Paradis perdu

Avez-vous déjà  fait un rêve merveilleux ? Vous savez, ce genre de rêve où vous baignez dans une sensation de plénitude totale, où les désirs se mêlent à  la joie, et à  la jouissance ? Il est surprenant que le cerveau endormi soit capable de produire une telle plénitude, un telle sensation de perfection. Cette sensation d’ailleurs, nous trompe et nous fait croire que le bonheur est un état, alors qu’il est un mouvement et un équilibre. Et ce rêve merveilleux a une fin.

Mais bêtement, même en orage
Les routes vont vers des pays,
bientôt le sien fit un barrage
à  l’horizon de ma folie.

Georges Brassens

Lorsque le réveil sonne, on ne sait plus où l’on est. Le manque est immédiat. C’est terrible, de quitter le paradis…
On ressent alors un mélange de bonheur – tout notre être résonne encore de cet accord bienfaisant – et de frustration -. Ce mélange, n’est-ce pas aussi ce que l’on ressent lorsque l’on est mélancolique ? Le concept du paradis, je pense, illustre en partie cette sensation de mélancolie. On donnerait cher pour retrouver ce lieu de « luxe, de calme et de volupté ». Mais essayer de rattraper un rêve, c’est comme vouloir retenir le sable qui vous coule entre les doigts.

L’Eden est un rêve érotique évanoui. Et que l’on ne retrouvera sûrement jamais.


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