Depuis presque 2 mois, l’Ă©pidĂ©mie est terminĂ©e. Pourquoi continuons-nous donc Ă Â porter des masques, et Ă Â compter anxieusement le nombre de cas ? Le plus simple pour le comprendre est de regarder la rĂ©alitĂ©, et les donnĂ©es disponibles : une remarquable vidĂ©o d’Ivor Cummins donne beaucoup d’Ă©lĂ©ments factuels et d’arguments.
Folie sanitaire ?
Depuis le dĂ©but de l’Ă©pidĂ©mie, j’avoue que je regarde rĂ©guliĂšrement (j’avais arrĂȘtĂ©, et j’ai repris) le nombre de morts en France liĂ© Ă Â la COVID. Depuis fin mai, il est tombĂ© presque Ă Â zĂ©ro. Tout l’Ă©tĂ©, j’ai entendu des gens dans les mĂ©dias prĂ©dire une « seconde vague », sans que jamais cela soit confirmĂ©. L’augmentation du nombre de cas actuelle ne m’a pas inquiĂ©tĂ© : il parait logique lorsque l’on teste beaucoup, et que la population s’est « dĂ©confinĂ©e », que le nombre de cas explose. Cela ne fait pas plus de morts pour autant, et c’est tant mieux ! Mais l’hystĂ©rie collective est trĂšs fatiguante, pesante mĂȘme. Je me sens comme isolĂ© de ne pas cĂ©der Ă Â la folie. Je suis persuadĂ© que les masques ne servent Ă Â rien, et je trouve excessive les mesures sanitaires actuelles. Cela peut mĂȘme devenir un sujet de conflit avec des proches, ou des collĂšgues, en tout cas de dĂ©saccord. J’ai eu sur Twitter des dĂ©saccords avec des gens que j’apprĂ©cie par ailleurs, et dont je ne mets absolument pas en cause l’honnĂȘtetĂ© intellectuelle. J’ai donc cherchĂ© un peu, et je suis vite tombĂ© sur une vidĂ©o qui regroupe plein de donnĂ©es, d’arguments, et qui les expose de maniĂšre simple et directe. Comme elle est en anglais, j’ai repris ici quelques Ă©lĂ©ments clĂ©s.
Des faits, des faits, des faits !
Vous le savez si vous lisez ce blog, je prĂ©fĂšre rĂ©flĂ©chir Ă Â partir d’Ă©noncĂ©s sur le rĂ©el, en tout cas en acceptant que mes idĂ©es et thĂ©ories puissent ĂȘtre contredites par le rĂ©el.
VoilĂ Â une liste non-exhaustive de constats et d’arguments, basĂ© sur des chiffres. Je suis prĂȘt Ă Â remettre en cause telle ou telle affirmation, mais c’est une bonne base pour Ă©changer de maniĂšre rationnelle. Les chiffres entre parenthĂšses renvoient Ă Â l’endroit de la vidĂ©o concernĂ©.
- Dans les pays europĂ©ens, l’Ă©pidĂ©mie est terminĂ©e depuis juin. Le nombre de morts liĂ©s Ă Â la COVID est tombĂ© presque Ă Â zĂ©ro (2:03)
- Il est trĂšs important de ne pas regarder uniquement le nombre de morts liĂ©s Ă Â la COVID, mais Ă©galement le nombre de morts total par rapport au nombre de morts « habituels ». Il apparait que pour pas mal de pays, l’hiver avait Ă©tĂ© plutĂŽt clĂ©ment en termes de victimes de la grippe saisonniĂšre, et la COVID a donc eu un impact « de rattrapage » : les populations les plus faibles qui n’Ă©taient pas mortes en hiver ont Ă©tĂ© les premiĂšres emportĂ©es par l’Ă©pidĂ©mie. (4:31 et 8:44)
- Toutes les prĂ©visions faites par les « experts » sur la base de modĂšles au dĂ©but de la pandĂ©mie Ă©taient outrageusement exagĂ©rĂ©es (au moins un facteur par rapport Ă Â ce qui s’est passĂ©) (5:45)
- Il faut remettre en perspective l’Ă©pidĂ©mie de COVID par rapport aux nombres de morts des autres Ă©pidĂ©mies, ou des fluctuations habituelles saisonniĂšres. Le pic de la COVID est Ă Â peine distinguable sur la courbe de temps long : oui, on peut maintenant dire qu’il s’agit d’une Ă©pidĂ©mie de type « grippe sĂ©vĂšre » (je ne prĂ©tends que l’on pouvait le dire en mars) (8:03)
- Il est fort peu probable que les mesures de confinement et de port de masque dans l’espace public aient un quelconque impact sur la COVID (13:21, 15:35 pour le tableau rĂ©cap des arguments, 19:50 pour la comparaison de pays qui ont confinĂ© et d’autres non)
- Il y a des diffĂ©rences d’allure des courbes d’Ă©pidĂ©mie en fonction de la latitude. La courbe pour les rĂ©gions tropicales est plus Ă©talĂ©e. Cela permet de trĂšs bien dĂ©crire les courbes des pays d’AmĂ©rique du sud, et mĂȘme d’analyser la courbe des USA, qui comporte deux bosses : c’est la superposition de la courbe habituelle (nord des USA) et celle plus Ă©talĂ©e typique du sud (Sud des USA) (21:00)
- Dans tous les pays, nous assistons maintenant à  une « épidémie de cas » (casedemic) : le nombre de cas explose, mais sans aucune mortalité associée.
L’Ă©pidĂ©mie est finie, et le virus continue de circuler, sans faire de victimes (France : 28:00)
- Sur un exemple, l’auteur montre comment la seconde vague tant « attendue » est probablement le fait de revenir sur les nombres normaux de morts Ă Â cette Ă©poque de l’annĂ©e (31:52). Il est possible que ces mesures jamais vues auparavant (confinement, masque, etc.) aient Ă©galement, une fois l’hiver arrivĂ©, des effets nĂ©gatifs : en empĂȘchant la circulation habituelle des virus dans la population, nous avons peut-ĂȘtre aussi diminuĂ© la production de dĂ©fense immunitaire habituelle par brassage. Si cette hypothĂšse est vraie, les pays les moins observants devraient ĂȘtre moins touchĂ©s cet hiver…
Tous ces Ă©lĂ©ments conduisent Ă Â penser qu’il faut garder la tĂȘte froide, et revenir Ă Â une vie normale. Pourtant, ce n’est pas le cas, et il semble mĂȘme, au vu des mesures sanitaires actuelles, que c’est l’inverse.
Pourquoi ?
J’ai regardĂ© pas mal de choses Ă Â droite Ă Â gauche. Je dois reconnaĂźtre que les mĂ©dias ont plutĂŽt fait leur job. Les contradicteurs ont eu la parole, et on trouve beaucoup de propos de bon sens sur les rĂ©seaux sociaux, repris des mĂ©dias main-stream. Je crois que nous sommes plutĂŽt en face d’une forme de prophĂ©tie auto-rĂ©alisatrice : j’oblige le port du masque pour une supposĂ©e Ă©pidĂ©mie en train de repartir, et comme il y a des masques partout il parait Ă©vident Ă Â tous que l’Ă©pidĂ©mie n’est pas terminĂ©e. Pourquoi porter des masques sinon ? Voici quelques causes possibles Ă Â cette maniĂšre de fonctionner :
- Le principe de prĂ©caution n’a pas de limite : on peut toujours faire plus pour se protĂ©ger. Ce qui compte, c’est la balance bĂ©nĂ©fice/risque. La vertu de prudence, je le rappelais ici, devrait pourtant nous inciter Ă Â agir de maniĂšre raisonnĂ©e
- La peur est un puissant levier ; personne n’a envie de mourir, ou de mettre en danger ses proches, ou les plus fragiles. Il est donc facile d’adopter des comportements peu contraignants dans cet objectif louable (ce n’est pas si grave de porter un masque). Il me semble que c’est, Ă Â nouveau, oublier de prendre en compte les impacts nĂ©gatifs sur l’Ă©conomie et le moral de toutes ces mesures de confinement, port de masques, interdiction de ceci et de cela, qui n’ont aucune assise rationnelle…Elles avaient un sens en mars, car nous ne savions pas Ă Â quoi nous avions affaire, elles n’en ont plus aucun dĂ©sormais.
- Je me rends compte, en discutant Ă Â droite Ă Â gauche, que la plupart des gens ne prennent pas la peine de s’informer, de lire, de comprendre, de douter. Il y a pourtant pleins de gens qui dĂ©ploient des trĂ©sors d’intelligence, et d’esprit critique, dans leur travail quotidien, et qui pour la marche du monde prennent sans discuter ce que leur sert le 20h.
- Le noeud du problĂšme rĂ©side Ă Â mon sens dans une forme de soumission du politique Ă Â des experts politisĂ©s. Ce qui est vrai pour l’environnement l’est tout autant pour la santĂ© : il suffit pour s’en convaincre de lire la tribune de 35 chercheurs, mĂ©decins, universitaires qui demandent la dissolution du fameux Conseil Scientifique COVID Nous appelons Ă©galement le gouvernement Ă Â ne pas instrumentaliser la science. La science a pour condition sine qua non la transparence, le pluralisme, le dĂ©bat contradictoire, la connaissance prĂ©cise des donnĂ©es et l’absence de conflits d’intĂ©rĂȘts. Le Conseil scientifique du Covid-19 ne respectant pas l’ensemble de ces critĂšres, il devrait ĂȘtre refondĂ© ou supprimĂ©.
J’espĂšre que ces rĂ©flexions vous donneront matiĂšre Ă Â relativiser ce qui nous arrive. Une Ă©pidĂ©mie de COVID nous est tombĂ© sur la tronche en mars. Depuis juin-juillet cette Ă©pidĂ©mie, en France, est terminĂ©e. Les faits le montrent. Si vous avez des faits montrant le contraire, je suis preneur.