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  • L’empire du moindre mal

    L’empire du moindre mal

    J’ai lu « L’empire du moindre mal » de Jean-Claude Michéa, parce que des amis à moi, tendance « catho-conservateurs », me l’avaient conseillé. Ils y ont trouvé une critique juste et pertinente du libéralisme. En tant que libéral, il me paraissait utile de prendre connaissance de cette pensée ; en tant qu’ami, il me paraissait indispensable de mieux comprendre les arguments avancés dans les discussions.

    Brillant et structuré

    Il faut préciser tout d’abord que cet ouvrage est brillant, dans son style – érudit, clair, documenté – et dans son ambition : s’attaquer au « libéralisme », c’est tout de même ambitieux, parce que le corpus philosophique associé est assez robuste, et ancré dans un certain nombre d’institutions, de règles, et même dans notre morale. Michéa, contrairement à d’autres détracteurs du libéralisme, présente par ailleurs, saluons son honnêteté sur ce point-là, des arguments des libéraux eux-mêmes (qu’il semble avoir lu) : Bastiat, Smith, et quelques autres.
    Et l’ouvrage est fort car il présente des arguments en cours chapitres, dont le détail de l’argumentation, des exemples, est renvoyé en annexe de chaque chapitre. Cela facilite la compréhension, et ménage deux niveaux de lecture. Le propos commence très bien avec une mise en perspective historique de l’essor du libéralisme comme un moyen de sortir des conflits et des guerres civiles en sortant d’une société « morale » (qui porte un contenu moral positif), et en entrant dans des sociétés libérales s’appuyant uniquement sur des mécanismes de régulation des actions humaines (en gros, le Droit et le Marché).

    oui, mais …

    Le problème, c’est que c’est le même argumentaire que celui de Comte-Sponville, réfuté par Pascal Salin (et par d’autres, par exemple le brillant Philippe Silberzahn) : le capitalisme n’est pas amoral, car il repose sur le respect d’un certain nombre de choses qui sont des affirmations morales fortes. Respect des droits individuels, respect de la parole donnée et des contrats, refus de l’arbitraire, etc. Il faut être très idéologue pour ne voir dans le libéralisme qu’une non-morale.
    De même, cette neutralité axiologique supposée des sociétés libérales est une simplification extrême de la réalité. Certes l’Occident a fait émerger les sociétés démocratiques et libérales sur la base d’une socle plus restreint de valeurs, mais ce socle n’est pas nul. Larmore y a consacré quelques très belles pages.

    C’est un acquis irrévocable du libéralisme politique que le sens de la vie est un sujet sur lequel on a une tendance naturelle et raisonnable, non pas à s’accorder, mais à différer et à s’opposer les unes aux autres. De là , l’effort libéral pour déterminer une morale universelle, mais forcément minimale, que l’on puisse partager aussi largement que possible en dépit de ses désaccords.

    Jean-Claude Michéa déplore l’absence de limites consubstantielle au libéralisme (position conservatrice que je partage) : comment peut-on caricaturer ainsi la pensée libérale ? On se demande s’il les a lu, au final. Il n’a visiblement lu ni Von Mises, ni Hayek qui sont les penseurs majeurs du libéralisme au XXème. C’est une critique justifiée du libéralisme, sous certaines de ses formes, mais le manque de nuance fait perdre de la force à son argument. Quand on commence par caricaturer, pour pouvoir mieux attaquer ensuite, c’est de la mauvaise rhétorique, du sophisme (l’Epouvantail pour être précis). C’est de bonne guerre mais peu rigoureux…
    Il me semble, enfin, que dans l’esprit de Michéa il y a une confusion entre progressisme et libéralisme : une simple considération du Modèle d’Arnold Kling11. Il s’agit d’un découpage en trois pôles : progressiste, conservateur et libéral. Chacun portant une part des idées et valeurs politiques suffit à le montrer. En fait, Michéa est un vrai conservateur, et il simplifie en mettant tous ses « adversaires » dans le même panier. Logique de conflit, pas de philosophie.

    Où sont les propositions ?

    Que met-il en avant ? Ses critiques de la société actuelles, même si je n’en partage pas les causes, sont justifiées. Mais quelles sont les pistes de solutions qu’il met en avant ? Aucune, au sens propre du terme. Et je pense que c’est en partie lié à son analyse incomplète des causes. Sa posture anarcho-conservatrice (oui ça existe) me semble un peu rigide, et j’aurais voulu qu’au moins il mette en avant les valeurs positives (païennes?) de son point de vue (pour reprendre la description de Berlin : « les valeurs essentielles [païennes ]sont le courage, l’énergie, la force d’âme devant l’adversité, la réussite dans les affaires publiques, l’ordre, la discipline, le bonheur, la force, la justice. ») et en tire les conséquences sociales. Un livre fort, donc, mais à mon sens, un peu trop à charge contre des adversaires pas tout à fait bien définis.

  • La désobéissance civile

    La désobéissance civile

    Henry David Thoreau (1817-1862) a écrit ce court et magistral essai, « La désobéissance civile », suite à son emprisonnement : il avait volontairement arrêté de payer son impôt pour protester contre les actions du gouvernement américain (esclavagisme et guerre avec le Mexique). Il faut aller lire sa biographie, car l’homme est original ; poète, naturaliste, paisible amoureux de la nature et prisant de hautes valeurs morales, son passage en prison n’est que la mise en pratique simple, lumineuse, de ce qu’il pense. Le gouvernement agit mal, contre la morale, il n’y a donc aucune raison de lui prêter allégeance. C’est simple comme bonjour, et, dans les faits, très courageux. A la lecture, on ne peut s’empêcher de penser au Discours de la servitude volontaire d’Etienne de la Boétie (qu’il va falloir que je relise, car le souvenir de cette lecture s’est effacé avec le temps).

    La résistance pacifique

    J’ai trouvé ce livre absolument fascinant, et facile à lire : Thoreau décrit simplement les raisons qui l’ont conduit à résister, et la manière dont il décrit tout cela, et sa vie, montrent que c’est une personnalité très paisible, calme, n’aspirant qu’à vivre dans son coin11. Il est connu pour son livre majeur Walden ou la vie dans les bois, décrivant sa vie dans une cabane isolé dans la nature, en bonne intelligence avec ses semblables, et en faisant le Bien. C’est tout le contraire du profil de rebelle ; c’est simplement quelqu’un de cohérent et solide, qui met en pratique sa pensée. Il est difficile également à la lecture, de ne pas faire le rapprochement avec les récentes péripéties liées à la gestion du Covid. Je me rappelle très bien que la question de la désobéissance s’était posée, de manière très concrète, au moment de la « vaccination » presque forcée. Je laisse le mot de la fin à l’auteur, pour vous donner envie de lire22. Le texte intégral est disponible sur Wikisource : La désobéissance civile cet incontournable de la pensée politique.

    Mais pour parler en homme pratique et en citoyen, au contraire de ceux qui se disent anarchistes, je ne demande pas d’emblée « point de gouvernement », mais d’emblée un meilleur gouvernement. Que chacun fasse connaître le genre de gouvernement qui commande son respect et ce sera le premier pas pour l’obtenir. Après tout, la raison pratique pour laquelle, le pouvoir une fois aux mains du peuple, on permet à une majorité de régner continûment sur une longue période ne tient pas tant aux chances qu’elle a d’être dans le vrai, ni à l’apparence de justice offerte à la minorité, qu’à la prééminence de sa force physique. Or un gouvernement, où la majorité règne dans tous les cas, ne peut être fondé sur la justice, même telle que les hommes l’entendent. Ne peut-il exister de gouvernement où ce ne seraient pas les majorités qui trancheraient du bien ou du mal, mais la conscience ? Où les majorités ne trancheraient que des questions justiciables de la règle d’opportunité ? Le citoyen doit-il jamais un instant abdiquer sa conscience au législateur ? À quoi bon la conscience individuelle alors ? Je crois que nous devrions être hommes d’abord et sujets ensuite. Il n’est pas souhaitable de cultiver le même respect pour la loi et pour le bien. La seule obligation qui m’incombe est de faire bien. On a dit assez justement qu’un groupement d’hommes n’a pas de conscience, mais un groupement d’hommes consciencieux devient un groupement doué de conscience. La loi n’a jamais rendu les hommes un brin plus justes, et par l’effet du respect qu’ils lui témoignent les gens les mieux intentionnés se font chaque jour les commis de l’injustice.
  • Citation #153

    Il n’existe pas de sujet peu intéressant, il n’y a que des personnes peu intéressées.

    Gilbert Keith Chesterton (1874 – 1936) Ecrivain anglais

    Banalité ?

    Prise au premier degré, cette citation n’a aucun intérêt : il est évident qu’il y a des sujets peu intéressants, ou moins intéressants que d’autres.
    Mais ce que nous dit Chesterton, c’est que cette caractéristique n’est pas intrinsèque aux sujets, mais bien une composante que nous leur apportons. Cette citation me fait penser à une phrase que j’avais retenue d’un ancien collègue : « Il n’y a pas d’urgence, il n’y a que des gens pressés. » C’est une autre manière de dire la même chose, sur un autre exemple.

    Valeur des choses

    C’est un point important aussi lorsqu’on parle de valeur au sens économique : la valeur n’est pas intrinsèque aux choses (produits, objets, services, etc…). Bastiat11. Si vous ne connaissez pas Bastiat, vous pouvez découvrir son oeuvre librement sur Bastiat.org l’avait remarquablement bien démontré. La valeur se créé au moment où un échange prend place : c’est bien que la valeur n’est pas contenue dans les choses, mais dans ce que nous mettons comme valeur relative dans ces choses. Que l’on songe à une bouteille d’eau : sa valeur n’est évidemment pas la même selon que l’on se trouve installé chez soi à côté d’un robinet avec l’eau courante, ou si l’on est au milieu du désert, en plein soleil, avec 2 heures de marche devant soi. Si la valeur de la bouteille d’eau change selon les circonstances et le contexte, c’est bien qu’elle n’est pas contenue dans l’objet (la bouteille d’eau), mais plutôt en lien avec ce que nous serions prêt à échanger contre.

    Changer le regard

    Enfin, de manière plus simple et plus profonde, Chesterton nous invite à changer le regard que nous portons sur les choses : toute chose est une source potentielle de réflexion, de méditation, et peut-être reliée en esprit, avec énormément d’autres choses. C’est un jeu, créatif, et c’est une gymnastique intellectuelle qu’il est bon d’entretenir. Il n’y a pas de sujet inintéressants : il nous revient de savoir les regarder de manière intéressée.

  • Citation #152

    Il n’est pas désirable d’admettre une proposition quand il n’y a aucune raison de supposer qu’elle est vraie.

    Bertrand Russell (1872 – 1970) mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique.

  • Sécession

    Sécession

    Le dernier ouvrage d’Eric Verhaeghe, « Sécession », est sous-titré « Manuel d’auto-défense contre la caste ». Eric Verhaeghe est – entre autres – animateur du site Le Courrier des Stratèges, et fin analyste du monde contemporain. J’ai découvert Eric Verhaeghe au moment de la « crise Covid » car c’est une des rares personnes à avoir gardé la tête froide, à s’opposer au matraquage systématique opéré par la dite « caste », et à continuer à vouloir regarder les faits, à rester exigeant sur notre conception – humaniste, libérale – de la société. C’est un sujet qui m’a pas mal (pré)-occupé, et qui continue de le faire par ce qu’il a révélé de fragilités dans ce qu’on appelle l’état de droit.

    Un livre passionnant

    C’est un bel ouvrage, passionnant, très direct et pédagogique que ce « Sécession ». Capable à la fois d’embrasser très large, et ensuite de redescendre au plus près des détails opérationnels concrets, il est à ce titre tout à fait typique des livres de penseurs attachés à la réalité (j’avais eu la même sensation, dans un tout autre registre, en lisant le dernier Finkielkraut « L’après littérature »). Eric Verhaeghe y décrit donc, de manière précise, sans rechigner à prendre de la hauteur, ce qu’est la sécession. Mais avant cela, il précise dans l’introduction les raisons de sa nécessité.

    Pourquoi faire sécession ?

    Partant du constat que les sociétés occidentales ont dérivé vers une situation de très forte dépendance à la consommation, comme un drogue, il expose en quoi une « caste » (dirigeants des états, certains grands patrons, les médias) voit une convergence d’intérêt assez nette pour garder le pouvoir en encourageant cette dépendance. Cela rejoint la théorie du Great Reset de Klaus Schwab, conduisant à un « capitalisme » de surveillance généralisée, adossé une gouvernance mondiale étatiste brimant ce qui fait la beauté de notre civilisation : la liberté. J’ai mis des guillemets à « capitalisme », car ce projet d’essence socialiste et totalisant (sinon totalitaire) n’a pas grand-chose à voire, à mon sens, avec le capitalisme.

    Face à cette poussée étatiste, qui est d’essence autoritaire et même totalitaire, seule la sécession permet de recouvrer des marges de liberté et d’éviter le naufrage collectif qui se profile (p. 30)

    Qu’est ce que la sécession ?

    Je copie ici un long extrait car il dit bien et le style et l’esprit du livre.

    Il faut toutefois préciser ici ce qu’il faut entendre par sécession. Littéralement, la sécession est un acte de séparation entre deux entités « morales ». Ce mot a été utilisé dans des contextes différents, qui expriment tous la volonté de ne plus vivre dans un même pays. Par exemple, la République Tchèque et la Slovaquie ont fait sécession en 1993.
    Mais nous n’utilisons pas la sécession dans ce sens-là. Nous préferons lui accorder un sens social et spirituel, sur le modèle de la « secessio plebis », la sécession de la plèbe sur l’Aventin, au Ve siècle avant Jésus-Christ, à Rome. À cette époque, et par deux fois en quelques décennies, le petit peuple de Rome s’était retiré sur la colline de l’Aventin pour ne plus frayer avec l’aristocratie.
    Les prolétaires, pourrait-on dire, les premiers de corvée en quelque sorte, n’avaient pas trouvé de meilleur moyen pour faire progresser leurs revendications. En l’espèce, ils réclamaient un allègement du fardeau fiscal, notamment foncier, qui pesait sur eux. C’était la condition qu’ils mirent à leur enrôlement dans l’armée pour aider les chevaliers dans la guerre contre les tribus voisines.[…]
    D’une certain façon, notre ambition est d’exposer ici les principaux moyens de réaliser une sécession à l’heure de la civilisation numérique. On ne peut plus, comme dans la Rome antique (et a fortiori comme dans la Rome naissante, qui était une bourgade) penser la sécession comme une concentration du peuple sur une colline, défiant l’aristocratie. Géographiquement, cette séparation n’aurait pas de sens, ni aucune possibilité de réussir. En revanche, il est possible d’entamer une sécession sociétale, en refusant d’adopter les codes, les usages, les principes, les valeurs, véhiculés par la caste mondialisée, ou instrumentalisés par elle, et en adoptant des codes et des valeurs alternatives. C’est ce processus global que nous entreprenons de décrire ici, non de façon exhaustive, mais en donnant des pistes que chacun pourra approfondir et adapter selon ses besoins.

    Il la décline de manière très concrète sur les plans fiscaux, politiques, sociaux, éducatifs, etc. Les conseils de sécession de Verhaege sont très pratiques, sur tous les registres. Le livre sonne très juste à beaucoup d’endroits, un brin parano à d’autres (mais c’est probablement moi qui suis naïf, c’est un trait de mon caractère).

    Difficile vérité

    J’ai été sensible au fait que l’auteur mentionne l’école autrichienne d’économie et les penseurs qui peuvent y être associés (Bastiat, Von Mises, Hayek) : c’est probablement l’école philosophique et politique dont je me sens le plus proche.
    La fin du livre me semble la plus intéressante, quand il traite des différents degrés de sécession, de la résistance passive, jusqu’à la sédition si les circonstances l’imposent. Les dernières phases que nous avons vécus pendant ces dernières années résonnent avec ces réflexions : quand les dirigeants ne défendent plus nos intérêts, quand la gabegie est généralisée (donc le vol et la corruption officiels), il convient d’avoir en tête l’article 2 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 :

    Art. 2. – Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.

    Le livre sonne si juste, et pose des questions si dérangeantes (parce qu’engageant notre manière de vivre), que je ne trouve pas mieux pour décrire mon sentiment à la lecture que cette citation de Churchill :

    Les hommes trébuchent parfois sur la vérité, mais la plupart se redressent et passent vite leur chemin comme si rien ne leur était arrivé.

    Winston Churchill (1874-1975) homme d’Etat britannique.

    Suite…

    Pour finir, en soulignant à nouveau, à mon sens, l’importance de ce livre passionnant, je vous invite à regarder l’interview d’Eric Verhaeghe sur l’excellente chaîne d’info TVLibertés :

  • Gaïapocalypse

    Gaïapocalypse

    Il faut sauver la planète ! Ce pourrait être le mot d’ordre qui va avec la première « fable immorale » de la série, Gaïapocalypse. Voyons donc quelle est sa structure de base, et en quoi elle est immorale.

    Gaïapocalypse

    Cette fable pourrait être résumée ainsi :

    Il était un fois une belle planète, riche de ressources, où toutes les espèces vivaient en harmonie. Mais un jour, de méchants hommes, forts de leur technique, avides de pouvoir, commencèrent à l’exploiter. Ils pillèrent tellement les ressources naturelles, ils émirent avec leurs machines tant de CO2, que le climat se dérégla. Les glaciers commencèrent à fondre, des espèces d’animaux disparurent, et la température devient si chaude que des zones entières de la planète devinrent inhabitables. La trajectoire était connue : elles deviendraient tellement inhabitables que cela allait provoquer des migrations massives, qui créeraient des conflits un peu partout, en plus des morts causés par les catastrophes naturelles. Heureusement, les humains n’étaient pas tous mauvais comme cela : quelques âmes désintéressées, soucieuse de préserver cet environnement si agréable et si doux, trouvèrent un moyen d’arrêter les dégâts, et d’empêcher les méchants de nuire à l’environnement. Il fallait limiter l’utilisation des ressources, les émissions de CO2, la pollution, et la planète serait sauvée ! Il commencèrent donc à restreindre l’activité humaine, à limiter l’exploitation des ressources non renouvelables, et avec des efforts intenses, ils parvinrent à sauver la planète ! Ces combattants du climat devinrent de véritables héros, des bienfaiteurs de l’humanité.

    Modèles mentaux

    Quels sont les schémas mentaux véhiculés ou utilisés par cette « fable » ? Ils sont nombreux :

    • l’homme peut causer des dégâts à son environnement
    • certains hommes sont avides et s’en foutent de l’environnement dans lequel ils vivent
    • les ressources peuvent être divisée en non-renouvelables et renouvelables
    • la nature est initialement bonne
    • la plupart des humains sont néfastes par leur activité à la planète
    • le CO2 produit par les humains cause un réchauffement du climat qui a des conséquences désastreuses
    • il est possible de prévoir le climat futur
    • les humains peuvent avoir un impact (quel que soit le sens) sur le climat de la planète

    La morale de la fable jamais tout à fait explicitée est claire : il faut empêcher les humains de vivre comme bon leur semble, sinon la planète va devenir inhabitable. C’est une question de survie, donc il n’y pas de limites à ces restrictions.

    Séparer le vrai du faux

    Les trois premiers points de la liste ci-dessus sont vrais. Les autres sont tous des affirmations qui sont fausses. Cette fable est donc un tissu de mensonge, qui justifie (c’est la morale) de contraindre sans fin l’action humaine pour servir un objectif inexistant. Pourquoi inexistant ? Car si nous ne pouvons pas prouver que les humains ont un impact sur le climat, qu’est-ce qui permettra de savoir que les contraintes doivent s’arrêter ? Il est par ailleurs très clair que les modèles utilisés par le GIEC n’ont aucune valeur scientifique : comment expliquer, s’ils en avaient une, qu’ils ne font que se tromper depuis 30 ans sur leurs prévisions ? A tel point que les militants de cette « cause » (sauver la planète à tout prix) ne parlent plus désormais de « réchauffement » mais de « dérèglement » climatique. La vérité, c’est que le climat a toujours changé, que les hommes s’y sont plus ou moins bien adaptés, et que personne ne peut montrer que nous pouvons y changer quoi que ce soit…Pour avoir des arguments sérieux, je vous propose d’aller sur l’excellent site Mythe, Mancies & Mathématiques lire la traduction d’un article reprenant les arguments d’un prix Nobel de Physique (1973), Ivar Giaever, signataire, avec 1400 autres scientifiques, d’une déclaration très claire :

    Il n’y a pas d’urgence climatique
    Ce message urgent a été préparé par un réseau mondial de 1400 scientifiques et professionnels. Les sciences du climat doivent être moins politisées, tandis que les politiques climatiques doivent s’inspirer davantage de la science. Les scientifiques doivent tenir clairement compte des incertitudes et des exagérations dans leurs prédictions de réchauffement climatique, tandis que les dirigeants politiques devraient évaluer de façon dépassionnée les coûts réels ainsi que les bénéfices projetés de leurs mesures.

    • Des facteurs naturels aussi bien qu’anthropiques causent le réchauffement
      Les archives géologiques révèlent que le climat terrestre change depuis que la planète existe, avec des phases naturelles chaudes et froides. Le Petit Âge glaciaire n’ayant pris fin que vers 1850, il n’est pas surprenant que nous connaissions à présent une période de réchauffement.
    • Le réchauffement est beaucoup plus lent que prévu
      Le monde s’est réchauffé à une vitesse moitié moindre que celle que le GIEC avait prévu en se fondant sur la modélisation du forçage anthropique et de l’équilibre radiatif. Cela nous indique que nous sommes encore loin de comprendre le changement climatique.
    • Les politiques climatiques s’appuient sur des modèles inadéquats
      Les modèles présentent de nombreuses lacunes et ne constituent pas, même de loin, des outils valables pour une politique mondiale. Ils exagèrent l’influence des gaz à effet de serre tels que le CO2. De plus, ils ignorent le caractère positif d’une atmosphère enrichie en CO2.
    • Le CO2 est la nourriture des plantes, le fondement de toute vie sur Terre
      Le CO2 n’est pas un polluant, il est en réalité essentiel à la vie sur Terre. La photosynthèse est un immense bienfait. Davantage de CO2 est un bénéfice net pour la nature, car celui-ci verdit la Terre. Le CO2 additionnel dans l’air a favorisé la croissance de la biomasse végétale à l’échelle globale. Il a également un effet positif sur l’agriculture, dont les rendements augmentent dans le monde entier.
    • Le réchauffement climatique n’a pas accru les catastrophes naturelles
      Il n’y a aucune preuve statistique que le réchauffement climatique intensifierait les ouragans, les inondations, les sécheresses et autres catastrophes naturelles, ni qu’il les rendrait plus fréquentes. Il existe en revanche des preuves abondantes que les mesures de limitation des émissions de CO2 sont à la fois néfastes et coûteuses.
    • Les politiques climatiques doivent tenir compte des réalités scientifiques et économiques
      Il n’y a pas d’urgence climatique. Il n’y a donc aucun fondement à la panique ou l’alarmisme. Nous nous opposons fermement aux projets à la fois néfastes et irréalistes qui viseraient à réduire à zéro les émissions de CO2 en 2050. À l’avenir, si la science crée de nouvelles connaissances et la technologie crée de nouvelles capacités, et elles le feront certainement, nous aurons amplement le temps d’actualiser nos politiques. L’objectif d’une politique globale doit être celui de la prospérité pour tous, grâce à une énergie fiable et bon marché. Ce n’est que dans une société prospère qu’hommes et femmes ont accès à une bonne instruction, que les taux de naissances sont modérés et que les gens prennent soin de leur environnement.

    Pourquoi est-ce immoral ?

    C’est une honte morale également car cette fable s’appuie sur une vision totalement délirante de la puissance de l’homme (« nous pouvons changer le climat »), en créant de facto une angoisse insurmontable (en rendant les gens responsables d’un truc auquel on ne peut probablement rien).
    Quand on raconte n’importe quoi, on finit par inventer des indicateurs bidons : bilan carbone, jour du dépassement, qui ne mesurent rien d’autre que la volonté de ces militants « écologistes » de nous empêcher de vivre comme nous le souhaitons.
    Ces « écolos » de pacotille finissent par être eux-mêmes ceux qui créent le plus de dégâts sur l’environnement : arrêt du nucléaire pour reprendre l’exploitation du charbon, pose d’éoliennes qui saccagent l’environnement et les paysages sans apporter le moindre gain énergétique. Ils participent à focaliser tout le monde sur un non-sujet (le CO2), alors qu’ils devraient s’intéresser vraiment aux problèmes d’environnement (pollutions, dégradations variées de l’environnement, cycles de vie des matériaux, etc…). Mais ce n’est pas ce qui leur tient à coeur, bien sûr. L’écologie est un masque qui leur sert – bien mal – à dissimuler leur totalitarisme auto-destructeur, suicidaire, qui inculque à nos enfants des angoisses infondées, et une détestation générale de l’action humaine. Cette fable est immorale. Bas les masques.