Catégorie : 🏛️ Politique

  • Stratégie de victoire ?

    Stratégie de victoire ?

    Pour que la droite puisse gagner l’élection de 2022, la recette est simple : il faut s’allier. Les Républicains et le Rassemblement National doivent travailler de concert pour rendre cette alliance possible. Cet effort, réel, sera le signe d’une volonté de prendre le pouvoir.

    Homme providentiel ou réunions de convergence ?

    J’apprécie beaucoup les émissions d’interview de l’Institut des Libertés. Charles Gave y reçoit des personnalités intéressantes, et je vous recommande d’aller les découvrir. Il recevait récemment Robert Ménard, maire de Béziers et François Bousquet, rédacteur en chef de la revue Elements.

    Je partage beaucoup de ce qui est raconté là -dedans. Mais j’ai eu le sentiment que les deux invités « attendaient », un peu impuissants, le chef de fil providentiel qui saurait rassembler à  droite, et plus largement d’ailleurs, et gagner l’élection. Il me semble que le problème est pris un peu à  l’envers : la seule stratégie possible, à  droite, est simple.

    Il faut rassembler, ce qui veut dire travailler ensemble. Le Rassemblement National et les Républicains (mais aussi Debout la France, Via, Objectif France) devraient avoir des réunions de travail, visant à  poser sur la table les différents sujets, et construire un programme commun. Tant que ces réunions ne seront pas organisées, et partagées avec le public, les électeurs, l’élection de 2022 sera perdue d’avance.

    Gagner l’élection n’est qu’un moyen

    L’absence de ces réunions, de ces échanges, sera le signe que ces acteurs ne sont pas capables de faire les compromis nécessaires à  la victoire. Si on place le sort du pays comme enjeu majeur, alors la victoire est une étape nécessaire. Gagner l’élection n’est pas le but, c’est un moyen. Ne pas se donner les moyens (échanger, se foutre sur la gueule, faire des accords, des compromis), c’est afficher aux yeux de tous (électeurs compris) que le sort du pays, n’est pas l’enjeu pour ces partis. C’est justement ce qui a conduit les électeurs à  ne plus se déplacer : des politiciens dont l’enjeu est d’être élu, et non d’appliquer un programme, dans l’intérêt de la Nation. Ce qui est glamour en politique, c’est la vérité et le sens du sacrifice, pas les egos surdimensionnés.

    A ceux qui s’offusqueraient d’un tel rapprochement, je rappellerais d’abord qu’il ne faut pas avoir peur des mots et des pièges tendus par une partie des journalistes et des élites « bien pensantes », et je poserais ensuite les questions suivantes : en quoi, sur les idées, François-Xavier Bellamy diffère de Marion Maréchal ? En quoi Jean-Frédéric Poisson ne pourrait pas s’entendre avec Mariani, ou Dupont-Aignan ? Retailleau avec Garraud, ou Aliot ? Si leurs différences de points de vue – inévitables – ne peuvent se lisser, s’oublier momentanément, s’articuler, évoluer, pour un objectif commun, alors c’est que ces gens-là  ne veulent pas du pouvoir. Robert Ménard, dans la vidéo qui ouvre cet article le dit très bien. Cela demande du courage (que pour la plupart ils ont déjà  montré).

    Au passage, ces réunions de « convergences », ou d’alliance, seraient le meilleur moyen de voir émerger des personnalités nouvelles (ou pas), capables de porter ce programme commun devant le peuple (avec ou sans les chefs de partis d’ailleurs). Je repose donc cette question, ouverte et bienveillante : quand a lieu la prochaine réunion de travail pour un rassemblement gagnant à  droite ?

    C’est ce que je fais qui m’apprend ce que je cherche.

    Pierre Soulages (1919) artiste peintre et graveur français

  • Etes-vous de droite ou de gauche ?

    LHC est un réseau de blogs politiques, que j’ai créé avec Criticus. Nous l’animons à  5 désormais : Lolik, René, Rubin, Criticus et moi. Nous avons lancé une opération pour évaluer notre positionnement politique au sein de LHC. Les résultats me paraissent intéressants, et je voulais les partager avec vous, chers lecteurs : au passage vous pourriez me dire comment VOUS vous positionnez sur l’échiquier politique…
    (suite…)

  • Le PS nouveau est arrivé

    Dans le Figaro du 11/08, Chantal Brunel, députée de Seine-et-Marne, porte-parole de l’UMP, a signé un article intitulé « Libéralisme et autoritarisme, le choc des modèles ».
    Cela m’a intéressé, parce qu’il précise la ligne idéologique de l’UMP, et qu’il recoupe partiellement la problématique exposée dans la dernière citation du dimanche.

    Le monde selon l’UMP

    Le monde présenté par Chantal Brunel se découpe en deux « blocs » : les régimes capitalistes libéraux et les régimes capitalistes autoritaires. En clair, pour l’UMP, le capitalisme a gagné, et les questions du PS concernant le libéralisme sont un peu vaines.

    Les querelles picrocholines sur la promotion du libéralisme politique, comme économique, sont dépassées.

    Pourtant, quelques phrases plus loin, on peut lire :

    la compétition mondiale n’oppose plus les sociétés libérales aux sociétés dirigées, mais les sociétés capitalistes libérales aux sociétés capitalistes autoritaires.

    Outre la très juste remarque de Hayek consistant à  rappeler qu’un gouvernement autoritaire pouvait conduire une politique d’inspiration libérale, cette phrase signifie bien qu’il y a une ligne de distinction entre « libéraux » et « autoritaires » parmi les capitalistes…La question du libéralisme reste donc bien centrale, quoi qu’en dise Mme Brunel.
    Ensuite, elle précise qu’il y a bien deux libéralismes différents :

    Force est de constater que le capitalisme autoritaire fait tache d’huile sur la carte du monde. Car si le cheminement est différent, la même logique est à  l’oeuvre en Russie, et demain sans doute à  Cuba et dans différents pays d’Amérique latine.
    De l’autre côté, le capitalisme libéral semble évoluer en deux branches : le monde anglo-saxon d’une part, très attaché à  la «pureté» de l’économie de marché et aux libertés individuelles, aspire à  un minimum de régulation ; l’Europe continentale, d’autre part, qui cherche un consensus de ses principaux membres en faveur d’une économie de marché «à  visage humain», pour éviter abus, inégalités et crises. Ce capitalisme européen me semble arrivé à  l’âge de raison. Il aura à  coeur de protéger ses marchés contre les effets négatifs de la mondialisation (hedge funds, fonds souverains). Il protégera ses salariés et assurera des conditions de vie correcte (santé, éducation, etc.) par la puissance publique. Conscient de ses propres excès, il cherche dès à  présent des solutions pour réprimer les rémunérations indécentes, les golden parachutes, les retraites des dirigeants, qui ne reflètent pas la performance des intéressés.
    En somme, entre capitalisme libéral et capitalisme autoritaire, deux cultures se regardent dans les yeux : pour l’une, la prospérité doit servir au bien-être de la société ; pour l’autre, la prospérité doit satisfaire l’appétit de puissance.

    Je trouve cet article très pertinent, et très clair. Même si je ne suis pas d’accord avec cette vision ; du moins pas totalement. Et même si on y trouve l’approximation courante commise par les partisans de l’intervention étatique entre régulation et règlementation. Dommage.

    Le PS modernisé, c’est l’UMP

    Ce texte, finalement, décrit la ligne politique d’une gauche moderne, celle-la même que le PS n’arrive pas à  incarner. L’ouverture, loin d’être le « coup » médiatique que dénonçaient les adversaires de Sarkozy, correspondait donc bien à  cela : l’UMP, sous l’impulsion de Sarkozy, s’est transformée en un grand parti social-libéral, ou réformiste social.
    Plusieurs questions se posent à  la lecture de cet article :

    • Puisque le grand parti de gauche français est l’UMP, quel sera le parti de droite ? Ou plutôt, puisque l’UMP incarne le réformisme « social », constructiviste, étatiste, quel parti pourra donner sa chance aux idées libérales ?
    • Puisque l’UMP a gagné la bataille idéologique en menant de manière responsable la politique qu’aurait du proposer le PS, quel va être la place du PS, idéologiquement ? N’y a t’il pas un risque de voir le PS aller fricoter encore un peu plus avec l’extrême-gauche ?
    • Quel place en France pour les idées libérales anglo-saxonnes ? Même une maigre culture des idées politique montre que le libéralisme dont se réclame l’UMP est ce qu’on appelle libéralisme utilitariste. C’est exactement ce que les penseurs libéraux dénoncent comme n’étant pas libéral. En légitimant le recours à  la règlementation, en continuant à  faire référence à  une « justice sociale », l’UMP se positionne comme les « liberal » anglo-saxons. Qui pourra incarner l’équivalent des républicains américains, par exemple ?

    Qu’en pensez-vous ?

  • Les mensonges du GIEC

    Les mensonges du GIEC

    Retour sur les conclusions d’un important rapport du NIPCC, intitulé « C’est la nature et non l’activité humaine qui détermine le climat ». On y apprend comment le GIEC (IPCC en anglais) présente dans ses rapports un avis orienté, faisant fi de la plus élémentaire rigueur scientifique. Les conclusions du NIPCC sont claires : l’accroissement du CO2 atmosphérique n’est pas responsable du réchauffement climatique. Et les règlements adoptés pour lutter contre le réchauffement climatique sont inutiles.

    J’avais déjà  eu l’occasion ici d’exprimer mon scepticisme vis-à -vis des « théories » catastrophistes du GIEC. Et vis-à -vis de tous ceux, politiciens et idéologues, qui veulent utiliser des pseudo-messages scientifiques pour amener de l’eau à  leur moulin. Sans aucun scepticisme : ils assènent des convictions, plus qu’ils ne font oeuvre de diffusion d’informations.
    Vincent Bénard a fait l’autre jour un article pour faire un lien[1. Rubin a déjà  fait suivre l’info. Coïncidence ? Aymeric, au même moment, a publié un article intitulé « La planète va très bien, merci. »] vers le rapport du NIPCC. Qu’est-ce que le NIPCC, me direz-vous ?

    L’IPCC et le GIEC

    Quel titre barbare ! Bon, tout le monde a au moins une fois entendu parler du GIEC[2. La page du GIEC précise que sa mission est « d’évaluer, sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation. »] (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat). C’est le groupe qui publie régulièrement un rapport sur le réchauffement climatique, avec pour but de proposer des pistes d’actions aux décideurs. Tout le fatras politiquement correct à  propos du CO2 vient de ces rapports. En anglais, le GIEC s’appelle IPCC : Intergovernmental Panel on Climate Change. D’ailleurs, c’est l’inverse : c’est l’IPCC qui, en français, s’appelle GIEC.

    NIPCC, et le rapport « C’est la nature, et non l’activité humaine, qui détermine le climat »

    Le NIPCC, c’est le Nongovernmental International Panel on Climate Change. Non-GIEC, en français. Le NIPCC vient de publier un rapport très complet[3. Edité par Fred Singer, scientifique, et qui dirige SEPP] « Nature, Not Human Activity, Rules the Climate« , téléchargeable gratuitement. Ce que Vincent Bénard nous signalait, c’était que ce rapport a été intégralement traduit[4. traduction de Jean Martin, Jean-Michel Reboul et Frédéric Sommer] et est disponible en français sur l’excellent site Pensée Unique ! Je ne peux que vous conseiller d’aller le télécharger et le lire : c’est très bien écrit, direct, simple à  comprendre, et il souffle dans ce texte un esprit de scepticisme et de rigueur intellectuelle qui fait plaisir. Comme je sais que vous n’avez pas forcément le temps de tout lire, je vous livre quelques passages intéressants de l’introduction et de la conclusion.

    Avant-Propos : position honteusement orientée du GIEC

    Dans son discours à  la Conférence des Nations Unies sur le Climat du 24 septembre 2007, le Dr Vaclav Klaus, Président de la République Tchèque, a déclaré que le débat scientifique sur le changement climatique serait grandement amélioré si le monopole actuel et le point de vue orienté de l’International Panel on Climat Change (IPCC en Anglais, GIEC en Français) était supprimé. Il réitéra cette demande que l’ONU organise un groupe de travail indépendant et publie deux rapports contradictoires. C’est très exactement ce que fait le Non Intergouvernemental Panel on Climate change (The NIPCC, Le Non-GIEC). Il s’agit d’une analyse indépendante à  partir des résultats publiés dans la littérature scientifique revue par les pairs — examinée sans a priori ni sélection. Cette analyse incorpore de nombreux résultats de recherche ignorés par l’IPCC en y ajoutant des résultats scientifiques devenus accessibles après la date de clôture de Mai 2006, fixée par l’IPCC. L’IPCC est préprogrammé dans le but de fournir des rapports qui vont dans le sens de l’hypothèse du réchauffement climatique généré par les activités humaines et celui du contrôle des émissions de gaz à  effets de serre, tels qu’ils ont été évoqués dans le Traité du Climat du Globe. Le résumé de l’IPCC de 1990 ignora totalement les résultats des mesures satellitaires parce qu’ils ne montraient aucun réchauffement. Le rapport de l’IPCC de 1995 fut rendu célèbre par le fait que des modifications y furent introduites, après qu’il ait été approuvé par les scientifiques. Ces modifications visaient à  donner l’impression d’une influence humaine. Le rapport 2001 de l’IPCC qui affirmait que le vingtième siècle présentait « un réchauffement inhabituel » reposait sur la « courbe en crosse de hockey »[5. page 8 du rapport du NIPCC : « L’une des (preuves du réchauffement climatique) était un article sur la dénommée « Crosse de Hockey » qui est une analyse d’indicateurs variés qui proclamait que le vingtième siècle était le plus chaud des 1000 dernières années. Par la suite, on découvrit que cet article reposait sur une analyse statistique basée sur des erreurs fondamentales. L’IPCC soutint aussi un article qui affirmait que le réchauffement antérieur à  1940 était d’origine humaine et causé par les gaz à  effet de serre. De même, ce travail contenait des erreurs fondamentales d’analyse statistique. La réponse du SEPP au (GIEC) fut un livret publié en 2002 et intitulé « Le Protocole de Kyoto n’a pas de fondement scientifique » [SEPP 2002]. »], à  présent discréditée. Le dernier rapport de l’IPCC de 2007 minimisa complètement la contribution de l’activité solaire au changement climatique alors que celle-ci est probablement capable de dominer toute contribution d’origine humaine.
    Frederick Seitz[6. décédé en mars 2008, il était professeur émerite de la Rockfeller University, et ancien président de la société de Physique Américaine]

    Principales conclusions du NIPCC

    Trois questions posées, et les éléments de réponse associés. Je recopie ici intégralement les conclusions : il me semble qu’elles sont importantes, claires et relativement faciles à  comprendre. Bonne lecture !
    Trois questions :

    Les principaux problèmes pour les décideurs dans le débat du réchauffement climatique sont les suivants :

    • est-ce que la tendance au réchauffement est réelle et significative?
    • quelle est la part des causes naturelles dans ce réchauffement et quelle est la part imputable aux gaz à  effet de serre (GES) d’origine anthropogénique ?
    • est-ce que ce réchauffement sera dommageable ou bénéfique à  la vie des plantes, des animaux et au développement de la civilisation humaine ?

    Et voici quelques éléments de réponses de la conclusion de cet excellent rapport :

    • L’amplitude du réchauffement récent — le sujet du point n°1 — apparaît être moins importante que celle généralement présentée par l’IPCC et les médias. […] Les seules observations fiables viennent de stations météo embarquées dans les satellites et celles-ci ne montrent aucun réchauffement depuis 1998.
    • Ce rapport démontre donc que la contribution des émissions de GES au réchauffement actuel est insignifiante. En utilisant les données du GIEC publiées dans le rapport CCSP nous avons pu montrer que les températures observées sont en contradiction flagrante avec les modélisations numériques basées sur les évolutions des GES. Il est curieux de constater que l’IPCC n’ait jamais fait de telles comparaisons, sinon il aurait dû aboutir aux mêmes conclusions, à  savoir : le réchauffement actuel est principalement d’origine naturelle plutôt qu’anthropogénique. Au contraire, l’IPCC campe sur ses positions à  propos du réchauffement global, alors que les « preuves évidentes » ne résistent pas à  un examen minutieux.
    • Nous avons montré que l’évolution des températures du vingtième siècle n’est nullement exceptionnelle et que des périodes de réchauffement de plus fortes amplitudes sont répertoriées dans un passé historique et tout cela sans conséquences catastrophiques.
    • Nous avons aussi discuté les nombreuses imperfections des modèles quant à  leurs possibilités de simuler ce qui se passe réellement dans l’atmosphère.
    • Si la contribution au réchauffement climatique des GES anthropogéniques est réellement insignifiante, pourquoi les modèles calculent-ils de fortes élévations futures de températures, en se basant sur des sensibilités climatiques aussi élevées ? La raison probable est que les modèles négligent des rétroactions négatives qui ont cours dans l’atmosphère. Des observations satellitaires récentes montrent que les distributions de la vapeur d’eau dans l’atmosphère peuvent produire de telles rétroactions négatives.
    • Si le réchauffement actuel n’est pas lié aux GES, quelles sont les causes naturelles qui peuvent produire les changements de températures observés pendant les périodes historiques préindustrielles ? Des observations empiriques montrent que les principales causes des variations de température à  l’échelle décennale sont liées à  l’activité solaire qui module le rayonnement cosmique lui même responsable en grande partie des variations de la nébulosité atmosphérique. Des publications rapportent également que les rayons cosmiques sont responsables de changements climatiques majeurs pendant les derniers 500 millions d’années de l’histoire paléo-climatique de la Terre.
    • La troisième question concerne les effets et conséquences d’un réchauffement mineur. Une des catastrophes majeure associée au réchauffement futur est réputée être le relèvement rapide du niveau de la mer ; mais même l’IPCC a revu ses chiffres à  la baisse. Nous avons montré qu’il n’y aura aucune accélération de la vitesse de remontée du niveau de la mer et ceci même en cas de réchauffement d’une durée de plusieurs dizaines d’années, que ce réchauffement soit naturel ou anthropogénique.
    • Par ailleurs, on peut noter que les effets d’un accroissement conjoint des températures et de la teneur en CO2 de l’air sont plutôt bénéfiques, puisqu’ils favorisent non seulement la croissance des cultures et des forêts, mais aussi la santé humaine. L’acidification des océans n’est pas considérée comme étant un problème, comme cela est indiqué par les observations disponibles. Après tout, les teneurs en CO2 de l’air ont atteint des valeurs de près de vingt fois celles d’aujourd’hui et cela à  diverses périodes des 500 millions d’années qu’a duré le Phanérozoïque. Le climat pendant ces périodes était remarquablement stable, sans dérapage ni emballement liés à  l’effet de serre, ce qui indique l’existence de rétroactions négatives très efficaces.
    • Si pour une raison quelconque un réchauffement mineur devait se produire, comme celui de l’Optimum Médiéval aux alentours du douzième siècle par exemple, ou même comme celui de l’optimum climatique de l’Holocène il y a 6000 ans caractérisé par des températures encore plus élevées, les conséquences n’en seraient pas négatives. Au contraire, elles seraient bénéfiques (Lamb 1982, et fig. 26).

    Implications pour les décideurs

    La conclusion se termine avec les implications pour les décideurs :

    • Nos observations penchent pour un réchauffement modéré avec des conséquences bénéfiques pour l’humanité et les divers biotopes terrestres. Ceci devrait avoir pour conséquence de stopper les décisions suivantes : les divers schémas proposés pour contrôler les émissions de CO2 émanant du protocole de Kyoto, les propositions aux US pour des actions locales ou fédérales, et l’élaboration d’un traité international devant succéder à  celui de Kyoto ne sont ni nécessaires ni utiles, et dilapideraient des ressources qui seraient plus judicieusement utilisées à  régler les vrais problèmes des sociétés actuelles [Singer, Revelle and Starr 1991 ; Lomborg 2007].
    • Même si une part substantielle du réchauffement climatique était liée aux GES – et ce n’est pas le cas — toute tentative de contrôle des émissions de ceux-ci aurait des résultats insignifiants. Par exemple, le protocole de Kyoto — même si tous les états membres appliquaient les mesures à  la lettre — ne ferait baisser les températures de 2050 que de 0,02°C seulement (recalculé d’après Parry et al. 1998), une variation de température indétectable.

    En résumé : ce rapport NIPCC contredit la principale conclusion du rapport du GIEC qui affirme que le réchauffement noté depuis 1979 est très probablement causé par l’émission des GES anthropogéniques. En d’autres termes, l’accroissement du CO2 atmosphérique n’est pas responsable du réchauffement climatique. Les règlements adoptés pour lutter contre le réchauffement climatique sont inutiles. Il est regrettable que le débat public concernant les changements climatiques, alimenté par les erreurs et les exagérations du rapport du GIEC, se soit éloigné autant de la vérité scientifique. La science est plutôt embarrassée par ce tapage médiatique alors que la raison devrait dominer ce débat aux conséquences importantes.
    Pour finir, une citation du site de Jean Martin, qui a fait ce remarquable travail de traduction :
    A la différence de certains, je ne crois pas que la fin justifie les moyens, même si l’on pense qu’il s’agit de sauver la planète : En utilisant une science inaboutie, on peut faire beaucoup plus de mal que de bien. S’il y a un débat scientifique sur une question, il faut l’accepter et ne pas le cacher. Un débat scientifique doit le rester et ne pas servir des (ou ses) idéaux partisans et (ou) économiques. La déontologie de la Science, c’est exclusivement de chercher et faire connaître la Vérité sans esprit de parti pris. Pour tous les hommes (et pour la planète). Lorsqu’un résultat est avéré et seulement lorsqu’il l’est, c’est aux hommes d’en tirer les conséquences en connaissance de cause ! Toute précipitation en la matière est potentiellement source de catastrophes…
    A faire circuler donc ! C’est urgent, il me semble.

  • Réformes, triangles d'or et calculs politiciens

    Le temps manque, souvent, pour aller se renseigner sur tout ce qu’on voudrait. C’est le cas de la réforme constitutionnelle que les parlementaires et les sénateurs vont voter aujourd’hui. J’ai suivi de loin les tractations concernant le vote, qui va être tendu. Sur le fond, quelques grandes lignes m’ont convaincues que ça allait plutôt dans le bon sens. Je me retrouve dans les arguments que l’on peut lire sur Echo Politique, par exemple.
    Dans la manière de mener un changement, on apprend en formation que ceux sur qui il faut s’appuyer pour convaincre les « mous », les « indécis » et les « passifs », sont les « triangles d’or ». Les « triangles d’or » sont ceux qui fonctionnent sur un mode d’esprit critique, d’analyse sceptique des éléments. Ce sont des « raisonnables », « factuels ». Et si eux participent à  convaincre que le changement est bon, alors ils auront un vrai poids dans les discussions : on ne peut pas les soupçonner d’être acquis à  une cause, ou convaincus à  l’avance.
    C’est l’impression que m’ont donné plusieurs tribunes où des esprits lucides ont choisi de dire pourquoi ils voteront oui, malgré des positions éloignées de celles du gouvernement. De la majorité, ou de l’opposition. Citons les radicaux de gauche[1. Gérard Charasse, Paul Giacobbi, Annick Girardin, Joël Giraud, Dominique Orliac et Sylvia Pinel] :

    Et il faut bien reconnaître que de nombreuses dispositions contenues dans cette réforme contribuent à  rénover le système actuel. Le nier serait faire preuve d’irresponsabilité et d’un manque certain de discernement. Il est toujours dangereux, sur un texte qui engage l’avenir de nos institutions, d’opter pour une grille de lecture uniquement partisane et s’inscrivant dans le seul court terme. Il faut se projeter et imaginer l’opposition d’aujourd’hui devenir majoritaire. Quand il s’agit de la Constitution, cet exercice, certes pas facile aujourd’hui, est toutefois indispensable.

    […] Notre vote n’est en rien un vote de soutien à  la politique du président de la République. Depuis le début de cette législature, nous n’avons cessé de nous opposer à  ses projets et à  ses choix.

    Pour ceux qui veulent lire le texte complet des articles modifiés qui sont soumis au vote du Congrès, c’est là  : Le texte des articles modifiés sur Le Monde.
    Je reprend, en guise de conclusion, l’article de Brice Couturier : il n’y a rien à  ajouter.

    Pourquoi édulcorer un pouvoir dont on peut s’emparer ?

    Les hommes de parti, quelques pures que leurs intentions puissent être, répugnent toujours à  limiter la souveraineté. Ils se regardent comme ses héritiers, et ménagent, même dans la main de leurs ennemis, leur propriété future. (Benjamin Constant)

    Voilà  pourquoi la majorité du PS refusera, en Congrès, les réformes constitutionnelles proposées par le gouvernement. Même s’il se trouve que nombre de ces réformes sont réclamées à  corps et à  cris depuis des années par la gauche libérale. Pourquoi l’opposition contribuerait-elle à  rogner les pouvoirs exorbitants de l’exécutif, alors qu’elle sait qu’elle a de bonnes chances de l’emporter dans moins de 4 ans ? A-t-on vu que l’auteur du ”Coup d’Etat permanent » ait renoncé en quoi que ce soit aux prérogatives ahurissantes accordée au président de la République, une fois élu ? Le pouvoir de nomination, en particulier, est, dans notre pays, scandaleux. On a vu l’usage qu’en ont fait et Mitterrand et Chirac en fin de mandat pour caser ou remercier leurs amis.


  • Reseau LHC : blogs de qualité !

    LHC, ça vous dit quelque chose ? Non, bien sûr ! LHC, c’est un réseau de blogs politiques, une sorte de label qualité. L comme Liberté d’expression, H comme humanistes et C comme esprit critique. Voilà  l’esprit que nous voulons promouvoir sur les blogs du réseau. N’hésitez pas à  nous rejoindre…!
    (suite…)