Je vais faire court : c’est juste pour vous demander votre avis, chers abonnés et lecteurs, anciens ou récents, sur les « Conseils de lecture ». J’aimerais avoir votre sentiment sur ce type d’article : intéressant, pas intéressant ? Assez souvent, pas assez souvent ? Vous pouvez utiliser les commentaires pour donner votre avis (on est sur un blog, tout de même) ou vous défouler grâce à ce petit sondage (j’aime bien les sondages, moi).
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Les Français sont-ils des cons ?
On peut se poser la question. En effet, entre les 35h qui sont toujours là , mais de moins en moins (tant mieux), et l’ISF qui est toujours là , mais de moins en moins là (tant mieux), on a franchement l’impression que les membres du gouvernement ne sont pas capables de faire la pédagogie toute simple des bases de l’économie, pour aller vite et fort vers la rupture promise.
Oui, en laissant les gens négocier leurs contrats, on responsabilise les gens, et on leur redonne la liberté de travailler comme ils l’entendent. Dans les pays où cela s’est fait (par exemple la Nouvelle-Zélande dans les années 80), les gens ont choisi majoritairement de négocier eux-mêmes directement leur contrat, et non pas de se reposer sur les accords de branches comme ils en avaient la possibilité.
Oui, en diminuant les impôts, y compris pour les plus riches, on favorise la création de richesses, on incite les entrepreneurs à prendre des risques (puisqu’ils pourront garder un peu plus ce qu’ils auront créé). Et cela finit rapidement par augmenter l’assiette de l’impôt, et donc cela conduit, non pas à diminuer les ressources de l’Etat (et donc les possibilités de solidarité), mais bien à les augmenter. Moins d’impôts pour tout le monde, moins d’impôts pour les plus riches, cela signifie dans les faits, plus d’emplois, plus d’argent pour l’Etat, et plus de liberté. Les gens qui expliquent à chaque détour de discussion que « diminuer les impôts des riches, c’est un cadeau fait aux classes aisées sur le dos des pauvres » sont des menteurs. Les humains sont raisonnables : ils intègrent dans leur comportement les signaux de leur environnement. C’est aussi bête que cela. Si en produisant 100, l’Etat me prend 60, j’ai moins de raison de le faire que s’il ne m’en prend que 30. Il y a aura donc d’autant plus de richesses produites, et de gens incités à le faire, que les impôts seront bas. Et il y aura donc, dans la foulée, plus de richesses à répartir, plus de revenus pour la solidarité collective. Est-ce si difficile à comprendre ?
Tout cela est simple ; et prouvé puisque les exemples de pays ayant suivis cette voie sont nombreux. Qu’attendent les politiques français pour tenir ce discours ? J’ai le sentiment de vivre dans un pays où la vérité fait peur, parce qu’une bande de religieux marxistes désinforme tout le monde à longueur de journée. J’ai le sentiment d’un gouvernement qui manque singulièrement de virilité dans la mise en oeuvre de la politique pourtant majoritairement plébiscitée un an plus tôt.
Je ne sais pas si les français sont cons ; mais, de deux choses l’une : soit on leur parle comme si c’était le cas, soit ceux qui leur parlent le sont. -
Emprunter pour mieux sauter
Imaginons que le meilleur moyen de relancer le pays soit simplement de laisser les gens travailler librement. Cela signifie qu’il faut une réforme radicale de la fiscalité, à tous les niveaux, en diminuant nettement le taux d’imposition dans ce pays. Ce qui induit directement la conséquence fâcheuse pour l’Etat qu’il va devoir trouver un moyen pour financer son fonctionnement : moins d’impôts, égal moins d’argent pour faire tourner la bête…
Il y a deux options :- Virer tous les fonctionnaires : ce n’est pas une solution possible à court terme, ni forcément souhaitable à moyen terme
- Emprunter pour être capable de payer les fonctionnaires pendant les quelques années qu’il faudra pour que la libération du travail porte ses fruits : c’est une solution envisageable, mais qui impose forcément de ne pas vraiment diminuer la dette, mais de l’augmenter.
Depuis hier soir, je me dis que, finalement, cet emprunt pourrait bien être considéré comme un investissement utile pour faire redémarrer la machine. Ce qui m’a conduit à penser, bêtement, que les dogmatiques de l’équilibre des finances publiques et de la réduction de la dette ne veulent pas voir baisser nos impôts, ou veulent virer tous les fonctionnaires. Mais je dois me tromper. En tout cas, je ne serais pas contre une diminution massive des impôts (sur le revenu, sur les sociétés, sur la fortune, sur la valeur ajoutée), au prix d’un emprunt costaud. Et vous ?
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Citation #78
Reconnaître l’individu comme juge en dernier ressort de ses propres fins, croire que dans la mesure du possible ses propres opinions doivent gouverner ses actes, telle est l’essence de l’individualisme.Friedrich Hayek (1899-1992)
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La vulgarité du Nouvel Obs
Comment faire pour remplir un journal, quand on est à court d’idées ? Au Nouvel Observateur, ils ont la solution : prendre un évènement avec Sarkozy qu’ils n’ont pas couvert, et raconter n’importe quoi ! Si possible en faisant passer Sarkozy pour un gros imbécile vulgaire. La vulgarité n’est pas toujours où l’on veut nous faire croire, et c’est grâce à Jean Quatremer, journaliste à Libération, que l’on sait où elle se trouve en l’occurence.
C’est une bien belle histoire (lue chez Koz), et qui mérite de circuler fort et partout.
Le Jeudi 15/05/2008, la rubrique « Téléphone Rouge » du Nouvel Observateur (rubriques où les articles ne sont pas signés) s’ouvre sur la nouvelle suivante :
Les nouveaux connards de Sarkozy
Nicolas Sarkozy a toujours autant de mal à se faire au style présidentiel. ”Putain les mecs, il fait chaud, on se fout sur la terrasse ! », a-t-il lancé, lundi 5 mai, à quelques journalistes spécialistes des questions européennes qu’il avait invité pour une rencontre informelle à l’Elysée. L’entretien s’est déroulé dans la bonne humeur jusqu’à ce qu’un des reporters s’avise d’interroger Sarkozy sur sa pusillanimité à propos des droits de l’homme en Tunisie. Réponse du président : « Rien à foutre, de toute manière, ce ne sont que des connards qui posent des questions à la con… ».
Or, un des journalistes qui étaient présent (contrairement au Nouvel Obs) à cette entrevue, Jean Quatremer, est formel :
Spectaculaire, mais totalement faux. Je le sais, comme mes confrères en poste à Bruxelles le savent, puisque j’étais présent. Et je peux vous affirmer que jamais le Président n’a tenu de tels propos. En le disant, je brise le « off » dont nous étions convenu avec l’Élysée. Mais comment rester muet devant un tel mensonge qui nuit à toute la profession : d’une part parce que celui qui a parlé (ou qui a parlé à quelqu’un qui a parlé) a violé le « off », mais surtout parce qu’il a raconté n’importe quoi. C’est exactement de la même eau que le soi-disant SMS envoyé par Nicolas Sarkozy à son ex-femme (« si tu reviens, j’annule tout »).Jean Quatremer, « Sarkozy, le Nouvel Observateur et les connards »
Depuis, le Nouvel Observateur a reconnu s’être trompé.
Comment qualifier ce genre de non-journalisme ? De la propagande ? Du mensonge éhonté ? De la basse manipulation ? Je vous laisse choisir les mots qui conviennent le mieux pour décrire cet acte minable.
Vendredi 23 mai, le texte en question était encore en ligne (cliquez sur la petite image ci-dessous pour voir la copie d’écran). L’affaire est maintenant dans les mains des grands médias. On ne peut que saluer, en attendant, la rigueur intellectuelle de Jean Quatremer. Et le remercier d’avoir dénoncé cet acte de mensonge grossier.

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Conseils de lecture #4
- OGM : un fossé entre politiques et scientifiques, sur le Figaro
- Une question de culture politique, chez Authueil
- Oslo : trois fois plus de viols qu’en Suisse. Pourquoi ?, chez Alain Jean-Mairet
- Circulez, Rien à voir !, chez Rioufol
- Soyons précis, chez Polluxe
Bonne lecture à toutes et à tous !