Demandez-vous d’abord, Messieurs, ce que, de nos jours, un Anglais, un Français, un habitant des Etats-Unis d’Amérique, entendent par le mot de liberté.
C’est pour chacun le droit de n’être soumis qu’aux lois, de ne pouvoir être ni arrêté, ni détenu, ni mis à mort, ni maltraité d’aucune manière, par l’effet de la volonté arbitraire d’un ou de plusieurs individus. C’est pour chacun le droit de dire son opinion, de choisir son industrie, et de l’exercer, de disposer de sa propriété, d’en abuser même ; d’aller, de venir sans en obtenir la permission, et sans rendre compte de ses motifs ou de ses démarches. C’est, pour chacun, le droit de se réunir à d’autres individus, soit pour conférer sur ses intérêts, soit pour professer le culte que lui et ses associés préfèrent, soit simplement pour remplir ses jours ou ses heures d’une manière plus conforme à ses inclinations, à ses fantaisies. Enfin, c’est le droit, pour chacun, d’influer sur l’administration par la nomination de tous ou de certains fonctionnaires, soit par des représentations, des pétitions, des demandes, que l’autorité est plus ou moins obligée de prendre en considération.
Benjamin Constant (1767-1830)
Étiquette : Fonctionnaires
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Citation #100
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Emprunter pour mieux sauter
Imaginons que le meilleur moyen de relancer le pays soit simplement de laisser les gens travailler librement. Cela signifie qu’il faut une réforme radicale de la fiscalité, à tous les niveaux, en diminuant nettement le taux d’imposition dans ce pays. Ce qui induit directement la conséquence fâcheuse pour l’Etat qu’il va devoir trouver un moyen pour financer son fonctionnement : moins d’impôts, égal moins d’argent pour faire tourner la bête…
Il y a deux options :- Virer tous les fonctionnaires : ce n’est pas une solution possible à court terme, ni forcément souhaitable à moyen terme
- Emprunter pour être capable de payer les fonctionnaires pendant les quelques années qu’il faudra pour que la libération du travail porte ses fruits : c’est une solution envisageable, mais qui impose forcément de ne pas vraiment diminuer la dette, mais de l’augmenter.
Depuis hier soir, je me dis que, finalement, cet emprunt pourrait bien être considéré comme un investissement utile pour faire redémarrer la machine. Ce qui m’a conduit à penser, bêtement, que les dogmatiques de l’équilibre des finances publiques et de la réduction de la dette ne veulent pas voir baisser nos impôts, ou veulent virer tous les fonctionnaires. Mais je dois me tromper. En tout cas, je ne serais pas contre une diminution massive des impôts (sur le revenu, sur les sociétés, sur la fortune, sur la valeur ajoutée), au prix d’un emprunt costaud. Et vous ?
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Ecole : priorité aux élèves ou aux profs ?
Retour sur les réformes qui ont eu lieu en Finlande, et qui ont permis à son système éducatif de devenir en moins de 30 ans, l’un des premiers au monde. Pas de mystères : autonomie des établissements (mis ainsi en concurrence), choix des professeurs par le directeur d’établissement, élèves placés au centre du système, peu ou pas de notation, choix des élèves dans leur cursus, professeurs experts payés au mérite, et virables. Du bon sens : veut-on en France faire de la réussite des élèves la priorité, ou faudra-t-il encore supporter longtemps l’immobilisme protecteur des corporations ?
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Le nombre de fonctionnaires : indicateur de la volonté de réforme ?
On a appris ce matin, par la voix du rapporteur général du budget à l’Assemblée Nationale, que l’objectif de ne pas remplacer un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique ne serait pas tenu en 2008. On pourrait s’en affliger, si cet objectif n’apparaissait pas – au vu de ce qui s’est fait dans les autres grands pays occidentaux – comme déjà particulièrement peu ambitieux. Si cet objectif était tenu (et il ne le sera pas!), on arriverait sur une diminution de l’ordre de 4% du nombre de fonctionnaires, là où les autres pays ont réduits de l’ordre de 20% leurs effectifs.
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Toujours plus de fonctionnaires, toujours plus de taxes…
Bref retour sur les « diminutions » du nombre de fonctionnaires : le nombre de fonctionnaire à continué à augmenter sur les 10 dernières années (principalement dans les fonctions publiques territoriales). Et pour financer tout ce petit monde, toujours la même méthode : impôts et taxes. Si possible des impôts et des taxes parées des atours de l’anti-capitalisme, de l’écologie et du politiquement correct.
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