Catégorie : 🔭 Sciences

  • Climat : le film

    Climat : le film

    En terminant mon article prĂ©cĂ©dent, je me suis plongĂ© dans les « Community Notes » sur X, et de fil en aiguille je suis tombĂ© sur ce film très bien fait « Climate : the movie » (rĂ©alisĂ© par Martin Durkin), Ă  cĂ´tĂ© duquel j’Ă©tais passĂ©. Je ne peux rĂ©sister au plaisir de le partager ici. C’est un film avec des intervenants scientifiques très intĂ©ressants (et courageux). Comme Steven Koonin.

    Et, en regardant le film, j’ai eu envie d’en savoir un peu plus sur les auteurs de l’article sur l’impact du soleil sur le climat terrestre, Svensmark & Shaviv (autour de la 58ème minute dans le film).
    Et de fil en aiguille, je suis tombĂ© sur cette interview du remarquable Lindzen (dont je vous avais dĂ©jĂ  parlĂ© ici). Que je ne rĂ©siste pas non plus Ă  partager ici. On y apprend beaucoup de choses, notamment (ce que je n’avais jamais entendu avant) que l’effet de serre dĂ©termine le climat seulement dans la partie Ă©quatoriale de la Terre et beaucoup moins ailleurs. DĂ©solĂ©, celle-ci est en anglais non sous-titrĂ©…

  • Les 5 mĂ©prises sur le climat

    Les 5 méprises sur le climat

    La plupart des gens ne se renseignent pas beaucoup, et d’une manière plus ou moins comprĂ©hensible, font confiance aux mĂ©dias pour s’informer. Je pense donc qu’ils se mĂ©prennent souvent, car certains « experts » mentent, par contre. Voici donc quelques-unes des mĂ©prises courantes sur le sujet du climat, vĂ©hiculĂ©es par des mĂ©dias peu rigoureux.
    Un grand merci au compte X @Elpis_R, car il a fait un remarquable travail de synthèse.

    Méprise sur la science

    Comme je l’avais rappelĂ© ici, et comme on peut l’entendre souvent, la science n’est pas une affaire de consensus. La dĂ©marche scientifique consiste Ă  formuler des Ă©noncĂ©s sur le rĂ©el (affirmation, thĂ©ories, modèles, etc.) et Ă  les confronter Ă  la rĂ©alitĂ© pour en tester la validitĂ©. Peu importe que X% de la communautĂ© scientifique soit d’accord avec une affirmation : si le rĂ©el lui donne tort, elle est fausse. L’affirmation « tous les cygnes sont blancs » est une affirmation scientifique (il est possible d’imaginer une expĂ©rience de pensĂ©e ou rĂ©elle qui la rĂ©fute). Peu importe le nombre de personnes qui l’estime juste : la dĂ©couverte d’un cygne noir suffit Ă  l’invalider.

    Méprise sur les échelles

    Les humains en 2024 sont singulièrement peu humble quand il s’agit de considĂ©rer leur juste importance dans l’univers. Une grande ville dĂ©passe dĂ©jĂ , dans l’espace et dans sa complexitĂ©, ce qu’un humain est capable de connaĂ®tre : que dire alors de la Terre ? Ce que l’humanitĂ© produit de CO2 par an, n’est qu’une toute petit partie du CO2 atmosphĂ©rique (de l’ordre de 0,3%), qui n’est lui-mĂŞme qu’une petite partie des gaz Ă  effets de serre de l’atmosphère (notamment la vapeur d’eau, qui reprĂ©sente 10 fois la quantitĂ© de CO2). Vouloir faire croire qu’une inflexion plus ou moins marquĂ© de ces Ă©missions (jouant donc sur moins d’un dix millième en ordre de grandeur), est sincèrement complètement idiot.
    De mĂŞme pour les augmentations prĂ©vues ou estimĂ©es du niveau des ocĂ©ans… les Ă©chelles Ă  nouveau ont de quoi faire rire : les gens s’affolent (ou veulent affoler) avec des Ă©lĂ©vations de quelques millimètres ou centimètres, lĂ  oĂą les hauteurs des ocĂ©ans ont Ă©voluĂ© par le passĂ© bien plus que cela (plusieurs mètres), et lĂ  oĂą les grandes marĂ©es conduisent Ă  des variations bien plus importantes. Problème d’Ă©chelle, Ă  nouveau.

    Méprise sur la causalité

    Un principe utile dans les raisonnements – pas que scientifiques – est le principe de causalitĂ©. Il est prouvĂ© (article 111. The temperature–CO2 climate connection:
    an epistemological reappraisal of ice-core messages, Pascal Richet
    , article 22) que le CO2 augmente après l’augmentation des températures, on se demande donc bien pourquoi l’augmentation du CO2 pourrait être la cause de l’augmentation de la T° ?

    Une consĂ©quence des deux points prĂ©cĂ©dents (le CO2 produit par les humains est nĂ©gligeable dans l’effet de 2. What Humans Contribute to Atmospheric CO2: Comparison of Carbon Cycle Models with Observations, Herman Harde, Earth Sciencesserre global, et le CO2 varie surtout en consĂ©quence des variations de T°) : les efforts fait par toutes les entreprises, sous le coup de la règlementation dĂ©bile, pour mesurer et diminuer leur « bilan carbone » ne sert Ă  rien (Ă  part enrichir des consultants et Jancovici).

    Méprise sur les faits

    Avant mĂŞme toutes ces discussions, il y a une mĂ©prise plus gĂ©nĂ©rale, induite par les termes (« dĂ©règlement climatique ») : A quelle Ă©poque le climat a-t-il Ă©tĂ© rĂ©glĂ© ? Tout personne de bonne constitution qui va voir les courbes de variation de T° et du climat sur la Terre sur le temps long constate que le climat a toujours fluctuĂ©, et souvent beaucoup plus vite qu’Ă  notre Ă©poque. C’est un fait que le climat n’est pas « rĂ©glé », et ne l’a jamais Ă©tĂ©.
    Par ailleurs, il est pĂ©nible de voir tout le monde pleurer sur l’augmentation de CO2, car c’est une bonne pour la planète : le dioxyde de carbone favorise la vĂ©gĂ©tation, et la vie sur Terre. DĂ©couvrez d’autres mensonges factuels ici : Climat : les 12 mensonges du GIEC.
    Un autre exemple, pour la route ? J’entends souvent parler de la pĂ©nurie d’eau Ă  cause du rĂ©chauffement. Quelle foutaise : sur la planète bleue, oĂą 71% de la surface couverte l’est par de l’eau, on nous explique que l’on va manquer d’eau ? Par quelle drĂ´le de mĂ©canisme cela serait-il possible ? Encore un fait totalement douteux. Il en est de mĂŞme de l’augmentation des catastrophes climatiques (elles sont stables dans le temps merci @AssoClimatoReal).

    Méprise sur les intentions

    Toutes ces mĂ©prises ne sont possibles que parce qu’une partie des scientifiques, des mĂ©dias et des politiciens, joue un jeu de propagande politique, et non d’information et de recherche de la vĂ©ritĂ©. Les activistes du climat ne se battent pas pour la Terre, ou le climat, mais pour asservir les autres et dĂ©cider Ă  leur place comment ils doivent vivre : dĂ©croissance, contrĂ´le politique et social, censure. Ce sont des dictateurs. @JP_O l’a bien montrĂ© dans Greta a tuĂ© Einstein.
    Je reprends ce que j’ai dĂ©jĂ  dĂ©crit ailleurs, ainsi que d’autres @FBoisard1533 :
    nous sommes devant une mythologie, une foi, dérangeante dans son rejet des faits, de la réalité, et dans ses racines misanthropiques. Ce qui est flagrant, rageant, c’est que ce mensonge organisé est devenu une sorte de dogme diffus, officiel, mortifère et proprement suicidaire. Est-ce un signe de plus d’une décadence générale, ou l’un de ses moteurs principaux ?

  • Le climat par les chiffres

    Le climat par les chiffres

    Sous-titrĂ© « Sortir de la science-fiction du GIEC », le dernier livre de Christian Gerondeau est remarquable de concision et de pĂ©dagogie : factuel, sourcĂ©, il s’ouvre sur une sĂ©rie de 23 graphiques commentĂ©s qui mettent les donnĂ©es disponibles en image.
    Si vous voulez rentrer dans le dĂ©tail du contenu, je vous invite Ă  visionner cette vidĂ©o oĂą il est interviewĂ© par Charles Gave et Eric LĂ©ser de l’Institut des LibertĂ©s (discussion très intĂ©ressante et qui dĂ©passe le cadre strict de l’ouvrage que je recense) :

    Si vous n’avez pas le temps, et en rĂ©sumant Ă  l’extrĂŞme : la quasi-totalitĂ© des discussions sur le climat, le C02 et l’impact de l’homme sont des sophismes. Les dĂ©bats sur le climat tiennent non de la raison mais de la religion : les faits n’intĂ©ressent pas les gens, ils cherchent avant tout Ă  ĂŞtre dans le camp des « gentils » (ceux qui vont sauver le monde en se suicidant). Le dĂ©lire est pourtant assez simple Ă  dĂ©monter, et Christian Gerondeau y parvient magistralement. Il a raison de dire, avec d’autres, que nous sommes devant la plus grande manipulation de tous les temps, dont les consĂ©quences pour les pays dĂ©veloppĂ©s sont graves.
    RĂ©flĂ©chissons en nous basant sur les faits, rappelle Gerondeau. Il est rapide de montrer que les efforts faits par les humains pour rĂ©duire leurs Ă©missions de CO2 (si tant est qu’elles soient la cause d’une quelconque modification de tempĂ©rature) sont inutiles : le flux (la production annuelle de CO2 mondiale) reprĂ©sente Ă  peine 1/200e du stock (la masse totale de CO2 dans l’atmosphère terrestre). Faire Ă©voluer nos productions de CO2 ne sert strictement Ă  rien. D’autant plus que les pays en voie de dĂ©veloppement vont augmenter leurs Ă©missions, et ils ont bien raison car cela va sauver des vies : le manque d’accès Ă  l’Ă©nergie, Ă  l’Ă©lectricitĂ© cause des millions de victimes : nous avons fait progresser notre niveau et notre qualitĂ© de vie en utilisant plus d’Ă©nergie, ce que font aussi les autres pays. Nous sommes en train, au nom de thĂ©ories fumeuses, de nous tirer des balles dans les pieds. Et nous trouvons en plus le moyen d’ĂŞtre surpris que les autres ne nous suivent pas dans nos dĂ©lires !
    Je vous invite vraiment Ă  Ă©couter la vidĂ©o, et Ă  lire le livre de Gerondeau. Sa position rejoint mon constat : nous sommes devant une mythologie, une foi, dĂ©rangeante dans son rejet des faits, de la rĂ©alitĂ©, et dans ses racines misanthropiques. Ce qui est flagrant, rageant, c’est que ce mensonge organisĂ© est devenu une sorte de religion diffuse, officielle, mortifère et proprement suicidaire. Est-ce un signe de plus d’une dĂ©cadence gĂ©nĂ©rale, ou l’un de ses moteurs principaux ?

  • Greta a ressuscitĂ© Einstein

    Greta a ressuscité Einstein

    Dans Greta a ressuscitĂ© Einstein, Jean-Paul Oury montre que les tenants de l’Ă©cologisme radical, pourtant très peu scientifique, utilisent la science comme argument d’autoritĂ© pour faire taire les rĂ©calcitrants.

    Apprentis dictateurs aux manettes

    Dans un premier tome – Greta a tué Einstein –, Jean-Paul Oury montrait comment l’écologisme, incarné par la jeune Greta Thunberg, était une sorte de foi dans une Nature déifiée, et visant en fait à démanteler tout ce qui fonde notre civilisation. Dans ce deuxième opus – Greta a ressuscité Einstein –, l’auteur montre que les tenants de cet écologisme très peu scientifique sont allés plus loin et utilisent maintenant la science comme argument d’autorité pour faire taire les récalcitrants. Le sous-titre décrit très bien cela : « La science entre les mains d’apprentis dictateurs. » Riche, documenté, argumenté et rigoureux, cet essai est à mettre entre toutes les mains pour comprendre notre époque, et ne pas se faire manipuler. Le schéma d’action de ces « prophètes » est toujours le même : susciter la peur devant des dangers plus ou moins avérés, abuser du principe de précaution pour empêcher tout progrès scientifique et technique (on ne peut jamais garantir qu’une technologie est sans risque), s’appuyer sur des idéologues déguisés en scientifiques pour faire taire toute discussion au nom du consensus.

    Retrouver la raison ?

    Sur cinq sujets, l’auteur déploie impitoyablement l’analyse de ces attaques contre la raison et la science : climatocratie, covidocratie, biodiversitocratie, collapsocratie et algorithmocratie. Dans chacun des cas, les arguments des agitateurs de peur reposent sur des conjectures scientifiquement très fragiles. Sur le sujet du Covid en particulier, Oury replace fort à propos la discussion sur la différence entre Science et Médecine. Il faut lire cet essai pour retrouver la raison et le goût de la controverse : rappelons le, la science n’est pas une affaire de consensus, mais de vérité (adéquation avec le réel). Et il y a une raison de plus pour lire Oury : il nous permet, longues citations à l’appui, de découvrir la pensée limpide et profonde d’un auteur injustement méconnu, Raymond Ruyer (1902-1987). Immense philosophe des sciences, il fait partie, avec Gilbert Simondon, des rares penseurs français qui permettent de replacer la technique et la science dans une perspective anthropologique.

    Cet article a d’abord Ă©tĂ© publiĂ© sur le site du magazine L’incorrect, sous le titre « Les menaces de la science politisĂ©e« 

  • Greta a tuĂ© Einstein

    Greta a tué Einstein

    « Greta a tué Einstein » est un remarquable essai sur les mécanismes qui nous conduisent, collectivement, à être influencés par des manipulateurs, plutôt que par la science et la vérité.

    La science sacrifiĂ©e sur l’autel de l’Ă©cologisme

    Jean-Paul Oury, Docteur en histoire des sciences et technologies, Ă©diteur de l’excellent site European Scientist et auteur notamment sur Atlantico, signe avec « Greta a tuĂ© Einstein » un excellent essai sur les mĂ©faits de l’idĂ©ologie et du principe de prĂ©caution sur les dĂ©bats publics concernant les sujets scientifiques et techniques.
    J’ai mis un peu – trop! – de temps Ă  lire ce livre, car d’une part j’en connais dĂ©jĂ  certains morceaux pour les avoir moi-mĂŞme traitĂ©s – beaucoup plus superficiellement – sur ce blog (par exemple sur les ondes, les nitrates, les OGM, le CO2, etc.), et d’autre part, je connais bien les travaux de Jean-Paul Oury – nous avons travaillĂ© ensemble dans notre rĂ©seau de blogueur, et j’avais dĂ©jĂ  lu son très bon « OGM, moi non plus ».
    Dans « Greta a tuĂ© Einstein » (le titre s’appuie sur le fait que ces deux personnages ont fait la une du Times magazine, en 1999 et en 2019), J.-P. Oury fait un parallèle saisissant entre le monde scientifique, et le monde des militants de l’Ă©cologisme (dĂ©ifiant la Nature). Exemples nombreux et ultra-documentĂ©s Ă  l’appui, l’auteur dĂ©montre comment les activistes ont rĂ©ussis Ă  pourrir les dĂ©bats, pervertir la science, Ă  culpabiliser et Ă  faire peur, et finalement Ă  politiser la science et l’information sur les technologies. Implacable dans son analyse, il montre comment le principe de prĂ©caution, maniĂ© sans vergogne, peut facilement ĂŞtre un argument Ă  opposer Ă  toute innovation et Ă  toute nouvelle technologie. La lecture de ces chapitres, sur ces sujets que je connais dĂ©jĂ , est rageante, dĂ©courageante… mais très instructive !

    Espoir ?

    Fort heureusement, après la dĂ©nonciation de ces manipulations Ă©hontĂ©es, J.-P. Oury revient sur un mouvement de fond, rĂ©el, qu’il nomme la « contre-attaque de l’Empire rationaliste ». Je constate comme lui la rĂ©alitĂ© de ces voix qui s’Ă©lèvent pour contrer les dĂ©lires Ă©cologistes. Je me permettrai d’en nuancer la portĂ©e, cependant, car la pĂ©riode COVID rĂ©cente a permis de constater, tout d’abord, une alliance inĂ©dite entre une partie des mĂ©dias, les GAFAMs et le monde politique pour censurer presque toute expression d’opinion divergente de la « doxa » gouvernementale. Ensuite, ces fameux acteurs de la contre-attaque n’ont pas tous brillĂ© par des prises de position rationnelles. Mais il est vrai que certaines vĂ©ritĂ©s Ă©mergent (trop tard?) sur le nuclĂ©aire, sur les OGMs, sur l’IA , sur les postures anti-rationnelles. Je ne suis pas convaincu non plus, et c’est peut-ĂŞtre un des points aveugles de l’essai, que ces membre de la contre-attaque, en France, soient tant que cela prĂŞt Ă  aller dĂ©monter ces escroqueries intellectuelles que sont la « transition Ă©cologique », les « bilans carbones », et autre foutaises permanentes sur le CO2 humain qui provoqueraient des catastrophes… toujours prĂ©vues, jamais observĂ©es.

    A lire … pour en discuter

    Je recommande vraiment cet ouvrage, très riche et très documentĂ©, tout en restant digeste et d’une longueur raisonnable. La rĂ©flexion finale m’a paru ĂŞtre une ouverture intĂ©ressante, sur la nĂ©cessaire rĂ©conciliation entre l’Homme et la Nature. Contrairement aux affirmations stupides des amis de Greta Thunberg, il n’y a pas d’opposition entre la Nature et l’Humain. L’humain fait partie de la Nature, et il a de tout temps utilisĂ© sa crĂ©ativitĂ© et son inventivitĂ© pour limiter les contraintes subies, et ce processus est appelĂ© par l’auteur une « libĂ©ration » plutĂ´t qu’un « combat ». Il cherche, en s’appuyant sur Raymond Ruyer, une voie qui sort de la dichotomie « esprit »/ »matière », et qui redonne Ă  l’Homme sa place Ă  la fois singulière et dans le cosmos. Quelqu’un qui fait rĂ©fĂ©rence Ă  la fois Ă  Ruyer et Ă  Popper dans sa conclusion ne peut pas ĂŞtre complètement malhonnĂŞte.

  • Propositions de bonne foi

    Propositions de bonne foi

    Depuis longtemps, le sujet du CO2 et du « rĂ©chauffement » climatique m’intĂ©resse : pas en soi, mais j’y ai toujours dĂ©celĂ© beaucoup d’affirmations non prouvĂ©es, d’arguments fallacieux. J’ai beaucoup, lu, Ă©coutĂ©, discutĂ© de ce sujet sur les rĂ©seaux ou avec des proches. Voici une liste de propositions qui me paraissent difficiles Ă  contredire en Ă©tant de bonne foi (merci François pour les derniers Ă©changes!) :

    1. La science n’est pas une affaire de consensus sur une thèse, ou un modèle, c’est une affaire de confrontation des thĂ©ories avec la rĂ©alitĂ© : la vĂ©ritĂ© s’approche peu Ă  peu, de manière discontinue. Il est crucial de laisser les thĂ©ories et explications en compĂ©tition rationnelle pour ĂŞtre la plus en adĂ©quation avec le rĂ©el.
    2. Il existe une controverse entre les scientifiques (y compris au sein du GIEC) sur le rĂ´le et la part des humains et des Ă©missions de CO2 sur le climat. Le sujet n’est donc pas du tout rĂ©glĂ©. Le fameux consensus scientifique dont le rapport du GIEC serait une preuve irrĂ©futable n’existe donc pas, et quand bien mĂŞme il existerait, cela ne suffirait pas Ă  en valider le contenu. (voir point prĂ©cĂ©dent)
    3. Bien que Docteur en physique, je ne me crois pas capable, scientifiquement, de trancher dans ces dĂ©bats, controverses, dĂ©saccords. Ce sont des dĂ©bats d’experts, pour une grande part, et complexes. Il faut ĂŞtre bien prĂ©somptueux, ou manipulateur, pour prĂ©tendre pouvoir le faire.
    4. Les dĂ©cisions politiques qui sont prises en faisant comme si le CO2 Ă©mis par les humains Ă©tait en cause de manière claire dans le « rĂ©chauffement climatique » sont donc des dĂ©cisions risquĂ©es. Ce sont des paris : ils prĂ©sentent le dĂ©faut de mettre en pĂ©ril une part de nos modes de vie, et les avantages d’Ă©viter une possible catastrophe. Le tour quasi-religieux que ce sujet a dĂ©sormais pris – endoctrinement Ă  l’Ă©cole, dĂ©nigrement des alternatives intellectuelles comme Ă©tant complotistes, climato-sceptiques, immorales, censure de certaines publications, … – fait que les postures y sont plus courantes que l’Ă©valuation raisonnĂ©e des bĂ©nĂ©fices et des risques. Il est socialement « risqué » de s’opposer au dogme fabuleux des mĂ©chants humains qui avec leur CO2 dĂ©truisent la planète…
    5. Il existe quelques explications « simples » au fait que les tempĂ©ratures augmentent avant le taux de CO2 dans l’atmosphère : relarguage/dĂ©gazage du CO2 des ocĂ©ans, par exemple. Il est toujours dĂ©licat d’Ă©tablir des liens de causalitĂ© entre des phĂ©nomènes, mais en gĂ©nĂ©ral celui qui se produit en premier avant un autre a plus de chances d’ĂŞtre la cause du deuxième que l’inverse. Les thĂ©ories du GIEC sont en contradiction avec les faits et avec la logique, puisqu’elles prĂ©tendent que c’est le CO2 qui cause l’augmentation de tempĂ©rature…
    6. Il serait temps de retrouver la raison : sur le plan scientifique, cesser de repousser ceux qui ne pensent pas comme nous hors de champ de la respectabilitĂ©, et discuter rationnellement, sur la base d’arguments, en confrontant nos thĂ©ories avec la rĂ©alitĂ©, et en acceptant que c’est l’adĂ©quation avec les faits qui tranche. Sur le plan politique, procĂ©der en analysant les bĂ©nĂ©fices et les risques, en fonction de ce qu’on sait et non de ce qu’il de bon ton d’affirmer. Qui pourrait vouloir autre chose, Ă  part des gens avec de mauvaises intentions ?