CatĂ©gorie : 🔭 Sciences

  • Pour une Ă©cologie politique raisonnable

    Pour une écologie politique raisonnable

    J’avoue n’avoir jamais vraiment Ă©tĂ© intĂ©ressĂ© par l’écologie. Du moins pas plus que cela. Je trouve les sciences en gĂ©nĂ©ral intĂ©ressantes, et celle s’attachant à  dĂ©crire les relations des ĂȘtres vivants avec leur environnement est forcĂ©ment aussi passionnante. Et si l’Ă©cologie devenait moins politique, et plus raisonnable ?

    L’Ă©cologie, cheval de Troie des « anti »

    Mais l’écologie a Ă©tĂ© depuis longtemps utilisĂ©e comme un moyen politique pour faire avancer leur(s) cause(s). Je mets un s, car ils sont nombreux à  se retrouver dans ce canal de l’écologie politique : fĂ©ministes, tiers-mondistes, anti-capitalistes, dĂ©croissants, et toute une clique de mĂ©contents que l’état actuel du monde ne satisfait pas. L’époque est ainsi faite : comme la cause Ă©cologique (au sens de « dĂ©fense de l’environnement ») est perçue comme noble, personne n’ose critiquer ceux qui s’abritent sous son Ă©tendard universaliste.

    Or, il le faut. Car le nombre de bĂȘtises que l’on peut lire et Ă©tendre est tout bonnement effarant. Je vais rĂ©guliĂšrement sur Twitter, et simplement dans les derniĂšre semaines, on peut mentionner les dĂ©lires suivants (je mets en lien des articles qui dĂ©montent ces Ăąneries) : antivax, glyphosate, catastrophisme biodiversitaire, Ă©oliennes & Ă©nergies renouvelables, plan d’aides ridicules, utilisation des enfants, clash à  propos du rĂ©chauffement, j’en oublie certainement. Il est grand temps de sonner la fin de la rĂ©crĂ©ation. Je crois que les scientifiques français devraient s’élever pour combattre l’obscurantisme et le sectarisme : en rappelant ce que l’on sait, et rappelant ce que l’on ne sait pas, et en rappelant que science et politique ne font pas bon mĂ©nage. Il faut le redire, encore, et encore : la science permet de dire ce qui est (modĂ©liser le rĂ©el), le moins mal possible, et de maniĂšre toujours perfectible. La science ne dit jamais ce qu’il faut faire. C’est un autre registre. On ne peut que souhaiter, Ă©videmment, que les Hommes prennent leurs dĂ©cisions en s’appuyant sur les savoirs scientifiques disponibles. Mais cela ne veut pas dire que la science dit ce qu’il faut faire.

    Penser l’Homme dans son environnement

    Bien sĂ»r, il ne faut pas laisser le sujet de la protection de l’environnement et des diverses formes de vie à  ces abrutis sectaires et manipulateurs. La rĂ©flexion en Ă©cologie politique doit ĂȘtre conduite. Mais sereinement. Il faudra m’expliquer pourquoi l’on trouve formidable l’homme de NĂ©andertal qui, avec un mĂ©lange de chance et d’ingĂ©niositĂ©, parvient à  maitriser le feu, et augmente sa capacitĂ© de survie et d’adaptation, et dans le mĂȘme temps, tout impact de l’homme sur son environnement devient totalement mauvais. Il n’est pas possible de vivre sans dĂ©truire, en partie, son environnement. Ce qu’il convient de penser, c’est l’interaction durable avec cet environnement. La gestion de cet environnement. Il s’agit bien de mettre en balance des valeurs importantes : survie des humains <vs> protection de l’environnement. SI ces deux valeurs s’opposent, en partie, il convient de mener une rĂ©flexion prudente et modĂ©rĂ©e pour dĂ©finir notre conduite. Je renvoie à  cette excellente vidĂ©o de Monsieur Phi sur la question de l’avortement, qui me semble ĂȘtre dans le mĂȘme genre de registre crispant facilement des attitudes extrĂȘmes.

    La prudence comme principe d’action raisonnĂ©e

    Le principe de prĂ©caution peut ĂȘtre une bonne chose, si l’on donne le sens correct à  la belle vertu de prudence : selon Aristote, c’est la « disposition qui permet de dĂ©libĂ©rer sur ce qu’il convient de faire, en fonction de ce qui est jugĂ© bon ou mauvais ». Le principe de prĂ©caution, bien compris, ne devrait pas ĂȘtre un principe d’inaction, ou de frayeur savamment entretenue comme seul rapport possible au monde, mais un principe d’action raisonnĂ©e.

    Qu’il est dur, en 2019, de parler d’écologie et de la place de l’Homme dans son environnement !

  • Science Ă©tonnante

    Science étonnante

    Quand on aime, on partage ! Je ne rĂ©siste pas au plaisir de faire connaitre l’excellente chaine Youtube Science Etonnante. Elle a Ă©tĂ© créée et est animĂ©e par David Louapre, physicien et super vulgarisateur scientifique. Le nom est trĂšs bien choisi je trouve : au coeur de mon goĂ»t pour la science et la philosophie, il y a cet Ă©tonnement, et cette capacitĂ© à  douter, que l’on peut sentir dans toutes ces vidĂ©os. Pour dĂ©couvrir, je vous partage celle sur le jeu de la vie, mais surtout allez faire un tour vous balader dans les autres.

  • Muslim Day Parad


    Vidéo trouvée sur Point de Bascule.
    C’Ă©tait le 12 octobre dernier, à  New York. Comme d’habitude aux USA, les contre-manifestants Ă©taient autorisĂ©s, et des barriĂšres sĂ©paraient la « Muslim Day Parad » (!) de ses « opposants ». Les images de la vidĂ©o montrent d’ailleurs des provocations qui ont eu lieu entre les deux groupes. Personnellement, ce sont des images qui me font peur, et qui, je trouve, doivent inciter à  la vigilance. Les images d’une fillette marchant voilĂ©e dans les rues de New York, main dans la main avec son pĂšre criant « Allahu Akbar » en levant le poing, font frĂ©mir.

  • Islam Documents : prĂ©sentation et interview du responsable

    Islam Documents est un site formidable, portant sur les origines de l’Islam et prĂ©sentant l’ensemble des documents originaux relatifs à  l’Ă©laboration de la religion musulmane. Il comporte plus de 10.000 textes. Mis au courant de l’existence de ce site par un message de son responsable, et convaincu que l’approche historique est plus efficace que les dĂ©bats thĂ©ologiques (c’est l’affaire des musulmans) pour faire Ă©merger la vĂ©ritĂ©, j’ai eu envie de lui poser quelques questions sur ce projet, son but, sa mĂ©thode. Voici donc ses rĂ©ponses, en exclusivitĂ© pour ExpressionLibre. Donc pour vous, chers lecteurs !
    (suite
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  • Obscurantisme

    José Bové et ses acolytes anti-OGM ont été relaxés par le tribunal de Carcassonne. Ils comparaissaient pour avoir envahi le site du semencier Monsanto le 13 avril dernier, à  TrÚbes.
    Je trouve cette dĂ©cision de justice choquante, et je ne comprends pas pourquoi et comment la justice peut se comporter de la sorte. Que diriez-vous si des gens forçaient votre porte, et envahissaient votre appartement pour vĂ©rifier que vous ne cachez pas de Coca-Cola[1. Je cite l’article de Greenpeace Montpellier datant du 16 avril : « Le porte-parole de Monsanto ne s’est toujours pas excusĂ© pour cette dangereuse fabrication de produits amĂ©ricains. »] ? Et si, de plus, ils Ă©taient jugĂ©s innocents ? C’est exactement ce que vient de dĂ©cider le tribunal de Carcassonne. Il faut croire que l’obscurantisme gagne du terrain (et nous en fait perdre). Le problĂšme, c’est qu’il devient lĂ©gal
    Le sujet est tellement politisĂ©, polĂ©mique, qu’il devient difficile de rappeler la vĂ©ritĂ© scientifique. Passons. Les risques liĂ©s aux OGM sont du mĂȘme ordre que ceux liĂ©s aux Ă©missions de gaz à  effets de serre : vraisemblablement extrĂȘmement rĂ©duits et, de plus, difficiles à  Ă©valuer. Le principe de prĂ©caution aidant, les mĂ©dias — main dans la main avec les alter-mondialistes anti-capitalistes — en font leur choux gras : l’irrationnel fait vendre.
    Alors, puisque le juge a tranchĂ©, je pense qu’il faut ĂȘtre cohĂ©rent, et respecter la loi de mon pays. Je vais donc dĂšs demain aller casser des voitures dans la rue. N’Ă©mettent-elles pas du CO2 ? Et peut-ĂȘtre aussi mettre mon poing dans la gueule de tous ces abrutis qui tĂ©lĂ©phonent et nous pourrissent la tronche avec leur sales portables !


  • Les mensonges du GIEC

    Les mensonges du GIEC

    Retour sur les conclusions d’un important rapport du NIPCC, intitulĂ© « C’est la nature et non l’activitĂ© humaine qui dĂ©termine le climat ». On y apprend comment le GIEC (IPCC en anglais) prĂ©sente dans ses rapports un avis orientĂ©, faisant fi de la plus Ă©lĂ©mentaire rigueur scientifique. Les conclusions du NIPCC sont claires : l’accroissement du CO2 atmosphĂ©rique n’est pas responsable du rĂ©chauffement climatique. Et les rĂšglements adoptĂ©s pour lutter contre le rĂ©chauffement climatique sont inutiles.

    J’avais dĂ©jà  eu l’occasion ici d’exprimer mon scepticisme vis-à -vis des « thĂ©ories » catastrophistes du GIEC. Et vis-à -vis de tous ceux, politiciens et idĂ©ologues, qui veulent utiliser des pseudo-messages scientifiques pour amener de l’eau à  leur moulin. Sans aucun scepticisme : ils assĂšnent des convictions, plus qu’ils ne font oeuvre de diffusion d’informations.
    Vincent BĂ©nard a fait l’autre jour un article pour faire un lien[1. Rubin a dĂ©jà  fait suivre l’info. CoĂŻncidence ? Aymeric, au mĂȘme moment, a publiĂ© un article intitulĂ© « La planĂšte va trĂšs bien, merci. »] vers le rapport du NIPCC. Qu’est-ce que le NIPCC, me direz-vous ?

    L’IPCC et le GIEC

    Quel titre barbare ! Bon, tout le monde a au moins une fois entendu parler du GIEC[2. La page du GIEC prĂ©cise que sa mission est « d’évaluer, sans parti pris et de façon mĂ©thodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-Ă©conomique qui nous sont nĂ©cessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liĂ©s au changement climatique d’origine humaine, cerner plus prĂ©cisĂ©ment les consĂ©quences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratĂ©gies d’adaptation et d’attĂ©nuation. »] (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat). C’est le groupe qui publie rĂ©guliĂšrement un rapport sur le rĂ©chauffement climatique, avec pour but de proposer des pistes d’actions aux dĂ©cideurs. Tout le fatras politiquement correct à  propos du CO2 vient de ces rapports. En anglais, le GIEC s’appelle IPCC : Intergovernmental Panel on Climate Change. D’ailleurs, c’est l’inverse : c’est l’IPCC qui, en français, s’appelle GIEC.

    NIPCC, et le rapport « C’est la nature, et non l’activitĂ© humaine, qui dĂ©termine le climat »

    Le NIPCC, c’est le Nongovernmental International Panel on Climate Change. Non-GIEC, en français. Le NIPCC vient de publier un rapport trĂšs complet[3. EditĂ© par Fred Singer, scientifique, et qui dirige SEPP] « Nature, Not Human Activity, Rules the Climate« , tĂ©lĂ©chargeable gratuitement. Ce que Vincent BĂ©nard nous signalait, c’Ă©tait que ce rapport a Ă©tĂ© intĂ©gralement traduit[4. traduction de Jean Martin, Jean-Michel Reboul et FrĂ©dĂ©ric Sommer] et est disponible en français sur l’excellent site PensĂ©e Unique ! Je ne peux que vous conseiller d’aller le tĂ©lĂ©charger et le lire : c’est trĂšs bien Ă©crit, direct, simple à  comprendre, et il souffle dans ce texte un esprit de scepticisme et de rigueur intellectuelle qui fait plaisir. Comme je sais que vous n’avez pas forcĂ©ment le temps de tout lire, je vous livre quelques passages intĂ©ressants de l’introduction et de la conclusion.

    Avant-Propos : position honteusement orientée du GIEC

    Dans son discours à  la ConfĂ©rence des Nations Unies sur le Climat du 24 septembre 2007, le Dr Vaclav Klaus, PrĂ©sident de la RĂ©publique TchĂšque, a dĂ©clarĂ© que le dĂ©bat scientifique sur le changement climatique serait grandement amĂ©liorĂ© si le monopole actuel et le point de vue orientĂ© de l’International Panel on Climat Change (IPCC en Anglais, GIEC en Français) Ă©tait supprimĂ©. Il rĂ©itĂ©ra cette demande que l’ONU organise un groupe de travail indĂ©pendant et publie deux rapports contradictoires. C’est trĂšs exactement ce que fait le Non Intergouvernemental Panel on Climate change (The NIPCC, Le Non-GIEC). Il s’agit d’une analyse indĂ©pendante à  partir des rĂ©sultats publiĂ©s dans la littĂ©rature scientifique revue par les pairs — examinĂ©e sans a priori ni sĂ©lection. Cette analyse incorpore de nombreux rĂ©sultats de recherche ignorĂ©s par l’IPCC en y ajoutant des rĂ©sultats scientifiques devenus accessibles aprĂšs la date de clĂŽture de Mai 2006, fixĂ©e par l’IPCC. L’IPCC est prĂ©programmĂ© dans le but de fournir des rapports qui vont dans le sens de l’hypothĂšse du rĂ©chauffement climatique gĂ©nĂ©rĂ© par les activitĂ©s humaines et celui du contrĂŽle des Ă©missions de gaz à  effets de serre, tels qu’ils ont Ă©tĂ© Ă©voquĂ©s dans le TraitĂ© du Climat du Globe. Le rĂ©sumĂ© de l’IPCC de 1990 ignora totalement les rĂ©sultats des mesures satellitaires parce qu’ils ne montraient aucun rĂ©chauffement. Le rapport de l’IPCC de 1995 fut rendu cĂ©lĂšbre par le fait que des modifications y furent introduites, aprĂšs qu’il ait Ă©tĂ© approuvĂ© par les scientifiques. Ces modifications visaient à  donner l’impression d’une influence humaine. Le rapport 2001 de l’IPCC qui affirmait que le vingtiĂšme siĂšcle prĂ©sentait « un rĂ©chauffement inhabituel » reposait sur la « courbe en crosse de hockey »[5. page 8 du rapport du NIPCC : « L’une des (preuves du rĂ©chauffement climatique) Ă©tait un article sur la dĂ©nommĂ©e « Crosse de Hockey » qui est une analyse d’indicateurs variĂ©s qui proclamait que le vingtiĂšme siĂšcle Ă©tait le plus chaud des 1000 derniĂšres annĂ©es. Par la suite, on dĂ©couvrit que cet article reposait sur une analyse statistique basĂ©e sur des erreurs fondamentales. L’IPCC soutint aussi un article qui affirmait que le rĂ©chauffement antĂ©rieur à  1940 Ă©tait d’origine humaine et causĂ© par les gaz à  effet de serre. De mĂȘme, ce travail contenait des erreurs fondamentales d’analyse statistique. La rĂ©ponse du SEPP au (GIEC) fut un livret publiĂ© en 2002 et intitulĂ© « Le Protocole de Kyoto n’a pas de fondement scientifique » [SEPP 2002]. »], à  prĂ©sent discrĂ©ditĂ©e. Le dernier rapport de l’IPCC de 2007 minimisa complĂštement la contribution de l’activitĂ© solaire au changement climatique alors que celle-ci est probablement capable de dominer toute contribution d’origine humaine.
    Frederick Seitz[6. décédé en mars 2008, il était professeur émerite de la Rockfeller University, et ancien président de la société de Physique Américaine]

    Principales conclusions du NIPCC

    Trois questions posĂ©es, et les Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse associĂ©s. Je recopie ici intĂ©gralement les conclusions : il me semble qu’elles sont importantes, claires et relativement faciles à  comprendre. Bonne lecture !
    Trois questions :

    Les principaux problÚmes pour les décideurs dans le débat du réchauffement climatique sont les suivants :

    • est-ce que la tendance au rĂ©chauffement est rĂ©elle et significative?
    • quelle est la part des causes naturelles dans ce rĂ©chauffement et quelle est la part imputable aux gaz à  effet de serre (GES) d’origine anthropogĂ©nique ?
    • est-ce que ce rĂ©chauffement sera dommageable ou bĂ©nĂ©fique à  la vie des plantes, des animaux et au dĂ©veloppement de la civilisation humaine ?

    Et voici quelques éléments de réponses de la conclusion de cet excellent rapport :

    • L’amplitude du rĂ©chauffement rĂ©cent — le sujet du point n°1 — apparaĂźt ĂȘtre moins importante que celle gĂ©nĂ©ralement prĂ©sentĂ©e par l’IPCC et les mĂ©dias. […] Les seules observations fiables viennent de stations mĂ©tĂ©o embarquĂ©es dans les satellites et celles-ci ne montrent aucun rĂ©chauffement depuis 1998.
    • Ce rapport dĂ©montre donc que la contribution des Ă©missions de GES au rĂ©chauffement actuel est insignifiante. En utilisant les donnĂ©es du GIEC publiĂ©es dans le rapport CCSP nous avons pu montrer que les tempĂ©ratures observĂ©es sont en contradiction flagrante avec les modĂ©lisations numĂ©riques basĂ©es sur les Ă©volutions des GES. Il est curieux de constater que l’IPCC n’ait jamais fait de telles comparaisons, sinon il aurait dĂ» aboutir aux mĂȘmes conclusions, à  savoir : le rĂ©chauffement actuel est principalement d’origine naturelle plutĂŽt qu’anthropogĂ©nique. Au contraire, l’IPCC campe sur ses positions à  propos du rĂ©chauffement global, alors que les « preuves Ă©videntes » ne rĂ©sistent pas à  un examen minutieux.
    • Nous avons montrĂ© que l’Ă©volution des tempĂ©ratures du vingtiĂšme siĂšcle n’est nullement exceptionnelle et que des pĂ©riodes de rĂ©chauffement de plus fortes amplitudes sont rĂ©pertoriĂ©es dans un passĂ© historique et tout cela sans consĂ©quences catastrophiques.
    • Nous avons aussi discutĂ© les nombreuses imperfections des modĂšles quant à  leurs possibilitĂ©s de simuler ce qui se passe rĂ©ellement dans l’atmosphĂšre.
    • Si la contribution au rĂ©chauffement climatique des GES anthropogĂ©niques est rĂ©ellement insignifiante, pourquoi les modĂšles calculent-ils de fortes Ă©lĂ©vations futures de tempĂ©ratures, en se basant sur des sensibilitĂ©s climatiques aussi Ă©levĂ©es ? La raison probable est que les modĂšles nĂ©gligent des rĂ©troactions nĂ©gatives qui ont cours dans l’atmosphĂšre. Des observations satellitaires rĂ©centes montrent que les distributions de la vapeur d’eau dans l’atmosphĂšre peuvent produire de telles rĂ©troactions nĂ©gatives.
    • Si le rĂ©chauffement actuel n’est pas liĂ© aux GES, quelles sont les causes naturelles qui peuvent produire les changements de tempĂ©ratures observĂ©s pendant les pĂ©riodes historiques prĂ©industrielles ? Des observations empiriques montrent que les principales causes des variations de tempĂ©rature à  l’Ă©chelle dĂ©cennale sont liĂ©es à  l’activitĂ© solaire qui module le rayonnement cosmique lui mĂȘme responsable en grande partie des variations de la nĂ©bulositĂ© atmosphĂ©rique. Des publications rapportent Ă©galement que les rayons cosmiques sont responsables de changements climatiques majeurs pendant les derniers 500 millions d’annĂ©es de l’histoire palĂ©o-climatique de la Terre.
    • La troisiĂšme question concerne les effets et consĂ©quences d’un rĂ©chauffement mineur. Une des catastrophes majeure associĂ©e au rĂ©chauffement futur est rĂ©putĂ©e ĂȘtre le relĂšvement rapide du niveau de la mer ; mais mĂȘme l’IPCC a revu ses chiffres à  la baisse. Nous avons montrĂ© qu’il n’y aura aucune accĂ©lĂ©ration de la vitesse de remontĂ©e du niveau de la mer et ceci mĂȘme en cas de rĂ©chauffement d’une durĂ©e de plusieurs dizaines d’annĂ©es, que ce rĂ©chauffement soit naturel ou anthropogĂ©nique.
    • Par ailleurs, on peut noter que les effets d’un accroissement conjoint des tempĂ©ratures et de la teneur en CO2 de l’air sont plutĂŽt bĂ©nĂ©fiques, puisqu’ils favorisent non seulement la croissance des cultures et des forĂȘts, mais aussi la santĂ© humaine. L’acidification des ocĂ©ans n’est pas considĂ©rĂ©e comme Ă©tant un problĂšme, comme cela est indiquĂ© par les observations disponibles. AprĂšs tout, les teneurs en CO2 de l’air ont atteint des valeurs de prĂšs de vingt fois celles d’aujourd’hui et cela à  diverses pĂ©riodes des 500 millions d’annĂ©es qu’a durĂ© le PhanĂ©rozoĂŻque. Le climat pendant ces pĂ©riodes Ă©tait remarquablement stable, sans dĂ©rapage ni emballement liĂ©s à  l’effet de serre, ce qui indique l’existence de rĂ©troactions nĂ©gatives trĂšs efficaces.
    • Si pour une raison quelconque un rĂ©chauffement mineur devait se produire, comme celui de l’Optimum MĂ©diĂ©val aux alentours du douziĂšme siĂšcle par exemple, ou mĂȘme comme celui de l’optimum climatique de l’HolocĂšne il y a 6000 ans caractĂ©risĂ© par des tempĂ©ratures encore plus Ă©levĂ©es, les consĂ©quences n’en seraient pas nĂ©gatives. Au contraire, elles seraient bĂ©nĂ©fiques (Lamb 1982, et fig. 26).

    Implications pour les décideurs

    La conclusion se termine avec les implications pour les décideurs :

    • Nos observations penchent pour un rĂ©chauffement modĂ©rĂ© avec des consĂ©quences bĂ©nĂ©fiques pour l’humanitĂ© et les divers biotopes terrestres. Ceci devrait avoir pour consĂ©quence de stopper les dĂ©cisions suivantes : les divers schĂ©mas proposĂ©s pour contrĂŽler les Ă©missions de CO2 Ă©manant du protocole de Kyoto, les propositions aux US pour des actions locales ou fĂ©dĂ©rales, et l’Ă©laboration d’un traitĂ© international devant succĂ©der à  celui de Kyoto ne sont ni nĂ©cessaires ni utiles, et dilapideraient des ressources qui seraient plus judicieusement utilisĂ©es à  rĂ©gler les vrais problĂšmes des sociĂ©tĂ©s actuelles [Singer, Revelle and Starr 1991 ; Lomborg 2007].
    • MĂȘme si une part substantielle du rĂ©chauffement climatique Ă©tait liĂ©e aux GES – et ce n’est pas le cas — toute tentative de contrĂŽle des Ă©missions de ceux-ci aurait des rĂ©sultats insignifiants. Par exemple, le protocole de Kyoto — mĂȘme si tous les Ă©tats membres appliquaient les mesures à  la lettre — ne ferait baisser les tempĂ©ratures de 2050 que de 0,02°C seulement (recalculĂ© d’aprĂšs Parry et al. 1998), une variation de tempĂ©rature indĂ©tectable.

    En rĂ©sumĂ© : ce rapport NIPCC contredit la principale conclusion du rapport du GIEC qui affirme que le rĂ©chauffement notĂ© depuis 1979 est trĂšs probablement causĂ© par l’émission des GES anthropogĂ©niques. En d’autres termes, l’accroissement du CO2 atmosphĂ©rique n’est pas responsable du rĂ©chauffement climatique. Les rĂšglements adoptĂ©s pour lutter contre le rĂ©chauffement climatique sont inutiles. Il est regrettable que le dĂ©bat public concernant les changements climatiques, alimentĂ© par les erreurs et les exagĂ©rations du rapport du GIEC, se soit Ă©loignĂ© autant de la vĂ©ritĂ© scientifique. La science est plutĂŽt embarrassĂ©e par ce tapage mĂ©diatique alors que la raison devrait dominer ce dĂ©bat aux consĂ©quences importantes.
    Pour finir, une citation du site de Jean Martin, qui a fait ce remarquable travail de traduction :
    A la diffĂ©rence de certains, je ne crois pas que la fin justifie les moyens, mĂȘme si l’on pense qu’il s’agit de sauver la planĂšte : En utilisant une science inaboutie, on peut faire beaucoup plus de mal que de bien. S’il y a un dĂ©bat scientifique sur une question, il faut l’accepter et ne pas le cacher. Un dĂ©bat scientifique doit le rester et ne pas servir des (ou ses) idĂ©aux partisans et (ou) Ă©conomiques. La dĂ©ontologie de la Science, c’est exclusivement de chercher et faire connaĂźtre la VĂ©ritĂ© sans esprit de parti pris. Pour tous les hommes (et pour la planĂšte). Lorsqu’un rĂ©sultat est avĂ©rĂ© et seulement lorsqu’il l’est, c’est aux hommes d’en tirer les consĂ©quences en connaissance de cause ! Toute prĂ©cipitation en la matiĂšre est potentiellement source de catastrophes…
    A faire circuler donc ! C’est urgent, il me semble.