CatĂ©gorie : đŸ‘ș Bas les Masques

  • L’Ă©lĂ©phant

    L’Ă©lĂ©phant

    Plus j’Ă©tudie le Bitcoin, et plus je suis les actualitĂ©s concernant cette rĂ©volution pacifique, et plus je constate l’existence d’un Ă©lĂ©phant au milieu de la piĂšce, soigneusement laissĂ© de cĂŽtĂ© par les politiciens (presque tous) et une partie des mĂ©dias. Cette petite clique fait mine de s’affairer autour du budget, et d’obscures « économies » de 40 milliards. Quand la dette du pays est estimĂ©e Ă  3420 milliards. On a passĂ© des mois Ă  commenter des choses qui sont de l’ordre de 1% du sujet. Bref : du théùtre.

    Ce qui bouge aux USA

    En suivant un peu les actualitĂ©s, et ce que met en place l’administration Trump, on voit qu’une dĂ©valuation du Dollar arrive (ainsi qu’une utilisation massive des StableCoins et du Bitcoin comme rĂ©serves de valeur). C’est un sujet massif, qui va dĂ©stabiliser, ou en tout cas modifier, les Ă©quilibres mondiaux sur le commerce et la finance. Voyez par exemple l’analyse de l’excellent Yves Choueifaty (@YChoueifaty), qui fait bien de rappeler les fondamentaux de l’Ecole Autrichienne sur la Valeur (subjective comme l’avait dĂ©jĂ  expliquĂ© Bastiat, Harmonies Economiques, chapitre V). Donc pendant que nous parlons du 1% de notre dette, les USA prĂ©parent un rĂ©-ancrage monĂ©taire massif de leur systĂšme financier sur le Bitcoin avec une dĂ©valuation de la monnaie. On rigole.

    L’Ă©lĂ©phant

    Alors quel est cet Ă©lĂ©phant ? L’Ă©lĂ©phant au milieu de la piĂšce, c’est le fait que la main mise des Gouvernements et des Etats sur les monnaies conduit Ă  un appauvrissement permanent de la population. Nous sommes contraints, comme le rappelaient Pascal Salin, Jon Black (@JonBlackFR), Saifedean Ammous (@saifedean) ou encore Ludovic Lars (@lugaxker), d’utiliser les monnaies fiat, qui sont de trĂšs mauvaise qualitĂ©. Pourquoi ? Parce qu’elles sont dans les mains discrĂ©tionnaires des « dirigeants », qui se servent bien entendu de la possibilitĂ© d’en « crĂ©er » rĂ©guliĂšrement de nouvelles quantitĂ©s pour financer leurs dĂ©penses folles. Bien sĂ»r Ă  l’Ăšre du digital, ils n’impriment ou ne crĂ©ent rien : ils jouent sur les taux directeurs des Banques Centrales, et autorisent les banques Ă  mettre en circulation de nouvelles quantitĂ©s de monnaies, sans adosser cela Ă  aucune rĂ©serve de quoi que ce soit. La valeur de nos euros est donc dans leur main, Ă  leur bonne volontĂ©. C’est cela l’Ă©lĂ©phant. Il est aisĂ© de voir le phĂ©nomĂšne si on regarde le temps long : la crĂ©ation monĂ©taire est permanente, et ce ne sont pas les prix des choses qui montent intrinsĂšquement, c’est leur valeur mesurĂ©e dans une monnaie sans cesse dĂ©valuĂ©e par l’inflation monĂ©taire. Allez voir chez Jon, par exemple. Ce fonctionnement est hautement spoliateur car bien sĂ»r tout le monde n’est pas Ă  la mĂȘme distance de la « planche Ă  billet ». Ceux qui en bĂ©nĂ©ficient en premier profitent d’un enrichissement relatif (afflux de fonds avant l’augmentation des prix), et les derniers se font avoir (augmentation des prix sans afflux de fonds). L’L’effet Cantillon est le nom de ce diffĂ©rentiel d’enrichissement. Ce n’est pas un petit phĂ©nomĂšne; c’est massif, comme un gros Ă©lĂ©phant. Le dollar a perdu depuis les annĂ©es 1900 plus de 90% de sa valeur – 1$ vous permettait d’acheter 150 gr d’or en 1900, et seulement 2 gr en 2010(source Les Crises).

    Le cul de l’Ă©lĂ©phant

    TrĂšs bien, donc les « dirigeants » pillent l’Ă©pargne via de la crĂ©ation monĂ©taire non contrĂŽlĂ©e. Mais si on fait le tour de la piĂšce, on se retrouve au cul de l’Ă©lĂ©phant. Et ce n’est pas beau Ă  voir. Je crois que c’est grĂące Ă  une vidĂ©o de la chaine HowToBitcoin (@howtobitcoin_fr) : puisqu’ils peuvent crĂ©er de la monnaie Ă  partir de rien, pourquoi est-ce que l’on continue Ă  payer des impĂŽts ? C’est vrai : faire rentrer 500 milliards dans les caisses de l’Etat en bloquant la prospĂ©ritĂ© et l’incitation Ă  crĂ©er de la richesse, c’est idiot. Pourquoi ne pas supprimer les impĂŽts et financer le fonctionnement de l’Etat par la dette ? Pour une raison simple : l’Etat français ne peut emprunter sur les marchĂ©s financiers que parce qu’il considĂ©rĂ© comme solvable, et la seule maniĂšre de l’ĂȘtre c’est de montrer qu’on peut aller prĂ©lever de l’impĂŽt avec un bon taux de recouvrement. Vu comme cela, l’impĂŽt est donc le moyen d’asservissement, par la spoliation, des populations, afin de pouvoir continuer Ă  cramer la richesse des gĂ©nĂ©rations futures. Immoral, vous avez dit ?

  • Sommes nous toujours en dĂ©mocratie ?

    Sommes nous toujours en démocratie ?

    A la lecture, dans l’excellent magazine L’incorrect, de l’interview croisĂ©e de Marcel Gauchet et Pierre Manent, j’ai eu un sentiment contrastĂ©. Cet article pointe vers des liens Wikipedia : faites attention Ă  la qualitĂ© des informations que vous pouvez y trouver, notamment celles ayant des rĂ©sonnances politiques.Bien sĂ»r, ces deux lĂ  sont intelligents, lucides, et trĂšs habiles pour exprimer leur pensĂ©es. Mais j’ai eu aussi le sentiment d’un dĂ©calage entre leurs propos, et la maniĂšre dont je perçois la rĂ©alitĂ©. Comme si une sorte de voile politiquement correct couvrait leur discussion, dont ressort Ă  mes yeux une forme d’euphĂ©misation de la situation, Ă  force de la prĂ©senter de maniĂšre elliptique. J’ai donc eu envie, en rebond, de creuser la question du titre, car elle rĂ©sonne avec les dĂ©bats qui Ă©maillent la campagne prĂ©sidentielle aux US, oĂč – je trouve – les dĂ©bats sont d’un autre niveau, plus virulents, plus vrais (est-ce une consĂ©quence du 1er amendement ?). Elon Musk explique clairement en interview la fragilitĂ© de la dĂ©mocratie, et expose les mensonges Ă©hontĂ©s des mĂ©dias. JD Vance (interview extraordinaire), ou Vivek Ramaswami (celle-lĂ  aussi), sont d’une grande clartĂ©, d’une grande prĂ©cision, mais Ă©galement d’une grande force dans leurs propos. Le monde politique français, en comparaison, parait bien terne, bien mou, et Ă  vrai dire exaspĂ©rant de rĂ©pĂ©titions et de contorsions.

    La voix du peuple ?

    Chacun le sait, DĂ©mocratie signifie Ă©tymologiquement le « pouvoir du peuple », et notre constitution le redit autrement en prĂ©cisant le principe de la RĂ©publique : « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». RĂ©pondre Ă  la question « Sommes nous encore ou toujours en dĂ©mocratie ? » consiste donc Ă  se demander si notre organisation sociale, nos institutions, sont toujours rĂ©ellement au service du peuple, des citoyens, et si ce que pensent majoritairement les citoyens est reprĂ©sentĂ© dans ces institutions, si leur voix porte et influe sur les Ă©volutions politiques. Mon avis, que je vais argumenter ci-dessous, est que nous ne sommes plus vraiment en dĂ©mocratie : les apparences sont lĂ , une partie des institutions est encore lĂ , le jeu se joue, Ă  la maniĂšre d’une piĂšce de théùtre, mais cela a tout de ce qu’on peut observer dans l’excellent film The Truman Show. Sous les apparences, la rĂ©alitĂ© est que le dĂ©mocratie est devenu un mot un peu creux, porteur d’idĂ©aux pour tous, mais incarnĂ© rĂ©ellement nulle part.

    Etat et gouvernement

    Dans un remarquable essai (disponible gratuitement en ligne), Milton Friedman avait expliquĂ© en 1993 pourquoi c’Ă©tait le Gouvernement et l’Etat bureaucrate les source du problĂšme. En prenant des exemples concrets dans tous les secteurs d’activitĂ©, il dĂ©montrait qu’Ă  peu prĂšs tout ce que prenait en main le gouvernement Ă©tait dĂ©sastreux. Trop de dĂ©penses, bureaucratisation, inefficacitĂ© endĂ©mique, perte du sens de l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. Vous pouvez prendre n’importe quel champ d’action du gouvernement et de l’Etat, leur action est catastrophique et ne sert les intĂ©rĂȘts que de la caste au pouvoir. Les « serviteurs de l’Etat » sont bien nommĂ©s : ils ne servent plus l’intĂ©rĂȘt du peuple, mais bien celui de la bureaucratie, toujours plus occupĂ©e de tout, de tout rĂšglementer, de taxer. Pour le dire plus crĂ»ment, et justement avec moins de pincettes que Gauchet et Manent : une clique de parasites se gave sur le dos du pays, en faisant mine de se prĂ©occuper du sort du peuple. Friedman expliquait que les actions du gouvernement devraient ĂȘtre limitĂ©es Ă  4 sujets : dĂ©fense nationale (protection contre les pays ennemis), sĂ©curitĂ© intĂ©rieure (protection des citoyens contre les atteintes des autres citoyens), lĂ©gislation (dĂ©finir les rĂšgles avec lesquelles on s’organise), judiciaire (arbitrer les disputes autour du respect des ces rĂšgles). Le reste n’a rien Ă  faire dans les mains de l’Etat. Je suis d’accord avec cela. Et voilĂ  ce que l’on peut dire de maniĂšre trĂšs factuelle, sur ces 4 points.

    • Les gouvernements ont systĂ©matiquement diminuĂ©s l’argent injectĂ© dans l’armĂ©e. Il reste un corps probablement encore trĂšs digne de sa fonction, mais complĂštement dĂ©nuĂ© de moyens, et l’on a en plus consciencieusement laissĂ© partir des savoir-faire de dĂ©fense Ă  l’Ă©tranger
    • la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure est totalement en berne. Sous l’effet d’une immigration incontrĂŽlĂ©e, de civilisations diffĂ©rentes, toutes les conditions de la guerre civile continuent d’ĂȘtre mises en place. Taper sur les gilets jaunes, ça oui, mais expulser les Ă©tranger en situation irrĂ©guliĂšre, les criminels, ça non.
    • Le fonctionnement du systĂšme lĂ©gislatif est une catastrophe : les rĂ©glementations s’empilent, dans tous les secteurs et rendent quasiment impossible le fonctionnement normal de la sociĂ©tĂ©. Comme par ailleurs, des lois fondamentales ne sont pas appliquĂ©es, on marche sur la tĂȘte. Mesurer la taille de la barriĂšre qu’un particulier a installĂ© chez lui, ça oui, mais punir de prison les multiples dĂ©lits et mĂ©faits des racailles, ça non.
    • Que dire de la justice ? PolitisĂ©e, remplie d’idĂ©ologues, n’appliquant plus la Loi, tant de multiples amĂ©nagements sont prĂ©vus Ă  tous les niveaux, on a l’impression d’une mascarade glaçante et inquiĂ©tante.

    Ajoutons deux points Ă  cela, tout d’abord, nous avons placĂ© une part de notre souverainetĂ© dans les mains de l’UE, c’est-Ă -dire que nous l’avons en partie perdue. La souverainetĂ© ne se partage pas. Ensuite, l’Etat s’occupe maintenant de tellement d’autres sujets qu’il fait tout mal, intervient partout, souvent pour des raisons totalement injustifiĂ©es. Les « bidules », les ministĂšres ridicules se multiplient, et personne n’y trouve rien Ă  redire.

    Donnez moi tort

    Je ne demande rien de plus qu’Ă  revoir mon jugement, et Ă  me laisser convaincre que si, nous sommes encore en dĂ©mocratie. Mais le referendum de Maastrich, suivi du traitĂ© de Lisbonne pour refaire passer en force ce que le peuple avait rejetĂ©, ou les rĂ©centes Ă©lections lĂ©gislatives, oĂč nous avons du accepter de nous faire, une nouvelle fois, expliquer que plus de 10 millions de français ne pouvait pas participer Ă  la « dĂ©mocratie » montrent bien, en plus de tout le reste, Ă  quel point le bateau est pourrie de part en part. Il faut revenir aux fonctions rĂ©galiennes listĂ©es ci-dessus, virer des fonctionnaires, arrĂȘter de distribuer de l’argent au monde entier, mettre fin Ă  toutes les fraudes et Ă  tous les crimes, privatiser des pans entier de l’action de l’Etat, stopper brutalement l’immigration et reposer ensuite le sujet de l’assimilation et de la remigration, reposer une doctrine lĂ©gislative et judiciaire saine, non politisĂ©e, faire appliquer la Loi de maniĂšre intraitable, supprimer la plupart des rĂšglementations dĂ©biles qui bloquent la libertĂ© d’agir, d’entreprendre et de faire prospĂ©rer le pays, couper toutes les formes de subventions aux mĂ©dias et aux associations (tous), refaire de la libertĂ© d’expression un principe fort, faire cesser la gabegie gĂ©nĂ©ralisĂ©e, dĂ©noncer le socialisme pour ce qu’il est (du vol auquel on donne le nom de justice social), assumer notre histoire et notre culture. Une fois ce programme enclenchĂ© et mis en Ɠuvre nous pourrons peut-ĂȘtre nous dire que nous redevenons une dĂ©mocratie. En attendant cela, il parait trĂšs clair que nous sommes dans une forme d’oligarchie de fait.
    La rĂ©ponse Ă  la question du titre est donc clairement non. J’attends des contre-arguments, je serai heureux de les lire, et de les faire miens. VoilĂ  ce que j’aurais voulu lire dans l’interview, au lieu d’une ridicule dĂ©fense de principe de l’Arcom par Gauchet, ou la mention par Manent que nos « élites » sont « compĂ©tentes », mais dĂ©connectĂ©es. Non, ils ne sont pas compĂ©tents, et s’ils le sont, ce sont alors d’horribles menteurs et de vils traitres, et ils ne sont pas dĂ©connectĂ©s : ils nous volent et tuent le pays Ă  petit feu depuis trop longtemps. Il est temps de se dire les choses.

  • HumanidĂ©e

    Humanidée

    « Je peux ĂȘtre qui je veux, ou ce que je veux ! » pourrait ĂȘtre le mot d’ordre qui va avec cette deuxiĂšme « fable immorale » de la sĂ©rie. Voyons donc quelle est sa structure de base, et en quoi elle est immorale.

    Humanidée

    Cette fable pourrait ĂȘtre rĂ©sumĂ©e ainsi :

    Les humains du XXe siĂšcle avaient franchis des Ă©tapes majeures dans la connaissance scientifique de la nature. L’homme avait une connaissance presqu’infinie du cosmos. Il restait un domaine oĂč les limites n’avaient pas Ă©tĂ© repoussĂ©es aussi loin que les autres : le vivant. Comment admettre que nous soyons capables de comprendre l’atome, les quarks et les trous noirs, mais que nous soyons incapables de mieux nous protĂ©ger des alĂ©as de la nature : malformations, maladies, handicaps, accidents, mort ?
    Les scientifiques, les mĂ©decins, les spĂ©cialistes du gĂ©nome, les biologistes, les datascientists, et bien d’autres Ă©taient dĂ©jĂ  au travail pour oeuvrer Ă  cette convergence NBIC visant Ă  articuler des domaines du savoir jusque lĂ  sĂ©parĂ©s. Quelques grincheux opposaient des arguments philosophiques ou spirituels Ă  ces manipulations du vivant, mais ils Ă©taient heureusement inaudibles : les sciences avaient de tout temps permis Ă  des dispositifs techniques de rĂ©parer ou d’augmenter les humains : prothĂšses, dentiers, lunettes, greffes, pacemakers, stents. Les humains continuaient simplement leur prise en main de la nature en jouant avec les gĂšnes, ou en permettant Ă  certains de devenir ce qu’ils voulaient vraiment ĂȘtre, ce qu’ils auraient dĂ» ĂȘtre, ou ce qu’il est possible d’ĂȘtre. L’humain devenait peu Ă  peu maĂźtre de la nature : choix des enfants Ă  naĂźtre, correction de ce qui ne va pas (apparence, gĂ©nome, mĂ©decine rĂ©gĂ©nĂ©ratrice, conditions de la mort), choix de son genre et de ses attributs sexuels. Il devint mĂȘme envisageable d’envisager la fin de la mortalitĂ©. Les tranhumanistes, en pointe de ce combat, sont les prĂ©curseurs de cette nouvelle aube. Enfin : l’humanitĂ© aura les moyens de se penser et se transformer elle-mĂȘme, selon ses besoins propres, Ă  son idĂ©e. L’human-idĂ©e, c’est l’humanitĂ© dĂ©barrassĂ©e des limites de la nature.

    ModĂšles mentaux

    Quels sont les schémas mentaux véhiculés ou utilisés par cette « fable » ? Ils sont multiples, et sur des registres variés :

    • Il existe de nombreux dysfonctionnements biologiques conduisant Ă  des problĂšmes physiques ou psychologiques pour les humains
    • Combattre les maladies et les causes de handicaps est une noble activitĂ©
    • Ce qui est rendu possible par la science doit pouvoir ĂȘtre utilisĂ© au bĂ©nĂ©fice des humains
    • Le progrĂšs des sciences a rendu envisageable une vie sans maladie, plus longue
    • Un humain est un individu autonome, ou qu’il faut chercher Ă  rendre autonome, et il a donc son mot Ă  dire sur ce qu’il est
    • Nos connaissances de la nature sont presque complĂštes
    • Transformer l’humain est possible, et souhaitable
    • Les comitĂ©s d’Ă©thique garantissent que l’on ne commettra pas d’excĂšs dans la manipulation du vivant humain
    • Un ĂȘtre humain est « vierge » Ă  la naissance : sa nature est purement de l’ordre de l’acquis et du construit. Il peut donc choisir ce qu’il est. Il n’y a pas de nature humaine.
    • Toutes les limites que la nature impose Ă  l’homme sont mauvaises et mĂ©ritent d’ĂȘtre repoussĂ©es

    La morale de la fable jamais tout Ă  fait explicitĂ©e est trĂšs claire : Chacun doit pouvoir ĂȘtre qui il veut, sans autres limites que celles de notre connaissance et de nos capacitĂ©s scientifiques et techniques.

    Séparer le vrai du faux

    Les trois premiers points de ma liste sont vrais. Les autres contiennent tous des approximations, ou de franches faussetĂ©s. Le principal problĂšme de cette fable tourne autour de la question des limites. Les limites ne sont pas toutes mauvaises. La plupart du temps ce sont mĂȘme des guides d’action particuliĂšrement utiles. Vouloir s’Ă©manciper des dĂ©terminismes naturels est tout Ă  fait normal, mais il est crucial de le faire sans nier qu’ils existent, et qu’il en existera toujours. Sans nier non plus le temps et les efforts que cela demande. Les progrĂšs de la mĂ©decine, de l’hygiĂšne, de l’alimentation ont conduit Ă  une augmentation de l’espĂ©rance de vie. Mais la maladie a-t-elle disparut ? Non. On a simplement d’autres maladies. Il est probable que ces progrĂšs continueront, et qu’il n’est pas idiot d’imaginer des humains « augmentĂ©s », rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©s, modifiĂ©s, rĂ©parĂ©s,1Sur ce sujet, je vous recommande l’excellente conversation scientifique d’Etienne Klein avec RaphaĂ«l Gaillard : « Allons-nous nous adapter Ă  ce que nous nous ajoutons ? » qui pourront vivre 200 ans. Mais les humains resteront mortels. Car les humains, et l’humanitĂ©, ne sont pas que des idĂ©es. Ce sont avant tout des organismes vivants, incarnĂ©s dans un corps biologique, dĂ©terminĂ©s en partie par leur gĂ©nome et leurs conditions de vie, soumis Ă  un certain nombre de lois naturelles, en interactions permanentes avec leur environnement et en recherche d’Ă©quilibre et de survie. Un organisme humain, c’est Ă  la fois un esprit et un corps. Cette sĂ©paration est fallacieuse et est Ă  la racine de cette « humanidĂ©e ». La sĂ©paration est fausse, et limitative. On ne peut pas penser un humain comme un esprit habitant un corps. De mĂȘme on ne peut pas penser un humain comme un organisme solitaire, une sorte de machine physico-chimique particuliĂšre. Ce matĂ©rialisme de bas Ă©tage oublie, au moins, les dimensions psychologiques, culturelles et spirituelles des ĂȘtres humains.

    Pourquoi est-ce immoral ?

    C’est une honte morale Ă©galement car cette fable s’appuie sur une vision totalement dĂ©lirante de la puissance de l’homme (« nous pouvons changer l’ĂȘtre humain »)22. La dĂ©mesure grecque ou Hybris : Elle dĂ©signe un comportement ou un sentiment violent inspirĂ© par des passions, particuliĂšrement l’orgueil et l’arrogance, mais aussi l’excĂšs de pouvoir et de ce vertige qu’engendre un succĂšs trop continu. Les Grecs lui opposaient la tempĂ©rance et la modĂ©ration, qui est d’abord connaissance de soi et de ses limites., Les opĂ©rations chirurgicales, les bloqueurs hormonaux, et autres folies visant Ă  favoriser cette « humanidĂ©e » sont des abominations dignes du professeur Mengele.en crĂ©ant de facto une angoisse insurmontable (en rendant les gens responsables d’un truc auquel on ne peut en partie pas grand-chose). Cette immoralitĂ© est visible dĂšs maintenant pour ceux qui veulent ouvrir les yeux. Le Wokisme et le transgenrisme en sont des bons exemples : sous couvert d’Ă©mancipation et de libre dĂ©termination, nous laissons des pauvres enfants et des adolescents ĂȘtre maltraitĂ©s par leurs parents, par le corps mĂ©dical et par la sociĂ©tĂ©. Au lieu de prendre en charge leurs interrogations, leur mal-ĂȘtre, leurs troubles identitaires, nous permettons Ă  de vĂ©ritables atrocitĂ©s d’avoir lieu : les opĂ©rations chirurgicales, les bloqueurs hormonaux, et autres folies visant Ă  favoriser cette « humanidĂ©e » sont des abominations dignes du professeur Mengele. Autoriser des choses irrĂ©versibles Ă  des Ăąges oĂč tout est en construction et en mouvement, c’est nier la nature humaine, nier la souffrance et la nĂ©cessaire prise en charge de cette souffrance, et c’est se comporter en affreux dĂ©miurge.

    Mais la rĂ©alisation de la nature des ĂȘtres n’est pas ce qui leur tient Ă  cƓur, bien sĂ»r. Cette visĂ©e Ă©mancipatrice est un masque qui leur sert – bien mal – Ă  dissimuler leur totalitarisme auto-destructeur, manipulateur, suicidaire, qui inculque Ă  nos enfants des angoisses infondĂ©es, et une dĂ©testation gĂ©nĂ©rale de la nature et de l’action humaine. Cette fable est immorale. Bas les masques.

  • Structures de propagande

    Structures de propagande

    Si vous n’Ă©tiez pas trop convaincu par le dernier billet (Structures de censure), je vous invite Ă  prendre connaissance des discussions autour de la derniĂšre version de Gemini (l’IA de Google, ex-bard). De maniĂšre assez basique, cette IA a carrĂ©ment « effacé » les blancs. Quand on lui demande de gĂ©nĂ©rer une image d’un pape, elle ne gĂ©nĂšre que des images avec des noirs ou des personnes de couleur. Du pur wokisme, assumĂ©, car la responsable de la stratĂ©gie IA l’explique trĂšs bien. C’est ce que la vidĂ©o trĂšs bien faite de Matt Walsh montre (en fin d’article) : la mega-entreprise Google, que l’on utilise tous les jours, fait de la vulgaire propagande1 woke.1. Action psychologique qui met en Ɠuvre tous les moyens d’information pour propager une doctrine, crĂ©er un mouvement d’opinion et susciter une dĂ©cision. A l’approche des Ă©lections US, et des europĂ©ennes avant, tout cela n’augure rien de bon pour la libertĂ© d’expression et pour la libertĂ© tout court. Je ne sais pas trop comment on peut lutter contre ça, Ă  part en le faisant savoir, et en se dĂ©sengageant autant que faire se peut des outils Google. C’est trĂšs pĂ©nible qu’une belle entreprise comme celle-lĂ  se soit laissĂ©e grignoter et phagocyter par des activistes politiques. C’est le cas pour le wokisme, c’est le cas pour le catastrophisme climatique. C’est dĂ©jĂ  en train d’arriver en France. Pour ma part, je vais essayer de quitter progressivement gmail : si nous sommes des milliers, des centaines de milliers, des millions, Ă  le faire, peut-ĂȘtre cela fera-t-il rĂ©flĂ©chir les dirigeants de Google ? Je n’y crois pas vraiment (les dirigeants de Google ont volontairement mis en place ce genre de cinglĂ©s), mais a minima ça Ă©vitera qu’ils jouent avec mes donnĂ©es. Evitons de nous faire biaiser. Quand on voit comment les mĂ©dias ont jouĂ© main dans la main avec les gouvernements au moment du COVID pour censurer tout ce qui ne suivait pas la ligne du parti, c’est une prĂ©caution Ă  mon sens utile. Qu’en pensez-vous ? Est-ce que cela vous inquiĂšte, ou est-ce moi qui me fait des films ?

  • GaĂŻapocalypse

    GaĂŻapocalypse

    Il faut sauver la planĂšte ! Ce pourrait ĂȘtre le mot d’ordre qui va avec la premiĂšre « fable immorale » de la sĂ©rie, GaĂŻapocalypse. Voyons donc quelle est sa structure de base, et en quoi elle est immorale.

    GaĂŻapocalypse

    Cette fable pourrait ĂȘtre rĂ©sumĂ©e ainsi :

    Il Ă©tait un fois une belle planĂšte, riche de ressources, oĂč toutes les espĂšces vivaient en harmonie. Mais un jour, de mĂ©chants hommes, forts de leur technique, avides de pouvoir, commencĂšrent Ă  l’exploiter. Ils pillĂšrent tellement les ressources naturelles, ils Ă©mirent avec leurs machines tant de CO2, que le climat se dĂ©rĂ©gla. Les glaciers commencĂšrent Ă  fondre, des espĂšces d’animaux disparurent, et la tempĂ©rature devient si chaude que des zones entiĂšres de la planĂšte devinrent inhabitables. La trajectoire Ă©tait connue : elles deviendraient tellement inhabitables que cela allait provoquer des migrations massives, qui crĂ©eraient des conflits un peu partout, en plus des morts causĂ©s par les catastrophes naturelles. Heureusement, les humains n’Ă©taient pas tous mauvais comme cela : quelques Ăąmes dĂ©sintĂ©ressĂ©es, soucieuse de prĂ©server cet environnement si agrĂ©able et si doux, trouvĂšrent un moyen d’arrĂȘter les dĂ©gĂąts, et d’empĂȘcher les mĂ©chants de nuire Ă  l’environnement. Il fallait limiter l’utilisation des ressources, les Ă©missions de CO2, la pollution, et la planĂšte serait sauvĂ©e ! Il commencĂšrent donc Ă  restreindre l’activitĂ© humaine, Ă  limiter l’exploitation des ressources non renouvelables, et avec des efforts intenses, ils parvinrent Ă  sauver la planĂšte ! Ces combattants du climat devinrent de vĂ©ritables hĂ©ros, des bienfaiteurs de l’humanitĂ©.

    ModĂšles mentaux

    Quels sont les schémas mentaux véhiculés ou utilisés par cette « fable » ? Ils sont nombreux :

    • l’homme peut causer des dĂ©gĂąts Ă  son environnement
    • certains hommes sont avides et s’en foutent de l’environnement dans lequel ils vivent
    • les ressources peuvent ĂȘtre divisĂ©e en non-renouvelables et renouvelables
    • la nature est initialement bonne
    • la plupart des humains sont nĂ©fastes par leur activitĂ© Ă  la planĂšte
    • le CO2 produit par les humains cause un rĂ©chauffement du climat qui a des consĂ©quences dĂ©sastreuses
    • il est possible de prĂ©voir le climat futur
    • les humains peuvent avoir un impact (quel que soit le sens) sur le climat de la planĂšte

    La morale de la fable jamais tout Ă  fait explicitĂ©e est claire : il faut empĂȘcher les humains de vivre comme bon leur semble, sinon la planĂšte va devenir inhabitable. C’est une question de survie, donc il n’y pas de limites Ă  ces restrictions.

    Séparer le vrai du faux

    Les trois premiers points de la liste ci-dessus sont vrais. Les autres sont tous des affirmations qui sont fausses. Cette fable est donc un tissu de mensonge, qui justifie (c’est la morale) de contraindre sans fin l’action humaine pour servir un objectif inexistant. Pourquoi inexistant ? Car si nous ne pouvons pas prouver que les humains ont un impact sur le climat, qu’est-ce qui permettra de savoir que les contraintes doivent s’arrĂȘter ? Il est par ailleurs trĂšs clair que les modĂšles utilisĂ©s par le GIEC n’ont aucune valeur scientifique : comment expliquer, s’ils en avaient une, qu’ils ne font que se tromper depuis 30 ans sur leurs prĂ©visions ? A tel point que les militants de cette « cause » (sauver la planĂšte Ă  tout prix) ne parlent plus dĂ©sormais de « rĂ©chauffement » mais de « dĂ©rĂšglement » climatique. La vĂ©ritĂ©, c’est que le climat a toujours changĂ©, que les hommes s’y sont plus ou moins bien adaptĂ©s, et que personne ne peut montrer que nous pouvons y changer quoi que ce soit…Pour avoir des arguments sĂ©rieux, je vous propose d’aller sur l’excellent site Mythe, Mancies & MathĂ©matiques lire la traduction d’un article reprenant les arguments d’un prix Nobel de Physique (1973), Ivar Giaever, signataire, avec 1400 autres scientifiques, d’une dĂ©claration trĂšs claire :

    Il n’y a pas d’urgence climatique
    Ce message urgent a Ă©tĂ© prĂ©parĂ© par un rĂ©seau mondial de 1400 scientifiques et professionnels. Les sciences du climat doivent ĂȘtre moins politisĂ©es, tandis que les politiques climatiques doivent s’inspirer davantage de la science. Les scientifiques doivent tenir clairement compte des incertitudes et des exagĂ©rations dans leurs prĂ©dictions de rĂ©chauffement climatique, tandis que les dirigeants politiques devraient Ă©valuer de façon dĂ©passionnĂ©e les coĂ»ts rĂ©els ainsi que les bĂ©nĂ©fices projetĂ©s de leurs mesures.

    • Des facteurs naturels aussi bien qu’anthropiques causent le rĂ©chauffement
      Les archives gĂ©ologiques rĂ©vĂšlent que le climat terrestre change depuis que la planĂšte existe, avec des phases naturelles chaudes et froides. Le Petit Âge glaciaire n’ayant pris fin que vers 1850, il n’est pas surprenant que nous connaissions Ă  prĂ©sent une pĂ©riode de rĂ©chauffement.
    • Le rĂ©chauffement est beaucoup plus lent que prĂ©vu
      Le monde s’est rĂ©chauffĂ© Ă  une vitesse moitiĂ© moindre que celle que le GIEC avait prĂ©vu en se fondant sur la modĂ©lisation du forçage anthropique et de l’équilibre radiatif. Cela nous indique que nous sommes encore loin de comprendre le changement climatique.
    • Les politiques climatiques s’appuient sur des modĂšles inadĂ©quats
      Les modĂšles prĂ©sentent de nombreuses lacunes et ne constituent pas, mĂȘme de loin, des outils valables pour une politique mondiale. Ils exagĂšrent l’influence des gaz Ă  effet de serre tels que le CO2. De plus, ils ignorent le caractĂšre positif d’une atmosphĂšre enrichie en CO2.
    • Le CO2 est la nourriture des plantes, le fondement de toute vie sur Terre
      Le CO2 n’est pas un polluant, il est en rĂ©alitĂ© essentiel Ă  la vie sur Terre. La photosynthĂšse est un immense bienfait. Davantage de CO2 est un bĂ©nĂ©fice net pour la nature, car celui-ci verdit la Terre. Le CO2 additionnel dans l’air a favorisĂ© la croissance de la biomasse vĂ©gĂ©tale Ă  l’échelle globale. Il a Ă©galement un effet positif sur l’agriculture, dont les rendements augmentent dans le monde entier.
    • Le rĂ©chauffement climatique n’a pas accru les catastrophes naturelles
      Il n’y a aucune preuve statistique que le rĂ©chauffement climatique intensifierait les ouragans, les inondations, les sĂ©cheresses et autres catastrophes naturelles, ni qu’il les rendrait plus frĂ©quentes. Il existe en revanche des preuves abondantes que les mesures de limitation des Ă©missions de CO2 sont Ă  la fois nĂ©fastes et coĂ»teuses.
    • Les politiques climatiques doivent tenir compte des rĂ©alitĂ©s scientifiques et Ă©conomiques
      Il n’y a pas d’urgence climatique. Il n’y a donc aucun fondement Ă  la panique ou l’alarmisme. Nous nous opposons fermement aux projets Ă  la fois nĂ©fastes et irrĂ©alistes qui viseraient Ă  rĂ©duire Ă  zĂ©ro les Ă©missions de CO2 en 2050. À l’avenir, si la science crĂ©e de nouvelles connaissances et la technologie crĂ©e de nouvelles capacitĂ©s, et elles le feront certainement, nous aurons amplement le temps d’actualiser nos politiques. L’objectif d’une politique globale doit ĂȘtre celui de la prospĂ©ritĂ© pour tous, grĂące Ă  une Ă©nergie fiable et bon marchĂ©. Ce n’est que dans une sociĂ©tĂ© prospĂšre qu’hommes et femmes ont accĂšs Ă  une bonne instruction, que les taux de naissances sont modĂ©rĂ©s et que les gens prennent soin de leur environnement.

    Pourquoi est-ce immoral ?

    C’est une honte morale Ă©galement car cette fable s’appuie sur une vision totalement dĂ©lirante de la puissance de l’homme (« nous pouvons changer le climat »), en crĂ©ant de facto une angoisse insurmontable (en rendant les gens responsables d’un truc auquel on ne peut probablement rien).
    Quand on raconte n’importe quoi, on finit par inventer des indicateurs bidons : bilan carbone, jour du dĂ©passement, qui ne mesurent rien d’autre que la volontĂ© de ces militants « écologistes » de nous empĂȘcher de vivre comme nous le souhaitons.
    Ces « écolos » de pacotille finissent par ĂȘtre eux-mĂȘmes ceux qui crĂ©ent le plus de dĂ©gĂąts sur l’environnement : arrĂȘt du nuclĂ©aire pour reprendre l’exploitation du charbon, pose d’Ă©oliennes qui saccagent l’environnement et les paysages sans apporter le moindre gain Ă©nergĂ©tique. Ils participent Ă  focaliser tout le monde sur un non-sujet (le CO2), alors qu’ils devraient s’intĂ©resser vraiment aux problĂšmes d’environnement (pollutions, dĂ©gradations variĂ©es de l’environnement, cycles de vie des matĂ©riaux, etc…). Mais ce n’est pas ce qui leur tient Ă  coeur, bien sĂ»r. L’Ă©cologie est un masque qui leur sert – bien mal – Ă  dissimuler leur totalitarisme auto-destructeur, suicidaire, qui inculque Ă  nos enfants des angoisses infondĂ©es, et une dĂ©testation gĂ©nĂ©rale de l’action humaine. Cette fable est immorale. Bas les masques.

  • Les fables immorales

    Les fables immorales

    Je vais initier une nouvelle sĂ©rie de billets, sous le thĂšme « fables immorales ». Je les rangerai dans la catĂ©gorie « Bas les masques » que je n’avais plus utilisĂ©e depuis longtemps, mais qui correspond tout Ă  fait Ă  cela. Des rĂ©cits ou des messages mĂ©diatiques qui semblent dire quelque chose, ou qui s’en donnent l’apparence, mais qui au final ne sont que des manipulations – plus ou moins habiles – en vue du pouvoir sur les opinions. Ce sont des fables qui se donnent l’apparence de porter une morale, mais dont la morale rĂ©elle, cachĂ©e derriĂšre un masque sĂ©duisant, est souvent trĂšs diffĂ©rente.
    J’ai choisi une image du Voyage de Chihiro, du grand Miyazaki, pour illustrer l’article car le « monstre », Kaonachi, incarne de maniĂšre allĂ©gorique le mensonge, et l’incitation Ă  la consommation excessive. Il distribue de l’or Ă  tout le monde, et finit par dĂ©vorer ceux qui acceptent. Il est insatiable. Chihiro est la seule Ă  refuser, et Ă  continuer Ă  lui dire la vĂ©ritĂ© (image trouvĂ©e sur le site MediaTarn). Il symbolise bien Ă  mes yeux la dĂ©marche de ceux qui dĂ©forment la vĂ©ritĂ© pour arriver Ă  leurs fins.

    A l’Ă©cole aussi…

    J’ai trouvĂ© utile d’en montrer quelques-unes car elles sont – entre autres – utilisĂ©es pour conditionner nos enfants, dĂšs l’Ă©cole. D’oĂč le nom de « fable ». Il me semble scandaleux que les professeurs, sciemment ou non, se fassent les vecteurs de tels fables immorales, et il convient, Ă  l’instar d’autres initiatives 🌟 🌟 ReconquĂȘte a par exemple initiĂ© le mouvement ProtĂ©geons nos enfants qui vise Ă  rendre visible la propagande Ă  l’Ă©cole de les dĂ©noncer, ou au moins d’ĂȘtre conscients de tout cela pour pouvoir contrer la propagande.

    La philosophie nous apprend à douter de ce qui nous parait évident. La propagande, au contraire, nous apprend à accepter comme évidentes des choses dont il serait raisonnable de douter.

    Aldous Huxley (1894-1963)
    écrivain, romancier et philosophe britannique.

    Les adultes ensuite considĂšrent comme « vraies » un certain nombre de ces fables, qui structurent une partie de nos actions, de nos discours, de nos modĂšles mentaux. C’est Ă  mon avis assez grave, suffisamment pour en rendre lisible certaines, et en dĂ©monter les ressorts.
    Pour chacune d’entre elles, j’utiliserai la mĂȘme structure : d’abord le rĂ©cit, la fable, sous sa forme « archĂ©typale ». Ensuite les modĂšles mentaux implicites ou explicites qui la structurent, et enfin les raisons pour lesquelles cette fable est, Ă  mes yeux, porteuse d’une morale fausse, injuste, laide et viciĂ©e. C’est-Ă -dire qu’elle prĂ©tend Ă©riger en modĂšles d’action ou de pensĂ©e des Ă©lĂ©ments qui sont en contradiction soit avec les faits (avec le rĂ©el), soit avec les valeurs morales (la morale communĂ©ment admise, l’humanisme), soit avec la raison (la logique, les raisonnements critiques). A suivre, donc !