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  • DLL – Construction et évolution

    Chapitre Premier : Raison et évolution

    Construction et évolution

    Il y a deux façons de considérer la structure des activités humaines, qui conduisent à  des conclusions forts différentes concernant à  la fois son explication et les possibilités de la modifier délibérément. […]

    La première conception soutient que les institutions humaines ne serviront des desseins humains que si elles ont été délibérément élaborées en fonction de ces desseins ; souvent même, que la simple existence d’une institution prouve qu’elle a été créée dans un certain but ; et toujours, que nous devrions remodeler notre société et ses institutions de telle sorte que toutes nos actions soient entièrement guidées par des objectifs connus. […] Pourtant la croyance sous-jacente à  ces propositions, c’est à  dire que nous devons toutes les institutions bénéfiques à  des plans préconçus, et que seul un tel dessein les a rendues, ou peut les rendre, utiles à  nos fins, est largement fausse. […]

    L’autre vision des choses […] était que ce caractère ordonné de la société, qui a grandement accru l’efficacité de l’action individuelle, n’était pas dû seulement à  des institutions et pratiques inventées ou combinées dans ce but, mais largement aussi à  un processus d’abord décrit comme une « maturation », puis comme une « évolution », processus par lequel des pratiques qui avaient été d’abord adoptées pour d’autres raisons, ou même de façon purement accidentelle, durent conservées parce qu’elles procuraient aux groupes où elles étaient apparues une supériorité sur les autres groupes.

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  • Citation #98

    Toute philosophie politique qui n’est pas construite comme une théorie des droits de propriété passe complètement à  côté de son objet et doit par conséquent être rejetée d’emblée comme un verbiage dépourvu de sens pour une théorie de l’action.

    Hans Hermann Hoppe(1949 – ) Philosophe et économiste américain

  • Avancement sur DLL

    Vous le savez peut-être (ou pas), j’ai commencé la lecture d’un ouvrage monumental de Friedrich Hayek : « Droit, Législation et Liberté ». J’en suis à  la fin de la première partie, et mon impression initiale s’est précisée. Il s’agit d’un grand livre, profond, humble, rigoureux. Il est assez difficile à  lire, parce que la pensée d’Hayek n’est pas linéaire ; elle ressemble plutôt à  ça :
    Solide
    C’est une pensée lente, solide, qui passe du temps à  préciser les termes, qui revient et peaufine les arguments. Le défaut, c’est que c’est long et pas toujours « funky » à  lire. Le gros avantage, c’est que c’est très solide et rigoureux. L’édifice est étayé par de nombreuses références, aucune idée n’est lancée en l’air. J’adore ce livre !
    J’avais fait un billet pour servir de point central, avec l’index des chapitres. Et puis j’ai publié les extraits qui me paraissaient bien résumer l’introduction.
    La grande question qui se pose à  moi, au moment de publier les extraits du chapitre premier, est la suivante : soit je publie en un seul article tous les extraits, et le billet sera indigeste et difficile à  lire, soit je résume à  l’extrême (car c’est possible), mais alors le billet n’aura plus le caractère démonstratif que possède le texte d’Hayek. J’ai choisi de couper la poire en mille morceaux, et d’utiliser le découpage interne (sous titres) de chaque chapitre : je publierai donc chaque chapitre dans plusieurs billets. Cela permettra de faire des billets plus courts, avec seulement quelques idées à  chaque fois. Et j’imagine que du coup, il sera également plus facile de réagir en commentaires…
    A bientôt, pour les premiers extraits du chapitre premier…!

  • Un musulman éclairé

    Un intellectuel bahreïnien musulman, Dhiyaa Al-Musawi, donne une interview pour parler de l’Islam, et de « réforme » nécessaire de la culture musulmane. De la vérité, de l’humanisme et du courage. Vive les musulmans éclairés !

    Merci à  Max, qui m’a fait découvrir cette vidéo

  • A quoi sert le ministre de la culture ?

    Ministre de la culture. Rien que l’appellation est ridicule. Les différentes politiques culturelles mises en oeuvre depuis 1959 n’ont servi à  rien. La lettre de mission que Nicolas Sarkozy a adressé à  Mme Albanel le rappelle :

    En 1959, Malraux définissait ainsi les missions du nouveau ministère des affaires culturelles : « rendre accessible les oeuvres capitales de l’humanité, assurer la plus vaste audience à  notre patrimoine culturel et favoriser la création des oeuvres de l’art et de l’esprit qui les enrichit ». […]

    Les acquis de cette politique sont considérables : une offre foisonnante, des musées et des monuments rénovés, un cinéma rivalisant avec la production internationale. Ces succès ne doivent pas faire oublier les lacunes et les ratés : un déséquilibre persistant entre Paris et les régions, une politique d’addition de guichets et de projets au détriment de la cohérence d’ensemble, une prise en compte insuffisante des publics, et surtout l’échec de l’objectif de démocratisation culturelle. De fait, notre politique culturelle est l’une des moins redistributives de notre pays. Financée par l’argent de tous, elle ne profite qu’à  un tout petit nombre.

    […] Il vous revient de proposer les voies et moyens d’une politique culturelle nouvelle, audacieuse, soucieuse de favoriser l’égalité des chances, d’assurer aux artistes une juste rémunération de leur travail, de développer la création et nos industries culturelles, de s’adresser à  tous les publics.

    On retrouve la logique constructiviste de Malraux, cette logique qui a la prétention de croire qu’il est possible de piloter la production culturelle, sous toutes ses formes. Et qui veut faire croire qu’en perfusant le domaine de la culture avec de l’argent public on parviendra à  autre chose qu’à  un désastre. Si une oeuvre n’intéresse personne, au nom de quoi faut-il la subventionner ? Et si elle intéresse un public, comment croire qu’il n’y aura pas des producteurs suffisamment intelligents pour la produire et gagner de l’argent avec ?
    Il n’y a aucune justification morale ou politique à  ce que l’argent du contribuable serve à  « assurer aux artistes la juste rémunération pour leur travail », ou à  « développer les industries culturelles ».
    Et que je sache, ce n’est pas la France qui a produit Eternal Sunshine of the Spotless Mind, ou Little Miss Sunshine. Coltrane ou Madonna n’ont pas eu besoin de subventions pour travailler, créer des oeuvres originales, et convaincre leur public de les acheter.
    A quoi sert le ministre de la culture ? A rien.

  • Que reste-t-il de l'ISF ?

    La création initiale de l’impôt sur la fortune (ISF) fut une mesure totalement idéologique, illustrant le désir de la gauche de sanctionner et ponctionner les riches (« Je n’aime pas les riches », disait encore récemment François Hollande, pour qui riche signifiait avoir un revenu supérieur à  4000 €/mois ; il ne s’aimait donc pas lui-même).
    La stupidité du raisonnement consistant à  vouloir faire payer les riches (méchants profiteurs, exploiteurs, salauds de capitalistes) est pourtant simple à  démontrer.

    (suite…)