Étiquette : Vérité

  • Greta a ressuscité Einstein

    Greta a ressuscité Einstein

    Dans Greta a ressuscité Einstein, Jean-Paul Oury montre que les tenants de l’écologisme radical, pourtant très peu scientifique, utilisent la science comme argument d’autorité pour faire taire les récalcitrants.

    Apprentis dictateurs aux manettes

    Dans un premier tome – Greta a tué Einstein –, Jean-Paul Oury montrait comment l’écologisme, incarné par la jeune Greta Thunberg, était une sorte de foi dans une Nature déifiée, et visant en fait à démanteler tout ce qui fonde notre civilisation. Dans ce deuxième opus – Greta a ressuscité Einstein –, l’auteur montre que les tenants de cet écologisme très peu scientifique sont allés plus loin et utilisent maintenant la science comme argument d’autorité pour faire taire les récalcitrants. Le sous-titre décrit très bien cela : « La science entre les mains d’apprentis dictateurs. » Riche, documenté, argumenté et rigoureux, cet essai est à mettre entre toutes les mains pour comprendre notre époque, et ne pas se faire manipuler. Le schéma d’action de ces « prophètes » est toujours le même : susciter la peur devant des dangers plus ou moins avérés, abuser du principe de précaution pour empêcher tout progrès scientifique et technique (on ne peut jamais garantir qu’une technologie est sans risque), s’appuyer sur des idéologues déguisés en scientifiques pour faire taire toute discussion au nom du consensus.

    Retrouver la raison ?

    Sur cinq sujets, l’auteur déploie impitoyablement l’analyse de ces attaques contre la raison et la science : climatocratie, covidocratie, biodiversitocratie, collapsocratie et algorithmocratie. Dans chacun des cas, les arguments des agitateurs de peur reposent sur des conjectures scientifiquement très fragiles. Sur le sujet du Covid en particulier, Oury replace fort à propos la discussion sur la différence entre Science et Médecine. Il faut lire cet essai pour retrouver la raison et le goût de la controverse : rappelons le, la science n’est pas une affaire de consensus, mais de vérité (adéquation avec le réel). Et il y a une raison de plus pour lire Oury : il nous permet, longues citations à l’appui, de découvrir la pensée limpide et profonde d’un auteur injustement méconnu, Raymond Ruyer (1902-1987). Immense philosophe des sciences, il fait partie, avec Gilbert Simondon, des rares penseurs français qui permettent de replacer la technique et la science dans une perspective anthropologique.

    Cet article a d’abord été publié sur le site du magazine L’incorrect, sous le titre « Les menaces de la science politisée« 

  • Greta a tué Einstein

    Greta a tué Einstein

    « Greta a tué Einstein » est un remarquable essai sur les mécanismes qui nous conduisent, collectivement, à être influencés par des manipulateurs, plutôt que par la science et la vérité.

    La science sacrifiée sur l’autel de l’écologisme

    Jean-Paul Oury, Docteur en histoire des sciences et technologies, éditeur de l’excellent site European Scientist et auteur notamment sur Atlantico, signe avec « Greta a tué Einstein » un excellent essai sur les méfaits de l’idéologie et du principe de précaution sur les débats publics concernant les sujets scientifiques et techniques.
    J’ai mis un peu – trop! – de temps à lire ce livre, car d’une part j’en connais déjà certains morceaux pour les avoir moi-même traités – beaucoup plus superficiellement – sur ce blog (par exemple sur les ondes, les nitrates, les OGM, le CO2, etc.), et d’autre part, je connais bien les travaux de Jean-Paul Oury – nous avons travaillé ensemble dans notre réseau de blogueur, et j’avais déjà lu son très bon « OGM, moi non plus ».
    Dans « Greta a tué Einstein » (le titre s’appuie sur le fait que ces deux personnages ont fait la une du Times magazine, en 1999 et en 2019), J.-P. Oury fait un parallèle saisissant entre le monde scientifique, et le monde des militants de l’écologisme (déifiant la Nature). Exemples nombreux et ultra-documentés à l’appui, l’auteur démontre comment les activistes ont réussis à pourrir les débats, pervertir la science, à culpabiliser et à faire peur, et finalement à politiser la science et l’information sur les technologies. Implacable dans son analyse, il montre comment le principe de précaution, manié sans vergogne, peut facilement être un argument à opposer à toute innovation et à toute nouvelle technologie. La lecture de ces chapitres, sur ces sujets que je connais déjà, est rageante, décourageante… mais très instructive !

    Espoir ?

    Fort heureusement, après la dénonciation de ces manipulations éhontées, J.-P. Oury revient sur un mouvement de fond, réel, qu’il nomme la « contre-attaque de l’Empire rationaliste ». Je constate comme lui la réalité de ces voix qui s’élèvent pour contrer les délires écologistes. Je me permettrai d’en nuancer la portée, cependant, car la période COVID récente a permis de constater, tout d’abord, une alliance inédite entre une partie des médias, les GAFAMs et le monde politique pour censurer presque toute expression d’opinion divergente de la « doxa » gouvernementale. Ensuite, ces fameux acteurs de la contre-attaque n’ont pas tous brillé par des prises de position rationnelles. Mais il est vrai que certaines vérités émergent (trop tard?) sur le nucléaire, sur les OGMs, sur l’IA , sur les postures anti-rationnelles. Je ne suis pas convaincu non plus, et c’est peut-être un des points aveugles de l’essai, que ces membre de la contre-attaque, en France, soient tant que cela prêt à aller démonter ces escroqueries intellectuelles que sont la « transition écologique », les « bilans carbones », et autre foutaises permanentes sur le CO2 humain qui provoqueraient des catastrophes… toujours prévues, jamais observées.

    A lire … pour en discuter

    Je recommande vraiment cet ouvrage, très riche et très documenté, tout en restant digeste et d’une longueur raisonnable. La réflexion finale m’a paru être une ouverture intéressante, sur la nécessaire réconciliation entre l’Homme et la Nature. Contrairement aux affirmations stupides des amis de Greta Thunberg, il n’y a pas d’opposition entre la Nature et l’Humain. L’humain fait partie de la Nature, et il a de tout temps utilisé sa créativité et son inventivité pour limiter les contraintes subies, et ce processus est appelé par l’auteur une « libération » plutôt qu’un « combat ». Il cherche, en s’appuyant sur Raymond Ruyer, une voie qui sort de la dichotomie « esprit »/ »matière », et qui redonne à l’Homme sa place à la fois singulière et dans le cosmos. Quelqu’un qui fait référence à la fois à Ruyer et à Popper dans sa conclusion ne peut pas être complètement malhonnête.

  • Propositions de bonne foi

    Propositions de bonne foi

    Depuis longtemps, le sujet du CO2 et du « réchauffement » climatique m’intéresse : pas en soi, mais j’y ai toujours décelé beaucoup d’affirmations non prouvées, d’arguments fallacieux. J’ai beaucoup, lu, écouté, discuté de ce sujet sur les réseaux ou avec des proches. Voici une liste de propositions qui me paraissent difficiles à contredire en étant de bonne foi (merci François pour les derniers échanges!) :

    1. La science n’est pas une affaire de consensus sur une thèse, ou un modèle, c’est une affaire de confrontation des théories avec la réalité : la vérité s’approche peu à peu, de manière discontinue. Il est crucial de laisser les théories et explications en compétition rationnelle pour être la plus en adéquation avec le réel.
    2. Il existe une controverse entre les scientifiques (y compris au sein du GIEC) sur le rôle et la part des humains et des émissions de CO2 sur le climat. Le sujet n’est donc pas du tout réglé. Le fameux consensus scientifique dont le rapport du GIEC serait une preuve irréfutable n’existe donc pas, et quand bien même il existerait, cela ne suffirait pas à en valider le contenu. (voir point précédent)
    3. Bien que Docteur en physique, je ne me crois pas capable, scientifiquement, de trancher dans ces débats, controverses, désaccords. Ce sont des débats d’experts, pour une grande part, et complexes. Il faut être bien présomptueux, ou manipulateur, pour prétendre pouvoir le faire.
    4. Les décisions politiques qui sont prises en faisant comme si le CO2 émis par les humains était en cause de manière claire dans le « réchauffement climatique » sont donc des décisions risquées. Ce sont des paris : ils présentent le défaut de mettre en péril une part de nos modes de vie, et les avantages d’éviter une possible catastrophe. Le tour quasi-religieux que ce sujet a désormais pris – endoctrinement à l’école, dénigrement des alternatives intellectuelles comme étant complotistes, climato-sceptiques, immorales, censure de certaines publications, … – fait que les postures y sont plus courantes que l’évaluation raisonnée des bénéfices et des risques. Il est socialement « risqué » de s’opposer au dogme fabuleux des méchants humains qui avec leur CO2 détruisent la planète…
    5. Il existe quelques explications « simples » au fait que les températures augmentent avant le taux de CO2 dans l’atmosphère : relarguage/dégazage du CO2 des océans, par exemple. Il est toujours délicat d’établir des liens de causalité entre des phénomènes, mais en général celui qui se produit en premier avant un autre a plus de chances d’être la cause du deuxième que l’inverse. Les théories du GIEC sont en contradiction avec les faits et avec la logique, puisqu’elles prétendent que c’est le CO2 qui cause l’augmentation de température…
    6. Il serait temps de retrouver la raison : sur le plan scientifique, cesser de repousser ceux qui ne pensent pas comme nous hors de champ de la respectabilité, et discuter rationnellement, sur la base d’arguments, en confrontant nos théories avec la réalité, et en acceptant que c’est l’adéquation avec les faits qui tranche. Sur le plan politique, procéder en analysant les bénéfices et les risques, en fonction de ce qu’on sait et non de ce qu’il de bon ton d’affirmer. Qui pourrait vouloir autre chose, à part des gens avec de mauvaises intentions ?
  • Citation #152

    Il n’est pas désirable d’admettre une proposition quand il n’y a aucune raison de supposer qu’elle est vraie.

    Bertrand Russell (1872 – 1970) mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique.

  • Les fables immorales

    Les fables immorales

    Je vais initier une nouvelle série de billets, sous le thème « fables immorales ». Je les rangerai dans la catégorie « Bas les masques » que je n’avais plus utilisée depuis longtemps, mais qui correspond tout à fait à cela. Des récits ou des messages médiatiques qui semblent dire quelque chose, ou qui s’en donnent l’apparence, mais qui au final ne sont que des manipulations – plus ou moins habiles – en vue du pouvoir sur les opinions. Ce sont des fables qui se donnent l’apparence de porter une morale, mais dont la morale réelle, cachée derrière un masque séduisant, est souvent très différente.
    J’ai choisi une image du Voyage de Chihiro, du grand Miyazaki, pour illustrer l’article car le « monstre », Kaonachi, incarne de manière allégorique le mensonge, et l’incitation à la consommation excessive. Il distribue de l’or à tout le monde, et finit par dévorer ceux qui acceptent. Il est insatiable. Chihiro est la seule à refuser, et à continuer à lui dire la vérité (image trouvée sur le site MediaTarn). Il symbolise bien à mes yeux la démarche de ceux qui déforment la vérité pour arriver à leurs fins.

    A l’école aussi…

    J’ai trouvé utile d’en montrer quelques-unes car elles sont – entre autres – utilisées pour conditionner nos enfants, dès l’école. D’où le nom de « fable ». Il me semble scandaleux que les professeurs, sciemment ou non, se fassent les vecteurs de tels fables immorales, et il convient, à l’instar d’autres initiatives 🌟 🌟 Reconquête a par exemple initié le mouvement Protégeons nos enfants qui vise à rendre visible la propagande à l’école de les dénoncer, ou au moins d’être conscients de tout cela pour pouvoir contrer la propagande.

    La philosophie nous apprend à douter de ce qui nous parait évident. La propagande, au contraire, nous apprend à accepter comme évidentes des choses dont il serait raisonnable de douter.

    Aldous Huxley (1894-1963)
    écrivain, romancier et philosophe britannique.

    Les adultes ensuite considèrent comme « vraies » un certain nombre de ces fables, qui structurent une partie de nos actions, de nos discours, de nos modèles mentaux. C’est à mon avis assez grave, suffisamment pour en rendre lisible certaines, et en démonter les ressorts.
    Pour chacune d’entre elles, j’utiliserai la même structure : d’abord le récit, la fable, sous sa forme « archétypale ». Ensuite les modèles mentaux implicites ou explicites qui la structurent, et enfin les raisons pour lesquelles cette fable est, à mes yeux, porteuse d’une morale fausse, injuste, laide et viciée. C’est-à-dire qu’elle prétend ériger en modèles d’action ou de pensée des éléments qui sont en contradiction soit avec les faits (avec le réel), soit avec les valeurs morales (la morale communément admise, l’humanisme), soit avec la raison (la logique, les raisonnements critiques). A suivre, donc !

  • Espoir ?

    Espoir ?

    Il est très difficile en ce moment, quand on s’informe un peu, d’avoir beaucoup d’espoir. Entre les guerres, les attentats, les violeurs, et la corruption généralisée des élites, il n’y a pas beaucoup de raisons de se réjouir. Mais je me suis fait la remarque en regardant au fil des moments dans le métro, ou le soir, ou à mes moments perdus, qu’il y avait encore en France de vrais élites intellectuelles, rigoureuses, capables de doute et de débat, et que rien n’était perdu. Il y a de l’espoir ; mais il est urgent de dégager la clique de minables pervers qui nous dirigent (droit vers le mur). Je partage donc avec vous quelques-unes des liens qui m’ont, même si elles n’éclairent pas la situation d’un regard particulièrement optimiste, mis du baume au coeur : il reste de vrais esprits, courageux, un peu partout. Tout le monde ne recherche pas le « consensus », certains restent encore attachés à la vérité.

    • Une passionnante et remarquable conférence de Raphaël Liogier, philosophe et sociologue, invité à l’IHU Marseille Méditerranée (oui Didier Raoult fait aussi partie de ceux que j’admire) : « L’éthique peut-elle se passer de morale ?« 
    • Une très intéressante et stimulante interview d’Ariane Bilheran [1][1] Le site personnel d’Ariane Bilheran : son site, philosophe et psychologue, dont les travaux portent sur les manipulations, la perversion, le totalitarisme, qui décrit les mécanismes de contrôle social monstrueux qui se sont mis en place à notre époque
    • Un fil très intéressant sur Twitter, alimenté par @Elpis_R, et qui regroupe pas mal de ressources et de contre-arguments à la fumeuse théorie du réchauffement climatique, devenue une véritable religion pour certains. On y trouve – entre autres – pas mal de verbatims de scientifiques qui démontent ces croyances et soulignent l’absence de preuves.
    • Une analyse intéressante d’Olivier Piacentini, essayiste et économiste, invité par l’excellent Cercle Aristote (créé et animé par Pierre-Yves Rougeyron, juriste et politilogue). Comment ne pas avoir envie d’écouter une conférence dont l’orateur commence par s’appuyer sur Philippe Nemo pour définir l’Occident ?Il faut découvrir le travail extraordinaire du Cercle Aristote

    Bonne lecture et bonne écoute. Certes, l’espoir est faible. Mais en regardant l’intervention de Christian Perronne devant des parlementaires européen, je me dis que la vérité finit parfois par éclater. La cour de justice de l’Etat de New-York vient d’ordonner la réintégration et le dédommagement des personnes suspendues injustement pour cause de non-vaccination COVID. C’est ce qui se passe dans un état de droit ; nous verrons si la France en est toujours un. Je me permets d’en douter raisonnablement.