurs toujours plus mal payĂ©s, toujours moins nombreux relativement aux administratifs, et soumis, via l’immigration, Ă   des populations de moins en moins en capacitĂ©, et en volontĂ©, d’assimiler les savoirs transmis.
    • SantĂ© : j’ai dĂ©jĂ   parlĂ© de la gestion de la crise du COVID, dĂ©sastreuse, et axĂ©e sur la peur. Comte-Sponville en parle mieux que moi.

    Pour comprendre le niveau de gabegie, il faut écouter Charles Prats :

    Oui, vous avez bien entendu : des millions de fausses cartes vitales en circulation, la moitiĂ© des pensions de retraites versĂ©es Ă   des gens nĂ©s Ă   l’Ă©tranger, un des fondateurs de l’Etat islamique inscrit Ă   la SĂ©cu Française avec des faux documents belges. Scandaleuse Gabegie.
    Il est temps de dire aux politiciens : « Faites votre boulot, et nous ferons le nÎtre. »
    OĂč va l’Ă©norme quantitĂ© d’argent prĂ©levĂ©e aux français ?
    Si les membres du gouvernement se considĂšrent comme les reprĂ©sentants non plus des contribuables, mais des bĂ©nĂ©ficiaires de traitements, appointements, subventions, allocations et autres avantages tirĂ©s des ressources publiques, c’en est fait de la dĂ©mocratie. Von Mises

    Diagnostic

    Comment tout cela est possible ? Je vois deux raisons majeures Ă   cette Ă©tat de fait : le refus du rĂ©el, et le choix permanent du prĂ©sent. Une logique d’enfant, en fait.

    Idéologie

    Le fond idĂ©ologique qui rend ces dĂ©rives possibles, c’est Ă   mon sens le refus du rĂ©el, et la crainte maladive de toute discrimination. Discriminer, c’est distinguer ce qui est diffĂ©rent. Par crainte d’ĂȘtre taxĂ©s de racisme, la classe politique et mĂ©diatique n’ose plus montrer les aspects nĂ©gatifs de l’immigration et du multiculturalisme. Tout se vaut, tout devient interchangeable. Les idĂ©es sont molles, et ne se confrontent plus au rĂ©el. C’est l’idĂ©ologie dans toute sa splendeur. Posture, affichage. L’important est d’avoir l’air bien comme il faut. J’invite ceux que ça intĂ©resse Ă   regarder l’excellent dĂ©bat entre Zemmour et Bauer chez Christine Kelly. Ils reviennent sur cette lente dĂ©rive vers l’acceptation du multiculturalisme et la nĂ©gation de nos racines. Si tout se vaut, notre culture ne vaut pas mieux ou pas moins bien que celle des algĂ©riens, ou des sĂ©nĂ©galais.
    Refuser le rĂ©el, c’est aussi refuser la mesure du rĂ©el. Il n’y a pas d’Ă©valuation des politiques publiques, ou alors elles sont mises au placard (celle de la Cour des comptes, notamment). Sans discrimination, discernement, et sans accroche avec le rĂ©el, la pensĂ©e est folle.

    Imprévoyance

    Le deuxiĂšme pilier de cette folie est un incroyable Ă©goĂŻsme. La rhĂ©torique des politiciens trouve toujours une crise (financiĂšres, militaire, sanitaire, etc…) pour expliquer que la dette continue d’augmenter. C’est une savante (?) maniĂšre de cacher la triste rĂ©alitĂ© : nous faisons collectivement le choix du prĂ©sent contre l’avenir. Nous voulons tout tout de suite, les suivants payeront. Cette rhĂ©torique de la crise permanente, en plus de nous endetter, met Ă©galement toujours au centre des discussions des maux, plus ou moins rĂ©els, et contribuent donc Ă   une ambiance dĂ©lĂ©tĂšre pessimiste au possible, centrĂ©e sur les problĂšmes et jamais sur ce qui fonctionne. En misant systĂ©matiquement sur ce qu’on peut faire tout de suite, mĂȘme si on n’en a pas les moyens, on maintient le pays dans un Ă©tat d’imprĂ©voyance coupable, qui repousse sans cesse la rĂ©solution des problĂšmes.

    Traitement ?

    Le problĂšme le plus urgent de notre temps, pour ceux qui mettent en premiĂšre urgence la prĂ©servation des institutions dĂ©mocratiques, consiste Ă   restreindre le champ du processus d’achat des votes.
    W.H. Hutt (1899 – 1988) Economiste anglais

    La solution, simple sur le papier, est donc de faire revenir l’Etat sur ses missions rĂ©galiennes et limiter fortement son intervention dans tous les autres domaines. Il faut donc remettre sur la table les sujets suivants :

    • OĂč est la limite Ă   l’action de l’Etat ? J’attends de l’Etat qu’il assure ma sĂ©curitĂ© (physique et au sens de dĂ©fense de mes droits), mais pas qu’il me dise quoi consommer, ou avec qui et comment je dois vivre, ou comment je dois me protĂ©ger contre un virus.
    • Comment Ă©valuer l’action de l’Etat, et responsabiliser ceux qui mettent cette action en oeuvre ? Un politicien peut endetter le pays, sans jamais en subir les consĂ©quences…l’irresponsabilitĂ© ne peut plus ĂȘtre la rĂšgle.
    • Comment opĂ©rer la transition vers moins et mieux d’Etat ? Choc fiscal, rĂ©-allocation des moyens entre les ministĂšres, suppression des ministĂšres inutiles, etc…

    L’ampleur du chantier semble incommensurable. Le premier pas, c’est de commencer Ă   dire les choses telles qu’elles sont, Ă   exiger des comptes de nos politiciens. La vĂ©ritĂ© avant tout. Pour sortir de la gabegie gĂ©nĂ©ralisĂ©e.

    A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire.

    George Orwell (1903-1950)
    Ecrivain, essayiste et journaliste britannique.