La blogosphĂšre n’en a pas beaucoup parlĂ©. De droite comme de gauche. Et pourtant, les positions exprimĂ©es par Manuel Valls, pleines de bon sens, et de sens de la responsabilitĂ©, tranchent clairement avec la position officielle du PS. Est-ce le signe d’un dĂ©but de changement d’attitude au PS ? Il faut soutenir, en tout cas, ce type de discours qui sort de l’opposition systĂ©matique, et qui se place dans le registre de la proposition et du progrĂšs.
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CatĂ©gorie : đïž Politique
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Valls, le solitaire ?
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Le chaud et le froid
La chaire de santĂ© de sciences Po organise les « Tribunes de la santé« . Le Dr. Martin Winckler, mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste Ă temps partiel au centre de planification de lâhĂŽpital du Mans, et Ă©crivain, a Ă©tĂ© lâinvitĂ© de cette tribune pour y dĂ©crire les obstacles et les enjeux relatifs Ă son mĂ©tier (13 fĂ©vrier 2008, « La crise de la mĂ©decine gĂ©nĂ©rale »). Bon nombre de ses constats de base trouvent un Ă©cho en odontologie : « les Ă©tudes de mĂ©decine sont trop Ă©litistes, technicistes et autoritaires » ; ou encore : « les facultĂ©s de mĂ©decine françaises apprennent aux gĂ©nĂ©ralistes Ă penser en spĂ©cialistes alors quâelles devraient enseigner aux spĂ©cialistes Ă penser en gĂ©nĂ©ralistes ».
Attention chaud devant !
Malheureusement notre confrĂšre mĂ©decin se prend les pieds dans le tapis en affirmant : « LâidĂ©al du mĂ©decin nâest pas de diagnostiquer les maladies mais de faire en sorte que la santĂ© en gĂ©nĂ©ral de la population soit la meilleure possible ». Quelle confusion ! Nâest ce pas au politique de faire en sorte que la santĂ© gĂ©nĂ©rale de la population soit la meilleure possible ? Et qui doit se charger de « diagnostiquer les maladies » si ce nâest pas au mĂ©decin ? Un tel dĂ©rapage ne fait-il pas froid dans le dos ? Martin Winckler nâest quâun politique dĂ©guisĂ© en mĂ©decin. Il nây a pas de honte Ă ce que tout citoyen donne son avis politique. Mais il ne faut pas le faire comme mĂ©decin Ăšs qualitĂ©. A vouloir jouer Ă contre sens (Sciences Po invite un mĂ©decin), on dĂ©crĂ©dibilise, et le mĂ©decin, et le politique. Si Winckler ne veut pas diagnostiquer les maladies, quâil Ă©vite de parler au nom des professionnels de santĂ©.
Zorro -
Le nombre de fonctionnaires : indicateur de la volonté de réforme ?
On a appris ce matin, par la voix du rapporteur gĂ©nĂ©ral du budget Ă Â l’AssemblĂ©e Nationale, que l’objectif de ne pas remplacer un dĂ©part Ă Â la retraite sur deux dans la fonction publique ne serait pas tenu en 2008. On pourrait s’en affliger, si cet objectif n’apparaissait pas – au vu de ce qui s’est fait dans les autres grands pays occidentaux – comme dĂ©jĂ Â particuliĂšrement peu ambitieux. Si cet objectif Ă©tait tenu (et il ne le sera pas!), on arriverait sur une diminution de l’ordre de 4% du nombre de fonctionnaires, lĂ Â oĂč les autres pays ont rĂ©duits de l’ordre de 20% leurs effectifs.
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Ouvrir l'assurance maladie a la concurrence européenne
Dans le trĂšs bon dossier du Figaro Magazine de ce week-end consacrĂ© aux rĂ©formes, figure une liste de 12 idĂ©es pour rĂ©former la France. 12 intervenants prestigieux proposent chacun, dans un format trĂšs court, une idĂ©e forte pour rĂ©former la France. Aujourd’hui je vous livre celle de Pascal Salin : « Ouvrir l’assurance maladie Ă Â la concurrence europĂ©enne ». Tout un programme, politiquement incorrect !
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Vrai centre et faux centre
François Bayrou a dĂ©finitivement terminĂ© son oeuvre d’enterrement du MoDem. Son propos visant Ă Â critiquer le bipartisme (rĂ©futĂ© en force par les Ă©lecteurs) tombe Ă Â l’eau. MalgrĂ© les journalistes qui ont souvent mis le focus sur les membres du MoDem dans cette campagne, et malgrĂ© un score relativement important aux prĂ©sidentielles, le centre « à  la Bayrou » a vĂ©cu. Une carte interactive des rĂ©sultats est disponible sur le site du Parisien.
Plus pertinente et plus juste, la vision d’HervĂ© Morin dimanche soir concernant la notion de centre. Il est convaincu de sa nĂ©cessitĂ©, mais contrairement Ă Â Bayrou, HervĂ© Morin – fondateur du Nouveau Centre – considĂšre que le centre politique doit se positionner comme un courant dans le cadre du bipartisme. Le centre semble ĂȘtre Ă Â ses yeux la voix de la modĂ©ration et du compromis au sein des grands partis (PS et UMP).
Il a appelĂ© d’ailleurs Ă Â ce que tout le monde travaille dans le sens de moderniser la France, sur de nombreux aspects Ă©vidents – au vu de la situation des autres pays EuropĂ©ens – : plein emploi, rĂ©formes structurelles de l’Etat, diminution de la dette publique. Son discours est clairement d’expliquer que les solutions sont – au moins partiellement – connues, et qu’il convient d’avoir un minimum de sens de l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral pour oeuvrer dans ce sens. Discours frais, pragmatique, et ĂŽ combien plus fĂ©dĂ©rateur que celui, idĂ©ologique au point d’ĂȘtre dogmatique, du MoDem. VoilĂ Â ce que doit ĂȘtre le vrai centre, et voilĂ Â pourquoi Bayrou a tuĂ© son parti mort-nĂ©. -
Ce qui est drole dans ces elections…
Retour sur la soirĂ©e tĂ©lĂ©visĂ©e de rĂ©sultat du premier tour. Pas trĂšs intĂ©ressant, mais il y a toujours quelques drĂŽleries dans ces soirĂ©es Ă©lectorales d’entre-deux tours : entre les andouilles patentĂ©es, ceux qui commencent Ă Â sortir leurs rateaux Ă Â voix, et les journalistes cherchant Ă Â tout prix Ă Â Ă©taler leur incompĂ©tence, on peut toujours s’amuser un peu…
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