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  • Citation #166

    L’oubli est un puissant instrument d’adaptation à la réalité parce qu’il détruit peu à peu en nous le passé survivant qui est en constante contradiction avec elle.

    Marcel Proust (1871-1922)
    Ecrivain français.

  • Structures de propagande

    Structures de propagande

    Si vous n’étiez pas trop convaincu par le dernier billet (Structures de censure), je vous invite à prendre connaissance des discussions autour de la dernière version de Gemini (l’IA de Google, ex-bard). De manière assez basique, cette IA a carrément « effacé » les blancs. Quand on lui demande de générer une image d’un pape, elle ne génère que des images avec des noirs ou des personnes de couleur. Du pur wokisme, assumé, car la responsable de la stratégie IA l’explique très bien. C’est ce que la vidéo très bien faite de Matt Walsh montre (en fin d’article) : la mega-entreprise Google, que l’on utilise tous les jours, fait de la vulgaire propagande1 woke.1. Action psychologique qui met en œuvre tous les moyens d’information pour propager une doctrine, créer un mouvement d’opinion et susciter une décision. A l’approche des élections US, et des européennes avant, tout cela n’augure rien de bon pour la liberté d’expression et pour la liberté tout court. Je ne sais pas trop comment on peut lutter contre ça, à part en le faisant savoir, et en se désengageant autant que faire se peut des outils Google. C’est très pénible qu’une belle entreprise comme celle-là se soit laissée grignoter et phagocyter par des activistes politiques. C’est le cas pour le wokisme, c’est le cas pour le catastrophisme climatique. C’est déjà en train d’arriver en France. Pour ma part, je vais essayer de quitter progressivement gmail : si nous sommes des milliers, des centaines de milliers, des millions, à le faire, peut-être cela fera-t-il réfléchir les dirigeants de Google ? Je n’y crois pas vraiment (les dirigeants de Google ont volontairement mis en place ce genre de cinglés), mais a minima ça évitera qu’ils jouent avec mes données. Evitons de nous faire biaiser. Quand on voit comment les médias ont joué main dans la main avec les gouvernements au moment du COVID pour censurer tout ce qui ne suivait pas la ligne du parti, c’est une précaution à mon sens utile. Qu’en pensez-vous ? Est-ce que cela vous inquiète, ou est-ce moi qui me fait des films ?

  • Structures de censure

    Structures de censure

    Je suis assez surpris, pour ne pas dire plus, depuis quelques jours par les réactions, que je partage pourtant, relatives aux prises de positions de l’ARCOM, sous pilotage du Conseil d’Etat. Un obscur rapport d’un obscur apparatchik, visiblement complètement débile (le rapport), sert à faire semblant d’étayer la tentative de censure de Cnews. Je suis surpris parce que les commentateurs passent du temps, avec de bons arguments, à expliquer pourquoi il ne faut pas, bien sûr, couper CNews. Comme si ceux qui sont à la manoeuvre avaient besoin d’être convaincu, ou rappelé à l’ordre en ce qui concerne la nécessaire liberté d’expression.

    Soyons réalistes

    Soyons réalistes : ils n’en ont rien à faire de la liberté d’expression. La prise de pouvoir par les juges de notre fameux « état de droit » n’est plus à démontrer. Elle a déjà été analysée (notamment Zemmour, dans « Le coup d’Etat des juges », en 1997, ou Philippe Nemo dans « La régression intellectuelle de la France« , en 2011, qui avait montré comment les lois de censures contribuent à saper le niveau des débats). Le détournement de la quasi-totalité des institutions censées garantir la liberté est patent. Le cadre juridique a été ainsi vidé de son sens par une confusion entretenue entre loi et réglementations (je l’ai analysé en détail ici). Il serait temps d’amender, pour une fois pour bonne raison, notre Constitution et d’y introduire quelque chose comme le premier amendement de celles des USA, qui interdit au législateur de faire des lois de censure.
    Le Congrès n’adoptera aucune loi relative à l’établissement d’une religion, ou à l’interdiction de son libre exercice ; ou pour limiter la liberté d’expression, de la presse ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement ou d’adresser au Gouvernement des pétitions pour obtenir réparations des torts subis.
    Il est donc temps d’arrêter le cinéma, et de se poser les bonnes questions : ceux qui menacent de faire taire Cnews ne sont pas à convaincre de quoi que ce soit, puisqu’ils ont déjà décidé que la liberté d’expression était inférieure, dans leurs valeurs, au fait de faire taire ceux qui ne sont pas d’accord avec eux. Ils ne veulent pas la liberté, ils veulent garder le pouvoir.

    Structures de propagande et de censure

    Je suis donc également surpris de constater que les journalistes français, aussi d’accord que je puisse être avec ceux qui défendent, et bien, la liberté d’expression, n’aient pas compris ce qui se joue, à l’échelle mondiale. La prise de X (ex-Twitter) a conduit, pourtant, à démontrer à quel point les réseaux sociaux sont l’objet de véritables entreprises de propagandes et de censures de la part des gouvernements (et de plein d’autres groupes plus ou moins organisés). Il importe donc, non pas de rejouer une énième fois le petit jeu des vierges effarouchées, mais de comprendre où sont les structures de propagandes, par qui elles sont dirigées, comment elles agissent, histoire d’enfin livrer cette bataille. Si vous en avez le courage et la capacité (c’est en anglais) je vous invite à écouter les faits rapportés par Mike Benz chez Tucker Carlson. La machinerie mise en place pour museler les supporters de Trump, ou les opposants aux mesures liberticides pendant le COVID, est très clairement explicitée, ainsi que ses ressorts officiels : ne faisons pas semblant de ne pas voir. Les pourritures comme Thierry Breton ne sont pas des exceptions : ce sont les symptômes d’institutions qui ont, depuis assez longtemps maintenant, par le biais de leurs dirigeants, décidé qu’il fallait empêcher les pensées divergentes de s’exprimer librement. Censure de masse correspond assez bien à ce qui se passe sur les réseaux sociaux. C’est pour cela qu’à son arrivée, Elon Musk a viré les bots et … les agences gouvernementales.

  • Vote et démocratie

    Vote et démocratie

    Dans les commentaires du dernier billet consacré à Milei, j’avais partagé cette interview d’Etienne Chouard, car je l’avais trouvé très intéressante.

    Vote et élection

    Il y a pose notamment, dès le début, une distinction qui me parait essentielle entre élection11. Election : Procédure par laquelle des électeurs portent leurs suffrages sur les candidats qu’ils chargent de les représenter dans des assemblées administratives de ressort et de compétence variables. et vote. Dans sa conception, c’est très limpide : voter, c’est donner son avis sur un sujet précis (on est dans le processus de décision), et élire, c’est choisir quelqu’un qui va nous représenter, et donc choisir pour nous. Je rejoins Chouard dans son analyse : l’élection est assez antidémocratique, et le vote l’est. Il en tire les conséquences, et je invite à regarder la vidéo pour suivre le raisonnement, notamment l’importance du tirage au sort (dossier sur son site).
    Pour être plus précis, dans le système actuel, nous ne votons que pour élire, et presque jamais pour donner notre avis (et quand on nous le demande, c’est soit sur des sujets subalternes ou ridicules, soit pour faire semblant et nous la faire à l’envers quelques temps plus tard). Notre avis, l’avis du peuple n’intéresse pas les « élites ».

    Constitution et démocratie

    Un autre point, qui parait évident en y réfléchissant un peu, est que la Constitution22. Loi fondamentale ou ensemble des principes et des lois fondamentales qui définissent les droits essentiels des citoyens d’un État, déterminent son mode de gouvernement et règlent les attributions et le fonctionnement des pouvoirs publics., en tant que « loi fondamentale », faisant référence pour juger de la pertinence des lois & réglementations, ne devrait pas pouvoir être modifiée sans un vote d’accord du peuple. Or, c’est constamment le cas. Nous ne sommes donc pas à proprement parler, en démocratie. On peut faire semblant, bien sûr, de considérer que tout cela n’est pas très grave, et que ce sont somme toute des arguties juridiques sans importance. Mais je crois, au contraire, que c’est central dans les combats politiques qui, je l’espère, vont venir. Rétablir ce lien sacré entre « constitution » et « peuple » parait être un point central d’un retour à une démocratie véritable.

  • Boom à Davos

    Boom à Davos

    L’histoire médiatique…

    Il me semble que l’on peut y voir un signe intéressant de l’évolution des choses, et notamment de ce qui filtre, plus ou moins, dans l’espace public. Javier Milei, récemment élu président de l’Argentine, est décrit – quelle surprise ! – par les médias français et les petits modérateurs / censeurs de Wikipedia comme « ultra-libéral », « d’extrême-droite », et ils n’ont eu de cesse de savamment couvrir son ascension et sa victoire en ne montrant que ses frasques médiatiques les plus excessives sans jamais s’attarder sur le fond de son programme.

    … et la réalité

    Mais si l’on veut simplement se renseigner au-delà des éléments de langages de la caste médiatique, il suffit d’aller sur le média le plus libre du monde, celui que l’extraordinaire Elon Musk est en train de remonter: X (ex-Twitter). On peut y trouver, par exemple, la très belle interview donnée par Milei à Tucker Carlson en septembre dernier (qui permettait de relativiser et même d’anéantir les sornettes dont on nous rabâchait les oreilles). Et puis, il y a eu le discours donné il y a quelques jours à Davos, au Forum Economique Mondial. A tous les égards, je trouve ce discours admirable de sincérité, de clarté, de courage, de pédagogie et d’opportunité. Je trouve que c’est un discours historique, qui devrait marquer un tournant. C’est un moment à la « John Galt » (moment où dans le roman d’Ayn Rand, le fameux et mystérieux John Galt hack la radio d’état et fait passer toutes ses idées, en fissurant le plafond de verre du système Orwellien qu’il a fuit). Calmement, solidement, Javier Milei rappelle quelques vérités que bla-bla politiquement correct force à nuancer, ou à taire. Dont celle-ci, évidente, l’éléphant au milieu de la pièce : l’Etat, dans sa forme actuelle – socialiste -, n’est pas la solution, il est le problème. A regarder, et à discuter : que pensez-vous de son discours ?

    Texte intégral du discours de Milei en français sur Le Grand Continent.

  • Citation #165

    Une idéologie est très littéralement ce que son nom indique : elle est la logique d’une idée. Son objet est l’histoire, à quoi « l’idée » est appliquée ; le résultat de cette application n’est pas un ensemble d’énoncés sur quelque chose qui est, mais le déploiement d’un processus perpétuellement changeant. L’idéologie traite l’enchaînement des événements comme s’il obéissait à la même « loi » que l’exposition de son « idée ». Si les idéologies prétendent connaître les mystères du procès historique tout entier, les secrets du passé, les dédales du présent, les incertitudes de l’avenir – c’est à cause de la logique inhérente à leurs idées respectives.
    Hannah Arendt (1906 – 1975), politologue, philosophe et journaliste allemande naturalisée américaine