Étiquette : Marché

  • Valls, le solitaire ?

    La blogosphère n’en a pas beaucoup parlé. De droite comme de gauche. Et pourtant, les positions exprimées par Manuel Valls, pleines de bon sens, et de sens de la responsabilité, tranchent clairement avec la position officielle du PS. Est-ce le signe d’un début de changement d’attitude au PS ? Il faut soutenir, en tout cas, ce type de discours qui sort de l’opposition systématique, et qui se place dans le registre de la proposition et du progrès.
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  • La règlementation dérégule le marché

    A lire sur le site de l’Institut Hayek, un texte de Vincent Bénard (nouveau directeur de l’Institut Hayek) concernant « Les conséquences du conflit entre urbanisme réglementaire et droit de propriété ». Il y détaille les mécanismes qui – en France – font que le zonage réglementaire – loin de permettre une gestion harmonieuse du marché de l’immobilier – a conduit à  nuire à  l’intérêt des acheteurs au profit des vendeurs, et à  permettre une corruption importante.
    La conclusion :

    Le marché encadré par les droits de propriété, selon ses détracteurs, est supposé être moins « moral » et moins « soucieux de l’environnement » qu’un processus de décision issu de la démocratie représentative pour allouer les droits à  construire. A la lumière des dysfonctionnements observés, il me semble au contraire qu’un mécanisme fondé sur les bases du droit de propriété, redonnant l’initiative de la construction aux propriétaires fonciers en les obligeant à  tenir compte de la valeur de leur développement pour eux mêmes, et aussi pour les autres propriétaires, est infiniment plus moral et susceptible de préserver l’environnement qu’un processus de nature purement politique qui sécrète exclusion sociale, corruption, et n’évite en rien les dommages environnementaux.

    Vincent Bénard, texte de l’allocution prononcée par V. Bénard lors de la conférence « Droits de propriété, économie et environnement » d’Aix en Provence (photo) – 26 au 28 juin 2006

  • La spéculation, ennemi numéro 1 ?

    Retour sur le discours officiel de Michel Barnier concernant les « émeutes de la faim » : selon lui, ce sont les effets d’un « les effets d’un trop grand libéralisme qui a encouragé la spéculation ». C’est beau comme un meeting d’Olivier Besancenot. Sauf que Michel Barnier est Ministre de l’Agriculture et de la Pêche, et qu’il représente la France au Conseil européen des ministres de l’agriculture.
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  • Citation #67

    Ludwig Von MisesCe qui produit le profit d’un homme dans le cours des affaires dans une société libre de marché, ce n’est pas la misère et la détresse de son concitoyen, mais le fait qu’il allège ou enlève complètement ce qui cause la sensation de gêne de son concitoyen. Ce qui fait souffrir le malade, c’est la peste, pas le médecin qui traite la maladie. Le gain du docteur n’est pas le résultat des épidémies, mais de l’aide qu’il apporte à  ceux qui sont affectés.

    Ludwig Von Mises

  • Le mythe du service public de télévision

    Il n’y a pas grand-chose à  dire sur les modifications en cours d’étude du paysage audiovisuel français (PAF) notamment public. Tout le monde en a parlé.

    C’est simple : le gouvernement a décidé de remplacer un échange libre et légitime (entre les annonceurs et France Télévision), par une contrainte illégitime (redevance, taxes sur les concurrents). De quel droit vient-on prendre de l’argent à  TF1, M6 et autres pour financer le service public de télévision ? Si c’est pour construire de toute pièce un service public de télévision, conçu dans des bureaux par de grands intellectuels, et qui ne sera jamais soumis au filtre de l’audimat, autant redonner tout de suite de l’argent à  ARTE ! En faisant cela, Sarkozy ne fait que confirmer son étatisme assez envahissant, et finalement décevant pour ceux, dont je suis, qui avaient cru voir en lui un homme politique un peu plus libéral que la moyenne marxisante du paysage politique français (PPF).

    La bonne solution est simplement de privatiser toutes les télévisions : laissons la concurrence et le marché jouer leur rôle de contrôles externes, et de générateurs d’innovations. Trop dur à  comprendre pour nos politiques, visiblement.

  • Citation #59

    JF revelVous pouvez, jusqu’à  un certain point, organiser d’en haut la concurrence entre les entreprises collectives, les contraindre à  la rentabilité (calculée comment ?) ; vous pouvez décentraliser les décisions, « responsabiliser » les gestionnaires et les travailleurs: vous n’obtiendrez jamais la vraie concurrence, donc la vraie compétitivité, donc la vraie modernisation. Pour une simple raison : la concurrence n’est jamais voulue. Elle n’est pas agréable. La preuve en est que les entreprises concurrentes s’efforcent souvent de la neutraliser par des tarifs concertés et des ententes. Pour que la vraie concurrence existe, il faut qu’elle soit imposée par l’infrastructure de la propriété ; tout marxiste devrait le comprendre.
    Jean-François Revel