Étiquette : Propriété

  • Que reste-t-il de l'ISF ?

    La création initiale de l’impôt sur la fortune (ISF) fut une mesure totalement idéologique, illustrant le désir de la gauche de sanctionner et ponctionner les riches (« Je n’aime pas les riches », disait encore récemment François Hollande, pour qui riche signifiait avoir un revenu supérieur à  4000 €/mois ; il ne s’aimait donc pas lui-même).
    La stupidité du raisonnement consistant à  vouloir faire payer les riches (méchants profiteurs, exploiteurs, salauds de capitalistes) est pourtant simple à  démontrer.

    (suite…)

  • Citation #96

    La vérité ne se décide pas à  la majorité des voix. La vérité est la vérité, elle se reconnaît. Mais cette vérité-là  ne peut pas elle-même être reconnue dans le monde hyperpolitisé et hypermédiatisé où nous vivons et où toute valeur disparaît au profit du nombre. C’est le nombre de ses fans qui fait de Loana une star plus que ses qualités intrinsèques. Et c’est le nombre de participants au sommet antilibéral de Porto Alegre ou au Forum des puissants de Davos qui permettent de focaliser l’attention des médias et des hommes politiques.
    […] Non, le Forum de Davos, les grandes entreprises multinationales, le FMI et la Banque mondiale ne sont pas l’expression ni même le symbole du capitalisme!
    N’est-il pas paradoxal, en effet, de faire du FMI ou de la Banque mondiale des symboles du capitalisme, alors qu’il s’agit là  d’organisations interétatiques ? Les ressources qu’ils distribuent ont nécessairement été produites par les efforts de personnes privées auprès desquelles elles ont été prélevées. Et elles sont essentiellement redistribuées à  des États et à  des organisations publiques, c’est-à -dire à  des personnes irresponsables, puisqu’elles n’engagent pas leurs propres ressources et qu’elles ne subissent pas la sanction de leurs erreurs. Car les habitants des pays pauvres ne sont pas les victimes du capitalisme mondial, ils sont bien au contraire les victimes d’un manque de capitalismeC’est ainsi que le FMI et la Banque mondiale ont gaspillé des ressources considérables, qu’ils ont incité une myriade d’autres organisations et États à  faire de même et qu’ils ont aidé à  se maintenir en place des régimes aussi nuisibles que corrompus. Car les habitants des pays pauvres ne sont pas les victimes du capitalisme mondial, ils sont bien au contraire les victimes d’un manque de capitalisme. Ce n’est pas sur les marchés mondiaux qu’il faut trouver la source de leurs maux, mais chez eux-mêmes: ce sont les États des pays pauvres qui les maintiennent dans la pauvreté en empêchant les initiatives privées, en spoliant les plus actifs, les plus courageux, les plus innovateurs, en détruisant la morale naturelle — si indispensable au développement — par le développement de la corruption.
    Qu’est-ce que le capitalisme en réalité?
    On fait également fausse route en ramenant le capitalisme à  la seule existence de quelques grandes firmes. Comme l’a si bien souligné l’auteur péruvien Hernando de Soto, dans de nombreux pays sous-développés on appelle capitalistes les propriétaires de grosses entreprises qui vivent en symbiose avec l’État, qui vivent de subventions, de privilèges, de protections douanières et qui, en retour, soutiennent les hommes politiques en place. Mais ils ne méritent pas le beau nom de « capitalistes », ni même celui d’entrepreneurs. Ils ne sont que des nomenklaturistes, des parasites sociaux, qui non seulement vivent aux dépens des autres, mais encore les empêchent de se développer. Les vrais capitalistes, ce sont tous ces hommes et ces femmes — qu’ils soient pauvres ou aisés, petits entrepreneurs, agriculteurs ou artisans — qui développent des trésors d’imagination pour survivre, imaginer, créer, en dépit des obstacles fiscaux, législatifs et réglementaires que leur opposent les détenteurs du pouvoir.
    àŠtre capitaliste, c’est se voir reconnaître la propriété du fruit de son travail, de ses efforts, de son imagination. Et toute la dignité de l’homme lui vient donc de sa capacité à  être capitaliste. Comment se fait-il alors qu’il soit si difficile de se dire favorable au capitalisme, d’en défendre les valeurs? On pourra voir un indice inquiétant des dérives intellectuelles de notre temps en considérant l’extraordinaire contraste qui existe entre, d’une part, le « battage médiatique » mondial qui entoure la rencontre de Porto Alegre — ainsi que, dans une moindre mesure, la réunion du Forum de Davos —, et, d’autre part, cette formidable initiative qu’a été, le 2 décembre dernier, la « marche pour le capitalisme » qui s’est déroulée dans une presque centaine de villes à  travers le monde. Cette « marche » — dont l’initiative revient non pas à  quelque « gros capitaliste », mais à  un chanteur des rues australien — est passée presque inaperçue, d’une part bien sûr parce que les organisateurs de ces différentes manifestations étaient loin de bénéficier des aides financières disponibles pour les autres, mais aussi parce que le silence médiatique a été presque total. Mais, répétons-le, ce n’est pas le nombre qui fait la vérité.
    Pascal Salin

  • Une affaire de liberté

    Fanny Truchelut, ça vous dit quelque chose ? Non ? Alors, découvrez l’histoire de cette femme prise au piège par une militante islamiste dans son propre gîte, et condamnée pour « discrimination religieuse ». Son procès en appel aura lieu le 03 septembre, à  Nancy. Une affaire de laïcité, bien sûr, mais aussi de liberté et de respect de la propriété privée.
    (suite…)

  • Le Bien et le Mal

    En parcourant hier le nuage de mots clefs[1. C’est très beau, un nuage de tags, je vous conseille d’aller y jeter un coup d’oeil] correspondant aux articles publiés ici, je me suis rendu compte que deux mots sortent du lot : libéralisme et islam[2. si on enlève Sarkozy qui ressort bien aussi, mais c’est plus un effet lié à  la présidentielle passée qu’à  ma « ligne éditoriale » actuelle].
    Et je me suis dit que ça collait assez bien avec mes réflexions du moment : le libéralisme me parait être le modèle de société le plus en phase avec ma vision des rapports entre les humains. C’est notre société actuelle, à  peu de choses près. Qu’il y ait des efforts à  faire pour aller vers plus de libéralisme, n’empêche pas que la structure de notre société est tout de même libérale : individualisme, respect de la propriété privée, liberté et responsabilité. Certains veulent surfer sur le rejet, sur la misère, et sur la méconnaissance pour se positionner sur l’échiquier politique : il faut les combattre, redire la vérité, toujours éduquer. Mais ils sont minoritaires, et plutôt en déclin.
    L’islam me semble être la pire des idéologiesLe Bien c’est le libéralisme, et le Mal c’est l’islam., et conduit à  des sociétés violentes, totalitaires, et foulant au pied les droits de l’homme chaque jour. Et c’est la seule chose, finalement, qui m’inquiète vraiment : l’islam est un danger pour les sociétés libres et ouvertes. Il suffit de voir les sociétés islamiques, et la manière dont elles se « construisent« …Dans la vidéo postée l’autre jour, Robert Spencer[3. Spécialiste de l’islam, et directeur de JihadWatch.org] dit en substance, preuves à  l’appui :

    Il y a des musulmans modérés, mais il n’y a pas d’Islam modéré.

    Les questions qui se posent à  moi sont donc les suivantes : comment promouvoir le libéralisme, sous toutes ses formes ? Comment combattre l’obscurantisme et la violence, sous toutes ses formes ? Ce qui est sûr, c’est qu’ils sont incompatibles. Et ce qui est sûr aussi, c’est qu’il faudra bien se comporter en « anti-libéral », ponctuellement, pour lutter contre ceux qui n’aiment pas la liberté individuelle…
    Ces deux mots, finalement, décrivent bien ma morale : le Bien c’est le libéralisme, et le Mal c’est l’islam.


  • La vérité sur le néolibéralisme

    La vérité sur le néolibéralisme

    Néolibéral est certainement l’insulte la plus à  la mode en France. Déjà , il faut savoir que c’est juste le nom qu’ont donné ses adversaires au libéralisme. Histoire de ne pas dire trop ouvertement qu’ils font la promotion d’idées légitimant la contrainte, et la négation des individus. Ensuite, ce qu’on découvre en cherchant un peu, c’est que ni les intellectuels qui ont fondé ces courants anti-libéraux, ni leur partisans, ne connaissent le libéralisme. Ils s’en servent comme d’un épouvantail pour faire passer leurs idées liberticides et totalitaires. Ne rentrons pas dans leur jeu, ni dans leur sémantique.
    (suite…)

  • Etats d’âme à  cause d’un Etat sans âme

    J’allais consacrer un peu de temps pour écrire un petit billet sur les dangers pour la santé des téléphones portables. J’ai vu passer une vidéo chez Digiboy, et je voulais faire un petit dossier pour expliquer ce qu’on sait à propos des téléphones portables, des rayonnements. Utiliser un peu mes compétences scientifiques, et un peu le « Kit de détection d’idioties » pour démêler le vrai du faux, et montrer comment, en l’état actuel de nos connaissances, les portables ne présentent aucun danger pour l’être humain. Je le ferai plus tard.
    En effet, j’ai lu un billet de René Foulon consacré aux réactions du monde politique à  propos de l’augmentation du prix du pétrole : il qualifie à  juste titre de scandale cette manie de vouloir taxer de manière arbitraire les acteurs de l’économie pour caresser le « peuple » dans le sens du poil. Et je ne peux pas ne pas réagir : j’ai envie de dormir ce soir, et ne pas ruminer.
    Je suis quelqu’un d’ouvert, de tolérant. Je suis optimiste, et j’aime la vie : en ce moment plus que jamais. J’ai la chance d’avoir une vie sentimentale bien remplie, un travail épanouissant, une famille, des amis. Et je ne voudrais pas donner l’image de quelqu’un d’aigri, ou qui passe son temps à  pester contre tout. Mais je ne comprends pas cette « culture » anti-fric, anti-réussite, qui pense que toute solution ne peut venir que de l’État, qui pense que l’on peut prendre dans la poche de l’un pour donner aux autres, qui ne supporte pas l’utilisation de la force par certains, mais qui légitime son utilisation par l’État quand elle est dirigée vers des sociétés privées (ouh! capitalistes, horribles profiteurs qui sucent le sang des pauvres en se vautrant dans le cynisme) !
    En commentaire de ce billet de René, quelqu’un (Mathieu L.) expliquait très proprement son désaccord. La fin de son commentaire m’a permis de bien cerner ce qui me hérisse :

    Par contre, je reste totalement persuadé que l’État, à  travers son parlement qui représente le peuple, peut très bien, s’il le décide, se saisir de biens ne lui appartenant pas, comme il le fait d’ailleurs tous les jours par la taxation. La légitimité de la décision sera ensuite jugée par le peuple aux élections suivantes…

    Je lui ai répondu, sans agressivité, que la justice est une chose plus importante à  mes yeux que la légitimité démocratique. Comme le disait Ludwig Von Mises :

    Croire en la démocratie implique que l’on croie d’abord à  des choses plus hautes que la démocratie.

    Ludwig von Mises

    Quel sens peut bien avoir une démocratie où les décisions légitimes sont sanctionnées par le peuple aux prochaines élections, si entre deux élections l’État s’autorise, pour des raisons fluctuantes, non partagées, et toujours arbitraires, de confisquer des biens à  certains pour les donner à  d’autres. Quelle justice dans cette démocratie ?
    Sur la forme, c’est stupide : c’est le meilleur moyen de faire fuir Total à  l’étranger, et de s’assurer qu’au lieu de participer à  la logique de redistribution des richesses, les propriétaires du groupe décident d’installer leur lucrative activité ailleurs. Bien joué ! Très fin : cela s’appelle couper la branche sur laquelle on est assis.
    Mais ce n’est pas pour cette raison bassement utilitariste qu’il faut critiquer ce genre d’attitude. C’est au nom du respect de la propriété privée : les actionnaires de Total ont acquis leurs titres de propriété de manière légitime, lors d’un échange libre. De quel droit un individu, un groupe d’individu, ou à  plus forte raison l’État, vient-il confisquer une partie de cette propriété ? Cela s’appelle de la spoliation. C’est du vol. Appelons les choses par leurs noms, puisque les apprentis sorciers pensent pouvoir saupoudrer par-ci, ce qu’ils ont subtilisé par-là . J’enrage de ces réactions médiatiques, opportunistes, sans états d’âmes. Moi, ça m’en donne, des états d’âmes. Comme une envie de se casser de ce pays gouverné par des ignares suffisants, égoïstes, et repus de leur incroyable prétention à  vouloir tout contrôler, tout diriger, et faire semblant d’avoir réponse à  tout.
    On observe la qualité du résultat produit depuis 30 ans par ces politiques. C’est le propre des idiots de ne pas reconnaitre leurs erreurs.
    Edit : Certains, comme le Chafouin ou Authueil, vont même jusqu’à  nous expliquer que c’est dans l’intérêt de Total que le gouvernement a créé cette « prime à  la cuve ». On croit rêver…Je cite Authueil :

    […] En créant cette « prime d’aide à  la cuve », le gouvernement aide Total, en lui offrant le moyen de maximiser l’effet symbolique des versements qu’il est obligé, politiquement, de faire. […]