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  • Mourir de rire

    Mourir de rire

    La caricature est un art difficile ; mais quand il est porté à  son paroxysme il n’est pas rare que l’hilarité en récompense les auteurs. Je ne résiste pas au plaisir de vous citer un beau travail journalistique paru dans une revue d’entreprise à  fort tirage, sur le thème du « développement durable » et titré : « Une nouvelle dynamique citoyenne et solidaire« .
    Le chapeau, qui présente cet article d’une demi page, donne tout son sel à  ce monument. Je cite :

    En matière de développement durable, notre entreprise se préoccupe autant d’environnement que de social. Vingt trois coordinateurs « Citoyenneté et Solidarité » viennent d’être nommés pour créer, dans chaque région, une véritable dynamique autour d’un volant sociétal encore peu connu du grand public.

    C’est pas beau ça ? Un tel galimatias, un tel bourrage de crâne, un tel catéchisme pourrait d’ailleurs être plaqué sur n’importe quelle grande entreprise souhaitant intoxiquer ses clients, l’opinion ou les pouvoirs publics. Mais quels gros sabots ! Allez, on vous le dit : ce bel article figure page 11 de TGV Magazine d’avril 2008, déjà  bien connu pour ses titres aux calembours bons (!). Il est offert à  des centaines de milliers de passagers. Mais à  mon avis il faudrait aussi offrir les mouchoirs papiers car j’ai vu bon nombre d’usagers de la SNCF pleurer de rire.
    Zorro

  • Lecture utile

    Je me suis abonné l’autre jour à  la revue de l’iFRAP, « Société Civile ». Dans un pays où 1 actif sur 4 est payé par l’Etat, il me semble que les voies de progrès ne viendront que d’une évaluation claire et objective de la fonction publique. Sans constat partagé et factuel, quelles réformes sont possibles ? C’est le travail que fait l’iFRAP, dont voici la fiche d’identité :

    L’iFRAP, Institut Français pour la Recherche sur les Administrations et les Politiques Publiques, est l’un des premiers think tank (laboratoire d’idées) privé français, par son ancienneté (1985) et son rayonnement.
    L’Institut publie dans son magazine mensuel, Société Civile, des enquêtes d’investigation sur l’Etat, les administrations et les dysfonctionnements des politiques publiques.
    Grâce à  ses dossiers étayés par des comparaisons internationales, l’iFRAP est en mesure de faire des propositions de réformes concrètes dans des domaines aussi variés que la création d’entreprises et d’emplois, la lutte contre le chômage, le contrôle de la dépense publique, l’avenir du système de santé et l’éducation.
    Nombre de propositions de l’iFRAP ont été reprises dans la législation (fin du monopole de l’ANPE, déduction d’ISF pour les investissements dans les PME, société à  transparence fiscale, recrutement des directeurs d’hôpitaux publics dans le privé…).
    Apolitique, l’institut a pour objectif de faire entendre au travers de notes, d’articles dans la presse et de colloques, des propositions issues de la société civile auprès des politiques et de participer ainsi à  la recherche de l’efficience des politiques publiques et à  la réforme de l’Etat.

    Ils viennent de mettre en ligne une nouvelle version de leur site internet, avec pas mal de dossiers et de publications en ligne.
    Je vous recommande également l’article du fondateur, Bernard Zimmern, intitulé « Arrêtons de diviser la France entre public et privé« , dont voici un petit extrait :

    Il ne faut plus qu’il y ait deux France : le service public ne présente pas de difficultés si importantes qu’il ne puisse recruter sur titres et sur contrats comme le font les entreprises privées, grandes ou petites. On nous donne toujours comme modèle les réformes du Canada ou des USA. Mais, dans ces pays, le personnel public n’a pas de statut, pas d’emploi à  vie.

  • La grande déception

    La grande déception

    Finalement, personne n’est content de Sarkozy. Ceux qui criaient à  la dictature sont déçus, car ils voient bien que Sarkozy n’est pas l’autocrate qu’ils craignaient de voir arriver au pouvoir. Et ceux (dont je suis) qui voyaient en lui un vrai politique capable de réformes courageuses sont pour le moins déçus après l’amoncellement de mesurettes dont l’année passée nous a gratifiés. Est-ce le signe d’un manque de courage politique, ou d’un manque de cohérence idéologique ? Peut-être un peu des deux…
    (suite…)

  • La règlementation dérégule le marché

    A lire sur le site de l’Institut Hayek, un texte de Vincent Bénard (nouveau directeur de l’Institut Hayek) concernant « Les conséquences du conflit entre urbanisme réglementaire et droit de propriété ». Il y détaille les mécanismes qui – en France – font que le zonage réglementaire – loin de permettre une gestion harmonieuse du marché de l’immobilier – a conduit à  nuire à  l’intérêt des acheteurs au profit des vendeurs, et à  permettre une corruption importante.
    La conclusion :

    Le marché encadré par les droits de propriété, selon ses détracteurs, est supposé être moins « moral » et moins « soucieux de l’environnement » qu’un processus de décision issu de la démocratie représentative pour allouer les droits à  construire. A la lumière des dysfonctionnements observés, il me semble au contraire qu’un mécanisme fondé sur les bases du droit de propriété, redonnant l’initiative de la construction aux propriétaires fonciers en les obligeant à  tenir compte de la valeur de leur développement pour eux mêmes, et aussi pour les autres propriétaires, est infiniment plus moral et susceptible de préserver l’environnement qu’un processus de nature purement politique qui sécrète exclusion sociale, corruption, et n’évite en rien les dommages environnementaux.

    Vincent Bénard, texte de l’allocution prononcée par V. Bénard lors de la conférence « Droits de propriété, économie et environnement » d’Aix en Provence (photo) – 26 au 28 juin 2006

  • Citation #73

    Il n’est pas difficile d’être malheureux ; ce qui est difficile c’est d’être heureux. Ce n’est pas une raison pour ne pas essayer ; au contraire : le proverbe dit que toutes les belles choses sont difficiles.

    Alain (Emile Chartier, dit) (1868 – 1951) philosophe, journaliste, essayiste et professeur de philosophie français

  • Ecole : priorité aux élèves ou aux profs ?

    Retour sur les réformes qui ont eu lieu en Finlande, et qui ont permis à  son système éducatif de devenir en moins de 30 ans, l’un des premiers au monde. Pas de mystères : autonomie des établissements (mis ainsi en concurrence), choix des professeurs par le directeur d’établissement, élèves placés au centre du système, peu ou pas de notation, choix des élèves dans leur cursus, professeurs experts payés au mérite, et virables. Du bon sens : veut-on en France faire de la réussite des élèves la priorité, ou faudra-t-il encore supporter longtemps l’immobilisme protecteur des corporations ?
    (suite…)