Il faudrait bien comprendre que le rôle de l’école est d’apprendre aux enfants ce qu’est le monde, et non de leur inculquer l’art de vivre.
Hannah Arendt (1906-1975)
politologue, philosophe et journaliste allemande naturalisée américaine.
Il faudrait bien comprendre que le rôle de l’école est d’apprendre aux enfants ce qu’est le monde, et non de leur inculquer l’art de vivre.
Hannah Arendt (1906-1975)
politologue, philosophe et journaliste allemande naturalisée américaine.

Notre liberté est fragile, et menacée. En ces temps troublés, il nous faut la défendre. Deux axes – ce ne sont pas les seuls – : liberté absolue d’expression pour lutter contre l’idéologisation et la pauvreté des débats, et réformes institutionnelles limitant les abus de pouvoir.
Pierre Mari avait malheureusement raison : une partie de nos élites est pourrie. Pourrie, dans le sens du dictionnaire : « corrompue moralement ». Sur la scène internationale, comme dans la gestion des affaires intérieures, tout semble être en roue libre, sans aucune dignité, sans aucun sens. On parle de « lâcher la bride » à des citoyens, de décrets pour « autoriser » (!) la vente de sapin de Noël, on décide à notre place ce qui est nécessaire ou non, on libère les islamistes au lieu de les laisser croupir en prison, on connait la fraude sociale monstrueuse sans rien y changer. Comment le peuple pourrait-il ne pas être en colère, lui qu’on laisse crever économiquement, socialement, pour protéger (très mal) les plus fragiles ? Depuis quand la mort des plus anciens et des plus malades conduit-elle à bloquer tout le reste du pays ? Depuis quand accepte-t-on de sacrifier la liberté des plus jeunes pour les plus vieux ?
Car le coeur du sujet, Sylvain Tesson le dit magnifiquement, est bien notre attachement à la liberté : « sommes-nous véritablement passionnés par la liberté ? ». Je suis profondément attristé par l’abandon somme toute assez facile de notre liberté. Pour quelle raison acceptons-nous cela ? Pour sauver des vies. Les plus optimistes y verront la marque de notre solidarité. Sauf qu’il n’y a pas de preuves de l’efficacité du confinement, alors qu’il y a par contre des preuves de sa nuisance. Mais cette acceptation n’est que la conséquence logique des multiples atteintes à la liberté qui ont été faites, depuis de nombreuses années. Plus le sens de la liberté est réduit, plus est facile de faire l’entorse suivante. Je ne vais pas faire ici une liste complète, mais il suffit de voir les atteintes à la propriété privée, la perversion fiscale, la gabegie généralisée, l’instrumentalisation idéologique permanente de la justice, le non-respect du vote démocratique, on comprend que nous avons laissé, collectivement et depuis trop longtemps filer notre liberté. Il est temps de se ressaisir. Cela passe par plusieurs choses, mais je partage ici les deux piliers qui me semblent majeurs : liberté d’expression, et réformes institutionnelles.
Pas de liberté, sans liberté d’expression. Tout commence par la description du réel, et par le débat d’idées. Toutes les opinions doivent pouvoir s’exprimer, même les plus délirantes.
Nous avons maintenant affirmé la nécessité — pour le bien-être intellectuel de l’humanité (dont dépend son bien-être général) — de la liberté de pensée et d’expression à l’aide de quatre raisons distinctes que nous allons récapituler ici :
1° Premièrement, une opinion qu’on réduirait au silence peut très bien être vraie : le nier, c’est affirmer sa propre infaillibilité.
2° Deuxièmement, même si l’opinion réduite au silence est fausse, elle peut contenir — ce qui arrive très souvent — une part de vérité ; et puisque l’opinion générale ou dominante sur n’importe quel sujet n’est que rarement ou jamais toute la vérité, ce n’est que par la confrontation des opinions adverses qu’on a une chance de découvrir le reste de la vérité.
3° Troisièmement, si l’opinion reçue est non seulement vraie, mais toute la vérité, on la professera comme une sorte de préjugé, sans comprendre ou sentir ses principes rationnels, si elle ne peut être discutée vigoureusement et loyalement.
4° Et cela n’est pas tout car, quatrièmement, le sens de la doctrine elle-même sera en danger d’être perdu, affaibli ou privé de son effet vital sur le caractère ou la conduite : le dogme deviendra une simple profession formelle, inefficace au bien, mais encombrant le terrain et empêchant la naissance de toute conviction authentique et sincère fondée sur la raison ou l’expérience personnelle. John Stuart Mill
Il faut mettre fin à toute possibilité de pénaliser la parole publique, et arrêter la censure soft obtenue par une scandaleuse promiscuité entre les médias et le pouvoir. Toutes les subventions, quelles qu’elles soient, vers des médias, doivent être supprimées. Libre à chacun de publier des opinions et de faire de la propagande, mais ce n’est pas au contribuable de payer cela. Trouvez des lecteurs/auditeurs. Si vous avez besoin d’un exemple pour vous convaincre de cette urgence, regardez simplement la couverture médiatique des élections aux USA.
Je viens de commander le livre de Jean-Frédéric Poisson, car il a raison : nous avons besoin de réformes institutionnelles. Pourquoi les suédois n’ont pas confiné la population ? Non pas que leurs dirigeants soient plus intelligents, ou la pression populaire moins forte pour paniquer et décider n’importe quoi sous le coup de l’émotion ; non : simplement il n’est pas possible en Suède d’interdire aux gens de circuler car la constitution protège ce droit fondamental. Et en France aussi, me direz-vous ! Que fait le Conseil Constitutionnel ? Il est clair dans la Constitution et la Déclaration des droits de l’homme à laquelle elle fait référence, qu’il n’est possible d’entraver la libre circulation d’un individu que s’il nuit à autrui. Peut-on prouver que l’on nuit à autrui en se promenant simplement dans la rue ? Peut-on prouver que le confinement a permis de sauver des vies ? Non, et non. Cette absurdité est donc non-constitutionnelle. Deux grands plans me paraissent à travailler sur les institutions : sortir de l’étatisme bureaucratique, et remettre de l’ordre dans la limitation des pouvoirs.
Pour l’absurdité bureaucratique, je n’y reviens pas : David Lisnard a signé une excellente tribune sur le sujet, et j’avais abordé dans un article les dérives réglementaires.
(..) il existe des procédures de protection du domaine réglementaire contre les empiètements du pouvoir législatif. Il n’existe pas, par contre, de procédures de protection du domaine législatif contre l’empiètement du pouvoir réglementaire. En d’autres termes : le gouvernement peut prendre des décisions, et mettre en place des réglementations qui ne sont pas fidèles à l’esprit des lois.
Il faut par ailleurs préciser que cette inflation réglementaire et bureaucratique, étatiste, est encouragée par une forme d’hybris, de démesure, liée à l’exercice du pouvoir conçu comme nécessairement centralisé et meilleur décisionnaire que les individus.
Ce n’est pas la source mais la limitation du pouvoir qui l’empêche d’être arbitraire. F. Hayek
Sur le plan de la limitation du pouvoir, il y aurait besoin de spécialistes du sujet (droit constitutionnel), mais on peut déjà lister quelques pistes : rééquilibrer les rôles respectifs du gouvernement et du parlement, redonner la décision finale au Conseil constitutionnel, réintroduire l’usage régulier (et respectueux du vote) du référendum, modifier les modes de scrutin (passer au suffrage par Jugement majoritaire), supprimer les strates de pouvoir multiples en donnant la préférence aux niveaux inférieurs.
Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses le pouvoir arrête le pouvoir. Monstequieu
La liberté est une noble institution, faite des limites mêmes qui la rendent possible (au niveau individuel comme collectif). C’est le socle moral de nos sociétés. Cessons donc de la laisser filer, sans sourciller : elle est fragile. J’ose espérer qu’il existe encore un certain nombre de voix, en France, prêtes à porter un discours de vérité et de liberté. Il est plus que temps.

André Comte-Sponville, auteur du Dictionnaire philosophique, est un philosophe que j’aime beaucoup, et qui possède un style bien particulier, agréable à lire, tranchant dans les idées. Je l’avais découvert dans son excellent livre de dialogues épistolaires avec Luc Ferry. J’ai lu quelques ouvrages de lui, et je possédais la première version de son Dictionnaire philosophique, que j’avais parcouru dans tous les sens, à de nombreuses reprises (les pages n’avaient pas résisté, d’ailleurs). Max, mon frère, m’a fait la grande joie de m’offrir la dernière réédition complètement revue et augmentée. Quel régal ! S’inspirant des modèles d’Alain, et de Voltaire, il livre un ouvrage à la fois d’une grande concision et précision formelle, avec des textes très beaux (dans la suite d’Alain), tout en étant personnel et en assumant de présenter « sa » philosophie par ordre alphabétique (dans la lignée de Voltaire). Mais le mieux est de l’écouter lui-même présenter, avec son style inimitable, son très beau Dictionnaire Philosophique. Un livre de chevet, au sens propre du terme.
Des moments libres. Toute vie bien réglée a les siens, et qui ne sait pas les provoquer ne sait pas vivre.
Marguerite Yourcenar (1903-1987)
Femme de lettres française.

Le discours d’Emmanuel Macron sur le séparatisme a marqué un tournant pour notre pays. Un tournant pourquoi ? Parce qu’enfin, le constat est à peu près posé, du problème posé par l’islam dans notre pays. Je n’y reviens pas : progression de l’islam radical, infiltration des islamistes dans les services de l’Etat, communauté musulmane pressurisée par les plus radicaux. J’en ai parlé là , avec plein de liens vers les sources, rapports, etc… : Etat de guerre.
Le problème, c’est que ce constat a déjà été fait il y a longtemps. Il est vrai pas aussi clairement de manière officielle par un Président de la République. Mais si le problème était, aux yeux du gouvernement, aussi crucial que le disent les mots de ce discours, il aurait du être la priorité dès l’élection. Pourquoi pas plus tôt ? J’ai la faiblesse de penser que les politiciens sont avant tout des machines à gagner des élections, et je vois dans ce discours, juste après celui sur la France, comme une entrée en campagne de Macron. J’en ai déjà entendu des beaux discours (sincèrement). Je n’ai pas souvent vu les actes suivre.
Dans le discours, et c’est la cause de ma déception, on retrouve tous les points aveugles de la pensée de la gauche depuis longtemps. Le premier, très bien décrit dans l’article de H16, est de ne pas voir qu’un Etat dilué sur tous les sujets, faibles, est une cause de grand désordre par non application des Lois. Le blogueur libéral, comme souvent les libéraux, sous-estime totalement le problème intrinsèque du multiculturalisme, de l’immigration, et de l’absence de politique d’assimilation.
Les mots d’intégration et d’assimilation sont absents du discours, ce qui montre que Macron, dans sa manière d’aborder le sujet, ne fait aucun lien entre séparatisme islamique, islam et immigration. Avant de vouloir réformer l’islam il faut commencer par fermer nos frontières à l’immigration extra-occidentale.
Comme le dit dans son excellente analyse Gilles-William Goldnadel :
Symboliquement au moins, il a le mérite d’exister et de poser enfin un diagnostic juste sur une maladie jusqu’à présent dissimulée. C’est déjà cela, même si ce n’est que cela.(…) La principale, l’impardonnable [lacune], celle qui fait que ce plan est géométriquement biaisé, est de n’avoir pas dit un mot sur la nécessité existentielle de freiner l’immigration massive et illégale en train de détruire l’équilibre français. C’est cette invasion sans fin par une population, principalement islamique, qui empêche une bonne intégration et renforce ce séparatisme enfin reconnu comme maladie mortelle.
Pour comprendre cela, il faut parler d’identité culturelle et civilisationnelle. Pour parler d’identité, il faut avoir en tête des modèles mentaux que l’on appelle Civilisations et Cultures. Notre pensée s’est tellement appauvrie, sous la pression du politiquement correct et de la non-discrimination, que ne nous sommes plus capables, collectivement, de comprendre que la civilisation islamique n’est pas une civilisation occidentale avec une religion différente. L’islam n’est pas qu’une religion. Il faut lire Levi-Strauss, Huntington, Heinich et Nemo. Sur un certain nombre de points majeurs, la civilisation islamique est incompatible avec la civilisation occidentale (liberté de conscience, droits humains universels, statut des femmes, pluralisme critique, etc…).
Je m’insurge contre l’abus de langage par lequel, de plus en plus, on en vient à confondre le racisme et des attitudes normales, légitimes même, en tout cas inévitables. Le racisme est une doctrine qui prétend voir dans les caractères intellectuels et moraux attribués à un ensemble d’individus l’effet nécessaire d’un commun patrimoine génétique. On ne saurait ranger sous la même rubrique, ou imputer automatiquement au même préjugé l’attitude d’individus ou de groupes que leur fidélité à certaines valeurs rend partiellement ou totalement insensibles à d’autres valeurs. Il n’est nullement coupable de placer une manière de vivre et de la penser au-dessus de toutes les autres et d’éprouver peu d’attirance envers tels ou tels dont le genre de vie, respectable en lui-même, s’éloigne par trop de celui auquel on est traditionnellement attaché. Cette incommunicabilité relative peut même représenter le prix à payer pour que les systèmes de valeurs de chaque famille spirituelle ou de chaque communauté se conservent, et trouvent dans leur propre fonds les ressources nécessaires à leur renouvellement. Si comme je l’ai écrit ailleurs, il existe entre les sociétés humaines un certain optimum de diversité au-delà duquel elles ne sauraient aller, mais en dessous duquel elles ne peuvent non plus descendre sans danger, on doit reconnaître que cette diversité résulte pour une grande part du désir de chaque culture de s’opposer à celles qui l’environnent, de se distinguer d’elles, en un mot d’être soi : elles ne s’ignorent pas, s’empruntent à l’occasion, mais pour ne pas périr, il faut que, sous d’autres rapports persiste entre elles une certaine imperméabilité.
Claude Levi-strauss
Un point qui symbolise, en mal, tout cela, c’est l’apprentissage de l’arabe à l’école. François-Xavier Bellamy en a dit ce qu’il fallait. Renvoyer des enfants à l’apprentissage c’est les désigner comme non-français. Les assigner à résidence civilisationnelle islamique. Quel terrible aveu, dans un discours qui se veut lutter contre le séparatisme. L’assimilation doit être obligatoire. L’apprentissage (et la maîtrise) du français en fait partie. Assimiler les nouveaux arrivants, leur transmettre notre culture, notre langue, notre histoire afin qu’ils puissent se les approprier. Nous leur donnons en partage, et c’est le seul et le meilleur accueil que l’on puisse faire. Le reste, c’est du discours multiculturaliste et politiquement correct. Ce qu’au final, je crois, est le discours de Macron. Un habile positionnement sur un thème crucial, en disant des choses justes, mais en même temps en caressant la gauche dans le sens de ses vieux poils faussement universalistes (relativiste en fait). Un discours de campagne. Laissons le bénéfice du doute sur les actions qui suivront : pour les raisons expliquées ci-dessus, j’ai peu d’espoir.
L’image qui illustre cet article, montrant Napoléon, a été choisi pour l’action de celui-ci sur le judaïsme à l’époque (1806) en provoquant une sorte de grand Sanhédrin. C’est le niveau d’action nécessaire pour mettre sous pression les responsables religieux de l’islam.

Le mot a été inventé, dirait-on, pour décrire la situation française actuelle :
Gabegie subst. fém. : Désordre provenant d’une mauvaise gestion financière ou autre dans un pays, une administration ou une entreprise.
Je risque une image. Les politiciens sont comme des boulangers qui feraient un pain dégoutant, avec le monopole sur la ville, et qui trouveraient le moyen d’enguirlander les clients qui rentrent dans la boulangerie sur la couleur de leurs chaussures, ou le choix du journal qu’il tiennent à la main. Le bon sens conduirait à rapidement leur expliquer qu’ils pourraient commencer par faire du bon pain, et nous lâcher la grappe. Que les politiciens commencent par faire bien leur boulot, avant de donner des leçons de morale permanentes aux français ! Faire du pain, pour un politicien, c’est assurer de manière impeccables les fonctions régaliennes, centrales de l’Etat.
Pour comprendre le niveau de gabegie, il faut écouter Charles Prats :
Oui, vous avez bien entendu : des millions de fausses cartes vitales en circulation, la moitié des pensions de retraites versées à des gens nés à l’étranger, un des fondateurs de l’Etat islamique inscrit à la Sécu Française avec des faux documents belges. Scandaleuse Gabegie.
Il est temps de dire aux politiciens : « Faites votre boulot, et nous ferons le nôtre. »
Où va l’énorme quantité d’argent prélevée aux français ?
Si les membres du gouvernement se considèrent comme les représentants non plus des contribuables, mais des bénéficiaires de traitements, appointements, subventions, allocations et autres avantages tirés des ressources publiques, c’en est fait de la démocratie. Von Mises
Comment tout cela est possible ? Je vois deux raisons majeures à cette état de fait : le refus du réel, et le choix permanent du présent. Une logique d’enfant, en fait.
Le fond idéologique qui rend ces dérives possibles, c’est à mon sens le refus du réel, et la crainte maladive de toute discrimination. Discriminer, c’est distinguer ce qui est différent. Par crainte d’être taxés de racisme, la classe politique et médiatique n’ose plus montrer les aspects négatifs de l’immigration et du multiculturalisme. Tout se vaut, tout devient interchangeable. Les idées sont molles, et ne se confrontent plus au réel. C’est l’idéologie dans toute sa splendeur. Posture, affichage. L’important est d’avoir l’air bien comme il faut. J’invite ceux que ça intéresse à regarder l’excellent débat entre Zemmour et Bauer chez Christine Kelly. Ils reviennent sur cette lente dérive vers l’acceptation du multiculturalisme et la négation de nos racines. Si tout se vaut, notre culture ne vaut pas mieux ou pas moins bien que celle des algériens, ou des sénégalais.
Refuser le réel, c’est aussi refuser la mesure du réel. Il n’y a pas d’évaluation des politiques publiques, ou alors elles sont mises au placard (celle de la Cour des comptes, notamment). Sans discrimination, discernement, et sans accroche avec le réel, la pensée est folle.
Le deuxième pilier de cette folie est un incroyable égoïsme. La rhétorique des politiciens trouve toujours une crise (financières, militaire, sanitaire, etc…) pour expliquer que la dette continue d’augmenter. C’est une savante (?) manière de cacher la triste réalité : nous faisons collectivement le choix du présent contre l’avenir. Nous voulons tout tout de suite, les suivants payeront. Cette rhétorique de la crise permanente, en plus de nous endetter, met également toujours au centre des discussions des maux, plus ou moins réels, et contribuent donc à une ambiance délétère pessimiste au possible, centrée sur les problèmes et jamais sur ce qui fonctionne. En misant systématiquement sur ce qu’on peut faire tout de suite, même si on n’en a pas les moyens, on maintient le pays dans un état d’imprévoyance coupable, qui repousse sans cesse la résolution des problèmes.
La solution, simple sur le papier, est donc de faire revenir l’Etat sur ses missions régaliennes et limiter fortement son intervention dans tous les autres domaines. Il faut donc remettre sur la table les sujets suivants :
L’ampleur du chantier semble incommensurable. Le premier pas, c’est de commencer à dire les choses telles qu’elles sont, à exiger des comptes de nos politiciens. La vérité avant tout. Pour sortir de la gabegie généralisée.
A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire.
George Orwell (1903-1950)
Ecrivain, essayiste et journaliste britannique.