De la liberté de travailler

Débat douteux…

La discussion a été lancée chez Le Chafouin : autoriser le travail le dimanche est-il « dangereux » ? Il se trouve que tout le monde semble d’accord là -dessus[1. à  part bien sûr Criticus, qui est venu peser dans la discussion] : les gauchistes vigilants sont du même avis que Le Chafouin, ainsi que Koz, qui au passage m’a traité de naïf. Parce que je défendais le droit, simple pourtant et fondamental, de travailler librement. Je ne sais si c’est le dimanche qui est sensible, ou le travail. Peut-être les deux, d’ailleurs. Beaucoup de conservatisme, en tout cas. Au sens tout à  fait déplaisant du terme, car en l’occurrence simplement synonyme d’immobilisme.
Le Chafouin récidive aujourd’hui, en donnant d’autres arguments. Arguments que je comprends – faut-il le préciser ? – mais que je trouve bien faibles comparés au respect de la liberté individuelle.
Deux remarques :

  • le fond de ce débat me semble particulièrement « constructiviste », c’est-à -dire qu’il ressort d’une vision d’un gouvernement qui devrait s’occuper de diriger les moindres menus détails d’organisation de la vie des citoyens. Au mépris de la liberté d’action de ces individus qu’il prétend protéger. N’est-ce pas protéger et garantir la liberté – l’un des droits fondamentaux des individus – que de permettre le travail le dimanche ?
  • un relent assez pénible est sous-jacent à  la discussion : le fait que certains prétendent savoir mieux que les autres ce qui est bon pour eux. En exemple, le fait qu’il y en a « marre de voir des gens se promener en famille dans les centres commerciaux ! Ils seraient aussi bien en forêt à  cueillir des champignons ». Quelle extraordinaire intolérance, et quel extraordinaire complexe de supériorité. Les gens sont des veaux, c’est bien connu, et je vais leur expliquer comment vivre bien. C’est à  dire comme moi. Logique totalitaire. Laissez-donc les gens vivre leur vie comme ils l’entendent !

La réalité

Outre le fait que le travail dominical est déjà  une réalité bien installée en France (on se demande donc pourquoi la Loi devrait être différente selon la catégorie sociale à  laquelle on appartient), les intentions exprimées par Xavier Bertrand sont pourtant assez claires :

« Le dimanche n’est pas un jour comme les autres, c’est vrai. Mais il faut aussi voir comment les choses évoluent. Nous ne pouvons pas refuser à  des personnes qui souhaitent travailler le dimanche de le faire », a-t-il expliqué. Selon lui, la réglementation doit « aussi apporter des garanties », avec un travail le dimanche « mieux payé et surtout le droit au refus pour le salarié ».

Rétablir la liberté de travailler

Le gouvernement devrait, par pédagogie, éviter de laisser sous-entendre par ses propos que les salariés n’ont pas le droit de refuser ce que lui impose un employeur. La liberté contractuelle est toujours la règle en France (à  moins que j’ai loupé un épisode) : un contrat peut toujours se rompre, dans des conditions définies a priori, d’un côté comme de l’autre.
Et il devrait bien plutôt s’occuper de déréglementer, plutôt que d’essayer de faire bouger les choses dans le bon sens en rajoutant une réglementation à  celles – nombreuses – qui existent déjà , et qui bloquent les initiatives privées et l’innovation sociale.


Commentaires

152 réponses à “De la liberté de travailler”

  1. Avatar de jmfayard
    jmfayard

    > « Nous ne pouvons pas refuser à  des personnes qui souhaitent travailler le dimanche de le faire »
    Bonjour, est-ce que ce raisonnement imparable s’applique également au travail des enfants ?

  2. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    Cette question me paraît polémique de manière un peu stérile. Puisque je fais référence dans mon article au cadre légal qui s’applique en France, il me semble tomber sous le sens que le travail des enfants est interdit. Je parle ici des citoyens adultes, bien sà»r.
    En dehors de cet aspect, quel est ton point de vue sur le travail le dimanche ?

  3. Avatar de Koz

    Je t’ai gentiment traité de naïf. Mais je réitère et, puisque tu sors les anathèmes, en évoquant le conservatisme, je te dirai que, pour ta part, tu fais preuve de dogmatisme… autant que de naïveté. C’est peut-être en cela que tu diffères le plus de Laura Ingals.
    Tiens, puisque je suis en verve, je vais continuer à  paraphraser… La liberté ? Une ambition de feuille morte !
    Mais bon, puisque Nicolas Sarkozy doit s’exprimer aujourd’hui sur le sujet, nous aurons l’occasion d’y revenir sous peu. Et je mets un copyright sur ma paraphrase du dessus. Ca ferait un bon titre.

  4. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    Salut Koz,
    merci pour ton passage. Je sais bien que l’intention était gentille ; j’évoque le conservatisme parce que c’est la posture que vous incarnez, il me semble.
    Je suis naïf, oui, de caractère. Et j’essaye surtout d’être cohérent dans ma pensée. Le dogmatisme consiste à  s’accrocher à  un principe, même si des faits viennent montrer qu’il n’est pas vrai. La cohérence consiste à  dérouler la logique d’un principe, tant qu’il est considéré comme vrai. La liberté individuelle, garantie indispensable pour qu’un Etat de droit et une société libre existe, me parait faire partie de ceux là . C’est un principe valable. Peut-être penses-tu le contraire ? Ta position là -dessus m’intéresse…
    Je n’ai pas compris la phrase avec la feuille morte : en plus d’être naïf, je suis un peu bête !
    à  bientà´t !

  5. Avatar de manuel

    Naïf, c’est le terme qui te convient le mieux en effet.
    Mais tu as raison sauf que tu devrais parler de droit de librement faire travailler ses employés le dimanche, et non pas l’inverse.
    Et si un employeur veut que son employé travaille le dimanche, il a beaucoup de moyens de pression.

  6. Avatar de le chafouin

    jmfayard a raison : tes arguments s’appliqueraient très bien pour justifier el travail des enfants.
    Par ailleurs, Koz et moi t’avons répondu aussi sur mon blog (mais tu as dà» abandonner?) donc il est un peu facile d’éluder la discussion pour répéter ce que tu as déjà  dit hier, non? ;)
    Tu raisonnes en terme abstrait et je crois que c’est ça, l’idéologie. Moi, je parle concret.
    Ensuite, essayer de faire croire que les « gauchistes » sont contre, qu’il s’agit de « conservatisme », ça ne fait pas avancer le débat…
    Bref, je pourrais te répondre comme Bernanos, « la liberté, pour quoi faire? »
    Si c’est pour arriver à  un mal encore pire, ce n’est pas la peine. Mais tu n’es pas prêt à  l’entendre, malheureusement.

  7. Avatar de jmfayard
    jmfayard

    Ce n’est pas une question polémique, je t’invite à  aller jusqu’au bout de ton raisonnement pour te permettre de découvrir quelles sont ses limites.
    Si un beau gaillard de 17 ans veut travailler pour permettre à  sa famille de joindre les deux bouts, est-il justifié de le lui interdire ?
    Si la liberté est bien notre bien le plus précieux, la liberté dans la précarité n’est qu’une cruelle illusion de liberté ; les libéraux qui n’ont pas compris notre devise républicaine construisent des enfers pavés de bonnes intentions.

  8. Avatar de Dimitri
    Dimitri

    Pfffffff
    Débattre du travail le dimanche ne semble déjà  un peu dépassé. Mais quand on introduit dans ce débat la question des enfants …. C’est quand même un peu à  pleurer non ??
    La seule question qui vaille, à  mon sens, est celle-ci : un être responsable peut-il décider lui-même la voie qu’il doit suivre ???
    Alors on commence sur les enfants, après, réalisant surement avoir écrit une anerie, on nous dit : « oui mais à  17 ans, nanani, nananère …. »
    A 17 ans on n’est plus un enfant, et on est parfaitement capable de dire ce que l’on veut. (Sans compter qu’on n’a pas attendu ce débat pour que les mineurs travaillent !!! Les collectivités locales emploient des mineurs de 16 et 17 ans pour animer ou encadrer des centres de loisirs !)
    Quand au reste, tous ceux qui refusent que les autres travaillent le dimanche,ne vont jamais bruncher ? ou chercher leurs croissants chauds ? jamais visiter un musée ? ou une expo ?
    Je constate qu’encore une fois, je suis exactement sur la même longueur d’onde que toi mon cher Lomig !

  9. Avatar de penthievre
    penthievre

    Salut LOmiG,
    Pour moi, les choses ma paraissent assez simples: il y a d’un cà´té une offre (des employeurs pour ouvrir le dimanche, et des salariés contractants volontaires), et de l’autre des clients consommateurs ce jour là .
    Il n’y a aucune raison valable pour empêcher les uns et les autres à  réaliser leur projet.
    Je voudrais aussi rappeler que sont ouverts les dimanches: les stades, les restos, les petits commerces de ville, les autoroutes, les station-services, les cinémas, la télévision, les musées, les parcs d’attractions, les centrales électriques, les trains et le métro.
    Sans que personne n’y trouve à  se plaindre; je ne vois pas pourquoi la grande distribution n’aurait pas aussi accès à  ces modalités de rencontre entre clients et fournisseurs.
    Merci; à  bientà´t

  10. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    salut à  tous,
    merci pour vos commentaires !
    @ Le chafouin : tu dis :

    Si c’est pour arriver à  un mal encore pire, ce n’est pas la peine

    Je te demande donc, en toute sincérité, et sans mauvaise volonté : quel est ce mal encore pire ? encore pire que quoi ? Parler du pire pour argmenter implique de définir ce qu’on entend par là , tu es d’accord ?
    @ Dimitri et Penthièvre : merci pour vos commentaires, et pour vos arguments que je reprends intégralement à  mon compte. Débat un peu stérile, à  cà´té de la réalité. Mais justement, le fait que ça puisse encore faire débat montre toute l’ampleur des différences de points de vue qui existent, et cela permet de confronter amicalement ces différences…
    à  bientà´t,

  11. Avatar de Criticus

    Ce qui est le plus amusant si j’ose dire dans cette affaire, c’est l’improbable alliance du syndicat et du goupillon… Tu n’en as pas parlé Lomig – mais on ne peut pas penser à  tout, n’est-ce pas ? -, mais les gauchistes se retrouvent en l’occurrence en totale communion de pensée avec les catholiques.
    Ce qui m’agace – gentiment – chez ces derniers, dont Le Chafouin et Koz sont les porte-parole dans la blogosphère, c’est qu’ils omettent de dire que c’est au nom de leur foi qu’ils veulent imposer à  tous le repos dominical.

  12. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    salut Criticus,
    merci pour ton commentaire. Deux remarques : je n’ai parlé de cette alliance que tu évoques, tout simplement parce que je considère pas en général les gens selon leur appartenance, mais plutà´t par rapport aux arguments qu’ils mettent en jeu dans la discussion….
    Je me méfie de ces grandes catégories abstraites qui ne recouvrent qu’un aspect réducteur de la réalité.
    Et en l’occurence, ils n’ont pas – il me semble – mis en avant leur foi dans leur argumentation (ça tournait plutà´t autour des ballades en forêt et de champignons…)
    à  bientà´t !

  13. Avatar de Criticus

    @ Lomig : catholique, pour un catholique, ce n’est pas une catégorie abstraite ! Surtout que Le Chafouin et Koz mettent souvent en avant leur foi chrétienne dans leurs billets… Tu me dis que ce n’est pas le cas ici explicitement, c’est vrai… mais lis les nouveaux commentaires chez Le Chafouin, et tu verras qu’implicitement, c’est ce qui motive sa position…

  14. Avatar de Etienne

    @Criticus :
    en effet, les conservateurs sont contre pour des raisons religieuses et traditionnelle.
    Mais les « gauchistes » (lorsque vous aurez compris que gauchiste signifie d’extrême gauche et non de gauche vous aurait fait un grand pas, bande de fasciste, terme pas plus exagéré que celui de gauchiste), sont contre pour des raisons sociales :
    le week-end est pour beaucoup de famille le seul moment pour se retrouver.
    Donc pour moi, deux conditions :
    – payé double
    – interdiction de travailler les deux jours du weekend (sauf rares exceptions déjà  prévues comme la restauration)

  15. Avatar de koz

    Oui, ma foi m’influence probablement. Mais pas comme tu le sous-entend. En ce qu’elle implique une vision de la société. Pas en ce qu’elle impliquerait qu’il faudrait me laisser le dimanche pour aller à  la messe ou que le dimanche étant le jour du seigneur, travailler, ce serait péché.

  16. Avatar de koz

    Eh bien tu vois, Lomig, avec « conservateur », vous vous retrouvez avec notre camarade socialiste, dans une certaine capacité d’étiquetage. Capacité assez.. conservatrice, en somme.

  17. Avatar de Criticus

    à‰tienne : désolé, mais ta position n’est pas cohérente. En tant que consommateur, et dans ce cas consommateur de services de divertissement, tu voudrais pouvoir aller au cinéma le dimanche, donc faire travailler des gens, mais que, dans le même temps, la grande distribution soit fermée ? Incohérent.

  18. Avatar de Criticus

    @ Koz : je n’ai pas dit cela, ni ne l’ai sous-entendu. Il ne s’agit pas de louper la messe dominicale (à  Paris, il y a suffisamment d’offices pour pouvoir travailler le dimanche et aller à  la messe). C’est, comme tu le dis, ta vision de la société qui découle de tes convictions religieuses (que je respecte, ayant un frère séminariste m’ayant emmené à  la messe de Benoît XVI).
    Le problème, c’est que, en dépit du fait évident que les racines de la France sont chrétiennes (je suis le premier à  le dire), on ne peut plus, dans une société multiconfessionnelle et sécularisée, imposer une vision d’inspiration religieuse.

  19. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    salut à  tous,
    @ Etienne : « lorsque vous aurez compris que gauchiste signifie d’extrême gauche »…je le sais bien. Et c’est en connaissance de cause que j’ai qualifié Marc Vasseur et Nicolas J de gauchistes, car les idées qu’ils défendent sont proches de ce que je considère comme étant des idées anti-capitalistes primaires.
    @ Koz : « conservateur » signifie pour moi, que l’on considère que la préservation de ce qui existe passe devant d’autres considérations. Or, en l’occurence, la réaffirmation de la liberté individuelle passe pour moi bien devant les considérations d’ordres sociétales ou autres. C’est tout ce que je voulais dire par là . Et je sais que tu n’es pas conservateur. Mais ça n’empêche de se retrouver d’accord avec eux, si ? Nicolas J et Marc Vasseur sont des conservateurs.
    à  bientà´t !

  20. Avatar de koz

    Ce n’est pas le sujet. A la rigueur, l’inspiration, on s’en fout, c’est le fond qui est important. Si ni Le Chafouin ni moi n’avons mis en avant des arguments religieux, c’est bien parce que cette position commune n’a pas besoin de cela pour être avancée. Il y a de nombreuses convictions qui sont conformes aux positions de l’Eglise, et qui sont partagées par des non-croyants. Faudrait-il les écarter ?
    Tiens, je prends au pif la première citation que je trouve sur le site de l’Eglise catholique en France, dans la rubrique économie :

    « Dans la vie économico-sociale, il faut honorer et promouvoir la dignité de la personne humaine, de vocation intégrale et le bien de toute la société. C’est l’homme en effet qui est l’auteur, le centre et le but de toute vie économico-sociale »

    Est-ce que ceci est critiquable parce que c’est d’ »inspiration religieuse » ?
    Lorsque le fondement est avant tout religieux, je crois que ni lui ni moi n’avons de complexes ni de scrupules à  le dire. Comme je n’ai aucune difficulté à  dire (en fait le répéter ici) que, effectivement, s’il y a un corpus politique avec lequel je suis le plus en accord, c’est bien celui-là .

  21. Avatar de Gruik
    Gruik

    Sur le travail le dimanche : quelqu’un peut-il m’expliquer en quoi le dimanche est un jour intrinsèquement différent des autres ? Le soleil ne se lève-t-il pas et ne se couche-t-il pas ? N’y a-t-il pas un matin, un midi et un soir ? Les gens mangent-ils, respirent-ils, échangent-ils différemment ? Alors pourquoi vouloir établir des règles différentes ce jour-là , dans un pays supposé laïc ?
    Sur le rapprochement entre catholiques et gauchistes : dans son dernier livre « Les 2 républiques françaises », Philippe Nemo établit clairement le parallèle. Les gauchistes seraient les héritiers du millénarisme, un courant de la Bible qui croit en l’apocalypse, en un messie rédempteur et la destruction de Sodome, transformés de nos jours en une espérance du Grand Soir, de l’avènement d’hommes nouveaux et de la punition des pêcheurs capitalistes.

  22. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    @ Koz : d’accord avec toi. Le passage que tu cites est un exemple de l’humanisme qui prévaut dans nos sociétés, y compris pour le catholicisme.
    @ Gruik : merci pour ton commentaire ! Je comprends ton interrogation sur la différence entre le dimanche et les autres jours. C’est la tradition qui explique sa différence. La tradition a un sens également. Mais il me semble que laisser les individus libres d’agir permet justement de faire en sorte que la tradition évolue librement et reste forte et raccrochée à  des valeurs. Sans cela, elle n’est que synonyme d’immobilisme…
    à  bientà´t !
    PS : Koz, tu as vu, j’ai rajouté la vache à  la place du logo Lieu Commun…!

  23. Avatar de Etienne

    @Koz :
    Conservateur est une etiquette tout comme libéral ou socialiste, ce n’est pas fondamentalement un problème.
    J’aurais pu dire Koz et le Chafouin en nommant explicitement. Voila qui est fait, et qui ne change rien. D’ailleurs, sur la vision de la société concernant le Dimanche je suis plutà´t d’accord avec vous (voir mon billet à  ce sujet).
    @Criticus :
    Je ne suis pas contre le travail de Dimanche, tout dépend les conditions. (D’ailleurs, je ne vais pas au cinéma le dimanche généralement, il y a du monde, de la queue, et n’habitant pas loin du ciné et possédant une carte, je m’y rend en semaine… Mais bon on s’en fout ^^)

  24. Avatar de koz

    Gruik, ce n’est qu’une raison historique. Historiquement, il existe un jour chà´mé commun (sauf métiers rendant nécessaire le travail ce jour). Parce que, ben oui, les racines de la France sont chrétiennes, en France, c’est le dimanche.
    La question est juste celle d’un jour chà´mé commun.

  25. Avatar de koz

    ps : oui, vu… J’aimais bien le liseré orange aussi ;-)

  26. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    @ Koz : ok d’accord, comme tu veux. Le client est roi, sur Expression Libre. C’est rétabli…! :)

  27. Avatar de Criticus

    @ Koz : ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit (ou plutà´t écrit). Ce n’est pas parce que l’à‰glise est opposée, pour des raisons théologiques évidentes, au travail dominical, que j’y suis favorable ! Je rappelle que je ne suis pas un anti-clérical, au contraire de vos alliés de circonstance ici. Je suis simplement pour le travail dominical. Et j’ai eu la confirmation dans mes échanges avec Le Chafouin et toi que la religion est pour quelque chose dans vos avis, c’est tout. En tout cas, l’argument chafouinesque selon lequel une société qui autoriserait le travail dominical adorerait le Veau d’Or est… absurde…

  28. Avatar de Gruik
    Gruik

    @ koz : ok, c’est une raison historique, rien de plus. Rien n’empêche donc que ça évolue si on laisse la liberté aux gens de travailler. Il y aura alors de nouvelles traditions qui se mettront en place, et qui seront plus familiales ou plus individuelles (ex : ne pas travailler le lundi et le mardi pour l’un, le vendredi et le samedi pour l’autre).
    Concernant les grandes villes comme Paris et ses 12 millions d’habitants, il est tout à  fait anormal que les gens se pressent de faire leurs courses le samedi parce que le lendemain, tout est férié. Et quiconque a déjà  galéré pour trouver ne serait-ce qu’une bouteille d’eau en centre ville un dimanche après-midi o๠il faisait une chaleur écrasante peut comprendre qu’il est illogique d’imposer la fermeture des commerces un jour donné.

  29. Avatar de Criticus

    À propos de liseré, Lomig… tu en as un bleu, fort bien. Mais pas de logo LHC ? ;-)

  30. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    @ Criticus : en fait je me suis foutu un logo « Expression Libre », pour que les commentaires du tenancier soient repérables….et puis aussi parce que je n’ai pas vraiment cherché à  m’en coller un deuxième. Je vais regarder ça. Qu’est-ce qu’on peut être futiles, tout de même….! :)

  31. Avatar de koz

    Criticus, tu n’as pas eu « la confirmation (…) que la religion est pour quelque chose dans [nos] avis », tu as juste eu la confirmation que nous n’avons pas sur ce sujet une position contraire à  celle de l’Eglise et que, par extraordinaire, nous sommes cohérents. Au demeurant, il ne me semble pas que le travail dominical soit un point fondamental de la foi, de sorte que l’on peut tout aussi bien être catho, et pour.
    Gruik, détrompez-moi : vous avez bien lu que j’ai écrit deux (2) fois en (5) cinq lignes : « jour chà´mé commun ». Vous pensez que des traditions nouvelles permettront de fixer un nouveau jour chà´mé commun ?

  32. Avatar de Criticus

    Le distinguo me semble assez… byzantin.

  33. Avatar de penthievre
    penthievre

    Finalement tout se résume à  un flux d’offres et de demandes.
    Et tout repose sur une capacité de différer la consommation et de stockage du producteur de biens et services.
    Si le musée de province est fermé le dimanche, vous ne reviendrez pas le lendemain pour le visiter. Pareil pour le restaurant. Si l’usine Renault est fermée le dimanche, vous vous en foutez dès lors qu’on vous livre la bagnole à  date prévue. Quant aux administrations, de toutes façons, ça restera fermé, et vous aurez toujours à  faire la queue!
    Pour revenir sur les avis des partisans de l’immobilisme traditionnel, je dirais que ce n’est pas la messe qui est en cause (d’ailleurs, vous-êtes-vous posé la question de savoir pourquoi la messe du dimanche est dite aussi le samedi?), mais une forme de tradition, qui, tout en étant justifiée et respectable, ne peut pas servir d’argument contre ceux (progressistes et libres) qui souhaitent vivre autrement.
    Jour chà´mé commun: pourquoi faire?

  34. Avatar de koz

    Des gens un peu illuminés, il faut bien le dire, parle de sociabilité, de communauté, tout ça tout ça.
    Les nouilles…

  35. Avatar de le chafouin

    @criticus
    Tu es un peu malhonnête, là , je n’ai dit à  aucun moment que c’était ce qui motivais ma position. Et je n’ai à  aucun moment parlé de Veau d’or. Tu es en plein fantasme! Le problème, c’est qu’à  court d’arguments, tu ne m’as pas répondu, pas plus qu’à  Koz. Lomig non plus ne répond pas d’ailleurs…
    Voilà  ce que je t’ai répondu : oui, il y a forcément un peu (je le répète UN PEU!) de de cela car effectivement, je suis catholique, je ne m’en cache pas, et ce n’est d’ailleurs pas ce qui fait ma popularité, en règle générale. Je prends plus de coups qu’autre chose avec cette étiquette et tu le sais très bien.
    Mais je ne suis pas « que » catholique, nous sommes faits d’influence multiples. Quand je défends la famille (ce qui est mon argument principal ici), je suis en accord avec ce que dit l’Eglise mais pas seulement : l’Eglise n’est pas la seule au monde à  dire cela. Comme dit Koz, il ne s’agit pas de défendre une revendication de type communautaire, mais d’alerter sur une vision de la société qui nous est chère. Je t’ai parlé noir sur blanc de doctrine sociale de l’église, mais cela tu ne l’as peut-être pas noté. ça n’a rien à  voir, au fond, avec une obligation de type religieux. D’ailleurs, je te ferais remarquer que d’une part, les idées de la cgt sur ce sujet sont différentes des miennes (j’ai écrit noir sur blanc que la question du salaire était hors-sujet), et d’autre part, nous ne vivons pas spécialement dans une société chrétienne.
    Est-ce que ça veut dire que je dois taire mes convictions? Ce serait cela, qui serait incohérent et même stupide. On ne pourrait pas, dans une société déchristianisée, émettre une opinion d’inspiration religieuse? vraiment, cette idée est cocasse. Je vais peut-être fermer mon blog alors…
    Bref, une fois que tu as la « confirmation », comme tu dis, que nous sommes chrétiens, et donc que la pensée chrétienne est susceptible de nous influencer (quel scoop!) sur tel ou tel sujet, je ne vois pas trop ce que ça vient faire dans ce débat : oui, et alors?
    @Lomig
    je vais me répéter, tu aimes cela! Qu’apporte cette mesure à  la société? En terme économique, rien. Que dalle. A part contenter la pseudo liberté de quelques-uns, contre laquelle je n’ai rien, sauf si elle peut engendrer un mal.
    Celui là , quel est-il donc? pour moi, il y risque de désagrégation de la société, et au moment o๠les famille se portent déjà  bien mal, et o๠on les attaque de toutes parts notamment sur les questions de la sécurité (du style : mais que font les parents?) on l’affaiblit encore, à  mon sens, en l’éclatant et en étendant els possibilités de travail un jour traditionnellement réservé aux familles et plus généralement, aux corps intermédiaires (assos, etc…)
    Tu remarqueras que je ne parle pas de religion, là … ;)

  36. Avatar de koz

    ps : je note une propension certaine à  utiliser des qualificatifs du genre « conservateurs », « immobilistes », « progressistes et libres ». Ce besoin de labellisation est toujours amusant, notamment quand il s’agit d’auto-labellisation. Y’a un ptit parfum de motivation de groupe dans tout ça : allez les mecs, nous on est les « progressistes et libres » (je croyais que c’était les socialistes, moi, bêtement) !
    Pourquoi ne pas se cantonner au seul fond des idées avancées ? Un ptit besoin de disqualification de l’autre ?

  37. Avatar de Etienne

    @penthievre :
    Je mets ici l’explication que je donne sur mon billet :
    « Je me souviens qu’au lycée, nous voulions re-dynamiser le lycée, créer une vie lycéenne digne de ce nom. Un de nos principaux problèmes étaient de trouver le créneau horaire idéal pour les réunions. En effet, avec des horaires différents pour chaque classe, aucun créneau libre n’était partagé par tous durant les heures « d’ouverture » du lycée. L’année suivante, nous avions négocier avec l’administration une plage horaire. Les mardis de 12h à  14h nous pouvions organiser toutes réunions ou événement de la vie lycéenne en n’oubliant personne.
    Dans la vie familiale, le Dimanche a exactement ce rà´le et il faut donc prendre des précautions avec le travail le Dimanche, la possibilité de travailler le samedi existant déjà . »
    On peut aussi étendre ça à  la vie de la cité également.

  38. Avatar de Rubin

    En plus l’interdiction de travailler le dimanche c’est une exception française à  l’ultra-libéralisme anglo-saxon.
    Si les anglo-américains veulent se crever à  se faire exploiter le dimanche, pourquoi on devrait faire pareil chez nous ? Etre libre ça veut dire l’argent pour l’argent ?

  39. Avatar de Rubin

    Oups, je me suis trompé de cerveau.
    En fait je voulais dire que l’interdiction de travailler le dimanche, avec effectivement Roman, une alliance bizarre entre les syndicats et les églises, j’ai toujours trouvé ça très « Travail, Famille, Patrie ».
    Et de toute façon je ne vois pas sur quel fondement intellectuel on peut interdire à  quelqu’un de travailler un jour ou l’autre de la semaine. Tout ça relève plus du fantasme qu’autre chose. La preuve, c’est que beaucoup, beaucoup de gens travaillent d’ores-et-déjà  le dimanche, grà¢ce à  des arrêtés municipaux un peu vaseux mais salutaires pour les étudiants qui ont besoin d’arrondir leurs fins de mois.

  40. Avatar de le chafouin

    @Rubin
    Tu ne vois pas sur quel fondement? Lis les commentaires qui précèdent…

  41. Avatar de Rubin

    @Chaf
    J’ai lu vos commentaires. Vous avez d’excellentes raisons de ne pas travailler le dimanche, je te le concède. Mais aucune qui justifie de l’interdire aux autres.

  42. Avatar de le chafouin

    Tu as donc mal lu car je ne parle à  aucun moment de moi… Et d’ailleurs il m’arrive de travailler le dimanche car je fais partie de ces métiers, n’en déplaise à  Penthièvre, qui ne s’arrêtent pas le dimanche. Qui ne peuvent pas s’arrêter…
    Ce qui m’amuse c’est que vous parlez comme s’il n’y avait jamais eui de repos dominical et comme s’il était question de s’interroger sur le joru de la semaine o๠on pourrait chà´mer.
    Le jour a été fixé poru des raisons religieuses, qui n’existent plus : le dimanche. Mais ce n’ets aps parce que les raisons religieuses n’existent plus qu’il faut impérativement mettre le bordel dans notre société en mettant des jours de repos différents pour chacun. Ce qui arrivera à  terme si on va au bout de votre logique.

  43. Avatar de le chafouin

    P.S : donc il ne s’agit pas de « liberté » dans ce débat, juste d’irresponsabilité. Les conséquences, je veux pas le savoir! La liberté, mon gars, rien que la liberté…

  44. Avatar de Rubin

    Tu penses sérieusement que si on abolit l’interdiction de travailler le dimanche par la loi au lieu de la contourner par des arrêtés municipaux, on va mettre la France à  feu et à  sang ?
    Pour autant que je sache, il existe de nombreux pays dans lesquels il n’est pas interdit de travailler le dimanche, et aucun d’entre eux n’a pour l’instant basculé dans l’anarchie la plus complète…
    En substance, Chafouin, tu expliques que renoncer à  choisir à  la place des gens quels jours ils veulent ou ne veulent pas travailler, c’est faire preuve d’irresponsabilité. Tu valides totalement le point de Lomig sur le constructivisme.

  45. Avatar de Criticus

    @ Le Chafouin
    Je ne suis pas « à  court d’arguments », je les ai tous énoncés, grosse nuance !
    À quoi servirait que je les répète ? Je ne t’ai pas convaincu – et réciproquement -, soit.
    Mais ma position n’en est pas moins cohérente. J’entrevois la cohérence de la tienne.
    Je ne t’ai jamais demandé de « taire [t]es convictions », mais au contraire de les assumer. Et, je le répète, tu sais bien que je ne suis pas anticlérical.

  46. Avatar de le chafouin

    Non, je ne raisonne pas dans ce sens là . Je dis que nier toute conséquence des choix politique que l’on fait, en se défaussant sur la liberté, est une irresponsabilité. La liberté n’est jamais bonne en soi, c’est l’objectif poursuivi qui est bon ou pas. Je ne vois pas quelle urgence ou quel impératif nécessite qu’on mette en péril al vie des familles.
    Si encore il ne s’agissait que de plan de campagne et du Marais! Mais tu sais très bien qu’on ira bien plus loin.
    Et au demeurant, les pays anglo-saxons ne sont pas des modèles de cohésion sociale, il me semble.

  47. Avatar de Rubin

    1. Je pense exactement le contraire : la liberté est toujours bonne en soi, et doit constituer le premier objectif poursuivi. Pour poursuivre tout autre objectif, l’Etat doit démontrer que celui-ci est d’une importance absolument capitale et incontestable eu égard à  la survie du lien social.
    2. Oui, je sais très bien qu’on ira bien plus loin, et je l’espère bien.
    3. On risque de digresser (et j’en assume ma part de responsabilité ;), mais je ne vois pas ce qui te permet d’affirmer que les pays anglo-saxons sont plus des modèles de cohésion sociale que la France ou les pays latins en général, ou que les pays ayant une plus grande tradition de constructivisme compulsif en général.

  48. Avatar de Rubin

    Et sur ce, je vais regarder le foot. Merci à  Lomig pour son billet et à  tout le monde pour une discussion profonde et intelligente !

  49. Avatar de Gruik
    Gruik

    >> « Je ne vois pas quelle urgence ou quel impératif nécessite qu’on mette en péril al vie des familles. »
    Les familles disent merci à  Ikea depuis qu’elles peuvent occuper leurs longs dimanches après-midi à  se balader tranquillement dans les allées du magasin en réfléchissant au canapé, à  la chaise ou à  la petite armoire qui conviendra le mieux à  leur bien-être, tout ceci avec les parents, le petit dernier et pépé-mémé.
    >> « Et au demeurant, les pays anglo-saxons ne sont pas des modèles de cohésion sociale, il me semble. »
    Raté. Si tu lis « La société de défiance », tu verras qu’à  la question « faites-vous confiance à  vos compatriotes? », les français répondent grosso modo oui à  30%, les anglo-saxons oui à  60%, les scandinaves oui à  75%.

  50. Avatar de max

    @ tous : j’avoue que là , j’ai du mal à  comprendre les oppositions à  cette possibilité de travailler le dimanche.
    certains ont sorti de leur chapeau l’histoire des enfants, un peu de sérieux quand même.
    @ criticus et rubin : entièrement d’accord avec vos remarques.
    @ le chafouin :
    > il m’arrive de travailler le dimanche car je fais partie de ces métiers, n’en déplaise à  Penthièvre, qui ne s’arrêtent pas le dimanche.
    tu voudrais donc interdire à  d’autres ce que tu fais toi même ? pour le moins surprenant.
    là  j’avoue qu’il faut remettre un peu de sérieux dans cette discussion.
    sincèrement je n’ai vu aucun argument sérieux de la part des opposants au travail le dimanche, je les attends.

  51. Avatar de max

    @ le chafouin :
    > La liberté n’est jamais bonne en soi, c’est l’objectif poursuivi qui est bon ou pas.
    bah dis donc, ça fait un peu peur tes remarques là …. :)

  52. Avatar de le chafouin

    @criticus
    tu as écrit : « on ne peut plus, dans une société multiconfessionnelle et sécularisée, imposer une vision d’inspiration religieuse ».
    Imposer, peut-être pas, mais convaincre de son bien-fondé, pourquoi pas…
    @Max
    je suis journaliste, je n’ai pas le choix, l’info continue le dimanche. Idem pour les médecins par exemple, policiers, pompiers… Je suis contre la généralisation, nuance! Et je n’y peux rien si personne ici ne vois d’arguments, pourtant, il suffit de lire! ;)
    @Gruik
    Les familles, ou les individus, disent merci à  Ikéa? Je ne vois pas o๠est la plus -value. Du reste, Ikéa est déjà  ouvert toute la semaine.
    Et sur la confiance, qu’est-ce qui est le plus important, le sentiment qu’on a ou la réalité?
    @Rubin
    Bon foot. je voulais dire que les pays anglo-saxons sont bien plus individualistes que les nà´tres. Mais tu verras, quand l’individu se retrouvera seul face à  l’Etat parce que tousles intermédiaires auront disparu (et notazmment la famille), je ne sais pas si la liberté existera encore.

  53. Avatar de Gruik
    Gruik

    >> « Et sur la confiance, qu’est-ce qui est le plus important, le sentiment qu’on a ou la réalité? »
    Le sentiment qu’on a.

  54. Avatar de AsTeR

    Comme d’hab pas le temps de lire tous les commentaires (je sais c’est dommage). Mais je tiens à  vous donner un retour d’expérience :
    Personnellement le travail du dimanche en tant qu’étudiant c’était 100 % bonheur. Le week-end représente pour la plus part la seule opportunité de travailler puisque c’est là  les deux seules complètement libres. La plus part des étudiants sont dans ma situation.
    Laissez le repos le dimanche pour la famille et le foot comme j’ai pu l’entendre dans la bouche d’un CGTiste ça me désole !

  55. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    salut à  tous,
    merci pour vos commentaires très intéressants et qui ont tous apportés des briques à  la discussion. Je voudrais juste préciser un truc : on ne discute pas, à  mon sens, pour se convaincre les uns les autres, mais bien pour réussir à  cerner les vrais points de désaccords. C’est ainsi, en tout cas, que je conçois la discussion.
    @ Chafouin : ce n’est pas moi qui ai parlé de religion, à  vrai dire. Tu me parles de la désagrégation des familles rendue possible par le travail le dimanche. C’est ton droit de penser ça, mais a-t on une preuve que lorsqu’un ou plusieurs membres d’une famille travaillent le dimanche, cela cause une désagragation. Le travail a un apport structurant également, et il me parait pour le moins douteux que cela désagrège les familles. Une famille est d’autant plus forte et structurée que ses membres sont libres, actifs, et capables d’échanges. Je ne vois en quoi le travail viendrait amoindrir cela. Personne ne parle de forcer les gens à  travailler le dimanche, mais bien de permettre à  ceux qui le veulent de le faire. Il y a une nuance ici qu’il est important, crucial, même, de souligner. Par ailleurs, je note que toi-même tu travailles le dimanche. Tu veux donc qu’il ne soit pas possible à  tout le monde de faire comme toi ?
    @ Koz : même remarque : la sociabilité se construit aussi dans les rapports professionnels. Rien ne prouve que le travail nuit à  cela. Ou alors, et je suis prêt à  changer d’avis, montrez moi des études qui montrent que le travail le dimanche a un impact négatif, ou que plus les gens travaillent et moins ils sont épanouis à  cà´té. Je pense que vous allez avoir du mal à  trouver ce genre de choses.
    @ Rubin : ça faisait longtemps !!! merci pour ton passage et pour tes commentaires avisés ! 100% en phase avec ce que tu dis !
    @ Max : oups ! j’ai écrit mon commentaire avant de lire le tien, et je vois que je pose la même question. Tant pis : je pense que c’est une bonne question, alors autant la poser deux fois ! Merci pour ta participation !
    @ AsTeR : merci pour ce partage d’expérience. Oui, pour tous ceux qui veulent et peuvent travailler le dimanche, le travail ne peut qu’être une bonne chose. Je ne comprends pas, à  vrai dire, ce qu’il y a de difficile à  comprendre dans cette simple remarque !
    @ Grouik : merci de ta participation active. Et les chiffres que tu donnes me semblent éloquents. Et correspondent au sentiment que j’ai concernant la culture anglo-saxonne : dire qu’elle est plus individualiste me semble pour le moins osé, et en décalage avec la réalité !
    à  bientà´t,
    merci à  tous pour vos commentaires. Cette discussion est intéressante, et c’est grà¢ce à  vous !

  56. Avatar de René

    Salut Lomig,
    Comme souvent, j’arrive en retard dans la discussion. Ca ne m’empêche pas d’avoir une envie irrésistible de donner mon avis. Et tant pis si d’autres ont déjà  dit les mêmes choses. Et tant mieux si c’est le cas inverse…
    Tu as tout à  fait raison de dire que laisser la possibilité légale de travailler le dimanche est tout simplement une partie de cette liberté individuelle que tout le monde dit défendre, même ceux qui dans la foulée tiennent des propos qui disent exactement le contraire.
    Mais ce n’est pas tout : les opposants au travail dominical ont des arguments. Certains sont explicites et d’autres implicites, voire inconscients. Et c’est quand même un comble pour des gens qui prétendent donner un avis pertinent sur la question…
    Parmi les arguments explicites, il y a le fait que le patron serait en mesure d’imposer le travail dominical. Il est absolument évident que ce n’est pas légalement possible. Il est vrai que c’est un risque dans les faits. La lutte d’influence entre patron et salarié est souvent inégale, et à  l’avantage de l’employeur. Mais d’une part tu as tout à  fait raison de dire que le salarié peut refuser (c’est en toutes lettres dans le projet de Xavier Bertand), et d’autre part le fait qu’il n’utilise pas ce droit, par peur ou par là¢cheté, ne justifie en rien que le législateur interdise aux autres de travailler à  leur guise.
    Parmi les arguments non explicités, conscients ou non, avoués ou non, il y a l’idée selon laquelle les employeurs sont des monstres buveurs de sueur et de sang, qui ne pensent qu’à  leurs profits, et qui sont prêts à  réduire en esclavage la « classe ouvrière » comme on disait jadis.
    Le vrai débat est celui-là  : le travail est-il ce mal nécessaire, cette calamité sans laquelle les conditions matérielles de la vie nous est refusée, ce pensum qui justifie à  lui seul un combat sans merci contre les patrons esclavagistes et profiteurs, ou bien est-il le moyen de vivre normalement sans dépendre de la charité (ou de la solidarité, comme on voudra), et dans cette optique est-il donc le moyen naturel de la liberté ?
    Si on s’arrête à  la première définition, alors il est évident que le travail dominical est une accentuation de ce fléau qu’est le travail. Si on admet la seconde, alors il devient absolument évident que l’interdire, comme cela a été le cas durant des siècles au nom de la religion, est un abus de pouvoir et un archaïsme qu’il convient d’abolir au nom de la liberté elle-même, et de cette laïcité dont se réclament pourtant les mêmes qui fustigent la future loi.
    A bientà´t

  57. Avatar de koz

    « la sociabilité se construit aussi dans les rapports professionnels. Rien ne prouve que le travail nuit à  cela.  »
    Je ne sais pas si tu as noté, mais on a tout plein de rapports professionnels le reste de la semaine.

  58. Avatar de le chafouin

    « Je ne vois en quoi le travail viendrait amoindrir cela.  »
    Parce que si on bosse la semaine et pas le week-end, on peut se voir, échanger. Si chacun a des jours de repos différents, cela devient plus compliqué, pardi!

  59. Avatar de Rubin

    @Chafouin, @Koz
    Personne ne remet en cause ton raisonnement sur le fond (pas moi en tout cas). Simplement, ces considérations relèvent de la sphère privée, et de décisions qui doivent être prises par chacun en son à¢me et conscience, pas par l’Etat une fois pour toutes !!

  60. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    salut à  tous,
    @ RUbin : totalement d’accord avec toi. Le problème n’est pas de mettre tout le monde d’accord (comment serait-ce possible ?) mais simplement de laisser à  chacun la part de liberté qui lui incombe et qui lui appartient…
    @ René : merci beaucoup pour ce commentaire qui, comme souvent, vient exprimer mieux que ce je peux dire mon sentiment. Et je te rejoins sur le fait que tout tourne autour de la vision que l’on a du travail. Nous vivons en France dans une culture o๠le travail est vécu comme un punition ; il serait temps de lui reconnaitre ses aspects émancipateurs, riches de sens, de projets, etc… Y’a du boulot !
    à  bientà´t ! Dimanche prochain, vous travaillez, vous ?

  61. Avatar de Etienne

    Je constate que personne ne répond à  mon explication ni à  mes propositions.
    Peut-être est-il passé inaperçu.

  62. Avatar de koz

    René, vous auriez pu avoir bon si vous vous étiez adressé à  un vil gauchiste. Mais me répondre, à  moi, qu’en fin de compte, ma position relève d’une vision dans laquelle l’employeur serait un monstre buveur de sang, c’est juste rigolo.

  63. Avatar de Gruik
    Gruik

    @ Etienne sur la difficulté de trouver des créneaux en commun pour se réunir :
    Mon meilleur ami est boulanger. Il fabrique du pain de 5h du mat’ à  13h. Il n’est par conséquent jamais présent pour faire un tennis avec moi à  10h. Doit-on pour autant interdire aux boulangeries d’ouvrir le dimanche ?
    Mon frère conduit un bus municipal tous les dimanches. Il n’est par conséquent jamais dispo pour les repas de famille. Doit-on pour autant interdire aux bus de rouler le dimanche ?
    Mon oncle travaille aux urgences chaque nuit du samedi au dimanche. Il rentre à  7 heures du mat’ et se réveille à  15h. Impossible de prévoir une soirée Scrabble avec lui le samedi soir. Doit-on pour autant fermer les urgences le week-end ?
    Mon cousin est prêtre et tient la messe tous la journée de dimanche en faisant le tour des villages. Pas moyen d’aller cueillir des champignons avec lui. Doit-on pour autant empêcher les cultes le dimanche ?
    Si l’on suit ton raisonnement, o๠s’arrête-t-on dans l’interdiction d’activités ?

  64. Avatar de max

    @ Etienne : je veux bien essayer de répondre à  « ton explication », en revanche tu ne fais pas de « proposition ». J’y répondrai par une question : de quel droit décides tu qu’une famille doit se réunir le dimanche pour échanger ? prendrais tu les gens pour des personnes incapable de décider ce qui est bien pour elles ?
    @ le chafouin : ton argument est des plus faibles, tu me dis que ton métier ne permets pas que l’on s’arrete le dimanche. très bien, je te crois sans hésitation. Expliques moi, par contre, pourquoi les autres activités (faire de l’informatique, vendre des barres de chocolat et produire du blé, par exemple) devrait, elles, s’arrêter le dimanche ? Est ce moins important que le métier de journalisme ? a quel titre ?
    merci pour vos réponses

  65. […] voilà  Lomig qui me traite de conservateur, d’immobiliste. Moi. Ouais : moi. Attention, hein. Faudrait […]

  66. Avatar de Etienne

    @Gruik :
    Vous remarquerez que je ne suis pas totalement contre le travail le dimanche !
    @max :
    Désolé je ne l’ai pas mis ici en fait :
    « Deux propositons pourrait donc (en plus de la rémunération double) me fire penchait en faveur d’une légalisation du travail le Dimanche :
    – soit la mesure est reservé à  la population étudiante
    – soit le travail le Dimanche est conditionné à  la prise d’un des deux jours de repos hebdomadaire le samedi. (interdiction de travailler la totalité du weekend) »
    Je ne décide pas non plus à  la place des gens qu’ils doivent se réunir le Dimanche, seulement qu’il faut un jour commun dans la semaine. Oui, les politiques sont là  aussi pour définir ce qui est bon pour la population, même en désaccord avec celle-ci. Je ne pense pas que la liberté soit l’ultime objectif à  atteindre.

  67. Avatar de koz

    « Je ne décide pas non plus à  la place des gens qu’ils doivent se réunir le Dimanche, seulement qu’il faut un jour commun dans la semaine. »
    Ca, c’est un peu faux-cul. Vous tremblez à  l’idée de vous mêler avec de vils catholiques, mais vos positions sont incohérentes. Si vous estimez qu’il faut un jour commun dans la semaine, et que vous supprimez le dimanche, bah…

  68. Avatar de Gruik
    Gruik

    >> « Vous remarquerez que je ne suis pas totalement contre le travail le dimanche ! »
    Soit, mais alors sur quels critères définir si telle ou telle activité doit être interdite ou non ??

  69. Avatar de max

    @ Etienne :
    > Je ne pense pas que la liberté soit l’ultime objectif à  atteindre.
    nous sommes donc en désaccord sur le fond. quel est donc l’objectif ultime à  atteindre ?

  70. Avatar de René

    @ Koz
    Mon commentaire ne vous visait pas personnellement !
    Il reste que je n’enlève rien à  ce que j’ai dit.
    A bientà´t.

  71. Avatar de koz

    Je veux bien, René, et j’en suis plutà´t amusé.
    Mais dans la mesure o๠devez constater qu’il y a des personnes qui n’y sont pas favorables et qui manifestement ne sont pas de ceux qui voient la vie en société à  travers un prisme pseudo-marxiste, il faut peut-être répondre aux vraies objections et non vous créez un contradicteur factice.

  72. Avatar de max

    @ koz : il faut voir que les objections ne sont pas très très solides non plus :)
    on propose d’ajouter la liberté de travailler ou non le dimanche. Ceux qui veulent faire comme avant peuvent donc continuer à  le faire, ceux qui veulent travailler le dimanche peuvent aussi le faire. Quelles objections apporter, donc, à  une augmentation de liberté pour chacun, sinon en pretextant savoir mieux que ceux ci ce qui est bon pour eux ?

  73. Avatar de xerbias

    Ce que je trouve rigolo, c’est que la fille de Laura Ingalls était une grande apà´tre du libertarianisme. Du coup, la comparaison me semblait pas absurde.
    Bon, c’était le commentaire qui n’apporte pas grand chose, mais j’ai déjà  laissé mes arguments sur le premier billet de Koz consacré à  cette affaire.

  74. Avatar de Etienne

    Il n’y a pas d’objectif ultime mais une ensemble de valeurs à  privilégier. La famille en est une.
    Regarde par exemple le cas des dépistages pour le cancer. C’est gratuit, c’est conseillé parce que ça diminue grandement les risques de cancer. Résultat ? Il y a un paquet de personne qui n’y vont pas.
    Vous allez dire que c’est leur choix, mais au final c’est l’assurance maladie qui finance les risques inutiles.
    Votre conclusion sera de libéraliser l’assurance maladie, comme ça ils seront responsabilisés par le prix. Moi, je pense qu’il faut rendre obligatoire ces tests, par la loi si nécessaire. C’est deux visions différentes voila tout (avec des inconvénients dans les deux camps, après, il faut faire des choix sur les valeurs que l’on défend).
    Comme dit Perceval dans Kaamelott « l’important c’est les valeurs » :)

  75. Avatar de le chafouin

    @Max
    Parce que depuis toujours (enfin longtemps) on s’arrête de travailler le dimanche, au cas oà¹m tu ne l’aurais pas remarqué.
    A part bien sà»r des métiers qui ne peuvent pas s’arrêter , comem kles médecins, tu comprends? Les journalistes en font partie puisque l’information c’est 24h/24. En revanche, l’informaticien peut s’arrêter le dimanche sans que cela mette en péril l’informatique.
    C’est grave si on doit tout réexpliquer!

  76. Avatar de koz

    Tiens, y’a un truc qui vient de me frapper dans la discussion, chez moi. Et que je constate ici. Mis à  part Gruik qui tente une incursion, aucun d’entre vous n’a cherché à  s’aventurer à  expliquer les effets positifs du travail le dimanche. Non, à  vous lire, l’affirmation d’une « liberté » est indépassable.

  77. Avatar de Rubin

    Il me semble bien que j’en ai parlé sous l’un de nos billets… Les effets positifs ? D’abord, pour les étudiants, des jobs en plus. Ensuite, pour ceux qui travaillent déjà , la possibilité d’être « off » un autre jour si nécessaire. Aussi, plus d’activité économique, avec les conséquences non seulement en termes de croissances mais aussi d’activité tout court : en province, les rues de nombre de villes (même grandes) sont absolument désertes le dimanche. C’est plutà´t dommage non ?
    Enfin et surtout, j’ai moi aussi un argument « famille » à  dégainer : pour tous ceux qui bossent les autres jours, ça serait quand même agréable de pouvoir profiter de tous les produits et services du tissu économique le seul jour o๠ils sont en mesure de le faire !
    Evidemment, on va me dire que je suis un consumériste matérialiste libéral fou, et que cueillir des champignons c’est tellement mieux que passer l’après-midi dans les rues bétonnées à  dépenser son argent. Mais bon, en même temps, comme disait Internecivus Raptus sous mon billet, c’est mon problème ;-)

  78. Avatar de Etienne

    Employé :Permettre aux étudiants de garder leur semaine pour les cours tout en finançant leurs études en travaillant le Dimanche. Ou permettre à  certaines parents de libérer des heures en semaine pour aller chercher les enfants à  l’école (une demi journée travaillé payée double le Dimanche c’est 8h à  redistribué » pour par exemple s’occuper des enfants).
    Entreprise : Fluidifier l’affluence des clients dans les magasins en les dispersants sur deux jours : amélioration de la qualité du service et donc de la satisfaction du client, possible augmentation des dépenses de ceux-ci.
    Client : Déjà  marqué mais en gros amélioration du service, moins de stress pour faire les courses le samedi, de la simplicité pour les moins prévoyants.
    Des raisons il y en a, autre que la liberté. Et certaine positive pour la famille. C’est pour ça qu’il y a une réflexion à  avoir sur cette mesure et ne pas rejeter (ou adhérer) en bloc tout de suite.

  79. Avatar de jacques

    Pour ne pas être insolent, je dirais que tout ce que je viens de lire ci-dessus relève de la simple théorie !
    Combien de ceux qui ont écrit ci-dessus travaillent le dimanche ????
    Moi, toute ma vie professionnelle, j’ai travaillé les samedis, les dimanches, les jours fériés, les nuits.
    Eh bien lorsqu ça s’est arrêté, quel soulagment.
    Sedulement quand ça s’est arrêté, mes enfants étaient partis de la maison et ma femme s’était barrée. Elle, elle travaillait la semaine !
    Alors continuez donc vos débats théorique, sans aucune expérience vécue.
    A la prochaine fois!
    jf.

  80. Avatar de Rubin

    Jacques, désolé de lire vos mésaventures. Mais d’o๠tirez-vous que personne ici n’a fait l’expérience du travail le dimanche ? En outre, vous ne pouvez pas demander à  l’Etat de rendre votre vie plus harmonieuse. C’est – hélas ou heureusement, selon votre conception – une tà¢che qui incombe à  chacun d’entre nous pour lui-même.

  81. Avatar de Etienne

    @Rubin :
    C’est faux, c’est un dogme libéral ça.
    Pour moi, et pour les socialistes, c’est le but de l’Etat d’améliorer la vie de la population.
    @jacques :
    C’est de la théorie, mais aussi de la pratique. Pour des étudiants et certaines personnes, travailler le dimanche est utile.
    Après, il est évident que travailler tous les week-end samedi et dimanche n’est pas bon (c’est d’ailleurs la proposition que je fais, imposer un des deux jours dans les 2 jours de repos hebdo).
    On pourrait également limiter à  un certain nombre de weekend par an cette utilisation, tout comme c’est le cas pour les heures supplémentaires (ce qui se justifie d’ailleurs moins pour les heures supplémentaires).

  82. Avatar de le chafouin

    @rubin
    j’apprends beaucoup sous ta plume et décidément, je pense que je ne suis libéral ni économiquempent, ni philosphiquement.
    1- « vous ne pouvez pas demander à  l’Etat de rendre votre vie plus harmonieuse » : on ne demande rien! c’est à  l’etat de créer les conditions d’une vie heureuse pour tous! Enfin je veux dire, de la rendre possible! après, les gens se meuvent comme ils veulent dans le corpus législatfi qui a été construit. Exemple : tu peux t’habiller come tu veux dans taz voiture, mais avec une ceinture obligatoire. L’Etat rend ta vie plus harmonieuse car tu ne te casseras pas une dent en te prenant le pare-brise dans la machoire.
    En grois, vous nous dites : il faut être libre de faire ceci. Et si cela cause des désagréments, ben désolé les mecs, mais ce n’est pas le rà´le de l’Etat de s’en mêler. C’est vraiment irrresponsbale comme attitude!
    – deuxième point. Je ne vois pas dans quelle mesure il est « dommage « que les rues soient vides le dimanche. Cela illustre aussi un certain état d’esprit de dire ça! Ce n’est pas dommage ou pas, c’est ainsi…
    – le sempiternel argument des étudiants. Ils peuvent travailler tous les jour et bosser leurs cours dimanche, s’ils le souhaitent. Et même s’ils veulent travailler le dimanche, la brioche dorée est puverte, pas besoin d’aller chez carrefour.
    – « j’ai moi aussi un argument ”famille » à  dégainer : pour tous ceux qui bossent les autres jours, ça serait quand même agréable de pouvoir profiter de tous les produits et services du tissu économique le seul jour o๠ils sont en mesure de le faire  » : l’épanouissement de la famille par la consommation, maintenant! Allez, les enfants, tous à  la Fnac, je vais vous montrer le dernier album d’Oasis! Sérieusement. Quand on parle de la famile, on parle de se retrouver…

  83. Avatar de Etienne

    @le chafouin :
    La brioche ça ne donne pas du boulot pour tous les étudiants. Et travailler les soirs de semaines c’est plutà´t difficile. (suffit d’avoir un devoir pour le lendemain pour comprendre)
    Et tu ne penses pas que si ça reste limité ça peut permettre à  certains parents de dégagé du temps libre ailleurs dans la semaine, pour la famille également.
    (sur le fond je suis d’accord avec toi, mais il y a moyen de trouver un consensus, en donnant une certaine liberté tout préservant la famille non ?)

  84. Avatar de Rubin

    @Chafouin OK tu m’as convaincu, je change de camp dans cette discussion.
    Non je déconne ;-) Plus sérieusement, je ressens, quelque part au fond de moi, une petite voix qui me dit que c’est beau ce que tu écris. C’est romantique. Tu ne ressens pas, toi, une petite voix qui te dit qu’on ne peut pas paralyser toute une économie un jour sur sept juste sur des critères moraux hyper subjectifs ? Non ?

  85. Avatar de le chafouin

    @etienne je ne suis pas extrémiste… pour moi la liberté existe déjà  puisque de nombreux métiers exercent leur activité le dimanche.
    Faut pas déconner, j’ai eu la chance de vivre chez mes parents pendant me sétudes et donc de ne pas être obligé de travailler, mais tou smes amis qui bossaient y arrivaienbt très bien sans le dimanche. Ils bossaient souvent un ou deux jours dans la semaine sans que cela pose de souci. On leur prenait les cours pour eux pendant ce temps…
    ET le devoir pour le lendemain… On peut toujours le préparer l’avant-veille! ;)
    P.S : Lomig, pourquoi je suis obligé à  chaque fois de repréciser mes coordonnées??

  86. Avatar de René

    Je suis resté bien (trop) sage pendant longtemps dans cette discussion, et je me suis tu (trop) longtemps.
    Mais cette fois, j’en ai vraiment marre de tous ces arguments socialisants pour être « soft », et stalinistes pour être plus direct !
    De quel droit et avec quelle légitimité peut-on dire que l’Etat est mieux placé et plus à  même que moi de décider de ce qui rend ma vie plus harmonieuse, de ce qui est mieux pour moi, et de ce qui doit me plaire ou pas ? De quel droit est-il fondé à  sous-entendre que je suis le roi des c… si je désire travailler le dimanche au lieu du mercredi ? De quel droit cet Etat issu de MES votes successifs, qui n’est donc légitime que par MA volonté, qui devrait donc être MA chose, s’érige-t-il en maître de mes comportements et de ma vie ? De quel droit devient-il un gourou qui me dicte mes faits et gestes ?
    Si je n’ai pas envie de mettre ma ceinture et de crever lors d’une éventuelle collision, désolé mon cher Chafouin, mais c’est mon droit le plus strict ! Que vous le vouliez ou non. Que l’on soit de droite ou de gauche, libéral ou constructiviste, que l’on soit capable de le comprendre ou pas. Et si ça coà»te cher à  la Sécu (c’est la véritable raison du port obligatoire de la ceinture, ne vous y trompez surtout pas), c’est la faute à  pas de chance, et ça ne justifie EN RIEN une entrave à  ma liberté la plus élémentaire : celle de disposer de moi-même comme bon me semble.
    Et c’est très exactement la même chose pour le travail du dimanche. Il n’est même pas besoin de chercher des arguments pour ou contre. Il suffit de constater l’incontestable : que le choix légitime appartient à  l’intéressé et à  PERSONNE D’AUTRE.
    Dire que le rà´le de l’état est de nous rendre heureux malgré nous est une ineptie trop souvent rabà¢chée et qui me fatigue. Le rà´le de l’Etat est au contraire de faire ce que NOUS voulons, ce pourquoi NOUS l’avons mis en place, ce pourquoi il est payé avec NOS impà´ts. En France, le souverain c’est NOUS, pas lui. Il faudrait peut-être un jour qu’on se décide à  en revenir aux fondamentaux ! Je le répète, IL Y EN A MARRE de cette façon de voir qui méprise l’individu, et particulièrement le citoyen électeur et contribuable !…
    A bone entendeur…

  87. Avatar de le chafouin

    C’est subjectif mais ça marche pas mal jusqu’ici… L’économie n’est pas « bloquée », et tout n’est aps qu’économique dans la vie.
    J’assume une vision idéaliste des choses… Il faut rêver dans la vie ;)

  88. Avatar de le chafouin

    @René
    Et tant qu’on y est, flà»te, qu’est-ce que c’est que cet état qui nous oblige à  mettre des ceintures au volant, qui nous interdit de fumer, zut alors, o๠est ma liberté! vite, vite, liberté, revient! C’est horrible, on nous interdit de travailler le dimanche, horreur!
    Réfléchis mieux avant de parler de stalinisme. Comparer le fait de ne pas pouvoir vendre des caleçons avec le fait d’être martyrisé dans un goulag, c’est indécent. Merci.

  89. Avatar de Etienne

    @le chafouin :
    tu as fait t’es études il y a un moment alors. Je suis en fac scientifique, je dois assister aux TD (obligatoires) et aux TP (notés) au minimum. A cela se rajoute les cours (je suis d’accord on peut les sauter la plupart du temps en s’appuyant sur nos amis).
    Mais c’est toujours mieux de pouvoir y aller. Et donc de travailler le weekend plutot que la semaine.
    Moi, j’ai la chance d’avoir des parents qui peuvent financer un peu, et donc travailler deux mois l’été suffit amplement. Mais pour certain ce n’est pas le cas.

  90. Avatar de koz

    Mais non, mais non, chafouin, rené ne perd pas le sens de la mesure. Tout ça, c’est bien du stalinisme.

    « De quel droit cet Etat issu de MES votes successifs, qui n’est donc légitime que par MA volonté, qui devrait donc être MA chose, s’érige-t-il en maître de mes comportements et de ma vie ? »

    Ah, en fait, René, je suis navré de vous l’apprendre. Mais cet Etat est aussi issu de MES votes successifs, il est donc également légitime par MA volonté aussi, et ne devrait donc pas être VOTRE chose.

  91. Avatar de le chafouin

    @etienne j’azi fini mes études il y a… cinq ans. J’étais en droit, j’avais des TD également mais pas tous les jours ou du moins, cela laissait la porte ouverte à  des matinées et/ou des après-midi libres. Mais je pense qu’il y a des pratiques différentes d’une fac à  l’autre. je ne nie pas avoir été privilégié en choisissant uen fac qui était quasi à  cà´té de chez mes parents!
    Mais beaucoup travaillaient (d’ailleurs, je trouve ça exemplaire) et arrivaient à  mener les deux de front.
    @Koz
    LOL

  92. Avatar de René

    Je n’ai pas l’habitude de répondre aux propos dérisoires, au sens propre (« qui relève de la dérision ») comme au sens figuré (« qui n’a que très peu d’importance »), mais ici je vais quand même le faire.
    @ Chafouin
    Je te remercie de me conseiller de réfléchir. J’ai le sentiment de le faire couramment, et je ne t’ai pas attendu pour ça. Quant au mot « stalinisme », je veux bien admettre qu’il est un peu exagéré, mais il illustre bien le caractère totalitaire de la conception que tu défends.
    @ Koz
    Je suis un peu étonné que vous n’ayez pas compris le sens de mon propos. Je m’y serais pourtant attendu, de votre part…
    Il est bien évident que quand je parle de « ma volonté », il s’agit de la volonté de l’électeur. Quel que soit l’individu-citoyen-électeur, que ce soit moi ou que ce soit vous, il n’apprtient pas à  l’Etat de décider à  sa place. C’est uniquement ça que j’ai voulu dire. Et je le maintiens.

  93. Avatar de le chafouin

    Totalitaire? Votre vision de la liberté l’est totu autant, vous qui parlez de ceux qui ne pensent pas comme vous comme des « staliniens » ou des « gauchistes qui ont le couteau entre les dents »…
    Quand on en arrive à  ce niveau, je crois que le débat est clos.

  94. Avatar de jacques

    NE TROUBLEZ PAS LE REPOS DOMINICAL DES ”INVESTISSEURS ».
    NE GACHEZ PAS LEURS WEEK-ENDS ….
    IL N’EST PAS QUESTION QUE LA BOURSE SOIT
    OUVERTE LE SAMEDI PAS PLUS QUE LE
    DIMANCHE !!!!!!
    Le travail du dimanche, c’est pour
    les gueux et
    les manants !!!!
    Eh oui, continuez donc à  penser à  votre petit bonheur d’aller travailler le dimanche pour vous SENTIR LIBRE.
    Heureusement que les « investisseurs » ont autre chose à  faire que de venir lire ce billet et ces commentaires. Sinon ils risqueraient de mourir de rire !
    jf.

  95. Avatar de Rubin

    Non, je veux un point Godwin ici. Qui se dévoue ? Bon, allez, je me lance…
    Si c’est être totalitaire que de laisser les gens mener leur vie comme ils l’entendent, alors…
    Oups, je suis à  court.

  96. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    salut à  tous,
    j’aime quand la discussion s’emballe comme ça !
    merci pour votre participation modérée et intelligente à  cette discussion.
    @ Koz : tu dis :

    Tiens, y’a un truc qui vient de me frapper dans la discussion, chez moi. Et que je constate ici. Mis à  part Gruik qui tente une incursion, aucun d’entre vous n’a cherché à  s’aventurer à  expliquer les effets positifs du travail le dimanche. Non, à  vous lire, l’affirmation d’une ”liberté » est indépassable.

    Je savais qu’on pouvait discuter avec toi. Dans cette phrase, tu soulignes la différence d’approche entre un utilitariste et quelqu’un qui cherche à  être cohérent. Ton argument consiste à  dire : montrez moi qu’il y aura des avantages économiques (ou sociaux) à  autoriser le travail le dimanche, ce sont les arguments qui peuvent faire avancer la discussion. Et justement, je pense que cette approche utilitariste est sans fondement. Pourquoi ? parce que personne ne peut prédire tous les effets d’une mesure de cet ordre. La question n’est pas de savoir si le tort causé à  l’un sera « compensé » par une amélioration globale supérieure (utilitarisme), mais bien plutà´t de savoir sur quels principes identifiés comme justes nous voulons faire évoluer la société. Si nous considérons que la liberté individuelle est un principe viable, et permettant de faire vivre de manière saine les gens ensemble, alors il n’y a pas à  y opposer des arguments utilitariste. La fin ne justifie pas les moyens…parce que la fin n’est pas connue, ni de toi, ni de moi, ni des politiciens qui prennent ces mesures. Par contre la validité des moyens est à  évaluer selon nos critères, nos valeurs. Acceptons-nous que certains soient contraints dans leur liberté, pour un hypothétique gain global – de surcroit non prévisible – ? La réponse pour moi est non.
    à  bientà´t !

  97. Avatar de Etienne

    @le chafouin :
    effectivement les universités doivent avoir des politiques différentes. Moi c’est CM, TD, CM, TD, en gros la plupart de mes demi-journée ont un TD ou un TP en plein milieu…
    Et comme je te dis, il est toujurs mieux de pouvoir assister aux cours.

  98. Avatar de le chafouin

    non rubin, ne change pas de sujet! ;)
    rené traite de totalitaire ceux qui ne sont pas d’accord avec lui : donne lui ce point.

  99. Avatar de Rubin

    Je suis désolé. Wikipedia, notre bible à  nous autres du web, est formel : La loi de Godwin est un adage, partie du folklore Usenet, énoncé en 1990 par Mike Godwin : « Plus une discussion sur Usenet dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Hitler s’approche de 1[1]. ».

  100. Avatar de khazan
    khazan

    LOmiG (et les autres),
    Juste pour ma culture personnel: vous êtes donc pour la suppression du salaire minimum (après tout si certains sont d’accord pour bosser pour moins c’est leur droit) ?
    Vous êtes aussi contre la durée légale du temps de travail (après tout si certains sont d’accord pour travailler 15 heures par jours… )?
    Vous êtes aussi évidemment contre les 5 semaines de congés payés et contre l’interdiction de travailler les jours fériés ?

  101. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    Salut Khazan,
    pour faire rapide et clair :
    1) oui je suis pour la suppression du salaire minimum. J’ai publié récemment un texte de Salin qui explique bien pourquoi c’est une absurdité. Tous ceux qui pourraient travailler pour 80% du SMIC se retrouvent exclus du marché du travail par cette réglementation. Ils sont donc privés du droit de travailler par une règle censée les protéger. Absurde !
    2) Oui je suis contre la durée légale du travail. Pas dans le sens o๠tu l’entends, mais simplement parce que dans la majeure partie des cas, les gens ne travaillent pas avec un chronomètre dans la main ; par ailleurs, cette durée qui peut continuer à  exister (ça ne me dérange pas) doit pouvoir être négociée, aménagée suivant les envies, les boulots, les circonstances. Nul mieux que les signataires du contrat de travail n’est mieux placé pour en discuter. Idem pour les congés et les jours fériés. Il est temps d’arrêter de raisonner sur la base d’une décision (réglementaire) qui s’applique à  tout le monde sans distinctions. Comme le législateur n’a ni les moyens, ni la possibilité de pouvoir traiter tous les cas, il n’y a aucune raison logique à  ce qu’il fixe cela de manière centralisée.
    à  bientà´t !

  102. Avatar de max

    @ lomig : ta remarque me parait raisonnée et de bon sens, j’ai du mal comprendre l’apport de réglementations irrationnelles et dogmatiques dans ces domaines.
    il faut faire évoluer la façon dont nous travaillons pour s’adapter aux jobs de demain. nous connaissons plus ou moins les jobs de demain alors que le système éducatif français n’y prépare pas très bien (cf Jacques Marseille). profitons en pour adapter notre systeme éducatif, et laissons le champ ouvert à  de nouvelles manières de travailler au lieu de le brider pour des raisons idéologiques.
    la chine et l’inde, pour ne prendre qu’eux en exemple, doivent bien rigoler de nos 35h, ça leur laisse plus de place. nous ne savons pas de quoi l’avenir est fait, évitons de nous mettre des bà¢tons dans les roues, ça peut aider.

  103. Avatar de max

    @ le chafouin :
    > Parce que depuis toujours (enfin longtemps) on s’arrête de travailler le dimanche, au cas oà¹m tu ne l’aurais pas remarqué.
    wow, super argument. oui merci, j’ai remarqué que aussi, que depuis toujours, on vole les sacs à  main des petites vieilles, est ce bien pour autant ? une chose qu’on a toujours faite est elle bonne par essence ? la réponse est évidement non.
    > A part bien sà»r des métiers qui ne peuvent pas s’arrêter , comem kles médecins, tu comprends? Les journalistes en font partie puisque l’information c’est 24h/24. En revanche, l’informaticien peut s’arrêter le dimanche sans que cela mette en péril l’informatique.
    je me suis mal exprimé, désolé. je reformule. il me semble évident que l’on ne va pas arreter de soigner les gens ou d’éteindre les incendies parce que c’est dimanche. de même, je comprends très bien que l’information continue le dimanche,et que l’on ne veuille pas s’arreter. est ce suffisant pour dire que vendre des barres de chocolat le dimanche est moins critique ? pour qui ? personnellement, je préfère acheter des sushis le dimanche soir, que d’acheter le journal. pourquoi pas ?
    > C’est grave si on doit tout réexpliquer!
    non, c’est pour ça qu’on est là , on discute :)

  104. Avatar de khazan
    khazan

    En ce qui me concerne je préfère vivre en France que rire en Chine ou en Inde :-) Mais si le voyage vous tente… :-)
    Chine, Inde… c’est vraiment ce que vous souhaiteriez que la France devienne ? C’est votre objectif pour la France du XXIeme siècle ?
    En terme de réglementations irrationnelles et liberticides vous oubliez de dénoncer aussi: les lois contre la prostitutions, les lois interdisant la vente d’organes humains, l’interdiction des mères porteuses et, comme précisé plus haut, les lois contre le travail des enfants (j’ai pas bien compris en quoi vos arguments ne s’applique pas à  ce cas précis).

  105. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    @ Khazan : amener des arguments extrêmes et caricaturaux dans une discussion ne montre rien d’autre que ton amour pour la rhétorique. Ce sophisme que tu viens de nous sortir porte un nom : la pente savonneuse. Dire que permettre X, conduira nécessairement à  autoriser par la suite Y, Z sans montrer en quoi cet enchainement est inévitable, c’est la logique de la pente savonneuse. Du bon vieux trollage, quoi !

  106. Avatar de René

    @ Rubin
    Primo, Wikipédia n’est pas ma bible du tout. Elle n’est donc pas « notre bible à  tous ». Personnellement, je n’ai pas de bible du tout. Et si je devais en avoir une, je choisirais sans aucun doute quelque chose de plus fiable parce que plus contrà´lé…
    Secundo, je tiens à  dire crà»ment que je me fous comme d’une guigne de la théorie de Godwin, qui elle non plus n’est pas « biblique ». En outre, je rappelle que je n’ai fait aucune référence à  Hitler. J’ai seulement employé le terme « stalinien », ce qui n’a aucun rapport avec le nazisme, et seulement pour exprimer l’idée d’un certain totalitarisme que je réprouve dans la façon qu’ont nos gouvernements (la France n’est pas la seule concernée) de décider souverainement aux lieu et place, et au besoin contre l’avis, de leurs citoyens-électeurs (et accessoirement contribuables) qu’ils sont censés servir…
    @ Lomig
    Tu as répondu avant moi à  Khazan. Je me préparais en le lisant à  lui dire à  peu près les mêmes choses. Mais nous devons passer aux yeux de certains pour des iconoclastes qui n’auraient pas encore compris que l’Etat était omniscient, et qu’il était normal qu’il décide à  notre place de ce qui est bon pour nous. C’est faire du citoyen un « mineur à  vie », en quelque sorte. Merci pour lui…
    @ Khazan
    Vos commentaires m’inspirent juste un mot : vous caricaturez, peut-être involontairement (?…), les thèses que vous combattez.
    Légiférer contre l’alcool au volant, contre le proxénétisme (et non la prostitution, ce n’est pas du tout la même chose), contre le travail des enfants, etc, ce n’est pas seulement interdire des comportements à  leurs auteurs, c’est aussi protéger d’autres personnes de leurs agissements. Or, travailler le dimanche, que je sache, n’est pas de nature à  porter préjudice aux autres citoyens.
    Si vous décidez de vous suicider, vous ne tuez personne d’autre. Si vous tirez sur moi, la question est toute différente, ne trouvez-vous pas ?
    Le principal rà´le de l’Etat est de garantir la sécurité. Il est donc normal qu’il vous interdise de porter atteinte à  la mienne. Son autre rà´le majeur est de garantir la liberté. Il n’est donc pas normal du tout qu’il porte atteinte à  la và´tre, qu’il s’agisse pour vous de vous suicider ou de travailler le dimanche.
    C’est une question de simple bons sens…

  107. Avatar de Etienne

    Ah tiens la théorie de la pente savonneuse.
    LOmiG, sait-eu que c’est justement la base du principe de précaution en éthique ? Mais l’éthique et le libéralisme ne vont pas ensemble, puisque ce sont des règles (aie, des règles, ça restreint les libertés toussa toussa).
    D’ailleurs, le principe de précaution est collectif, donc n’est pas non plus applicable dans un monde libéral, puisque les risques et la responsabilité sont individuels n’est-ce pas.
    Une autre critique de ton argumentation serait de dire que c’est un doigt dans l’engrenage, une manipulation psychologique, variante de la pente savonneuse.
    Mais bon, la psychologie et la manipulation, vous n’y croyez pas vous les libéraux. Bah oui, sinon il n’y a pas de réel libre arbitre (puisqu’on peut être manipuler). Et pas de libre arbitre, pas de responsabilité ni de libéralisme…
    Ah ah, c’est toujours un plaisir de venir voir ce fil de commentaire ^^

  108. Avatar de khazan
    khazan

    Point de réthorique ou de trollage dans mon commentaire…
    Certains libertariens (ceux là  même qui défendent la suppression du salaire mininum et de toute intervention de l’état en matière de réglementation du travail par exemple) vont jusque là …
    Marcela Iacub défend le droit à  la prostitution.
    J’en ai lu défendre la vente d’organes, nombreux sont ceux qui défendent la dépénalisation totale de toutes les drogues etc…
    Pourquoi serait-ce du trollage ?
    Je voudrais juste savoir si vous êtes pour ou contre… et fatalement il vous faut bien avoir une opinion même sur ces sujets extrêmes qui sont des sujets dont l’état doit bien se préocuper. Votre argument « massu » pour le travail du dimanche etant: si il y en a qui souhaite travailler le dimanche, pourquoi restreindre leur liberté de le faire… je voudrais savoir quels sont les restrictions/exceptions que vous êtes prêt à  faire sur ce principe.
    Sinon pour vos accusation de sophisme… vous êtes sympa mais je ne peut que difficilement être accusé de délit de pente savoneuse ! Je ne vous dit pas « légaliser le travail le dimanche et petit à  petit on en viendra à  rétablir le travail des enfant »…
    Je vous demande juste ou vous placer 2 limites au principe de liberté:
    Première limite: ou s’arrête la liberté individuelle? Suis-je autorisé à  me suicider, a vendre mon corps (prostitution) ou mes organes… en gros doit on laisser toute personne libre tant que l’exercice de sa liberté ne crée pas de danger ou de reduction de la liberté d’autrui (ce que semble défendre René)?
    Seconde limite: Est-ce que vous pensez vraiment que les seuls restriction à  vos libertés individuelles sont portées par les individus et que l’exercice s’en fait donc à  égalité individu contre individu?
    Ou alors vous pensez que ce principe de liberté ne s’applique que s’il ne choque pas trop de monde et pas dans les cas extrêmes et caricaturaux?
    Qui décide de ce qui est extrême et carricatural, vous, moi, il faut quron soit d’accord… et si nous ne le somme pas on fait comment ?

  109. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    @ Etienne : oui et c’est bien pour ça que je ne suis pas d’accord avec ce principe de précaution.
    Ne prêtes pas aux libéraux des pensées qu’ils n’ont pas. Et contrairement à  ce que tu dis, l’éthique est le point de départ de « Libéralisme » de pascal Salin…! Si tu allais le lire, au lieu de critiquer sans connaitre ?
    @ Khazan : la liberté individuelle connait comme limite naturelle celle des autres. Chacun est libre de faire ce qu’il veut de ce qui lui appartient, et a un droit d’exclusion sur ce qui lui appartient. Je t’invite à  lire les billets que j’ai écrit à  propos du livre de Salin cité ci-dessus : il y revient longuement et précisemment.
    Pour ce qui est de vendre un organe, tant que c’est la personne à  qui il appartient qui prend la décision, je ne vois pas de problème majeur. Pour les drogues, oui, je suis plutà´t pour une libéralisation. C’est à  dire, finalement, à  cesser d’accepter que l’Etat soit le seul à  pouvoir vendre des drogues. Fin d’un monopole.
    à  bientà´t, et merci pour vos commentaire s!

  110. Avatar de René

    @ Khazan
    Vous avez parfaitement compris ma position : la liberté doit rester pleine et entière dès qu’elle ne crée pas de dommage à  autrui, ce qui n’est pas strictement équivalent à  « qu’elle n’entrave pas la liberté d’autrui ».
    @ Lomig
    Le problème de la drogue, si tu le permets, est un peu plus compliqué que ça.
    S’il s’agissait uniquement de dire que chacun est libre de se droguer et que ça ne regarde que lui, je serais totalement d’accord avec toi. Mais dans les faits, la démarche met en scène obligatoirement deux personnages : le vendeur et le consommateur. Et pour avoir des « clients », le vendeur se livre très souvent à  des pratiques qui poussent des non-drogués à  le devenir. Une fois dépendants, ils sont les clients obligés de leur dealer. Il ne s’agit donc plus pour eux d’avoir la liberté de se droguer s’ils le souhaitent, mais bien d’avoir perdu la liberté de s’en passer. C’est pourquoi je ne suis pas d’accord avec toi : il ne s’agit pas seulement de supprimer le monopole de l’état. En fait, c’est l’état qui devrait cesser de dealer…
    Le drogué est libre de se droguer. Le dealer n’est pas libre de dealer, et de faire plonger l’autre dans l’addiction.
    Je suis totalement d’accord pour dire que le consommateur, à  l’origine, a le choix de ne pas se droguer. Mais ce n’est très souvent pas entièrement librement qu’il a commencé, et dans ce sens je suis assez d’accord pour que l’état interdise le commerce de la drogue, y compris évidement du tabac pour ne parler que de cette drogue légale, c’est à  dire y compris pour qu’il s’appliqe l’interdiction à  lui-même.
    A bientà´t.

  111. Avatar de Elyas
    Elyas

    @ René et Lomig
    Ouah, j’ai beau être tout le contraire d’un forcené de l’étatisme, je trouve quand même que vous poussez un peu loin dans l’application du libéralisme.
    Je suis pour l’autorisation de travailler le dimanche, et de façon plus générale un défenseur de la liberté et de la responsabilisation de chacun. Mais quand même, l’Etat comme vous le dites à  un rà´le de protection; et cela ne se situe pas uniquement au niveau sécuritaire et de l’intégrité physique.
    Il y a déjà  le problème de l’éthique et de la philosophie : nous ne sommes pas des animaux, c’est salutaire et même indispensable de se poser un certain nombre de questions. Par exemple sur la vente d’organes, qui entraine une marchandisation du corps humain, et considère l’être ni plus ni moins que comme un objet découpable en morceau. Et vous ne pouvez pas fermer les yeux sur les dérives qui auront forcément lieu si vous laissez tout faire dans ces domaines : vol d’organes, clonages de proches décédés, euthanasie des personnes à¢gées… Tout cela ne peut pas se faire sans gardes-fous !
    Concernant le salaire minimum et la durée légale du travail : il faut savoir raison garder et laisser des marges de manoeuvre bien sà»r, ne pas tomber dans la stupidité de semaines de 20h ou de SMIC à  1500€.
    Mais tout de même, c’est important qu’il y ait des planchers, raisonnables, mais garantissant la décence. Rien que sur la durée du travail, rien à  voir entre maintenant et il y a un siècle ! Cela ne s’est pas fait tout seul, il a bien fallu que l’Etat interviennes !
    Car croire que les gens seront vraiment en mesure de refuser de travailler 50h pour 500€ par moi, c’est un leurre ! Il ne faut pas confondre le cas des cadres voire cadres sup, pour qui d’ailleurs la durée de travail est beaucoup plus souple d’ailleurs, et le cas des ouvriers et techniciens dont la marge de négotiation vis à  vis de l’employeur est beaucoup plus limitée. Car si vous déreglementez totalement, même les entreprises qui ne veulent pas faire travailler leurs employés 50h devront le faire pour survivre face à  celles qui le feront…

  112. Avatar de Etienne

    @LOmiG :
    « Ne prêtes pas aux libéraux des pensées qu’ils n’ont pas. » Si je voulais troller je dirais que tu es sage d’avouer que les libéraux ne pensent pas :p
    Plus sérieusement, tu ne dis rien finalement dans ton message qui va à  l’encontre de mes arguments. Vous êtes contre les théories de manipulations, d’engrenage, contre le principe de précaution ; est-ce que c’est faux ?
    Ensuite, tu es contre le principe de précaution, moi je pense qu’il ne devrait pas s’appliquer à  la recherche.
    Mais pour te dire que la pente savonneuse n’est pas qu’un sophisme, c’est aussi une des bases de l’éthique.

  113. Avatar de khazan
    khazan

    @René
    Votre position sur la drogue m’étonne au vu de vos position sur la liberté.
    « le vendeur se livre très souvent à  des pratiques qui poussent des non-drogués à  le devenir. »
    Puis
    « Il ne s’agit donc plus pour eux d’avoir la liberté de se droguer s’ils le souhaitent, mais bien d’avoir perdu la liberté de s’en passer »
    et
    « Le dealer n’est pas libre de dealer, et de faire plonger l’autre dans l’addiction. »
    Si on rapproche ces positions du travail dominicale par exemple, je trouve qu’il y a une légère contradiction sur le plan de la logique.
    Vous dites que le vendeur se livre à  des pratiques qui poussent les non drogués à  commencer… Le « futur » consommateur est toujours libre de refuser… S’il commence, c’est de son plein gré non?
    Qu’il aliène en conséquence sa liberté… oui sans doutes mais encore une fois, ce faisant… il ne fait de mal (le drogué) à  personne et devrait donc être libre et que l’état ne mette pas son nez la dedans… non?
    En quoi pensez vous qu’un dealer ait plus de moyen de faire pression sur une personne non drogué pour le forcer à  commencer (alors même qu’il n’y a aucun état de nécessité)… et pourquoi pensez vous qu’un employeur n’aurait aucun pouvoir d’obliger un employé qui ne le souhaite pas à  travailler le dimanche ?
    Dans les deux cas, pour vous, le drogué (comme l’employé) est libre de dire non… et à  mon avis il est plus simple de dire non a un dealer et passer son chemin que dire non à  son employeur.
    Je ne comprend donc pas bien ce qui vous pousse à  penser, contrairement à  LOmiG, que la drogue… non, on ne devrait pas être libre d’en vendre.
    Vous remarquerez en passant que pour que la liberté soit pleine et entière il s’agit d’être libre d’en vendre et d’en consommer… sinon évidemment il s’agit de fausse liberté (si je ne peut pas en acheter car la vente est interdite, je ne suis pas libre d’en consommer et vice versa).
    « la liberté doit rester pleine et entière dès qu’elle ne crée pas de dommage à  autrui »
    Faire pousser du cannabis chez moi et uniquement pour ma consommation personnelle?
    Autorisé ou pas ?
    Si oui et qu’un ami passe et me dit être intéressé pour essayer?
    Autorisé ou pas ?
    Autre question vous classez le tabac dans les drogues… et l’alcool alors ?
    drogue ou pas drogue ?

  114. Avatar de khazan
    khazan

    Au fait, pourquoi la question du travail des enfants posé plus haut est elle considéré juste comme du troll ?
    Il ne s’agit pas d’un troll… mais d’une question de société.
    En France 130 000 « enfants » de moins de 18 ans travaillent (http://www.droitsenfant.com/travail_france.htm).
    Ce, sans compter les petits boulots et travail non déclaré.
    LOmIG et vous êtes pour la suppression de toute réglementation concernant la durée du temps de travail ou de repos mais pour un contrat librement consenti entre employeur et salarié… Y compris pour ces enfants ?
    Les enfants n’ont pas le droit de travailler la nuit (sauf exceptions à  négocier avec l’état comme pour le travail domincal aujourd’hui). Pour une suppression de cette legislation ?

  115. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    @ Khazan : je crois que tu te trompes sur mes intentions, ou sur ma manière de voir les choses. Je ne suis pas pour une suppression de toutes les règles. Je suis pour la suppression des règles arbitraires qui ne correspondent pas à  des règles de « juste conduite ». Il faut différencier la Loi, qui sanctionne les règles de juste conduite, et la règlementation gouvernementale qui devrait concerner uniquement l’action du gouvernement et ne pas modifier les règles de fonctionnement de la société : par exemple le gouvernement dit qu’il veut faire baisser le chà´mage, et qui impose en parallèle une règlementation sur les salaires (pour soi-disant faire reculer la pauvreté). Tout cela est contradictoire, et arbitraire : si quelqu’un veut travailler pour 800€ par mois, pour un nombre d’heure qu’il fixe avec son employeur, je ne vois pas en quoi le gouvernement devrait avoir son mot là -dessus.
    Sur les enfants, il me parait évident que faire travailler des enfants de moins de 15-16 ans est tout à  fait contraire à  la conception que j’ai de la société (et par exemple le fait de suivre un cursus minimum d’instruction).
    Par ailleurs, un enfant n’est pas légalement considéré comme responsable : il ne peut signer seul, sans l’accord de ses parents, un contrat de travail. Les parents sont et restent responsables de leurs enfants, non ? La suppression de la législation en l’occurence ne ferait que reporter (dans le cas des enfants) la responsabilité sur les parents. Ce devrait déjà  être le cas, non ?

  116. Avatar de René

    @ Kazhan
    Lomig a répondu avant moi, sauf en ce qui concerne la drogue. Je souscris totalement à  ce qu’il a dit, et je ne vois rien à  y ajouer.
    Concernant la drogue : je pense qu’il s’agit tout simplement d’une question de bon sens. Il s’agit juste de considérer, ce qui me parait une évidence, que les conséquences de l’addiction aux drogues, surtout les drogues dures, sont radicalement plus graves que celles du travail du dimanche. Un drogué, je parle malheureusement de ce que j’ai connu près de moi, est totalement prisonnier de ses produits et n’a pratiquement aucune chance de s’en sortir sauf avec une volonté de fer et au prix d’un véritable calvaire.
    Le drogué avait, au début, c’est vrai, tout le loisir de refuser les « avances » de son dealer. De même que le travailleur doit avoir tout le loisir de ne pas travailler le dimanche. Mais quand il a commencé, le second n’est pas obligé de continuer. Il conserve toute sa liberté. Pas le premier. La drogue est un enfer. Comparer la drogue et le travail dominical est un non-sens.
    Précision : je reconnais la liberté de tout un chacun de se droguer tant que c’est volontairement. Je refuse par contre à  quiconque celle d’en pousser d’autres dans cet engrenage infernal. Ca signifie que ce n’est pas la drogue qu’il faut interdire, mais le commerce de la drogue. De la même manière qu’il est de mon point de vue inconcevable d’interdire la prostitution, mais qu’il est tout aussi inconcevable d’autoriser le proxénétisme. Et je précise que tout ça ne concerne évidemment que les adultes !
    Concernant vos arguties concernant « drogue ou pas drogue » : j’ai assimilé le tabac à  une drogue pour dire que l’état était lui-même pourvoyeur de drogue. L’ancien gros fumeur que je suis maintient que le tabac est une drogue et provoque une addiction très forte. Il en va de même de l’alcool. Mais, comme peut-être le canabis (je n’ai pas l’expérience de ce dernier), leur consommation modérée n’entraîne pas les mêmes conséquences que les drogues dites « dures ». Là  encore, tout est question de jugement et de bon sens. Je n’ai jamais prétendu que le problème était simple à  régler.
    Je maintiens cependant que l’Etat n’a pas à  intervenir dans les choix individuels de chacun, et que chacun est libre de choisir son mode de vie. Personne cependant n’est libre de limiter la liberté des autres pour son propre profit. C’est dans ce sens que je défends l’interdiction de commercer avec les drogues.
    Pour ce qui est de votre allégorie du voisin qui voudrait que je lui passe du canabis provenant de mon jardin, j’avoue que ça me poserait un problème. Cependant, dans la mesure o๠il s’agirait là  de SON choix, et non du mien, je pense que je respecterais sa liberté, et que je ne refuserais pas après cependant l’avoir mis en garde sur les conséquences. Je pense en même temps que je ne me conduirais pas de la même manière avec de l’héroïne ou de la cocaïne. Encore une question de jugement. Mais je ne prétends pas que j’aurais raison, dans un cas comme dans l’autre. Je répète que ça me poserait un problème.

  117. Avatar de khazan
    khazan

    @LOmiG
    Je ne sais pas si je me trompe sur vos intentions mais le fait est que je trouve que vos arguments ne sont pas pour moi très claires…
    « Je suis pour la suppression des règles arbitraires qui ne correspondent pas à  des règles de ”juste conduite ».  »
    Quelles sont ces règles ?
    « il faut différencier la Loi, qui sanctionne les règles de juste conduite, et la règlementation gouvernementale qui devrait concerner uniquement l’action du gouvernement »
    Je ne comprend pas. Encore une fois, pouvez vous définir ce qu’est la « juste conduite » ?
    « Si quelqu’un veut travailler pour 800€ par mois, pour un nombre d’heure qu’il fixe avec son employeur, je ne vois pas en quoi le gouvernement devrait avoir son mot là -dessus. »
    Je comprend que ca vous pose un problème… mais pas à  moi… Et j’avoue ne pas comprendre en quoi ca devrait être évident. Je ne comprend pas le principe fondateur sous jacent.
    « Sur les enfants, il me parait évident que faire travailler des enfants de moins de 15-16 ans est tout à  fait contraire à  la conception que j’ai de la société »…
    Là  encore je ne comprend pas. En quoi votre conception de la société est consistante?
    Le travail du dimanche: c’est bien alors il faut le faire. Et vous ne voyez pas en quoi l’état devrait s’immiscer dans la relation employé/employeur.
    D’ailleurs les employeurs ne sont pas des monstres assoifés de sang humain…
    Le travail des enfant… pour ma part (et en copiant vos arguments) je pourrais dire: c’est bien, je ne vois pas en quoi l’état devrait s’immiscer dans la relation employeur/ parent d’un enfant employé. D’ailleurs ni les employeurs, ni les parents ne sont des monstres. On peut supposer que les parents sont même meilleurs juges que l’état pour savoir ce qui est bon pour leur progéniture… non ?
    Face a quelqu’un qui, comme vous, défendrait la liberté et la non intervention de l’état et qui serait un poil plus jusqu’au-boutiste… vous diriez quoi ?
    @René
    Je ne compare pas drogue et travail du dimanche… !
    Que vous soyez pour le travail du dimanche ne me pose pas le moindre problème… Ce sont les arguments que vous utilisez pour défendre votre position qui m’en pose un :-)
    Dans le cas de la drogue cependant, je reste dubitatif vis a vis de vos arguments. Pourquoi estimez vous qu’un salarié peu « facilement » se défendre contre un employeur sans avoir besoin de l’état ou du droit social pour encadrer la transaction…
    … mais que cette même personne ne peut pas être considéré comme sufisamment adulte pour ne pas commencer à  se droguer et que par conséquent il faudrait que l’état le prive de cette liberté ?
    Ou, en résumé, vis à  vis de quoi l’état doit protéger ses citoyens et vis a vis de quoi (ou qui) les citoyens n’ont pas besoin d’être aidé/protégés ?

  118. Avatar de René

    La réponse est très simple, et ne me pose, pour le coup, aucun problème : assurer la sécurité, c’est faire en sorte que le citoyen ne soit pas la victime d’un (ou de plusieurs) autre(s), mais rien de plus. Ca ne consiste pas à  présupposer que telle ou telle chose est bonne ou mauvaise pour lui. Ca consiste par contre à  faire en sorte qu’il puisse agir en toute liberté, quelle que soit sa décision. Voilà  pour le principe.
    A tite d’illustration, et pour continuer sur les mêmes sujets (mais je me répète), le salarié qui travaillerait le dimanche de sa propre initiative ne serait aucunement obligé de continuer s’il décidait ensuite de ne plus le faire. Pendant la période o๠il le ferait, ce serait en accord avec son employeur, et en toute liberté. Ca ne regarde pas l’Etat. A contrario, celui qui commencerait de se droguer sous l’influence d’un dealer n’aurait plus ensuite le loisir d’arrêter à  cause du phénomène addictif, et c’est en celà  que sa liberté est atteinte et que sa sécurité est donc en cause. Ici, je considère qu’il est du devoir de l’Etat d’intervenir pour garantir cette sécurité.
    C’est toute la différence entre protection et assistanat. Protéger, c’est préserver la liberté et la sécurité de l’individu. Assister, c’est décider à  sa place de ce qui est bon pour lui et lui interdire le reste.
    C’est toute la différence entre un état libéral ou un état interventionniste. C’est toute la différence entre demeurer libre et responsable, ou abdiquer sa liberté, entre les main d’un Etat soi-disant Providence qui sclérose la société par une réglementation abusive qui déresponsabilise l’individu.

  119. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    @ Khazan : Je vais essayer de te répondre sur chacun des points.

    Je ne comprend pas. Encore une fois, pouvez vous définir ce qu’est la ”juste conduite » ?

    Les règles de juste conduite sont les lois qui ont émergés lentement dans les sociétés humaines (comme « ne fais pas à  autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse »), et qui sont, pour être justes, universalisables c’est à  dire applicable de la même manière à  tous les citoyens. Je t’invite à  lire les extraits que je publierai du livre d’Hayek : ils préciseront mieux que moi ce que cela signifie. Pour grossir le trait, Hayek distingue la Loi telle que je viens de la décrire, et que l’on découvre plus qu’on ne la construit, et les règlementations qui à  l’origine étaient mise en place par les gouvernements pour atteindre leurs objectifs. La Loi prime sur les réglementations, et les gouvernements devraient y être soumis, de la même manière que les citoyens. Or, une des lois « naturelles » (fruit de l’évolution des sociétés humaines) est le respect de la liberté, et l’importance de la propriété privée dans le développement de la société, et dans la possibilité d’une vie ensemble. Les réglementations diverses et variées ne respectent pas cela : quand on permet à  certains des choses interdites à  d’autres, on va à  l’encontre de la Loi.

    ”Si quelqu’un veut travailler pour 800€ par mois, pour un nombre d’heure qu’il fixe avec son employeur, je ne vois pas en quoi le gouvernement devrait avoir son mot là -dessus. »
    Je comprend que ca vous pose un problème… mais pas à  moi… Et j’avoue ne pas comprendre en quoi ca devrait être évident. Je ne comprend pas le principe fondateur sous jacent.

    Le principe fondateur est le simple respect de la liberté, et de la liberté contractuelle. Je ne vois aucune raison morale à  empêcher deux personnes libres et responsables de se lier par le biais d’un contrat. Remettre cela en cause, c’est une atteinte forte à  la liberté individuelle, et qui ne connait comme limite que l’intelligence des gouvernants. C’est à  dire que c’est une manière de faire potentiellement dangereuse : quel contre-pouvoir existe à  ce genre de décisions immorales ?

    ”Sur les enfants, il me parait évident que faire travailler des enfants de moins de 15-16 ans est tout à  fait contraire à  la conception que j’ai de la société »…
    Là  encore je ne comprend pas. En quoi votre conception de la société est consistante?

    Les enfants, comme je te l’ai dit, sont pour moi sous la responsabilité de leurs parents. Ils ne peuvent signer un contrat de travail seuls.
    Je t’accorde cependant que c’est un des deux points sur lesquels je dois encore me renseigner, et voir quels sont les réponses du libéralisme. En effet, si un enfant est détruit par sa famille (ou forcé à  travailler au lieu d’aller à  l’école), quel est le droit de regard de la société là -dessus, et quels sont les moyens de le faire sortir de cet environnement nocif ? Je ne suis pas sà»r que l’interdiction de travailler suffise : il suffit de constater le nombre d’enfants / adolescents livrés à  eux-mêmes et en voie de désinsertion pour le voir. La place d’un enfant est dans sa famille ; quelle limite plaçons nous à  cela, en fonction du mal qu’il y subit ? je n’ai pas la réponse à  cette question. Pour l’instant je me contente de penser qu’il faut faire en sorte que des lieux d’accueils réels et sécurisants existent (famille d’accueil avec parents de substitution, maintien de la fratrie, etc…). C’est le seul moyen pour que la décision de sortir un enfant de sa famille puisse être un moyen de le « sauver »…
    à  bientà´t !

  120. Avatar de khazan
    khazan

    @RenéOK… bon on tourne en rond et on ne s’entendra pas :-)Vous vous plaignez que certains dans ce débat considèrent les « patrons » comme des monstres assoifés de sang… il ne le sont pas, je suis bien d’accord… pas plus que le dealer qui se contente le plus libéralement du monde de vendre un produit à  des gens qui souhaitent l’acheter. Dans les deux cas il y a un état de nécessité:- Je suis addict à  la drogue, j’ai besoin d’un dealer et ses conditions de vente seront les mienne… Mais personne ne me protège de ses tarifs ni de son activité… ha ben si… l’état.- Je suis en quête d’un travail (et je suis addict à  l’argent, qui peut vivre sans argent?), j’ai besoin d’un employeur… qui me protège d’éventuelles clauses abusives ? Personne? … Ha ben si, l’état.Dans les deux cas on peut se demander si l’état s’en sort bien.Votre position semble être que non… et vous rêvez d’un système ou les choses se passeraient différemment… sans trop vous demander si toute la population serait d’accord… tout en pensant que ceux qui ne le sont pas sont des assistés ou des idiots qui n’ont pas encore compris la beauté du libéralisme qui réglerait tous les problèmes.Dans tous les cas, vos considérations sur la liberté et le cà´té « assistanat » me semble être des positions « morales » et vous vous arrogez le droit de décider de ce qui est bien et mal.@LOmIGDans le cas de LOmiG la consistance est plus claire.Pas de réelle position morale: drogue, vente d’organe etc… tout est autorisé à  partir du moment ou ca fait l’objet d’un « contrat » librement consenti entre les partis. Rien ne devrait limiter ma liberté sinon la liberté que j’ai d’aliéner une part de cette liberté en contractant.Personnellement je vois plein de raison d’empêcher des gens de contracter « librement ». Quelques unes en vrac:- D’abord celle que vous citez… la Loi (mais que vous définissez de façon toujours assez flou). Bref, il semble quand même que vous pensez qu’il existe une liste « minimal » d’interdiction sur lesquels tous devrait pouvoir s’accorder (et que rien de plus ne devrait être interdit)… bon courage pour la définir :-)- Vous invoquez souvent la « moral »… Que pensez vous de la moralité de certain des contrats que vous autoriseriez ? Vente d’organes humains, drogue, prostitution, travail des enfants si décidé par les parents? – Est-il moralement acceptable de laisser un « fort » profiter d’un « faible » lors d’une transaction ? Peut-on considérer qu’un citoyen est toujours libre de contracter ou non ?- Pensez vous que nous soyons réellement libres hors de l’état de nature (et donc de violence, hors de toute loi)? – Ne pensez vous pas que la constitution en société humaine contribue à  aliéner toute personne et que ceci étant établi, et hors état de nature, la liberté dont vous parlez n’est déjà  plus qu’un leure?Prenons le cas du travail, puisque c’est de ca dont tout est parti… suis-je libre de ne pas travailler ? Si ca n’est pas le cas, quel est le contrat que j’ai signé et avec qui l’ai-je signé? Qu’est ce que ce co-contractant m’a donné en échange de cette privation de liberté ?

  121. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    salut Khazan,
    ce qui est moralement acceptable, ce sont les échanges libres et les contrats signés librement, c’est à  dire hors de toute contrainte (menaces de violences, violences, etc…).
    Lors d’un échange libre, les deux partenaires sont gagnants (sinon ils ne feraient pas l’échange, étant libre de le faire).

    Tout les discours sur l’état de nature me paraissent stérile. L’état de nature de l’homme est sa vie dans la société. L’homme est un animal social.

    Tu es libre de ne pas travailler. Simplement, ne viens pas demander aux autres de payer ton choix à  ta place.

  122. Avatar de khazan
    khazan

    @LOmiG
    Vous exposer des trucs qui sont quand même des généralités assez floues comme des « vérités ».
    « ce qui est moralement acceptable, ce sont les échanges libres et les contrats signés librement, c’est à  dire hors de toute contrainte (menaces de violences, violences, etc…). »
    Rien d’autre que ça n’est moralement acceptable?
    Tout échange qui ne serait pas libre ou signé librement n’est pas moralement acceptable ?
    « Tout les discours sur l’état de nature me paraissent stérile. »
    C’est bien dommage car sans discours préalable sur l’état de nature, il n’y a pas de contrat social qui tienne…
    « L’état de nature de l’homme est sa vie dans la société. L’homme est un animal social. »
    En êtes vous bien certain? Encore faudrait il définir social et société… 
    Est-ce que les chasseurs cueilleurs du paléolithiques ou les aborigènes d’Australie étaient des animaux sociaux au sens ou vous l’entendez?
    « Tu es libre de ne pas travailler. Simplement, ne viens pas demander aux autres de payer ton choix à  ta place. »
    Tu es libre d’estimer que tout contrat social doit être fondé sur le respect de la propriété privé… je ne suis pas certain d’être libre de vivre sans respecter cette notion de propriété privé. Qui a décidé pour moi? Ne suis-je pas privé de ma liberté de choix?
    Ce n’est pas totalement théorique:
    Les aborigènes d’Australie qui ne connaissaient pas le travail au sens que nous lui donnons sont ils vraiment libres de ne pas travailler ? 
    Sont ils vraiment libre de refuser le système et de continuer à  vivre comme avant (sans même demander a qui que ce soit de payer ce choix a leur place)? Ou bien sont ils forcé (par la force et la violence) de signer le contrat social social importé initialement par les colons… ?
    Ce que je veux dire par là  c’est qu’a mon avis les prémisse de ton raisonnement sont faux ce qui en fait un sophisme. 
    Je ne suis pas libre d’accepter ou non le contrat social. Ce contrat, je dois le signer et si je souhaite ne pas le signer on m’y forcera.
    Une fois que je l’ai signé… tout discours fondé sur ma supposé liberté absolu et inaliénable… me semble sincèrement peu crédible… y compris celui sur le travail du dimanche.

  123. Avatar de khazan
    khazan

    Je m’emporte… je m’emporte…
    Histoire de préciser: A mon avis donc, les « principes » auxquels vous vous référez sont donc potentiellement valide mais pas en France aujourd’hui (ni hier, ni n’importe oà¹ à  n’importe quelle époque)…
    Pour qu’ils soient valides (et donc invocables qqpart) il vous faut bà¢tir (au sens propre) un pays, une ville, une utopie dans laquelle pourront n’entrer que ceux qui d’abord signent votre pacte social. En effet eux (et eux seuls) auront alors librement accepté le contrat initial et devront en accepter les conséquences ou partir.
    Tout ceci est proche de l’utopie d’Ayn Rand (que vous connaissez sans doutes mais si ce n’est pas le cas, je suis certain que vous devriez vous y intéresser) en effet vos tentatives de définition de la morale et du contrat semblent assez proche de ce qu’elle à  théorisée (état minimal, fonction régalienne de sécurité, pas d’impà´ts, exécration de la violence que rien ne justifie dans aucun cas sauf l’auto-défense etc…)
    Quoi qu’il en soit il ne m’apparait pas possible de justifier de ces arguments dans une société qui n’est pas initialement fondée sur ces principes… c’est là  que pour moi réside le sophisme.
    Pour le reste, libre à  vous de penser que la mise en place d’une telle utopie fonctionnerait mieux que les sociétés existantes… pour ma part je n’y crois guère. Cependant ce dont je suis certain, c’est que dans le monde ou nous vivons l’injection de certains de ces principes présentent un inconvénient immédiat évident.
    Ainsi par exemple, comment justifier les lois anti-trust ? Et, si on ne le fait pas, comment parler de liberté individuelle lorsque l’individu est confronté à  un monopole ?
    On en revient à  la question de « suis-je vraiment libre de signer le contrat qu’on me propose »… on en revient à  la question suis-je vraiment libre d’accepter ou non de travailler le dimanche :-)
     

  124. Avatar de khazan
    khazan

    Quand au travail des enfants… vous voyez bien finalement que la question initiale de jmfayard n’est pas nécessairement un troll et que finalement… c’est peu être une question importante à  se poser si l’on souhaite mettre en avant les principes qui sont les votres.
    Aucun des arguments que vous défendez ne permet de l’empêcher.
    Contrat signé librement, sans contraintes ni violence, les deux partenaires sont gagnants… l’enfant ira a l’usine car les parents sont d’accord et que tous y gagnent… ou pas si les parents n’ont pas besoin d’argent… dans ce cas il fera des études (dans des institutions privées, l’état n’ayant pas à  prélever des impà´ts pour garantir l’éducation) et les vaches seront bien gardées. 
    finalement il existe des paradis libéraux partout dans le monde. Marrant, que je n’ai pas franchement envie d’aller y vivre et y élever mes enfants.

  125. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    @ Khazan : c’est toi qui rajoutes le mot « social » à  contrat systématiquement. Moi je te parles là  de « contrat » tout court. Le contrat social n’existe pas. Un contrat signé entre deux parties, oui. Par ailleurs, oui les chasseurs cueilleurs étaient aussi des animaux sociaux. Quand je parle d’animal social, c’est pour exprimer le fait que l’être humain ne le devient qu’en ayant des rapports avec d’autres humains. Ses synapses ont besoin de cela pour se développer et faire de lui un véritable être humain. L’être humain est fondamentalement un animal social. L’état de nature de cet animal ne peut donc pensé hors de la société. C’est la porte ouverte à  toutes les aneries, puisque l’on sait (cf. l’enfant sauvage) qu’un être humain qui ne se développerait pas dans une société humaine, ne deviendrait pas complètement humain.

    Avant de respecter la propriété privée, il s’agit de respecter la liberté des individus ! Ce qui appartient à  un autre, tu n’as pas le droit d’aller le prendre sans son consentement. C’est assez simple, et assez vieux comme règle. La pensée libérale et libertarienne a simplement repris ces faits là , pour s’en servir comme fondement éthique. Chaque être humain est libre : c’est un droit fondamental. Le respect de cette liberté est simplement le respect de la nature humaine.

    à  bientà´t!

  126. Avatar de khazan
    khazan

    « Le contrat social n’existe pas. »:-)J’avoue c’est méchant mais j’ai souri…Je vous renvoie donc à  la lecture de gens, qui sans doute font pà¢le figure a cà´té de P. Salin, comme Hobbes, Rousseau, Locke etc…(Locke spécialement puisque il devrait vous conforter dans vos idées) »L’état de nature de cet animal ne peut donc pensé hors de la société. »Tant qu’il peut être pensé. »C’est la porte ouverte à  toutes les aneries, puisque l’on sait (cf. l’enfant sauvage) qu’un être humain qui ne se développerait pas dans une société humaine, ne deviendrait pas complètement humain. »Il deviendrait quoi? un ane ? une souris? un lion ? une plante verte? »Avant de respecter la propriété privée, il s’agit de respecter la liberté des individus ! Ce qui appartient à  un autre, tu n’as pas le droit d’aller le prendre sans son consentement. »Si je comprend bien: avant de respecter la propriété privé, il convient de respecter la liberté des uns et des autres et ca consiste à  respecter la propriété privé? » C’est assez simple, et assez vieux comme règle. »Simple… bofVieux… bofEn ce qui me concerne j’en resterais là  :-)

  127. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    Un être humain qui grandirait complètement seul, sans contact avec les autres humains, devient un être ne sachant pas parler, et n’ayant pas la possibilité d’apprendre à  le faire. Il est presque évident qu’un être humain ne grandit psychologiquement que par l’interaction avec ses semblables, je suis surpris d’avoir à  le préciser à  ce point.

    Oui, ce sont des règles simples et vieilles. En quoi cela les rendraient-elles caduques ???

  128. Avatar de khazan
    khazan

    LOmiG,
    « Un être humain qui grandirait complètement seul, sans contact avec les autres humains, devient un être ne sachant pas parler, et n’ayant pas la possibilité d’apprendre à  le faire. Il est presque évident qu’un être humain ne grandit psychologiquement que par l’interaction avec ses semblables, je suis surpris d’avoir à  le préciser à  ce point. »
    Il n’en resterait pas moins un être humain… non?
    c’est le point que je souhaitais préciser :-)
    (un être humain probablement vite mort d’ailleurs)
    « Oui, ce sont des règles simples et vieilles. En quoi cela les rendraient-elles caduques ??? »
    Ce n’est pas mon propos (de dire qu’elles sont caduques).
    Ce qui est certain c’est qu’elles ne sont ni très simples, ni très vieilles ni évidentes ni même très universelles. En tout cas si on parle de:
     
    1/ le respect de la liberté
    2/ le respect de la propriété privé.
    D’ailleurs d’un point de vue purement « logique », la règle 2 entre en conflit avec la règle 1 :-)
    (je suis désolé mais la mise en forme de certains de mes commentaires est toute moche et peu lisibles… je ne sais pas bien pourquoi, ça semble dépendre de l’ordi que j’utilise pour poster).

  129. Avatar de max

    salut khazan,non la mise en page de tes commentaires est lisible ! :)sur la question que tu poses, fondamentale dans les principes du libéralisme, j ete renvoi au premier chapitre de « Libéralisme » de Pascal Salin, sur lequel Lomig a déjà  réaliser plusieurs articles.Il y explique, simplement, et entre autre, comment la liberté est intimement liée à  la propriété. et les deux sont, non pas antagonistes mais s’expliquent ensembles.a bientot pour en discuter

  130. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    salut Khazan,
    salut Max,
    Max a raison de souligner que, justement, les libéraux ont été quasiment les seuls à  vraiment réfléchir sur ces notions de liberté et de propriété. Et qui ne sont pas du tout en contradiction, mais au contraire indissociables. J’avais fait un résumé des idées du chapitre cité par Max dans ce billet : Pas de liberté sans propriété.

    En résumé :

    1. La propriété ne concerne pas le rapport des hommes aux choses, mais le rapport des hommes entre-eux. La propriété est en effet ce qui permet d’exclure autrui de l’usage de ce qui nous appartient. PAr ailleurs, la propriété inclue la propriété de soi, et du fruit de son activité.
    2. La propriété précède la loi : Ce n’est pas la Loi qui fixe les droits de propriété : la propriété de soi, de sa production, de sa création fait partie du respect de l’être humain, comme le précisait déjà  Bastiat : « Le droit à  la propriété est antérieur à  la loi. Ce n’est pas la loi qui a donné lieu à  la propriété mais au contraire, la propriété qui a donné lieu à  la loi. Cette observation est importante, car il est assez commun, surtout parmi les juristes, de faire reposer la propriété sur la loi, d’o๠la dangereuse conséquence que le législateur peut tout bouleverser en conscience. »

    Mais je t’invite à  aller lire le billet en question, ou – mieux – « Libéralisme » de Pascal Salin.
    à  bientà´t, et merci à  toi de discuter tranquillement, et avec de vrais arguments !

  131. Avatar de khazan
    khazan

    LOmiG et Max,Liberté et propriété sont des notions qui entrent à  l’évidence en conflit… sauf à  finir par définir la liberté comme ce qui reste quand est est d’accord sur ce qu’est la propriété (tautologie de type tiers exclu). C’est que vous faites, semble t-il en accord avec Salin. Ca n’est d’ailleurs pas un problème. C’est même, en gros, le fondement de toute argumentation sur le contrat social. Ce que vous décrivez (respect de la propriété et définition subséquente de la liberté) n’est rien d’autre que la définition d’un contrat social. Vous voyez bien que ca existe même chez Salin. Non les libéraux ne sont pas du tout les seuls à  réflechir sur la notion de liberté, pas plus que sur celle de propriété, pas plus que sur le lien entre les deux… qu’ils soient les seuls à  y réflechir d’une façon qui vous satisfasse est une autre histoire (il me semble, pour ne citer que lui, que Marx par exemple s’est fortement intéressé à  la question de la propriété de la liberté – ou de l’aliénation – et de la création de richesse) mais je doute que ses idées vous conviennent :-)Quand a votre /2/ la propriété précède la loi… si vous relisez votre texte vous verrez qu’il est assez contradictoire. Rien que la phrase: « Le droit à  la propriété est antérieur à  la loi. » Qu’est ce qui définit le droit ? les lois… Donc les lois qui définissent la propriété devrait être antérieur a la loi ? C’est un peu le « qui de l’oeuf ou de la poule » :-)En fait l’idée de propriété précède la loi… ca pour le coup c’est une véritable évidence. Même chez les animaux il existe une notion de propriété mais aucune notion de loi… Ou juste la « loi naturelle », la seule vraie… la loi du plus fort ou du plus rusé ou des comportement génétiques préprogrammés… mais une loi « naturelle » qui respecte la propriété… je ne vois pas. Ni chez les animaux, ni chez les hommes. Pour en revenir au point de départ… et à  ce qui m’intéresse vraiment (votre argument sur le travail du dimanche) il me paraît évident que dans le cadre d’un contrat social de type Salin, votre argument serait pertinent et même le seul autorisé. Ce qui me gène c’est que (heureusement de mon point de vue) nous ne vivons pas dans une société fondé sur ce contrat social là … par conséquent, votre argument (liberté des deux partis de signer un contrat librement sans que l’état ne s’en mêle) ne peut pas tenir. C’est l’unique point que je tente de défendre.Cependant je suis intégralement d’accord avec vous sur ce que, dans un société « imaginaire » qui serait fondée sur les principes que vous défendez, le travail du dimanche ne serait pas un problème. Accordez moi que ca n’est pas nécéssairement le cas dans une société (la notre) fondée sur des principes différents.

  132. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    @ Khazan : je crois que tu te méprend sur le sens de l’argumentation de Pascal Salin. Il part en premier lieu, de l’être humain, il est humaniste. Il postule que si nous ne voulons pas d’esclavage, il faut bien reconnaitre aux individus la propriété d’eux-mêmes et du fruit de leur travail / créativité / activité. C’est tout. Il n’y a pas là  un « contrat social », au sens o๠tu l’entends…La notion même de contrat social me parait tout à  fait bancale…

    Sur la loi, le droit, et la propriété, je ne peux que t’inviter à  lire les extraits que je publie du bouquin d’Hayek qui revient amplement là -dessus. La loi n’est pas forcément synonyme de « textes explicites rédigés par un législateur ». La loi, c’est aussi et surtout, l’ensemble des règles que les humains suivent dans leur comportement. Et, c’est une évidence, cette loi là  a précédé de beaucoup la loi du législateur, écrite. Je te propose d’en discuter sous les billets consacrés à  ce sujet – passionnant – pour ne pas surcharger la discussion ici.

    J’admet bien volontier que nous ne vivons pas dans une société totalement libérale ; je passe même mon temps, sur ce blog, à  dire ce qui me parait être bon ou pas bon selon ces principes. Mais ton argumentation pose la question suivante : Comment faire en sorte d’aller vers une société plus libre, plus juste, si on n’est pas d’accord pour suivre les principes qui permettent de le faire…?
    En effet, les politiques constructivistes et utilitaristes ne permettent pas de garantir la liberté individuelle. Ce sont donc des politiques qui, au lieu d’oeuvrer dans un sens de pacification et de liberté, créent des tensions et des problèmes politiques incessants. Toute la France tourne de manière vicieuse à  cause de cela : les acteurs sont plus incités à  aller chercher les subventions étatiques, qu’à  créer, qu’à  innover et prendre des risques. Mais cela a un coà»t, et est financé par ceux qui justement prennent des risques. Inacceptable, et injuste.

    à  bientà´t !

  133. Avatar de khazan
    khazan

    « il faut bien reconnaitre aux individus la propriété d’eux-mêmes et du fruit de leur travail / créativité / activité. C’est tout. Il n’y a pas là  un ”contrat social », au sens o๠tu l’entends…La notion même de contrat social me parait tout à  fait bancale… » »Il faut bien » … c’est pas un argument qui m’impressionne plus que ca. Non il ne faut pas bien et d’ailleurs de nombreuses sociétés humaines ont existé qui estimait que définitivement, non, il ne fallait pas bien reconnaitre quoi que ce soit de ce genre.Maintenant si nous nous mettons d’accord pour reconnaitre ce droit et, éventuellement recourir à  la contrainte et/ou la violence pour le faire respecter… alors nous passons ce qui en philosophie politique s’appelle un contrat ou pacte. Ce pacte nous permettant d’établir les fondement de notre société, nous l’appelons pacte social ou contrat social.J’ai bien du mal à  comprendre ce qui vous semble bancale la dedans ? Le mot social ? Ou le fait qy’Hayek récuse l’idée même d’un pacte social ?Si vous ête un tenant pure et dure de Hayek alors, les conséquences sont bien plus profonde et vont jusqu’à  la remise en cause même de la démocratie: « je dois admettre franchement que si démocratie veut dire gouvernement par la volonté arbitraire de la majorité, je ne suis pas un démocrate ; je considère même un tel gouvernement comme pernicieux et à  la longue impraticable. »

  134. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    Je ne comprends pas très bien tes arguments : veux-tu dire que tu ne reconnais pas comme un droit humain naturel la propriété d’eux-mêmes, et du fruit de leur travail ? Moi oui. Mais tu as le droit de ne pas le faire. Mais dans ce cas, j’aimerais connaitre quels sont les bases morales qui fondent ta réflexion…

    C’est le mot de pacte ET le mot de social (ça veut dire quoi, social ?). Il n’y a pas de pacte : tu as signé un pacte social, toi ? moi non. Une société qui ne se fonde pas sur le respect des individus, des personnes, est une société injuste par essence, et potentiellement dangereuse. C’est tout ce que je pense, à  la suite de nombreux penseurs, libéraux ou non.

    je suis assez d’accord avec la phrase d’Hayek, oui.

  135. Avatar de khazan
    khazan

    « veux-tu dire que tu ne reconnais pas comme un droit humain naturel la propriété d’eux-mêmes, et du fruit de leur travail ? »
    Oui c’est à  peu près ça (à  la suite de nombreux penseurs d’ailleurs).
    « Mais dans ce cas, j’aimerais connaitre quels sont les bases morales qui fondent ta réflexion »
    Pourquoi? Je veux dire pourquoi en faudrait-il (des bases morales)? D’ailleurs qu’est ce que la morale viendrait faire la dedans? Et d’ailleurs qu’est-ce que la morale?
    « ça veut dire quoi, social ? »
    Etrange interrogation pour quelqu’un qui déclare au post 121: « L’homme est un animal social. »
    Je vous retourne donc la question, vous semblez connaître la réponse :-)
    « Il n’y a pas de pacte : tu as signé un pacte social, toi ? »
    Je suis français et à  l’évidence il y a un pacte. Il est implicite. Mais essayez de le violer et vous verrez si implicite signifie « virtuel » :-)
    Vous avez signé le document qui vous force à  respecter l’ensemble des lois qui régissent la vie des uns et des autres en France (ou dans votre pays de résidence)? Pourtant vous y êtes lié au moins aussi fortement qu’à  n’importe lequel des contrats que vous avez signé avec un stylo. (D’ailleurs pour quelqu’un qui parle de bases morales, j’ai du mal à  comprendre pourquoi le concept de pacte implicite vous semble étranger)
    « Une société qui ne se fonde pas sur le respect des individus, des personnes, est une société injuste par essence, et potentiellement dangereuse. »
    Heu… oui… et ?!
    « je suis assez d’accord avec la phrase d’Hayek, oui. »
    Pas moi… je préfère encore Popper (pourtant un libéral): « Je n’ignore rien des difficultés et des dangers inhérents à  la démocratie, mais je n’en pense pas moins qu’elle est notre seul espoir. Bien des exemples montrent que cet espoir n’est pas vain. »

  136. Avatar de max

    Je dois avouer que je ne comprends pas non plus très bien ton propos kazhan. tu reproches à  lomig d’être contradictoire (ce qui lui arrive probablement :) ) mais tu sors des énormités de contradictions.un seul exemple:tu te demandes au début de ton post précédent pourquoi il faudrait des bases morales à  ta réfléxion, et tu sembles, vers la fin trouver qu’il est d’une évidence extreme que lomig rappelle:”Une société qui ne se fonde pas sur le respect des individus, des personnes, est une société injuste par essence, et potentiellement dangereuse. »Tu réponds : ‘Heu oui et ?! »Si cela te semble évident, c’est bien que tu acceptes une base morale sur laquelle tu souhaites poser ta réflexion, non ?concernant le « pacte », il me semble comprendre ce que lomig veut dire (je me trompe peut etre) : l’être humain est fondamentalement social parcequ’il ne peut s’exprimer et se réveler qu’avec et par les autres, en revanche, personne ne nous a demander d’accepter d’être français ou pas, nous n’avons pas signé de pacte comme dit lomig. si je suis né en france, je suis automatiquement français et je dois certes respecter les règles de mon pays, mais ce n’est pas un « pacte », c’est une obligation.enfin, si tu as le temps, j’aimerais que tu explicites la premiere réponse de ton dernier post, que je trouve difficile à  défendre, concernant le fait que tu ne reconnais pas comme un droit humain naturel la propriété d’eux-mêmes, et du fruit de leur travail ?merci !a bientot

  137. Avatar de khazan
    khazan

    @max
    Je ne tente pas de dérouler une pensée cohérente ou de « prouver » quelque chose. J’apporte un peu de contradiction :-) 
    La philosophie politique n’est pas mon sujet de prédilection… mais je ne pense pas avoir écrit des énormités ni m’être beaucoup contredis… 
    La toute petite case dans laquelle je dois « pondre » mes contribution ne m’aide pas non plus énormément.. Ceci étant, considérant ce que vous considérez être une énorme contradiction dans mon propos sur cette histoire de morale… je n’y vois qu’une grande et belle cohérence :-)
    Faut-il qu’une société se fonde sur une morale qui établirais un droit naturelle de propriété sur soi et sur le fruit de son travail?
    Je dis que non, pas forcément.
    On me répond qu’une société qui ne se fonderait pas sur le respect des individus serait injuste etc… je dis que oui.
    Vous me dites alors que je suis incohérent puisqu’à  l’évidence si j’accepte l’évidence de ce second propos, j’accepte l’idée d’une morale fondatrice (relisez le passage ci-dessus et vous verrez que toutes les propositions ne sont pas équivalentes.. donc pas de contradiction).
    Et de nouveau, je dis que non…
    Que se passe t-il donc ?
    :-)
    Répondez donc à  la chose suivante: pourquoi Lomig insiste tant sur la morale et pourquoi, moi, j’insiste tant sur la notion de pacte social :-)
    Alors (si je tente de faire la liste des différents points):
    1/ Y’a t-il un droit humain naturelle sur la propriété de soi et du fruit de son travail comme le prétend Lomig?
    Il suffit de lire quelques livres d’histoire pour se rendre compte que si ce droit « naturelle » existe… de très nombreux (voir la majorité des) être humains ne l’ont jamais su ou vécu. En quoi la notion de propriété d’ailleurs serait elle « naturelle » ?…
    Jusqu’à  très récemment, l’idée qu’on puisse être propriétaire d’un autre être humain ne semblait pas être si anti-naturelle que ça. 
    Donc, je ne suis pas bien certain de l’existence de ces « droits naturels ».
     
    2/ Si ces droit existent… sont-il une morale?
    Ou est-il immorale de ne pas les respecter?
    Mais qu’est-ce donc que la morale? La morale c’est l’ensemble des normes et des règles de conduite propre à  une société donnée. (d’après le Larousse).
    Est-ce que la dedans vous voyez quoi que ce soit de naturel ou d’universel? Une société donnée peut très bien se fonder sur la considération que certains individus sont « libres » et sont propriétaires d’autres individus. Prétendre le contraire pour eux serait immoral… Ca vous choque parce que votre morale est différente… rien là  de bien étonnant.
    3/ Pourquoi alors vouloir se fonder sur une morale, ou pourquoi se fonder sur un pacte social?
    Pour moi, les penseurs libéraux (et Lomig à  mon avis le sait) récuse la notion de pacte social car, comme vous le dites, il est intrinsèque, obligatoire… vous ne le signez pas ils vous est imposé (en tout cas s’il existe). Alors pourquoi une morale ou un droit naturel?
    Reprenons le « Une société qui ne se fonde pas sur le respect des individus, des personnes, est une société injuste par essence, et potentiellement dangereuse »
    Je laisse tomber la partie dangereuse pour ne conserver que « injuste ». Est-ce que la justice est une notion morale? Il semble que oui. Par conséquent « juste » signifie que les actions des uns et des autres respecte les normes, les règles de la société donnée dont on parle. En ce qui me concerne, moi, aujourd’hui et maintenant, ne pas traiter les individus avec respect et une violation évidente des normes et des règles en vigueurs. C’est donc injuste. Ceci est un jugement morale (pour moi, ici et maintenant). 
    4/ Faut-il donc une morale pour créer une société?
    C’est là  ou je ne suis pas forcément d’accord et c’est là  ou je pense il y a une différence de point de vue entre les tenants du libéralisme/libertarianisme et les autres (et peut être même une pointe de malhonnêteté intellectuelle dans la manipulation des concepts).  
    D’abord parce que l’appeler morale ou « droit naturel » semble indiquer qu’il s’agit de valeurs de base… préétablies, codées dans le cerveau ou venant directement d’un être supérieur (Dieu). Vous n’avez donc pas à  les accepter ou pas… elle sont constitutives de l’être humain. La liberté face à  ces valeurs est impossible… je ne suis pas plus libre vis à  vis de ces valeurs que je ne suis libre d’aller vivre sur Mars la semaine prochaine.
    C’est avec ca que je ne suis pas d’accord.
    Les appeler « pacte social’ c’est dire que je suis libre d’accepter ou pas certaines valeurs (liberté, égalité, souveraineté…). Elles sont artificielles… Vous les prétendez obligatoires et en quelques sorte elles le sont. La « société » dans laquelle vous vivez se constitue autours d’un pacte que vous ne pouvez pas refuser.
    Au moins, il reste possible de considérer différents types de pactes. Dans cette façon de voir les choses, vous êtes toujours en droit de contester sa validité ou d’en considérer d’autres. Dans le cas des lois « naturelles » on vous retire même le droit de contester… et ça je trouve que c’est malhonnête.
    La question du pacte est alors de savoir ce que je donne et ce que j’obtiens en échange. Les valeurs qui fondent ce pacte n’ont rien de naturel ou même de morale… C’est pourquoi je ne suis pas certain que la morale ait quelque chose à  faire la dedans.
    Je pense que non seulement la liberté (une certaine liberté) mais aussi l’égalité doivent être garantis par ce pacte… je ne suis pas certain que Lomig soit un partisan de l’égalité… ou qu’il considère que traiter les gens également soit plus « naturellement » morale que faire l’inverse.
     5/ Les théories du contrat social (ou celle de Lomig ou on ne reconnaît pas son existence) n’ont pas tellement pour but de savoir en quoi il consiste que de savoir ce qui dépend de l’état et ce qui dépend des individus. Ou plus exactement… pour que la société « tienne » il faut bien un « état » qui garantisse les « valeurs ».
    Pour Hobbes, hors de la « société » tous les hommes sont en guerre les uns contre les autres. l’état doit donc préserver la vie et la sécurité de chacun.
    Pour Locke chacun jouit de droits naturels (liberté et propriété privée), ce que l’état doit garantir c’est donc la liberté et la propriété privée (tiens, tiens… un libéral).
    Pour Rousseau chacun agit selon son intérêt particulier (libéral?) et l’état doit garantir la prise en compte de l’intérêt général (Ha ben non…) … c’est pourquoi il ne garanti pas la propriété privé.
    J’espère n’être pas incohérent et ne pas dire trop d’énormités.

  138. Avatar de khazan
    khazan

    …Mais suite à  cette longue diarrhée verbale… je ne réponds même pas vraiment à  votre question.
    Reconnaître la propriété de soi même?… Je n’aime pas la formulation (à  cause du mot propriété). Reconnaître la propriété du fruit de son travail?… Cette formulation est bien trop vague.
    Propriété de soi… est-ce que ça signifie qu’on est en droit de faire de soi ce qu’on souhaite ? Absolument et sans contraintes ? Non, je ne suis pas d’accord avec ça.
    Propriété du fruit de son travail ? Si ça signifie que l’impà´t c’est le vol… alors non je ne suis pas d’accord. 
    En fait le cà´té « absolu » de cette notion de propriété me pose un problème. J’ai l’impression qu’il est impératif de ne pas ériger quoi que ce soit en absolu… la liberté comme la propriété…
    Une part de notre liberté comme de notre propriété doit pouvoir être confisqué ou confiscable par le « peuple » et donc par ses représentant et donc par l’état… dans l’espoir de garantir le bien commun.
    Comme vous pouvez le constater je ne suis pas un libéral :-)
     

  139. Avatar de max

    salut khazan,en effet ton second commentaire répond mieux aux questions précédente.je comprends que tu n’est donc pas libéral et respecte ce choix. je rebondirai donc sur ton dernier paragraphe:> Une part de notre liberté comme de notre propriété doit pouvoir être confisqué ou confiscable par le ”peuple » et donc par ses représentant et donc par l’état… dans l’espoir de garantir le bien commun.ceci présuppose donc que les réprésentants du peuple (des hommes donc) aient envie de garantir le bien commun.double question : qu’est ce que le bien commun ?comment savoir si les représentants de l’état ont envie de garantir un tel « bien commun » ? merci

  140. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    je fais mienne les questions de Max. Et je précise juste un point : il n’a jamais été question de dire que la liberté est sans contraintes…Le respect de la Loi (qui garantie la liberté et la sécurité des autres) pose les limites à  la liberté. La liberté ce n’est pas faire ce que l’on veut, à  n’importe quelle condition, c’est agir librement dans le respect de la propriété (à  nouveau, propriété inclue propriété de soi, etC…)
    à  bientà´t,

  141. Avatar de khazan
    khazan

    1/ « qu’est ce que le bien commun ? »2/ « comment savoir si les représentants de l’état ont envie de garantir un tel ”bien commun » ? »Je vous répondrais par la citation de Popper que j’ai déjà  employé un peu plus haut:”Je n’ignore rien des difficultés et des dangers inhérents à  la démocratie, mais je n’en pense pas moins qu’elle est notre seul espoir. Bien des exemples montrent que cet espoir n’est pas vain. »Les 3 mots en gras sont importants. Surtout le troisième.Etes vous bien certain de ne rien ignorer des difficultés et des dangers inhérents au système que vous défendez ?Etes vous bien certains que les rà¢leurs et les déclinistes du dimanches, les liberaux à  la sauce anglo-américaines et ceux qui vous suivent quand vous parlez de « liberté de travailler le dimanche » vous suivront jusqu’au bout d’une réforme « hayekienne » de la société dans toutes ses conséquences ? »La liberté ce n’est pas faire ce que l’on veut, à  n’importe quelle condition, c’est agir librement dans le respect de la propriété. »Ce n’est pas en répétant cette phrase ad nauséam que vous m’en convaincrez :-)Je pourra

  142. Avatar de khazan
    khazan

    (… parti trop vite …)Je pourrais vous répondre que « la propriété c’est le vol »… et même le répeter à  chacun de mes commentaires sans que ca ne fasse avancer le débat.

  143. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    Je n’ai jamais prà´né une sortie de la démocratie…je ne sais pas o๠tu es allé cherché cela…?

  144. Avatar de khazan
    khazan

    Pourtant vous êtes d’accord avec la phrase de Hayek: »je dois admettre franchement que si démocratie veut dire gouvernement par la volonté arbitraire de la majorité, je ne suis pas un démocrate ; je considère même un tel gouvernement comme pernicieux et à  la longue impraticable. »Visiblement les « libéraux » (Hayek, Hoppe, Salin) ne semblent pas être de fervents défenseurs de la démocratie… Si vous êtes l’exception :-)

  145. Avatar de max

    oui, je ne comprends pas non plus, personne ne dit vouloir sortir du système démocratique. Même Salin, à  la lecture de « Libéralisme », ne me semble pas souhaiter sortir de la démocratie, mais la remet en cause, ou il semble nécessaire de le faire. c’est tout.D’autre part, ta phrase de Popper est très jolie, mais tu ne réponds pas à  la question posée. :)merci

  146. Avatar de khazan
    khazan

    Rien chez Salin n’est une remise en cause de la démocratie… à  part peut être:
    « L’à‰tat reste une organisation fondée sur la contrainte et aucun système démocratique ne peut donc respecter les droits individuels, c’est-à -dire le droit de tout individu à  utiliser sa propre raison dans la poursuite de ses propres intérêts. »
    En gros, la démocratie n’est pas réellement compatible avec son point de vue libéral… disons qu’elle l’est bien assez « pour commencer » mais qu’à  un moment il faudra bien s’en passer si on veut aller « au bout » de la démarche.
    Pour répondre à  votre question: nous élisons démocratiquement nos représentants dans l’espoir (pas totalement vain) qu’ils nous représentent. La beauté du système démocratique c’est que s’ils ne le font pas ou mal… on peut en changer… on peut espérer que ça leur donne envie de le faire le mieux possible.
    L’intérêt commun c’est ce qui fait consensus entre tous non pour favoriser l’un des hommes de la société, mais la société des hommes dans son ensemble.

  147. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    salut,

    dans la phrase d’Hayek, il y a un « si » qui fait toute la différence. Il n’affirme pas être par principe anti-démocratie, simplement que SI elle doit être synonyme d’exercice arbitraire du pouvoir de la majorité, alors il n’est pas démocrate…rien de bien choquant là -dedans, même si ça force à  sortir de notre cadre habituel de pensée, o๠tout ce qui est « démocratique » est perçu comme étant la plus haute chose qui soit. Les libéraux disent juste que la défense de la liberté individuelle est un principe supérieur à  celui de « démocratie ». C’est tout.
    à  bientà´t !
  148. Avatar de khazan
    khazan

    Le principal c’est de ne pas être choqué :-)
    Ceci étant tout dépend de l’interprétation que vous faites du « si » en question.
    En français ce « si » peut signifier deux choses:
    1/ Une « hypothèse ». Si demain il fait beau j’irais au parc.
    2/ Il peut signifier une forme affaiblie de « puisque »… comme dans « si c’est comme ça, je me casse. »
    Je me demande (à  la lecture de la citation de Salin) si ça n’est pas le deuxième sens qui prime chez Hayek… comme on le sent percer chez Salin. Il est d’ailleurs supprimé (le « si ») chez H. H. Hoppe qui milite clairement en faveur de la « privatisation » du pouvoir politique et donc de la monarchie.
    Sinon les libéraux ne prà´nent pas comme plus haute chose qui soit, le respect de la liberté individuelle, mais celui de la propriété :-)
    « toute philosophie politique qui n’est pas construite comme une théorie des droits de propriété passe complètement à  cà´té de son objet et doit par conséquent être rejetée d’emblée comme un verbiage dépourvu de sens pour une théorie de l’action »
    Ainsi pour les libéraux, la liberté ne fait que « découler » de ce que chacun est reconnu propriétaire de lui même. La « liberté » est l’expression par chacun de son droit de propriété sur lui même.
    Le principe « supérieur » me semble donc plutà´t être celui de propriété que celui de liberté.

  149. Avatar de BLOmiG
    BLOmiG

    salut Khazan,
    je crois que tu joues un peu sur les mots, là .
    Achètes et lis « Libéralisme » de Pascal Salin, et tu verras que le départ de sa réflexion est humaniste. Par ailleurs, à  partir du moment o๠les libéraux expliquent que la liberté ne peut pas se concevoir sans la propriété, il n’y a pas vraiment lieu de savoir qui a la primauté : liberté et propriété vont ensemble, c’est tout.

    Et désolé de te contredire, mais dans ce que je connais du libéralisme, si, les libéraux mettent comme principe fondamental la liberté individuelle. Assortie de la propriété et de la responsabilité.

    à  bientà´t !

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