Résultats de recherche pour « islam »

  • Lawfare (Guerre du droit)

    Lawfare (Guerre du droit)

    Le film s’appelle en anglais « Lawfare – totalitarian state » (Guerre juridique ou Guerre du droit – l’état totalitaire). Il a été produit par Tommy Robinson, lanceur d’alerte et activiste britannique. De manière prévisible, la page Wikipedia donne une version tellement déformée de son parcours que ça ne vaut pas le coup d’aller lire ça. Je suis depuis longtemps Tommy Robinson sur Twitter, devenu X, et je le trouve admirable de courage et de justesse dans son propos. Le film ci-dessous expose les mécanismes, en Angleterre (mais nous ne sommes pas loin de cette situation en France), de police et de justice à deux vitesses (c’est-à-dire instrumentalisées par le pouvoir pour faire taire les opposants), les mécanismes de contrôle de la liberté d’expression, et la manière dont ces dirigeants, depuis 50 ans, échouent totalement dans leur mission qui devrait être de défendre les intérêts des peuples, et non de laisser des idéologies perverses se répandre dans nos sociétés (islamisme, wokisme & transgenrisme, fanatisme climatique, socialisme, par exemple). A regarder, à faire circuler, à discuter. Qu’en pensez-vous ? Je trouve pour ma part son propos juste et clairvoyant : vous semble-t-il pertinent ou exagéré ? Dites-le en commentaire…

  • Y a-t-il un Dieu ?

    Y a-t-il un Dieu ?

    En furetant dans les rayons de livres d’occasion de la très belle librairie Jousseaume (galerie Vivienne), je suis tombé sur un essai de Jean-claude Barreau, « Y a-t-il un Dieu ? ». Même si la mauvaise question fermée du titre n’incitait pas vraiment à cet achat, j’ai lu quelques pages, et le ton, le style, m’ont convaincu de l’acheter : cela sentait en effet la simplicité, l’expérience et l’érudition humble.

    Bel essai, personnel

    Bien m’en a pris, car c’est un bel essai, qui donne à voir la vision assez large, globale, de l’auteur sur le monde, l’humain, la conscience, et … bien sûr, Dieu. Beaucoup de beaux passages, beaucoup de lectures en commun et pas mal de citations pour ma collection. Par exemple, celle-ci, de l’Abbé Pierre :

    La vie doit être une désillusion enthousiaste.

    L’essai est personnel et cela lui donne un tour plutôt agréable à suivre.

    Manque de rigueur

    Mais le livre pèche par son manque de rigueur ; ou plutôt par une attitude surprenante consistant à faire des petits « sauts logiques ». Un raisonnement bien construit, et qui termine sans raison par une conclusion erronée, ou à tout le moins simplement le fruit d’une croyance. Et c’est plus ou moins assumé, car c’est le coeur de l’argumentation, en tout cas de la description de la croyance de l’auteur : la conscience humaine est si incroyable (en tant que phénomène, ce que personne ne nie) qu’il faut qu’il y ait une conscience « divine » qui l’explique. Il ne semble pas concevable, pour Barreau, qu’un phénomène soit « étonnant », « merveilleux », sans avoir une cause connue ou identifiée, ou autre que le hasard et la nécessité. Plus ça va, et plus il me semble que l’attitude agnostique est la seule compatible avec la raison ; ou pour être plus précis, le bon raisonnement ne saurait faire l’économie de la plus élémentaire prudence, et du sens de la distinction.

    Riche

    Je recommande néanmoins la lecture de ce livre très riche. Il donne un éclairage très direct et lucide sur l’islam (que l’auteur connait bien), et ses différences philosophiques et spirituelles avec la foi chrétienne. L’éclairage très intéressant sur la prière comme moyen d’être dans « l’attention », en référence à Simone Weil (beaucoup citée par l’auteur), me permet, non pas de laisser le mot de la fin à Barreau, mais de vous repartager ce très beau texte de Weil (texte intégral disponible ici : Attente de Dieu).) :
    Bien qu’aujourd’hui on semble l’ignorer, la formation de la faculté d’attention est le but véritable et presque l’unique intérêt des études. (…) La plupart des exercices scolaires ont aussi un certain intérêt intrinsèque ; mais cet intérêt est secondaire. Tous les exercices qui font vraiment appel au pouvoir d’attention sont intéressants au même titre et presque également. (… ) N’avoir ni don ni goût naturel pour la géométrie n’empêche pas la recherche d’un problème ou l’étude d’une démonstration de développer l’attention. C’est presque le contraire. C’est presque une circonstance favorable. Même il importe peu qu’on réussisse à trouver la solution ou à saisir la démonstration, quoiqu’il faille vraiment s’efforcer d’y réussir. Jamais, en aucun cas, aucun effort d’attention véritable n’est perdu. Toujours il est pleinement efficace spirituellement, et par suite aussi,
    par surcroît, sur le plan inférieur de l’intelligence, car toute lumière spirituelle éclaire l’intelligence.

  • Trois coups de tonnerre

    Trois coups de tonnerre

    Jean Clayrac signe avec « Trois coups de tonnerre » un petit essai très intéressant, et rudement bien écrit. Jean Clayrac est le pseudonyme de l’auteur, également taulier du site Un Regard Inquiet, que je vous invite à  découvrir. Le livre est sous-titré « Confession d’un antiraciste ordinaire », il est très bien résumé par le 4ème de couverture :

    Un antiraciste ordinaire, naguère certain de sa bonne moralité, a pris conscience, l’année précédente, de ses compromissions intellectuelles et des drames qu’elles avaient engendrés. Il se plonge dans une réflexion sur leurs causes idéologiques, morales et finalement existentielles, pour ouvrir la voie à  une refondation intellectuelle.

    C’est de la refondation de la gauche dont il s’agit. Et donc d’une partie de la société française, tant l’idéologie décrite dans l’essai – où elle y est démasquée, déconstruite, expliquée, analysée – imprègne les esprits en 2021 en France.

    Prise de conscience tardive ?

    Mieux vaut tard que jamais, se dit-on au début de l’essai. Car les trois coups de tonnerre sont l’affaire George Floyd, les actes de sauvageries de l’été 2020, et l’assassinat de Samuel Paty. 3 affaires relativement récentes qui, en retentissant comme des coups de teonerre, ont ouvert les yeux de l’auteur. On se demande comment du coup avaient retenti pour lui le 11 septembre, le Bataclan et tous les autres attentats islamistes. Mais mieux vaut tard que jamais ; et le livre, de fait, répond à  cette question de manière très précise et assumée. C’est tout l’intérêt.

    Mécanismes et causes de l’aveuglement volontaire

    Jean Clayrac, avec une honnêteté rare, et une précision chirurgicale, explique pas-à -pas les mécanismes du déni de réel dans lequel une partie de la gauche s’est enfermée depuis très longtemps, les raisons de ce déni. Les formes prises par ce déni aussi. Tout y est très documenté. C’est l’analyse des causes idéologiques du déni (antiracisme bêlant, oubli de l’histoire, ethnocentrisme). Et on retrouve, bien sûr, le point central des travaux de Bock-Côté : paraître vertueux, socialement, a été un des moteurs de ce déni.
    Une fois explicité tout cela, l’auteur poursuit son introspection, en écrivant « nous ». J’entends dans ce nous autre chose qu’une manière de ne pas dire « je » : il parle pour son « camp » idéologique, la gauche. Il cherche donc les causes morales du déni. Et il les explique très bien : lâcheté, conformisme, intelligence compromise.

    A faire découvrir à  tous vos amis de gauche

    Si le livre ne m’a pas appris tant que cela, il m’a permis de me mettre un peu dans les chaussures de quelqu’un d’idéologisé. Je suis admiratif du chemin parcouru par l’auteur (mais est-ce vraiment le cas, ou ce point de vue n’est-il qu’une manière rhétorique d’emmener dans son récit de manière assez large, y compris, surtout, ceux qu’il cherche à  faire bouger ?). Le livre est remarquablement clair, bien écrit, et découpé en courts chapitres qui rendent la lecture et la progression du propos tout à  fait limpide. En fait, je me suis dit en le terminant que j’allais l’offrir à  mon ami de gauche, car cet essai explique mieux que moi une partie des idées qui sont les miennes. L’essai permet certainement de faire bouger certaines consciences. On ne peut que l’espérer…

  • Je suis le prix de votre liberté

    Je suis le prix de votre liberté

    J’ai acheté ce livre, « Je suis le prix de votre liberté », pour faire un acte de soutien. J’avais suivi de près, effaré mais pas surpris, l’affaire Mila. Je ne regrette pas, car c’est un beau livre, écrit par une personnalité surprenante. Claire, pudique, émouvante à  force d’être digne, courageuse et solide. Comme un diamant. C’est un livre qui va a l’essentiel.

    La tristement célèbre « affaire Mila »

    Pour ceux qui ne connaissent cette affaire, elle se résume en quelques lignes : Mila, une adolescente très utilisatrice de réseaux sociaux, se retrouve prise à  partie par des musulmans haineux en ligne. Courageusement, elle ne se laisse pas faire et leur réponds par une vidéo – provoquante mais qui répondait à  des menaces de viol ! – « Votre religion, c’est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul. Merci, au revoir ». Déchainement de violence, menaces de morts, de viols par milliers, plaintes multiples : Mila se retrouve malgré elle au coeur d’un Maelstrà¶m qui bouleverse sa vie. Elle vit, depuis, une vie en demi-teinte, sous protection policière, obligée de se déguiser pour ne pas être reconnue. Insupportable histoire où la victime voit sa vie s’effondrer mais où la meute reste libre de continuer à  hurler. Insupportable histoire qui révèle la lâcheté d’une grande partie de la population, déjà  prise à  la gorge par la peur soigneusement installée par les coupeurs de langues et les coupeurs de têtes.

    Dignité et lucidité

    Le livre se dévore en quelques minutes. Il glace le sang et laisse pantois, effrayé. Il donne aussi de l’espoir, car l’effort de Mila et de sa famille, soutenus par le remarquable Richard Malka, pour tenter de retrouver une vie, est d’une grande dignité. Mila, dans ce livre très personnel, se donne aussi des marges de manoeuvres pour parler un peu d’autre chose. Elle reste très lucide sur la situation. J’en pleure de rage, de honte, de peur pour mes enfants, qu’une telle situation soit possible en France, qu’on ait laissé les choses aller aussi loin dans le déni, la lâcheté et l’impuissance. Toujours le même mélange répugnant de conformisme, de peur, de manque d’exercice de la liberté d’expression. De rejet du réel.

    La réalité de la menace islamiste

    Quel est ce réel – que Mila s’est pris en pleine tronche, avec une violence inouïe – que le prechi-precha politiquement correct ne souhaite plus aborder ? Il est qualitatif et quantitatif. Qualitatif : Nous sommes en guerre. Pas parce que nous aimons la guerre, mais parce que nous sommes attaqués. L’islam radical, politique, est une idéologie guerrière et totalitaire. Nous l’avons laissé se developper sur notre sol, et gangrener les esprits et les quartiers. Faire comme si nous n’étions pas en guerre, c’est le premier renoncement, qualitatif. Ce que l’affaire Mila révèle aussi c’est l’aspect quantitatif : ils sont légions, parmi les jeunes musulmans français, ceux qui trouvent normal d’être homophobe ou antisémite, et de menacer ceux qui osent critiquer leur religion. Contrairement à  ce que veulent bien nous servir les médias en guise de berceuse, ce n’est pas une minorité. L’ampleur de la vague de haine que Mila a subie montre que si c’est une minorité, elle est loin d’être faible. En creux, elle permet de voir, parmi les amis de l’époque de Mila, que le nombre de personnes prêtes à  soutenir une amie contre le déchainement est très faible. La peur, le conformisme, ont fait le vide autour de Mila. Cela a renforcé sa souffrance et sa peine. Attaquée d’un côté par des imbéciles haineux, et lâchée de l’autre par des couards conformistes.

    Soutenons tous Mila !

    J’ai été séduit et dérangé par ce petit livre. Il est d’une grande simplicité et maturité. Il mérite un détour, et du soutien. Mila mérite tout notre soutien, sans l’ombre d’une réserve. La réaction de Mila, et la suite de son parcours, et ce livre, sont un cri contre l’injustice. C’est l’esprit de justice, et non la colère, qui anime Mila. Je ne peux pas me retenir de vous partager la conclusion que j’ai trouvé, à  l’image du livre et de Mila, et de sa situation, belle à  pleurer, que dis-je, à  sourire :

    Vous parler de cette manière m’a follement soulagée. J’ai l’impression que vous arrivez à  me comprendre sans même me regarder dans les yeux en ce moment même. Ressentez-moi, et souriez-moi. Je ne veux voir personne pleurer à  cause de ce qu’on m’a fait. J’ai simplement besoin qu’on me fasse honneur de cette manière, parce que le sourire est la meilleure réponse à  l’obscurantisme. Ils ne cesseront de me harceler que quand je serai morte. Je pense même qu’ils s’en prendront à  tout ce qui peut me ressembler lorsque je ne serai plus là , parce qu’ils chercheront toujours un os à  ronger.
    Moi, je suis condamndée à  payer le prix de ma liberté. Si une si grande partie de ce peuple a été lâche et qu’il n’a pas pu me sauver, alors qu’il se ressaisisse un jour et qu’il trouve la force de s’élever pour se battre. Je veux donner toute mon énergie, toute la magie qu’il y a encore en moi pour qu’il n’y ait plus jamais une autre Mila.
    J’ai maintenant 18 ans, et je prends aujourd’hui mon indépendance, sans savoir de quoi sera fait demain.
    Je veux juste un avenir.
    Toutes mes amitiés à  celles et ceux qui sont avec moi jusqu’ici. Nous sommes merveilleux.
  • Fragile liberté

    Fragile liberté

    Notre liberté est fragile, et menacée. En ces temps troublés, il nous faut la défendre. Deux axes – ce ne sont pas les seuls – : liberté absolue d’expression pour lutter contre l’idéologisation et la pauvreté des débats, et réformes institutionnelles limitant les abus de pouvoir.

    Elites pourries

    Pierre Mari avait malheureusement raison : une partie de nos élites est pourrie. Pourrie, dans le sens du dictionnaire : « corrompue moralement ». Sur la scène internationale, comme dans la gestion des affaires intérieures, tout semble être en roue libre, sans aucune dignité, sans aucun sens. On parle de « lâcher la bride » à  des citoyens, de décrets pour « autoriser » (!) la vente de sapin de Noël, on décide à  notre place ce qui est nécessaire ou non, on libère les islamistes au lieu de les laisser croupir en prison, on connait la fraude sociale monstrueuse sans rien y changer. Comment le peuple pourrait-il ne pas être en colère, lui qu’on laisse crever économiquement, socialement, pour protéger (très mal) les plus fragiles ? Depuis quand la mort des plus anciens et des plus malades conduit-elle à  bloquer tout le reste du pays ? Depuis quand accepte-t-on de sacrifier la liberté des plus jeunes pour les plus vieux ?

    Car le coeur du sujet, Sylvain Tesson le dit magnifiquement, est bien notre attachement à  la liberté : « sommes-nous véritablement passionnés par la liberté ? ». Je suis profondément attristé par l’abandon somme toute assez facile de notre liberté. Pour quelle raison acceptons-nous cela ? Pour sauver des vies. Les plus optimistes y verront la marque de notre solidarité. Sauf qu’il n’y a pas de preuves de l’efficacité du confinement, alors qu’il y a par contre des preuves de sa nuisance. Mais cette acceptation n’est que la conséquence logique des multiples atteintes à  la liberté qui ont été faites, depuis de nombreuses années. Plus le sens de la liberté est réduit, plus est facile de faire l’entorse suivante. Je ne vais pas faire ici une liste complète, mais il suffit de voir les atteintes à  la propriété privée, la perversion fiscale, la gabegie généralisée, l’instrumentalisation idéologique permanente de la justice, le non-respect du vote démocratique, on comprend que nous avons laissé, collectivement et depuis trop longtemps filer notre liberté. Il est temps de se ressaisir. Cela passe par plusieurs choses, mais je partage ici les deux piliers qui me semblent majeurs : liberté d’expression, et réformes institutionnelles.

    Liberté d’expression

    Pas de liberté, sans liberté d’expression. Tout commence par la description du réel, et par le débat d’idées. Toutes les opinions doivent pouvoir s’exprimer, même les plus délirantes.
    Nous avons maintenant affirmé la nécessité — pour le bien-être intellectuel de l’humanité (dont dépend son bien-être général) — de la liberté de pensée et d’expression à  l’aide de quatre raisons distinctes que nous allons récapituler ici :
    1° Premièrement, une opinion qu’on réduirait au silence peut très bien être vraie : le nier, c’est affirmer sa propre infaillibilité.
    2° Deuxièmement, même si l’opinion réduite au silence est fausse, elle peut contenir — ce qui arrive très souvent — une part de vérité ; et puisque l’opinion générale ou dominante sur n’importe quel sujet n’est que rarement ou jamais toute la vérité, ce n’est que par la confrontation des opinions adverses qu’on a une chance de découvrir le reste de la vérité.
    3° Troisièmement, si l’opinion reçue est non seulement vraie, mais toute la vérité, on la professera comme une sorte de préjugé, sans comprendre ou sentir ses principes rationnels, si elle ne peut être discutée vigoureusement et loyalement.
    4° Et cela n’est pas tout car, quatrièmement, le sens de la doctrine elle-même sera en danger d’être perdu, affaibli ou privé de son effet vital sur le caractère ou la conduite : le dogme deviendra une simple profession formelle, inefficace au bien, mais encombrant le terrain et empêchant la naissance de toute conviction authentique et sincère fondée sur la raison ou l’expérience personnelle. John Stuart Mill

    Il faut mettre fin à  toute possibilité de pénaliser la parole publique, et arrêter la censure soft obtenue par une scandaleuse promiscuité entre les médias et le pouvoir. Toutes les subventions, quelles qu’elles soient, vers des médias, doivent être supprimées. Libre à  chacun de publier des opinions et de faire de la propagande, mais ce n’est pas au contribuable de payer cela. Trouvez des lecteurs/auditeurs. Si vous avez besoin d’un exemple pour vous convaincre de cette urgence, regardez simplement la couverture médiatique des élections aux USA.

    Réformes institutionnelles

    Je viens de commander le livre de Jean-Frédéric Poisson, car il a raison : nous avons besoin de réformes institutionnelles. Pourquoi les suédois n’ont pas confiné la population ? Non pas que leurs dirigeants soient plus intelligents, ou la pression populaire moins forte pour paniquer et décider n’importe quoi sous le coup de l’émotion ; non : simplement il n’est pas possible en Suède d’interdire aux gens de circuler car la constitution protège ce droit fondamental. Et en France aussi, me direz-vous ! Que fait le Conseil Constitutionnel ? Il est clair dans la Constitution et la Déclaration des droits de l’homme à  laquelle elle fait référence, qu’il n’est possible d’entraver la libre circulation d’un individu que s’il nuit à  autrui. Peut-on prouver que l’on nuit à  autrui en se promenant simplement dans la rue ? Peut-on prouver que le confinement a permis de sauver des vies ? Non, et non. Cette absurdité est donc non-constitutionnelle. Deux grands plans me paraissent à  travailler sur les institutions : sortir de l’étatisme bureaucratique, et remettre de l’ordre dans la limitation des pouvoirs.

    Sortir de l’étatisme bureaucratique

    Pour l’absurdité bureaucratique, je n’y reviens pas : David Lisnard a signé une excellente tribune sur le sujet, et j’avais abordé dans un article les dérives réglementaires.
    (..) il existe des procédures de protection du domaine réglementaire contre les empiètements du pouvoir législatif. Il n’existe pas, par contre, de procédures de protection du domaine législatif contre l’empiètement du pouvoir réglementaire. En d’autres termes : le gouvernement peut prendre des décisions, et mettre en place des réglementations qui ne sont pas fidèles à  l’esprit des lois.
    Il faut par ailleurs préciser que cette inflation réglementaire et bureaucratique, étatiste, est encouragée par une forme d’hybris, de démesure, liée à  l’exercice du pouvoir conçu comme nécessairement centralisé et meilleur décisionnaire que les individus.

    Limitation du pouvoir

    Ce n’est pas la source mais la limitation du pouvoir qui l’empêche d’être arbitraire. F. Hayek

    Sur le plan de la limitation du pouvoir, il y aurait besoin de spécialistes du sujet (droit constitutionnel), mais on peut déjà  lister quelques pistes : rééquilibrer les rôles respectifs du gouvernement et du parlement, redonner la décision finale au Conseil constitutionnel, réintroduire l’usage régulier (et respectueux du vote) du référendum, modifier les modes de scrutin (passer au suffrage par Jugement majoritaire), supprimer les strates de pouvoir multiples en donnant la préférence aux niveaux inférieurs.

    Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses le pouvoir arrête le pouvoir. Monstequieu

    La liberté est une noble institution, faite des limites mêmes qui la rendent possible (au niveau individuel comme collectif). C’est le socle moral de nos sociétés. Cessons donc de la laisser filer, sans sourciller : elle est fragile. J’ose espérer qu’il existe encore un certain nombre de voix, en France, prêtes à  porter un discours de vérité et de liberté. Il est plus que temps.

  • Identité française

    Identité française

    Tournant ?

    Le discours d’Emmanuel Macron sur le séparatisme a marqué un tournant pour notre pays. Un tournant pourquoi ? Parce qu’enfin, le constat est à  peu près posé, du problème posé par l’islam dans notre pays. Je n’y reviens pas : progression de l’islam radical, infiltration des islamistes dans les services de l’Etat, communauté musulmane pressurisée par les plus radicaux. J’en ai parlé là , avec plein de liens vers les sources, rapports, etc… : Etat de guerre.

    Paroles, paroles

    Le problème, c’est que ce constat a déjà  été fait il y a longtemps. Il est vrai pas aussi clairement de manière officielle par un Président de la République. Mais si le problème était, aux yeux du gouvernement, aussi crucial que le disent les mots de ce discours, il aurait du être la priorité dès l’élection. Pourquoi pas plus tôt ? J’ai la faiblesse de penser que les politiciens sont avant tout des machines à  gagner des élections, et je vois dans ce discours, juste après celui sur la France, comme une entrée en campagne de Macron. J’en ai déjà  entendu des beaux discours (sincèrement). Je n’ai pas souvent vu les actes suivre.

    Le problème identitaire de la gauche

    Dans le discours, et c’est la cause de ma déception, on retrouve tous les points aveugles de la pensée de la gauche depuis longtemps. Le premier, très bien décrit dans l’article de H16, est de ne pas voir qu’un Etat dilué sur tous les sujets, faibles, est une cause de grand désordre par non application des Lois. Le blogueur libéral, comme souvent les libéraux, sous-estime totalement le problème intrinsèque du multiculturalisme, de l’immigration, et de l’absence de politique d’assimilation.
    Les mots d’intégration et d’assimilation sont absents du discours, ce qui montre que Macron, dans sa manière d’aborder le sujet, ne fait aucun lien entre séparatisme islamique, islam et immigration. Avant de vouloir réformer l’islam il faut commencer par fermer nos frontières à  l’immigration extra-occidentale.
    Comme le dit dans son excellente analyse Gilles-William Goldnadel :
    Symboliquement au moins, il a le mérite d’exister et de poser enfin un diagnostic juste sur une maladie jusqu’à  présent dissimulée. C’est déjà  cela, même si ce n’est que cela.(…) La principale, l’impardonnable [lacune], celle qui fait que ce plan est géométriquement biaisé, est de n’avoir pas dit un mot sur la nécessité existentielle de freiner l’immigration massive et illégale en train de détruire l’équilibre français. C’est cette invasion sans fin par une population, principalement islamique, qui empêche une bonne intégration et renforce ce séparatisme enfin reconnu comme maladie mortelle.

    Pour comprendre cela, il faut parler d’identité culturelle et civilisationnelle. Pour parler d’identité, il faut avoir en tête des modèles mentaux que l’on appelle Civilisations et Cultures. Notre pensée s’est tellement appauvrie, sous la pression du politiquement correct et de la non-discrimination, que ne nous sommes plus capables, collectivement, de comprendre que la civilisation islamique n’est pas une civilisation occidentale avec une religion différente. L’islam n’est pas qu’une religion. Il faut lire Levi-Strauss, Huntington, Heinich et Nemo. Sur un certain nombre de points majeurs, la civilisation islamique est incompatible avec la civilisation occidentale (liberté de conscience, droits humains universels, statut des femmes, pluralisme critique, etc…).
    Je m’insurge contre l’abus de langage par lequel, de plus en plus, on en vient à  confondre le racisme et des attitudes normales, légitimes même, en tout cas inévitables. Le racisme est une doctrine qui prétend voir dans les caractères intellectuels et moraux attribués à  un ensemble d’individus l’effet nécessaire d’un commun patrimoine génétique. On ne saurait ranger sous la même rubrique, ou imputer automatiquement au même préjugé l’attitude d’individus ou de groupes que leur fidélité à  certaines valeurs rend partiellement ou totalement insensibles à  d’autres valeurs. Il n’est nullement coupable de placer une manière de vivre et de la penser au-dessus de toutes les autres et d’éprouver peu d’attirance envers tels ou tels dont le genre de vie, respectable en lui-même, s’éloigne par trop de celui auquel on est traditionnellement attaché. Cette incommunicabilité relative peut même représenter le prix à  payer pour que les systèmes de valeurs de chaque famille spirituelle ou de chaque communauté se conservent, et trouvent dans leur propre fonds les ressources nécessaires à  leur renouvellement. Si comme je l’ai écrit ailleurs, il existe entre les sociétés humaines un certain optimum de diversité au-delà  duquel elles ne sauraient aller, mais en dessous duquel elles ne peuvent non plus descendre sans danger, on doit reconnaître que cette diversité résulte pour une grande part du désir de chaque culture de s’opposer à  celles qui l’environnent, de se distinguer d’elles, en un mot d’être soi : elles ne s’ignorent pas, s’empruntent à  l’occasion, mais pour ne pas périr, il faut que, sous d’autres rapports persiste entre elles une certaine imperméabilité.
    Claude Levi-strauss

    En France, on parle français

    Un point qui symbolise, en mal, tout cela, c’est l’apprentissage de l’arabe à  l’école. François-Xavier Bellamy en a dit ce qu’il fallait. Renvoyer des enfants à  l’apprentissage c’est les désigner comme non-français. Les assigner à  résidence civilisationnelle islamique. Quel terrible aveu, dans un discours qui se veut lutter contre le séparatisme. L’assimilation doit être obligatoire. L’apprentissage (et la maîtrise) du français en fait partie. Assimiler les nouveaux arrivants, leur transmettre notre culture, notre langue, notre histoire afin qu’ils puissent se les approprier. Nous leur donnons en partage, et c’est le seul et le meilleur accueil que l’on puisse faire. Le reste, c’est du discours multiculturaliste et politiquement correct. Ce qu’au final, je crois, est le discours de Macron. Un habile positionnement sur un thème crucial, en disant des choses justes, mais en même temps en caressant la gauche dans le sens de ses vieux poils faussement universalistes (relativiste en fait). Un discours de campagne. Laissons le bénéfice du doute sur les actions qui suivront : pour les raisons expliquées ci-dessus, j’ai peu d’espoir.
    L’image qui illustre cet article, montrant Napoléon, a été choisi pour l’action de celui-ci sur le judaïsme à  l’époque (1806) en provoquant une sorte de grand Sanhédrin. C’est le niveau d’action nécessaire pour mettre sous pression les responsables religieux de l’islam.